jeudi 30 Nov 2017 | Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Risques industriels
Le samedi 2 décembre, le collectif DESTOCAMINE
appelle à manifester contre le confinement définitif des déchets toxiques de Stocamine.
Comme vous le savez peut-être, les travaux de confinement sont sur le point de démarrer, malgré quatre procédures judiciaires toujours en cours.
Ce sera peut-être notre dernière occasion de nous mobiliser avant qu’il ne soit trop tard.
Pour rappel, il s’agit de 40000 tonnes de déchets hautement toxiques (cyanure, mercure, arsenic, amiante…) stockés dans un terrain instable, menaçant la plus grande nappe phréatique d’Europe.
Rendez-vous le samedi 2 décembre
devant la préfecture à Colmar

vendredi 17 Nov 2017 | Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Risques industriels
Face aux risques de pollution de la nappe phréatique dans les années à venir, afin d’éviter un précédent, et afin d’éviter une catastrophe et un scandale sanitaire et écologique pour les générations à venir, il faut exiger aujourd’hui la poursuite du déstockage autant que faire se peut. Pour cela, nous avons besoin de votre soutien.
Nous vous invitons à signer la pétition « Scandale Stocamine : contre la pollution de la plus grande nappe phréatique d’Europe« .
Pour un résumé de la situation, vous pouvez lire l’article de FNE en cliquant sur l’image ci-dessous :

Pour aider Alsace Nature et le collectif Destocamine à financer les recours juridiques pour que l’intégralité des 44 000 tonnes de déchets toxiques au fond de la mine de potasse gérée par la société Stocamine, soient retirées et que la nappe phréatique ne soit plus menacée.

mercredi 6 Sep 2017 | Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé
Dans un courrier adressé récemment à Eric Straumann, président du Conseil Départemental du Haut-Rhin, le ministre de l’Environnement confirme le déstockage partiel des déchets de Stocamine.
Alors que presque tous les élus locaux, les associations et les habitants de la région demandaient le déstockage de la totalité des déchets, le ministère persiste dans la voie qui avait été suivie par ces prédécesseurs. Cette info a largement été reprise dans la presse locale et même nationale
France Info, le 30/08/17 : Stocamine : le Ministère de l’Environnement se prononce contre le déstockage complet des déchets
Extraits :
« L’Etat persiste et signe ! Il n’y aura pas de retour en arrière dans le dossier Stocamine. Malgré une requête du député Eric Straumann, le Ministère de l’Environnement confirme le stockage de manière illimitée d’une partie des déchets entreposés sur le site de Wittelsheim. »
[…] « En mars dernier, le préfet du Haut-Rhin, Laurent Touvé avait tranché le contentieux qui opposait les riverains mobilisés contre les Mines de potasse d’Alsace. Décision avait été prise que la plus grande partie des déchets contenant du mercure seraient extraite des puits, mais que plus de 40.000 tonnes de déchets ultimes resteraient au fond. »
« Les partisans d’un assainissement total, réunis au sein du collectif Déstocamine rappelaient encore leur crainte d’une éventuelle contamination de la nappe phréatique. »
Dans sa réponse, le Ministre Hulot indique
« – qu’au vu de la très faible perméabilité des terrains, il est très peu probable que d’éventuelles venues d’eau atteignent le niveau du stockage et, a fortiori, que des remontées de saumures vers la nappe soient observées , précisant aussi,
– qu’au regard de l’état dégradé des galeries, un déstockage complet, à supposer qu’il soit faisable, exposerait les opérateurs à un risque très important pour une plus-value environnementale limitée.
Par ailleurs, le Ministre ajoute que des garanties ont été prises par l’arrêté préfectoral du 23 mars 2017 qui prescrit la mise en place de mesures spécifiques permettant de renforcer la protection de l’environnement, en particulier le suivi de l’évolution d’un éventuel ennoyage autour du stockage, et la surveillance de la qualité de l’eau de la nappe à proximité immédiate des points d’épanchement potentiel de la saumure. »
Eric Straumann, a répliqué au Ministre :
« Le conseil départemental, qui attendait une autre réponse de la part de Nicolas Hulot, militant environnemental engagé, déplore la légèreté avec laquelle ce dossier particulièrement sensible est traité… L’Etat s’octroie un droit à polluer la nappe phréatique la plus importante d’Europe en bafouant les règles qu’il a pourtant adoptées d’interdiction de toute dégradation de la nappe d’Alsace »
DNA, 31/08/17 « Stockage de déchets Stocamine: fait la leçon à Nicolas Hulot »
Reporterre.net, 01/09/17 « Nicolas Hulot confirme le stockage de Stocamine, malgré les protestations locales et des écologistes »

lundi 20 Mar 2017 | Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé
Bonjour à tous,
Pour marquer la journée de l’eau, le collectif Destocamine vous invite à un rassemblement festif mercredi 22 mars 2017 place de la Mairie à Wittelsheim.
Démarrage des animations à 15h , clôture à 16h 30 par un grand lâcher de ballons.
Vous êtes les bienvenus avec enfants et petits enfants.
Au plaisir de se voir.

mercredi 15 Mar 2017 | Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Risques industriels
Le site reporterre.net, dans un article daté du 13 mars 2017, fait l’état des lieux de la situation du site de Stocamine, depuis la dernière enquête publique datant de 2016.
https://reporterre.net/En-Alsace-la-plus-grande-nappe-phreatique-d-Europe-est-menacee-par-les-dechets
Extraits :

