Notre parrain, Jean-Marie Pelt, nous a quitté !

Notre parrain, Jean-Marie Pelt, nous a quitté !

pelt-1024C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le décès de Jean-Marie Pelt. On ne présente plus ce grand homme et tout ce qu’il a pu apporter à l’écologie notamment dans ses travaux appliqués à la ville de Metz autour de la biodiversité en ville.

Nous nous rappelons juste de sa gentillesse et notamment quand, en 2010, il a accepté d’être le parrain d’Alsace Nature.
Les arbres et les plantes sont aujourd’hui un peu triste mais les graines qu’il a semé tout au long de sa vie porteront, à n’en pas douter, leurs fruits.

Nos pensées vont à ses proches.
 

[Soirée-débat] 18 déc 2015 – Le retour du loup : quelles interrogations ?

thumb-151218-Affiche-LoupLe Groupe Local d’Alsace Nature de Sainte-Marie aux Mines vous propose une soirée-débat sur le retour du loup.
Venez débattre en compagnie de Thomas Pfeiffer, auteur de livre sur le retour du loup dans les Alpes, Sur les traces des brûleurs de loups, d’Alain Laurent et de Stéphanie Morelle, Chargée de mission réseau Biodiversité à France Nature Environnement.
Rendez-vous vendredi 18 décembre 2015, 20 h au foyer du théatre de Sainte-Marie-aux-Mines.
 

L'ONAGRE, HERBES AUX ÂNES

L'ONAGRE, HERBES AUX ÂNES

Bonjour à tous ! Je tenterai d’être bref !
Mes précédents échos vantaient la bardane et la bourrache indoeuropéennes, achevons cette trilogie florale par une simple venue
d’ailleurs !
Plantons le décor : C’est presque l’automne, le poêle est encore chaud, il est 22:00, dans la chaumière tout le monde dort.
Les ronflements des uns évoquent quelques cisaillements de bois, les bruissements des autres, de vieilles locomotives usées !
Sous la bruine légère et la lune voilée, là dehors, quelques noctambules s’activent…
La famille Blaireau au grand complet fouine dans le compost, émettant des petits grognements de satisfaction, un peu plus loin,
un renard couine de dépit. L’arrivée familiale aux abords de la mare a fait fuir les seize canards colverts qui, du fait, s’en sont allés dans
un caquètement de mécontentement.
Dans le jardin, les bractées buissonnantes de notre belle américaine agitent à la brise ,comme de légers « mouchoirs », leurs fleurs
âprement parfumées. Jusqu’au petit matin, la « primevère de la nuit » tentera de nous faire croire que c’est encore l’été.
Papillons et insectes, pour peu que les températures soient douces, voletteront, se grisant, puisant, prisant, leur manne quotidienne.
Voici,mes amis, du haut de ses 2 mètres, l’onagre bisanuelle !
Appelée herbes aux ânes, herbe de Saint Antoine ou belle du soir, l’onagre est native des colonies du « nouveau monde ». Elle aurait
débarquée au seizième siècle, selon la légende, en Hollande. Les marins, à cette époque, lestaient leurs fonds de cale par des
ballasts de terre qu’ils charriaient au port, débarquant au passage les passagères clandestines que cette terre en son sein couvait :
des semences !
En 400 ans, l’onagre aura colonisée la quasi totalité de la vieille Europe (près de 150.000 graines par plante, ça aide !).
Certains jardiniers l’exècrent et la considèrent comme une plante invasive. Ils la rangent, de ce fait, aux côtés de la berce du
Caucase, de la renouée du japon, de la balsamine de l’Himalaya.
(Notez le : ces trois plantes sont présentent au refuge aux seules fins d’enseigner : venez les découvrir et si vous les retrouvez
ailleurs, arrachez les !)
Produite et commercialisée pour son huile riche en acides gammalinoléniques, l’onagre serait plutôt « tendance »! Sa production de
graines mondiale annuelle actuelle dépasserait les 4 000 tonnes, soit plus de 20 fois ce qu’elle était il y a 20 ans.
Au temps de nos arrières grand-mères, cette merveille du bon Dieu avait d’autres emplois que le traitement de l’eczéma ou de l’arthrite
rhumatoïde ! Si l’on s’en servait pour soigner la gueule de bois, les troubles menstruels et apprivoiser les animaux sauvages, on la
cultivait surtout à des fins alimentaires, d’où son surnom de « jambon du jardinier » ! Dans sa récolte des racines automnales,
Pascal, sur les pas de nos arrières grands-mères et des indiens des grands lacs, en fera lui aussi un usage gustatif. Notons que les
objiwés, chippewas, pawnees, hurons et iroquois, utilisaient les feuilles en cataplasme pour soigner blessures et contusions.
L’onagre est bisannuelle. On la mange cru en juillet, cuite en septembre, elle se prépare à la manière des salsifis et scorsonères.
On lui prête une saveur proche des panais ou rutabaga.
C’est une plante à suivre : des tests sont en cours afin de démontrer son efficacité contre la sclérose en plaque.
Semences et plants sont au Vordermeyersbuhl à votre disposition !
A très bientôt pour un prochain écho !
Les prochains échos seront consacrés aux pics mars, pics épeiches, pics verts, pics noirs et aux arbres morts, véritables palaces
forestiers.
Rendez vous à ne pas manquer pour les habitants de la vallée :
Le 09 octobre à 20:00 à Munster, projection d’un documentaire sur le blaireau, « le terrassier de la nuit », et intervention de Gérard
Hommay du Gepma (Groupement d’Etude et de Protection des Mammifères d’Alsace)

