Projet d’implantation d’éoliennes au col du Bonhomme : le préfet a retiré son arrêté d’autorisation de défrichement

 Par un arrêté du 19 août, le préfet du Haut-Rhin est revenu sur l’autorisation, qu’il avait auparavant accordée, de défrichement de parcelles boisées sur la commune du Bonhomme en vue de l’implantation de cinq éoliennes.

Ce nouvel arrêté prend en compte le recours hiérarchique introduit le 26 juin auprès du ministre chargé des Forêts par l’association Sauvegarde Faune Sauvage et les observations formulées en réponse, le 12 août, par la Société d’exploitation du parc éolien (SEPE) du col du Bonhomme.
Le préfet a suivi l’argument selon lequel ce projet aurait un impact trop important sur la population (rare) de Grand Tétras dans le secteur.
Considérant « que les mesures d’évitement et les mesures compensatoires proposées sont insuffisantes à garantir l’innocuité du programme pour le grand tétras », considérant aussi « la proximité des zones de protection spéciales Massif Vosgien et Hautes Vosges Haut-Rhin » en vue de la conservation d’une espèce inscrite à l’annexe d’une directive européenne, le nouvel arrêté conclut au retrait du précédent et refuse à la SEPE le défrichement de 2,77 ha demandé. »

arrêt d’une pompe du circuit primaire de la centrale nucléaire de Fessenheim

 
COMMUNIQUE DE PRESSE de Jean-Marie Brom et du réseau « Sortir du Nucléaire »

 
Comme d’habitude, avec quelques heures de retard, EDF a annoncé que
« Le 2 juillet à 9h10, l’arrêt d’une pompe du circuit primaire de la centrale nucléaire de Fessenheim a entraîné un arrêt automatique de l’unité de production n° 2 ». Et comme d’habitude, sans même savoir à quoi était dû cet arrêt de pompe, EDF a annoncé que cet incident était « sans conséquence pour l’environnement ou la sécurité ». Voire…
 
Il faut savoir qu’une pompe primaire est un monstre de près de 100 tonnes, fonctionnant à très haute vitesse (près de 1500 tours/minutes), pompant une eau à haute pression (plus de 50 bars), chaude (260°C) et très chargée en radioactivité.
Il faut savoir que l’arrêt brutal d’une pompe primaire induit un déséquilibre dans la température du réacteur (1/3 du volume n’est plus refroidi), ce qui peut provoquer un vieillissement accru du métal du réacteur dans la zone incriminée.
Il faut savoir que l’arrêt brutal d’une pompe tournant à 1500 t/mins n’est pas sans conséquences sur la robustesse future de cette pompe.
 
Que cette pompe se soir arrêtée à cause d’une défaillance d’alimentation ou en raison de son vieillissement, il est en tout cas bien trop tôt pour affirmer quoi que ce soit.
 
A peine un an après la visite décennale de ce même réacteur, cette panne sur un élément essentiel rappellera peut-être à l’Autorité de Sûreté Nucléaire qu’il y aura toujours un risque à vouloir prolonger au-delà du raisonnable cette centrale prévue pour fonctionner une trentaine d’années. Cette panne donnera peut-être à réfléchir à EDF qui se gobergeait il y a peu des excellent résultats financiers de Fessenheim pour l’année 2012.
 
Pour les associations qui suivent cette centrale depuis sa première divergence, la cause est entendue :
–          Il ne doit pas être question d’envisager un quelconque redémarrage du réacteur n°2 avant que toute la lumière n’ait été faite sur les causes de cet arrêt de pompe, sur le déroulement précis de l’arrêt automatique, et surtout sur les conséquences potentielles de cette panne sur la robustesse du matériel, et sur son impact économique (tant les réparations que le manque à gagner).
–          Compte-tenu des travaux exigés par l’ASN (radier et source froide) et de leur coût, et de la fermeture prochaine de la centrale (pour autant que l’on puisse croire aux promesses de François Hollande), la sagesse la plus élémentaire impose que ce réacteur soit mis immédiatement à l’arrêt de manière définitive.
 
Pour reprendre les termes même d’EDF, cela n’aura aucune « conséquence » : les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim sont désormais à l’arrêt, sans aucun inconvénient pour l’Alsace, ou même la France. Et ce n’est pas la première fois (3 mois en 2011…).
 
Jean-Marie Brom (06 08 98 79 40)

Réactions des ONG suite au renvoi de la Ministre de l'Environnement

Les représentants des ONG ont réagi suite au renvoi de la ministre de l’environnement qui avait dénoncé les coupes budgétaires dans le budget du ministère de l’environnement.
 
