[Découverte de la semaine] – Faucon pèlerin (Falco peregrinus)

[Découverte de la semaine] – Faucon pèlerin (Falco peregrinus)

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Le Faucon pèlerin niche sur les falaises rocheuses jusqu’à plus de 2000 m d’altitude dans les Alpes du Nord. En hiver, il fréquente les plaines, désormais on le rencontre également sur des sites artificiels, tels que des châteaux d’eau, cheminées de centrales électriques et nucléaires, cathédrales, carrières, etc. Comme tous les faucons, le faucon pèlerin ne construit pas de nid. Il utilise les cavités et plateformes existantes. Les couples adultes se retrouvent tous les ans sur le même site. Il se nourrit exclusivement d’oiseaux de petite et moyenne taille qu’il attaque en plein vol.

Son envergure est de 70 cm à 85 cm chez le mâle, et de 95 cm à 105 cm chez la femelle. Son poids est de 800 g à 1000 g pour une femelle, 550 g à 650 g pour un mâle. Le Faucon pèlerin peut vivre jusqu’à 20 ans. Le faucon pèlerin se caractérise par un corps puissant et fuselé, à large poitrine. Les parties dorsales du mâle présentent une coloration gris bleu métallique, alors que les parties ventrales, plus claires, sont striées de bandes noire. La femelle est généralement plus rousse et plus mouchetée à la gorge. Chaque année, le faucon renouvelle intégralement son plumage. La mue commence au mois de mars (au début de la période de reproduction) et s’achève à l’automne. La mue de la femelle est plus précoce et plus rapide que celle du mâle.

Le faucon pèlerin fait l’objet de nombreuses lois de protection et il fait partit de la liste rouge des espèces menacées en France. Il est victime des concentration de pesticides dans ses proies ainsi que de tirs et de désairage des nichées (récupération les nouveaux nés avant leurs premiers vols). Il est aussi perturbé par les activités de pleine nature (escalade, randonnée), notamment lors de sa période de nidification.

[Découverte de la semaine] Triton crêté (Triturus cristatus)

[Découverte de la semaine] Triton crêté (Triturus cristatus)

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Triton crêté © Victoria Michel

Le Triton crêté est un amphibien, il peut mesurer jusqu’à 15 cm de long, il s’agit du plus gros triton d’Alsace. Il est présent en plaine jusqu’à 400m d’altitude. Il préfère les grandes mares ensoleillées d’une profondeur inférieure à 1,50 m, avec beaucoup de végétation. Son dos est brun ponctué de gros ronds noirs avec une granulation blanchâtre sur les flancs. Son ventre est jaune vif avec des tâches noires. Les têtards se métamorphosent entre 2 à 4 mois après leur naissance.
Le mâle reproducteur à une crête dorsale dentelée pouvant être élevée et se prolongeant jusqu’à la queue.�Au printemps, la femelle pont entre 200 et 300 œufs qui se fixent sur les plantes aquatiques.

Le Triton crêté est très sensible à la pollution et la modification de son milieu de vie. Malgré que ce dernier soit protégé par l’arrêté du 19 novembre 2007, il y a une raréfaction du Triton crêté en France ces 30 dernières années. Le milieu de vie de l’amphibien est fragilisé par de nombreuses causes telles que : le remembrement agricole, l’urbanisation des plaines, l’aménagement routier, la pollution des eaux, l’abaissement des nappes phréatiques ainsi que le comblement des mares. Seule la préservation de leurs habitats originels permet aux Tritons crêtés de garantir leur survie !
Selon une étude réalisée par BUFO, l’association de protection des amphibiens et reptiles d’Alsace, le Triton crêté fait partie de la liste rouge des espèces menacées en Alsace. Cette espèce, comme de nombreuses autres, seront d’ailleurs impactée par le projet autoroutier du Grand Contournement Ouest de Strasbourg.
Vous souhaitez défendre le Triton crêté et leur habitat ?
Venez nous rejoindre samedi 30 septembre2017 à 14h Place de Bordeaux à Strasbourg, pour une grande manifestation Anti-GCO !
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[Communiqué de presse] Quelle agriculture financer : biocidaire ou biologique ?

[Communiqué de presse] Quelle agriculture financer : biocidaire ou biologique ?