[Communiqué]  EN FACE DES PRIX JUSTES IL FAUT INTÉGRER LE RESPECT DU VIVANT

[Communiqué] EN FACE DES PRIX JUSTES IL FAUT INTÉGRER LE RESPECT DU VIVANT

Logo Collectif Plein Air
Le Collectif Plein Air compatit à la détresse des éleveurs qui, sous la pression des prix, voient s’écrouler un pan de vie économique. Le Collectif dénonce le comportement pilleur des grandes enseignes et l’égoïsme porté en étendard par un certain consumérisme mal informé. Il accuse aussi l’idéologie de la « compétitivité » qui s’acharne à faire croître une
production de masse inutile mais dévoreuse de ressources et parfois très polluante.
Le Collectif Plein Air est en désaccord profond avec les remèdes qui sont couramment préconisés : augmenter les performances donc intensifier encore plus, obtenir de nouvelles aides publiques sans changer de système, décrocher des marchés à l’exportation, importer des aliments OGM, réduire les contraintes environnementales, alléger les contrôles, bloquer les avancées en matière de bien-être animal.
Le sauvetage de l’élevage se fera avec les animaux et pour eux. Sinon les conflits et crises seront interminables et douloureux. La guerre contre les animaux ne peut pas être gagnée. Malheureusement elle risque de durer. Le Collectif Plein Air est très inquiet que le projet gouvernemental de « Stratégie nationale de bien-être animal » n’aboutisse, sous la pression des filières animales, à rien comme les « Rencontres Animal et Société » en 2008, si ce n’est à faire semblant. Quant aux normes minimales de protection des animaux d’élevage, l’exemple des porcs, un parmi d’autres, est éloquent. La Commission européenne n’arrive pas à faire appliquer ces normes. Et même l’outil pédagogique qu’elle a élaboré est bloqué dans sa diffusion !
Mais entretemps l’illusion de sauver les éleveurs en leur faisant produire toujours plus à bas prix, a volé en éclats. Il est avéré que les Français peuvent vivre bien et plus sainement en réduisant, en moyenne et selon leurs goûts, leur consommation de viande et de lait de moitié. Si nous voulons limiter le changement climatique, la diminution de l’utilisation des protéines animales est incontournable. Aujourd’hui la question cruciale à laquelle la politique et les politiques doivent répondre est celle-ci : comment produire et consommer localement moins de viande et de lait mais dans le respect des animaux et de l’environnement, et ceci avec autant et même plus d’agriculteurs et d’emplois rémunérés décemment ? C’est autour de cette question qu’il faut se réunir. Les réponses sont l’innovation utile. La restructuration se fera avec les citoyens et selon les territoires.