Communiqué de presse de France Nature Environnement : mardi 2 juillet 2013
« La France, nation de l’excellence environnementale : deux ministres virés, un budget amputé
Lors de la conférence environnementale, le président de la République avait déclaré que la France était une « nation de l’excellence environnementale ». En pleine réunion du Conseil National de la Transition Ecologique, les représentants des ONG environnementales ont appris avec stupeur le limogeage de la ministre de l’environnement en raison de sa position visant à défendre le budget de son ministère.
Les ONG sont scandalisées alors même qu’elles s’étaient engagées avec les divers partenaires dans un travail visant à évaluer la conférence environnementale de 2012 et à préparer celle de septembre 2013. Cette concertation s’inscrit au cœur des transitions énergétiques et écologiques. Elles regrettent que le gouvernement n’ait pas compris l’opportunité économique et sociale que représente l’environnement comme l’avait d’ailleurs affirmé le président de la République et le Premier ministre en septembre 2012. Les ONG environnementales s’interrogent sur la véritable volonté du gouvernement d’engager la transition écologique.
Par ailleurs, elles s’étonnent de la nomination précipitée de monsieur Philippe Martin dont les positions exprimées dans le rapport Gestion quantitative de l’eau en agriculture sont pour le moins discutables. Quel Philippe Martin aurons nous, celui qui s’oppose aux gaz de schistes et aux OGM ou celui qui défend l’extension de l’irrigation ?
Les ONG attendent une réponse et demandent à être reçues par le Premier ministre pour obtenir des explications. »
 
Dans un article intitulé « Batho est une victime collatérale de l’absence d’ambition écologique du gouvernement« ,   Le Monde daté du 2 juillet 2013 reprend aussi les avis des ONG sur ce sujet :
« Ce n’est pas un bon signal de virer encore la ministre de l’écologie », a déclaré à le porte-parole de France Nature Environnement (FNE), Benoît Hartmann. Il faisait allusion au départ en juin 2012 de l’ancienne titulaire du poste, Nicole Bricq, un mois après sa nomination. Selon les ONG, elle avait payé ses positions défavorables à un permis pétrolier de Shell en Guyane. « On ne peut pas dire que l’écologie est une priorité si on renvoie les ministres les uns après les autres », a ajouté M. Hartmann.
Lire l’article en entier

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Mai 2013

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Mai 2013

Voici le dernier volet de cette trilogie printanière spécial anniversaire !

Vous l’attendiez fin Avril ne-te-découvres-pas-d’un-fil et le voilà en Mai fais-ce-qu’il-te-plait !

Classé comme le plus grand de nos mammifères insectivores bien qu’il soit plutôt omnivore, le « niglo » comme l’appelle les gitans – cela se traduit par piquant – est l’un de ces animaux que la convention de Berne à bien du mal à protéger.

A l’issue de cette lecture, les non initiés aux gestuels des « compagnons de la croix verte » auront, je l’espère, une approche moins basique de l’Erinaceus Europaeus, nom latin du hérisson, qui est, cela va sans dire, notre pelote d’épingle préférée ! Quelques spécialistes n’y apprendront rien puisqu’ils savent tout, aussi m’escrimerais je dans la langue de molière à les amuser à défaut d’ « inculquer » !

Ouf ! Fin du prologue !

Lançant ma plume versatile sur cet espace d’écriture tel un patineur sur la glace, je souhaiterais saluer l’habile Stéphane Giraud, le président d’Alsace Nature, pour sa dextérité dans l’art d’éconduire la bavure avant qu’elle ne soit !

Vous avez tous reçu dernièrement cette photo craquante qui annonçait ce courriel ?!

Et bien posséder le charmant petit hérisson de la photo sous nos latitudes relèverait a priori du pénal car l’animal est en effet non un européen mais un adapté des brousses et des déserts de l’Afrique. Ses oreilles surdimensionnées à l’instar des sonars du fennec, malodorant cousin du renard, sont des instruments d’écoute qui semblent caractériser certains chasseurs des sables.

Les organes auditifs de notre Erinaceus local sont beaucoup plus discrets.

Ils suffisent alimentairement à détecter le glissement d’un vers de terre dans l’herbe.

Il lui est inutile de pasticher Jumbo l’éléphanteau, le prince Charles ou l’interprète du « poinçonneur des lilas » pour se nourrir.

Puisque nous parlons équipement de détection, «anecdotons ».

