Chaque année les mêmes erreurs se répétant, les animaux des sous bois m’ont vivement interpellé afin que soit rediffusé ce qui suit et je nous laisse, cher lecteur, le soin d’en faire circuler la teneur dans nos propres réseaux d’alerte !

Un faon qui semble perdu, abandonné, en vérité, qu’on se le dise, ne l’est jamais !
Il ne faut donc surtout pas le RAMASSER !!
L’état d’abandon apparent n’est qu’une technique de survie !!!

EXPLICATIONS :

Dame chevreuil met au monde, entre début Mai et début Juin, 2 faons (Parfois 1, parfois 3).
Pendant les quinze premiers jours, chaque petit reste dans son « trou ». Prostrés, ils ne bougent pas, se laissent toucher, se laissent porter, semblent inertes et si leur respiration est haletante, c’est tout simplement du à un phénomène dangereux : notre ignorance, notre présence !
Un « Petit-frère », une « Petite-sœur », se cachent le plus souvent à moins de 50 m du rejeton trouvé. La maman, à moins de 200 m, revient six à dix fois dans la journée pour allaiter son petit monde. Bref, nos Bambis, malgré les apparences, ne sont pas seuls.
Bien sur tu n’as pas entendu la maman se planquer à ton approche !
C’est normal : tu n’as pas ses grandes oreilles !
Madame Chevreuil (que l’on appelle chevrette) a bon ouïe, bon « blair » !
Depuis un bon moment, un violent coup de sabot au sol et un petit bellement particulier a informé la marmaille d’une approche. Aussi invisibles qu’une tribu d’indiens kawahira dans la jungle amazonienne, la maman surveille l’intrus, les « bambis » écoutent, chacun se montrant attentif au moindre mouvement suspect.
Si l’humain était un prédateur-mangeur, Madame Chevreuil aboierait sans doute et détalerait afin d’aller semer ailleurs le gêneur, de nombreux animaux agissent ainsi… L’humain le plus souvent n’est pas un chasseur-tueur, juste un intrus maladroit.
Les deux bambins aussi figés que les statues de cire du musée Grévin font le
« mort », Madame Chevreuil, elle, ne bouge plus. Dans presque 100% des cas, le promeneur passera son chemin sans rien remarquer.
Pour se fondre dans la nature, les faons ont reçu à leur naissance le nec plus ultra en matière de pyjama-camouflage : le fameux gilet brun sombre moucheté de points blanc-crème qu’ils porteront jusqu’à la fin de l’été. Pendant les deux premières semaines de leur existence, les faons n’émettent quasiment aucune odeur.
Le bon Dieu a bien fait les choses : cette invisibilité olfactive leur donne une bonne chance d’échapper aux chasses de Papa et Maman Renard qui ont eux aussi des petits à nourrir !
A moins d’ 1 mètre, même les « Mirza », « Rambo » et autre « Médor » ne saurait les renifler !

COMMENT ÊTRE UN SAUVETEUR RESPONSABLE ET EFFICACE ?

  • Regardez et partez le plus discrètement possible sans le toucher afin de ne laisser sur lui votre propre odeur, elle trahirait sa présence.
  • Vous l’avez touché ? Laissez le tranquille, éloignez vous ! Contrairement aux idées reçues sa maman ne le rejettera pas. Elle le nettoiera minutieusement, plus tard, quand vous serez parti.
  • Vous l’avez ramené chez vous et venez de lire ce message ? Ramenez le faon où vous l’avez trouvé, vous pouvez encore sauver ce petit : sa maman l’attend. N’oubliez pas qu’elle porte dans son sein le lait qui, s’il n’est pas bu, peut engendrer une mammite (inflammation de la tétine pouvant parfois avoir des conséquences mortelles).
  • Enfin si vous avez le moindre doute malgré cette lecture, laissez le faon, localisez le, et prévenez l’association naturaliste la plus proche qui saura comment agir !

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