Touche pas à Bambi !

Touche pas à Bambi !

Chaque année les mêmes erreurs se répétant, les animaux des sous bois m’ont vivement interpellé afin que soit rediffusé ce qui suit et je nous laisse, cher lecteur, le soin d’en faire circuler la teneur dans nos propres réseaux d’alerte !

Un faon qui semble perdu, abandonné, en vérité, qu’on se le dise, ne l’est jamais !
Il ne faut donc surtout pas le RAMASSER !!
L’état d’abandon apparent n’est qu’une technique de survie !!!

EXPLICATIONS :

Dame chevreuil met au monde, entre début Mai et début Juin, 2 faons (Parfois 1, parfois 3).
Pendant les quinze premiers jours, chaque petit reste dans son « trou ». Prostrés, ils ne bougent pas, se laissent toucher, se laissent porter, semblent inertes et si leur respiration est haletante, c’est tout simplement du à un phénomène dangereux : notre ignorance, notre présence !
Un « Petit-frère », une « Petite-sœur », se cachent le plus souvent à moins de 50 m du rejeton trouvé. La maman, à moins de 200 m, revient six à dix fois dans la journée pour allaiter son petit monde. Bref, nos Bambis, malgré les apparences, ne sont pas seuls.
Bien sur tu n’as pas entendu la maman se planquer à ton approche !
C’est normal : tu n’as pas ses grandes oreilles !
Madame Chevreuil (que l’on appelle chevrette) a bon ouïe, bon « blair » !
Depuis un bon moment, un violent coup de sabot au sol et un petit bellement particulier a informé la marmaille d’une approche. Aussi invisibles qu’une tribu d’indiens kawahira dans la jungle amazonienne, la maman surveille l’intrus, les « bambis » écoutent, chacun se montrant attentif au moindre mouvement suspect.
Si l’humain était un prédateur-mangeur, Madame Chevreuil aboierait sans doute et détalerait afin d’aller semer ailleurs le gêneur, de nombreux animaux agissent ainsi… L’humain le plus souvent n’est pas un chasseur-tueur, juste un intrus maladroit.
Les deux bambins aussi figés que les statues de cire du musée Grévin font le
« mort », Madame Chevreuil, elle, ne bouge plus. Dans presque 100% des cas, le promeneur passera son chemin sans rien remarquer.
Pour se fondre dans la nature, les faons ont reçu à leur naissance le nec plus ultra en matière de pyjama-camouflage : le fameux gilet brun sombre moucheté de points blanc-crème qu’ils porteront jusqu’à la fin de l’été. Pendant les deux premières semaines de leur existence, les faons n’émettent quasiment aucune odeur.
Le bon Dieu a bien fait les choses : cette invisibilité olfactive leur donne une bonne chance d’échapper aux chasses de Papa et Maman Renard qui ont eux aussi des petits à nourrir !
A moins d’ 1 mètre, même les « Mirza », « Rambo » et autre « Médor » ne saurait les renifler !

COMMENT ÊTRE UN SAUVETEUR RESPONSABLE ET EFFICACE ?

  • Regardez et partez le plus discrètement possible sans le toucher afin de ne laisser sur lui votre propre odeur, elle trahirait sa présence.
  • Vous l’avez touché ? Laissez le tranquille, éloignez vous ! Contrairement aux idées reçues sa maman ne le rejettera pas. Elle le nettoiera minutieusement, plus tard, quand vous serez parti.
  • Vous l’avez ramené chez vous et venez de lire ce message ? Ramenez le faon où vous l’avez trouvé, vous pouvez encore sauver ce petit : sa maman l’attend. N’oubliez pas qu’elle porte dans son sein le lait qui, s’il n’est pas bu, peut engendrer une mammite (inflammation de la tétine pouvant parfois avoir des conséquences mortelles).
  • Enfin si vous avez le moindre doute malgré cette lecture, laissez le faon, localisez le, et prévenez l’association naturaliste la plus proche qui saura comment agir !

La création est un cadeau fragile
Soyez vous aussi un acteur de la saison 2015 : Parlez en autour de vous !