Lorsqu’il chasse, notre ami promène sa truffe tel un chercheur de trésor sur le plages du littoral en période estivale.

Capacité de détection des aliments : 3 cm sous terre.

Nous admirons la performance.

Il en fait usage sans discrétion, aucune.

Ce n’est pas pour rien que nos voisins anglais l’appelle « hedgehog », le goret des haies !

Pour manger, notre bogue de châtaigne sur pattes fait un tel barouf qu’on ne l’imagine pas si petit !

Postez vous à l’affût en début de nuit près d’une rangée buissonnante, clôture ou autre chemin de passage et… vérifiez !

Ça grogne, renifle, renâcle, soupire, mastique ? Ça fouille en grommelant racinaires et feuillage épars ? Ça projette avec hargne quelques décigrammes de terre en trop sur vos chausses imperméabilisées vert kaki de pisteur « vieux campeur » ?

C’est lui !!!

Après plus d’un semestre de comas alternés par de courts sursauts d’activité, ceux qui ont survécu à l’hiver ont repris leur rythme biologique des beaux jours composé de 18h de sommeil pour 6h de chasse.

Deux objectifs en ce mois de mai où les fleurs volent au vent si mignonnement : assurer la descendance par portées de quatre à six petits et reprendre du bide, les stocks de graisses disponibles étant généralement au plus bas !

Notre ami brûlerait pendant sa période de léthargie 2 grammes de gras par jour. Faites le calcul. Plus de six mois de sommeil épuisent rapidement le stock de nutriments disponibles, d’autant que chaque semaine, ce ténor du dodo, doit impérativement s’ébrouer et deux trimestres à faire le yo-yo avec la régulation thermique, le cycle ventilatoire et le rythme cardiaque, ça creuse !

Et pourquoi notre ami doit il s’ébrouer ?!

Réponse : ses hypothermies entraînent une acidémie, c’est à dire une diminution du PH du sang, et ça, c’est pas bon pour l’organisme.

En clair, chaque année de nombreux hérissons succombent entre janvier et mars car ayant épuisés leurs réserves il leur faut sortir sur un sol gelé trouver une nourriture qui leur fera fatalement défaut.

Vous avez bien lu : ils meurent de faim.

Vous voulez jouer l’utilité et l’efficacité ?

OK ! C’est parrrti !

Prévoyez dès cette année un poste fixe de distribution de nourriture qui pourvoira au froid.

Si présence de chats vous couvrirez la gamelle. Le couvercle utilisé dépassera de quelques centimètres. Sieur Hérisson selon la Hulotte n’en doutez pas de son nez s’en jouera.

Quand approvisionner la gamelle ?

En été pendant les grandes sécheresses : limaces, escargots, vers de terre se mettent en effet hors de portée en s’enfouissant au frais.

Vous réitérerez en automne par un approvisionnement régulier puis, au besoin, en période gélive.

Vous l’aurez compris, un hérisson trop fluet (juvéniles de seconde portée, adultes malades ou vieillards séniles) en septembre sortira des effectifs des bons vivants au printemps.

Dans le doute, pesez.

Si votre peluche à puces fait moins de 450 gr à la Saint Adelphe, attention danger !

Un adulte normalement constitué devrait osciller entre 800 et 1200 gr !

Confinez notre mal portant provisoirement au calme dans un carton contre une bouillotte et contactez sans attendre le centre de soins ou le véto le plus proche qui devrait pouvoir vous conseiller, vous relayer ! Si ce n’est le cas voir plus bas les adresses fournies !

(Le carton n’est pas une cage ! Champion de l’évasion votre alité n’y restera pas longtemps !)

Que donner en pitance ?

Pour boisson, au lait de vache qu’il faut impérativement proscrire, vous préférerez l’eau, le fortol (aliment liquide hyper digestible et hyper appètent destiné à la réalimentation des animaux convalescents) ou le lait de chèvre.

Pour aliment solide, au pain, vous préférerez du pâté pour chat.

Achat-cadeau pour la mamie à hérisson du quartier ? Faites lui parvenir par un alsacien de l’igelfutter, c’est le corned beef spécial niglo commercialisé dans les animaleries allemandes.

Ils sont forts ces germains

Bad news from the stars… chantait Gainsbourg.

Des observateurs et scientifiques outre manche prédisent la disparition du hérisson sur le sol britannique pour 2025.

En 1950 il y en avait 30 millions.

En 1995 il en restait 1,5 millions seulement.

(95% de perte en 60 ans).

Le pays de Molière vaut bien la perfide Albion.

