[GCO] APPEL à dénoncer l’écoblanchiment d’ARCOS/Vinci !

[GCO] APPEL à dénoncer l’écoblanchiment d’ARCOS/Vinci !

VINCI FAIT SON GREENWASHING SUR LE GCO ET PASSE OUTRE LES DECISIONS DE JUSTICE !

Ce week-end des voitures de collection ont roulé sur le GCO… Vinci & Co multiplient les opérations de communications pour faire la promotion de leur autoroute climaticide !

 

Pour Alsace Nature, la multiplication des opérations de Vinci est indécente et provocatrice.

  • Comment ARCOS a-t-il le droit de faire circuler des gens et organiser des évènements sur une route pour laquelle le Tribunal administratif a rejeté l’arrêté d’autorisation et demande des compléments d’études d’impact et de mesures compensatoires et ALORS QUE LA COUR d’APPEL de NANCY DOIT STATUER CETTE SEMAINE SUR L’OUVERTURE OU NON DE L’AUTOROUTE dès la fin des travaux. (le tribunal en première instance a notamment conditionné l’ouverture à la mise en oeuvre des études complémentaires)
  • Lors de leurs journées portes-ouvertes, ARCOS va jusqu’à proposer dans les lots à gagner de ses jeux concours la participation à un lâcher de Grand Hamster !! Cette instrumentalisation d’une espèce mise en danger par les projets d’urbanisation est sidérante et scandaleuse !
  • Que penser de la débauche de moyens de communication alors qu’ARCOS se plaint de ses difficultés financières si la cour d’appel valide la suspension de l’ouverture de l’autoroute tant que les études demandées par le tribunal ne sont pas disponibles ?
  • Nous estimons que la situation actuelle est de leur responsabilité et de celle de l’Etat qui, malgré les très nombreuses remarques que nous avons pu formuler, n’ont pas fait correctement leur travail concernant les études d’impact et sur les mesures compensatoires !

 

NOUS APPELONS TOUTES LES ASSOCIATIONS, COLLECTIFS, ELU·E·S et CITOYEN·NE·S qui nous soutiennent, à dénoncer ARCOS/VINCI dans son opération d’écoblanchiment et à BOYCOTTER les événements organisés par Vinci & Co sur le tracé du GCO

ET à donner votre avis sur cette autoroute destructrice, inutile, climaticide auprès de : contact-arcos@vinci-autoroutes.com

 


L’autoroute de Vinci ne sera jamais écologiquement vertueuse pour plusieurs raisons :

  • RAPPELONS QUE LE GCO A ETE IMPOSE !

Contre toute logique environnementale (7 avis négatifs d’organisme d’Etat), l’Etat a décidé de passer en force et d’imposer la construction du GCO en septembre 2018.

  • 11 Juillet 2017 : le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) formule un double AVIS DÉFAVORABLE sur le volet Vinci et Sanef du projet.
  • 15 décembre 2017 : le CNPN rend un deuxième AVIS DÉFAVORABLE
  • 21 Février 2018 : l’Autorité environnementale (Ae) rend un AVIS ACCABLANT pour ce projet (avis délibéré n° 2017-91).
  • 10 mars 2018 : l’Agence Française de la Biodiversité (AFB) rend un AVIS DÉFAVORABLE.
  • 25 juin 2018 : AVIS DÉFAVORABLE de la commission d’enquête sur le volet ARCOS.
  • 11 juillet 2018 : AVIS DÉFAVORABLE de la commission d’enquête sur le volet SANEF

 

  • LA CONSTRUCTION DU GCO, N’EN DEPLAISE A VINCI, EST UN DESASTRE ECOLOGIQUE

https://gcononmerci.org/vinci/gco-un-chantier-destructeur/

 

  • AUTOROUTE DU GCO : LA GRANDE ARNAQUE DES MESURES COMPENSATOIRES

 voir l’article sur Reporterre : « GCO la grande arnaque des mesures compensatoires »

 

Reportage par Thibault Vetter pour Reporterre

 

Réaction d'Alsace Nature aux derniers développements dans le dossier GCO

Réaction d'Alsace Nature aux derniers développements dans le dossier GCO

 

Le vendredi 9 février 2018, Alsace Nature tenait une conférence de presse concernant les derniers éléments dans le dossier de Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO ou COS ou A355).