- Le site de Stocamine. Reporterre
« Dans le Haut-Rhin, 500 mètres sous terre, les galeries s’effondrent lentement sur les 44.000 tonnes de déchets hautement toxiques du centre de stockage Stocamine. Les habitants se mobilisent pour que ces rebuts soient extraits avant qu’ils ne contaminent la plus grande nappe phréatique d’Europe. Mais la préfecture pourrait prochainement autoriser leur ensevelissement définitif.
Sous plusieurs centaines de mètres de marnes et de sel, plusieurs dizaines de mineurs s’activent. Silhouettes revêtues d’épaisses combinaisons blanches, visages dissimulés sous des masques filtrants, ils arpentent sans trêve les quelque cent kilomètres de galeries où dorment arsenic, amiante, cyanure et mercure. 44.000 tonnes de ces déchets industriels dits ultimes, impossibles à recycler et d’une extrême dangerosité, sont entreposées dans ce centre de stockage unique en France. Son nom : Stocamine. »
La question récurrente qui se pose est «
faut-il extraire tous les sacs – appelés « big bags » – et fûts de déchets avant de condamner le site, ou peut-on enfouir ces rebuts toxiques 500 mètres sous terre ? »
- Le Ministère de l’environnement a ordonné la déstockage de 93 des déchets mercuriels et le confinement des 42 000 tonnes de déchets restants. C’est sur cette base que se déroule le chantier actuel.
- Mais « lors de la dernière enquête publique, organisée du 7 novembre au 15 décembre 2016, seules trois personnes parmi les 297 qui ont participé à l’enquête se sont montrées favorables à l’enfouissement. Les neuf communes riveraines y sont opposées, de même que le conseil départemental, le conseil régional et les députés et sénateurs locaux. »
Les commissaires enquêteurs, dans leur rapport, ont soulevé un certain nombre de problèmes : « des promesses fallacieuses, des engagements non tenus, des fautes techniques indiscutables et une très longue inaction dommageable. Et ils indiquent « que le déstockage doit être accéléré et concerner tous les déchets comportant des fractions solubles, pas seulement les déchets mercuriels ». Malgré cela, ils ont rendu un avis favorable à l’ensevelissement des rebuts. Même si cet avis est assorti de conditions : (retrait des déchets les plus polluants, mise en place d’un système de surveillance, etc.), cela fait craindre une avis favorable du Préfet.
Le collectif Destocamine qui réunit 14 associations et organisations syndicales est depuis longtemps opposé à l’enfouissement. Sa principale crainte et la contamination de la plus grande nappe phréatique d’Europe. En effet, et tout le monde le reconnait, l’ennoiement de la mine est inévitable. « « De l’eau va s’infiltrer dans les galeries, se mélanger aux déchets toxiques et envahir toute la mine. Ensuite, cette eau polluée va remonter jusqu’à la nappe phréatique située au-dessus », prédit Étienne Chamik, mineur retraité à qui trente-deux années de fond ont conféré une connaissance intime de Joseph-Else. » […]
« Pour Étienne Chamick, ça ne tient pas : « Tout le monde admet qu’il y aura pollution tôt au tard. Que vont dire de nous les générations futures ? Je ne comprends pas pourquoi l’on ne prend pas une décision de bon sens — tout sortir et être tranquille pour toujours ! » »
« Seulement, très vite, cette promesse s’est révélée fallacieuse. « Notre mine ne se prêtait pas au stockage, car elle est creusée dans des terrains friables, sédimentaires, souligne Étienne Chamik. J’ai tout de suite dit que les galeries ne tiendraient pas. Mais les promoteurs assuraient le contraire, qu’on pourrait sortir tous les déchets les doigts dans le nez pendant cent, voire mille ans. Résultat, aujourd’hui, au bout de même pas dix-huit ans, les cavités se cassent la gueule » sur les sacs de déchets. Un membre de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) qui souhaite rester anonyme abonde dans ce sens : « Au début, quand nous stockions les déchets, nous laissions de l’espace sur les côtés pour la réversibilité. Mais, au bout d’un moment, on nous a fait empiler les ’big bags’ sur toute la hauteur de la galerie, et nous avons bien vu que cela rendrait le déstockage très difficile. Nous avons compris que l’objectif du centre était l’enfouissement définitif des déchets et nous l’avons ressenti comme une trahison. » »

- Remise d’une pétition, le 7 juillet 2011, demandant au préfet le déstockage total lors d’une réunion de la Clis. photo : collectif destocamine
[…]
Que faire de tous ces déchets dangereux s’ils étaient finalement retirés ? « Aujourd’hui, nos déchets dits ultimes vont en Allemagne, qui dispose d’une mine aux galeries bien plus stables que les nôtres, indique Yann Flory. Mais, globalement, on ne pense pas que le stockage souterrain soit souhaitable : une fois que les déchets sont enfouis, on ne contrôle plus rien. »« Pour ce qui est des déchets de classe 1 — déchets amiantés et résidus d’épuration des fumées d’incinération des ordures ménagères —, on peut très bien les garder dans des centres de stockage en surface prévus pour ça »
Les opposants n’entendent pas baisser les bras et réfléchissent aux recours possibles si le préfet se déclarait favorable à l’enfouissement.
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