L’activité humaine y abaisse l’espérance de vie du « niglo » qui pourrait être d’une décennie à 2 ans !

Quels sont les principaux facteurs de ces chiffres accablants ?

Le trafic autoroutier

430 km de macadam suisse étudiés pendant 5 ans prouve qu’un hérisson meurt tout les 300 mètres chaque année !

Une étude effectuée par l’école vétérinaire de Nantes relèverait deux pics.

Mai-Juin. Ce sont surtout les mâles reproducteurs qui se feraient avoir en visitant les territoires des femelles fréquentables.

Août-octobre. Hécatombe chez les petits inexpérimentés et leurs mamans ralenties et affaiblies par la maternité.

L’empoisonnement alimentaire

Montré du doigt, les jardiniers adeptes de l’anti-création qui améliorent leurs rendements à coup de germicides, insecticides et désherbants font évidemment de gros dégâts. Le métaldéhyde molluscide étant l’ennemi public numéro un, tous les amoureux du beau, du bon, du merveilleux, vanteront le Ferremol de substitution quand les pièges à bières, barrages de cendres et d’ aiguilles d’épicéa s’avèrent inefficaces.

Je connais certains « puristes » qui utilisent les planches où les bâches à limaces sous entendant la récupération matin et soir des « baveux » qui s’y sont réfugiés.

A défaut d’avoir sous la main un laborantin qui en fasse de l’hélicidine, (eh oui ! le sirop antitussif !), il vous faudra si vous voulez les rejoindre – méthode dure – d’un coup de ciseau habile trancher, – méthode douce – vous en débarrasser dans un proche terrain vague (et non dans le jardin de votre funeste voisin !).

Le brûlage et débroussaillage

Chaque année, par milliers, ils sont brûlés vifs et déchiquetés.

Chaque année des agents d’ espaces verts, des agents communaux, des particuliers deviennent par ignorance, négligence ou malgré eux, des prédateurs-tueurs.

Au refuge du vordermeyersbuhl, nos belles âmes néo rurales jardinent gaiement dans l’amitié du bon Dieu et/ou de sa création : on ne brûle plus et comme rien ne se perd, on recycle.

Tout bois ou tas de feuilles non utilisé servira de matériaux de construction pour des abris adaptés.

Amies musaraigne et couleuvre, frère orvet et troglodyte, sœur salamandre, crapaud, hérisson et insectes divers, « oyez » le, nous assurons le gîte et le couvert !

Le parasitisme

Puces et tiques affaiblissent notre sympathique ami. L’infestation aboutit parfois sur des myiases : la multiplicité des piqûres engendre vite des plaies vives et purulentes où grouillent rapidement des colonies d’effroyables asticots affamés.

J’ai oui dire que certains jardiniers traitaient leur piquant ami contre le parasitisme leur assurant au passage quelques années de vie supplémentaires !

Bravo ! Excellent !

Si vous avez vous aussi, chanceux, un Hérisson à chérir, voici quelques dernières mentions glanées !

Vous utiliserez du frontline pour les puces, le retrait manuel pour les tiques, la moxidectine pour les acariens, la griséofulvine et l’énilcoazole pour les champignons suivant fidèlement les directives de votre ami vétérinaire.

Quand au tartre et gingivites, ils sont souvent le fruit d’une alimentation trop molle du type « j’ai familiarisé mon hérisson à ne manger que du Shebaa ! ».

Quelques sites qu’il est impératif de consulter si vous voulez parfaire vos connaissances : le sanctuaire des hérissons, l’Aspas, le Gorna Alsace-Lorraine et bien évidemment les associations de la rue Adèle Riton (Lpo – Gepma – Alsace Nature) !

Allez je vous balance la petite info qui agrémentera votre prochaine rencontre, votre prochaine photo !

Savez vous comment dérouler un hérisson qui s’est mis en boule ?

Faites comme moi, glissez votre main sous son ventre et de l’index chatouillez le !

Bon mois de mai à tous !

Votre mustélidé préféré : Jojo le rigolo

L'arrivée du printemps – CO2 MON AMOUR !

Le printemps © Radio France – 2013

L’émission du samedi 30 mars,  vous propose de savoir si le Printemps pointe enfin le bout de son nez…
Stéphane Giraud, Directeur régional d’Alsace Nature, correspondant nature de CO2, intervenant à la 35e minutes, nous énonce l’arrivée des premiers courlis et le passage d’autres migrateurs au dessus de notre sol alsacien malgré le printemps qui tarde à s’imposer.
Ecoutez l’émission