Il s’agissait notamment de présenter les positions d’Alsace Nature liées au projet de GCO, notamment sur les points suivants :

1.       le recours contentieux qu’Alsace Nature va déposer contre la prorogation de la déclaration d’utilité publique (DUP) pour 8 ans,

2.       le Rapport « Mobilité » publié récemment, dit aussi Rapport « Duron »….

3.       le risque que prend la France en matière de qualité de l’air, par rapport à ses engagements européens.

 

1.       Recours contentieux :

La Déclaration d’Utilité publique (DUP) du projet de contournement avait été signée le 23 janvier 2008 et était valable pour 10 ans. Les travaux du chantier n’ayant pas encore commencé (seuls les travaux préparatoires ont démarré : fouilles archéologiques, sondages ..), le concessionnaire a été obligé de demander une prorogation de la DUP.
Cette prorogation a été accordée par le Ministère de l’Environnement et publiée le 23 janvier 2018 avec validité jusqu’au 22 janvier 2026.

o   Or l’annonce de la prolongation de la DUP s’est faite dans des conditions pour le moins troublantes.

–          En effet, outre la prolongation de la DUP, était attendu l’avis du Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) qui devait statuer sur le dossier présenté par Vinci sur la question des impacts sur les espèces naturelles et sur ce qui relève de la loi sur l’eau (pbs d’inondation, impacts sur les cours d’eau et les zones humides etc …). Or, le CNPN s’était réuni le 15 décembre 2017 et son avis devait être publié de façon imminente.

SAUF que le gouvernement, sachant que l’avis était négatif, a fait en sorte de retarder sa publication pour annoncer la prolongation de la DUP.   On ne pouvait ainsi lui reprocher de ne pas avoir tenu compte de l’avis pour prolonger la DUP.

L’avis défavorable du CNPN a été publié le 24 janvier 2018 ; il confirme la position des associations de protection de la nature qui plaident depuis des années pour que ce projet ne vienne pas réduire à néant les efforts consentis pour la sauvegarde de la biodiversité.

–          Même si l’avis du CNPN n’est que consultatif, il est assez rare que l’Etat passe complètement outre cet avis. On aurait pu penser qu’il accorderait la DUP en fixant certaines limites. Mais au contraire, il accorde une prolongation de 8 ans !

–          De plus, dans son communiqué, le ministère de l’environnement annonce qu’il accordera l’autorisation de réaliser les travaux à Vinci, ALORS QUE les procédures ne sont pas achevées : une enquête publique doit encore avoir lieu sur le dossier et ensuite seulement l’autorisation peut être accordée pour le démarrage des travaux.

–          Les associations estiment qu’il s’agit là d’un passage en force de l’Etat.

A quoi servent les instances et les procédures si l’Etat lui-même s’assoit dessus dès que les conclusions de ces procédures contredisent ses projets ? A quoi bon faire semblant de jouer à la démocratie ? L’Etat prétend faire accepter à Vinci des mesures de compensations alors qu’il vient de disqualifier la seule instance indépendante capable de les évaluer. Et il a le culot de proposer un comité de suivi croupion sans aucun pouvoir ni moyen ! Si c’est ainsi que l’Etat veut regagner la confiance des citoyens, c’est très mal parti. En agissant ainsi, il ne fait que légitimer la lutte sur le terrain et perd toute crédibilité sur sa capacité à défendre l’intérêt général.

 

o   La prorogation de la DUP a été accordée alors que le contexte a bien changé depuis 2008

–          Dans un contexte, où la régression de la biodiversité fait l’objet d’appels alarmistes des scientifiques, on aurait pu attendre une toute autre décision du Ministère de l’Ecologie, d’autant plus qu’il pouvait s’appuyer sur l’avis défavorable des scientifiques du CNPN.

–          Le dérèglement climatique est en cours avec son cortège de tempêtes, inondations et autres « catastrophes naturelles », autoriser la construction d’une nouvelle autoroute est en complète contradiction avec les engagements de la France lors de la COP21 et les récentes déclarations sur le climat du président E. Macron.

Dans ces conditions, Alsace Nature a décidé d’engager un recours contentieux auprès du Conseil d’Etat pour demander l’annulation de la prorogation de la DUP.

 

2.      Le rapport « mobilité »,

Ce rapport, dit aussi rapport « Duron », précise par exemple : «  En milieu urbain, l’augmentation de capacité et la création de voies nouvelles n’est que rarement un remède pertinent à la saturation. La maîtrise de la circulation passe par une gestion intégrée combinant le renforcement de l’offre de transports en commun, l’optimisation des taux d’occupation des véhicules et la gestion des flux routiers pour optimiser ceux-ci, le développement des mobilités actives ainsi que la mise en place de péages incitatifs, ou de péages inversés »
Il est l’exemple même que la situation a changé. Il met en effet l’accent sur la nécessité de renforcer l’offre de transports collectifs, le co-voiturage, et de réduire la part de la circulation automobile dans les transports de demain. Quelle est la cohérence, avec le projet de GCO qui a été conçu il y a 40 ans ?
 

3.      En matière de qualité de l’air,

La commission européenne vient de lancer un avertissement : 9 pays dont la France ont été convoqués à Bruxelles le 30 janvier, pour un sommet sur la qualité de l’air et expliquer pourquoi ils n’ont pas tenu leurs objectifs en matière de pollution atmosphérique. (Dépassement régulier des limites d’émissions pour deux polluants clés : les particules fines (PM10) et le dioxyde d’azote (NO 2)).
Si ces Etats ne prennent pas de dispositions concrètes rapidement, ils pourraient être condamnés devant la Cour européenne.
Rappelons que 48000 décès par an sont attribués à la pollution de l’air.
 
En permettant la réalisation du GCO, l’Etat va à contre-courant, car il ne favorise pas le changement de comportement des usagers. Il y a aura autant, sinon plus, de véhicules sur la route et la pollution augmentera dans la plaine d’Alsace.
Et ceci d’autant plus fortement que la construction du GCO remettrait à l’ordre du jour la réalisation d’une portion autoroutière en Allemagne dans la forêt du Bienwald et inciterait les poids lourds venant d’Europe du Nord à passer par l’Alsace au lieu de l’Allemagne, le trajet devenant plus court pour rejoindre le Sud de l’Europe. (CF infos ICI)
 
Le collectif GCO NON MERCI et Alsace Nature restent mobilisés et prévoient de nouvelles actions pour dénoncer le passage en force de l’Etat et pour obtenir un moratoire sur ce projet tant que des mesures alternatives ne sont pas mises en place (relance de l’écotaxe notamment).
Pour les prochaines actions : infos sur www.gcononmerci.org
 
 

Article des DNA du 10 février 2018 paru suite à la conférence de presse : Le Front anti-gco se disloque

Antenne-relais de Rosheim : la Cour d'appel confirme l'illégalité

Antenne-relais de Rosheim : la Cour d'appel confirme l'illégalité

 
Le 29 décembre 2016, la Cour Administrative d’Appel de Nancy a confirmé ce qu’avait déjà dit le Tribunal administratif de Strasbourg en août 2015 : la décision en date du 27 mai 2010 du maire de la commune de Rosheim de ne pas s’opposer à la déclaration préalable relative à l’implantation d’un relais de radiotéléphonie sur un terrain de la commune, déposée par la société Orange France UPR Nord-Est, est illégale. Son annulation est donc confirmée.
Pour rappel, cette déclaration avait été déposée en avril 2010. Devant la sensibilité de la question des impacts causés par les ondes électromagnétiques diffusées par ces antennes-relais, mais aussi en raison de la localisation du projet, Alsace Nature ne pouvait que réagir. En effet, la parcelle choisie pour l’implantation de l’antenne-relais se situe sur la face nord de la colline du Bischenberg, un site qui présente un intérêt patrimonial et paysager majeur, situé au sein d’un périmètre ENS (espace naturel sensible) et site inscrit.
Il aura fallu attendre plusieurs années pour qu’enfin ce contentieux soit tranché, d’abord par le Tribunal administratif, puis par la Cour administrative d’appel et que soit prononcée l’annulation de l’arrêt de non opposition.
Une victoire importante pour la préservation de ce secteur fragile, même si les arguments retenus pour justifier l’annulation sont plutôt détachés des préoccupations environnementale ayant fondé notre décision de saisir le juge (les caractéristiques des constructions auraient dû donner lieu à un permis de construire et non une déclaration préalable, et le maire a arrêté sa décision avant que le délai imparti à l’ABF pour rendre son avis ne soit échu).