Photo du Tribunal International Monsento

Photo du Tribunal International Monsento – 15/10/2016
Source : Flickr

Alsace Nature soutient Nicolas Hulot pour que la France vote contre une nouvelle autorisation du glyphosate en Europe. Ce cancérigène probable est partout : dans nos rivières et nappes phréatique, dans nos aliments, dans l’air que nous respirons et même dans nos urines.

Mais en aucun cas la solution est de remplacer le glyphosate par un autre désherbant qui tôt ou tard se révélera être tout aussi toxique sinon plus pour la santé et pour les milieux naturels. Par exemple, l’isoproturon, cancérigène, a été retiré en 2017. Le métolachlore a été interdit et remplacé par le S-métolachlore dont les métabolites sont aujourd’hui charriés par les cours d’eau du Grand Est et présents dans les nappes phréatiques. L’AMPA, métabolite du glyphosate, est omniprésent.
Alsace Nature comprend qu’il peut être difficile d’arrêter, d’un jour à l’autre, l’usage des herbicides. C’est pour cette raison qu’il faut des aides à la conversion en agriculture biologique et à son maintien. Mais le gouvernement supprime les aides au maintien alors que la demande en produits biologiques augmente tous les jours ! Le ministre de l’agriculture choisit ainsi de décourager tous ceux qui seraient prêts à se lancer dans la révolution d’une agriculture bonne pour la santé publique, bonne pour la fertilité des sols ! Il préfère alimenter l’agro-industrie en finançant l’agriculture chimique et diluer les aides au détriment de la survie des paysans.
Les techniques alternatives aux désherbants existent, (faux semis répétés, rotation, mélanges d’espèces, inter-cultures, destruction mécanique des couverts,….) sans qu’il faille revenir à du labour profond. C’est uniquement dans l’intérêt de l’industrie des pesticides de faire croire qu’une agriculture respectueuse des sols aurait besoin d’herbicides. L’avantage des herbicides est l’économie de temps de travail, et donc une diminution de la main d’œuvre.
Les agriculteurs qui revendiquent le droit au glyphosate défendent les intérêts de Monsanto. Or le 18 avril 2017 le  « Tribunal International  Monsanto »,  composé d’éminents juristes du monde entier,  a conclu dans un avis consultatif que Monsanto s’est engagé dans des pratiques qui ont un impact négatif  sur les droits à un environnement sain, à l’alimentation, à la santé, à l’accès à l’information. Le Tribunal conclut aussi que, si un crime d’écocide existait en droit international, alors les activités de Monsanto pourraient relever de cette infraction. Enfin, Monsanto a fourni l’Agent Orange utilisé au Vietnam, ce qui justifie l’allégation de complicité de crime de guerre.
Tous les pesticides sont testés sur les animaux pour déterminer la dose (la DL50) qui en tue la moitié. Pour un groupe de chèvres femelles, elle est de 3,53 g de glyphosate par kilo. Brûlure des yeux de lapins par application du produit ou mort des rats par inhalation, rien n’arrête celui qui veut vendre un poison. L’omniprésence de substances hautement toxiques sur notre planète est la conséquence directe de ces méthodes toxicologiques primitives, cruelles et irresponsables. L’agriculture biologique n’a besoin ni de ces produits, ni de ces tests cruels.

 

Des liens indispensables

Des panneaux solaires sur un étang, est-ce vraiment écologique ?

 
Nous avons appris par la presse que la ville d’Illkirch avait pour projet l’installation de panneaux solaires flottants (700 m2 prévus) sur une gravière et sur l’étang de Girlenhirsch.
Si l’idée peut paraître séduisante pour la transition énergétique, cela nous pose question notamment en terme d’utilisation des espaces naturels et de respect de la biodiversité.
Plusieurs membres de notre association se sont étonnés de cette initiative et nous ne pouvons que leur donner raison.
En effet, le projet nous semble contestable pour plusieurs raisons :
– Les panneaux solaires vont provoquer en-dessous une zone d’obscurité empêchant le développement du phytoplancton, perturbant ainsi la chaine alimentaire de l’étang.
– Les oiseaux aquatiques migrateurs peuvent être désorientés à l’amerrissage par ces surfaces qu’ils risquent de confondre avec l’eau libre, surtout la nuit. Certains insectes aquatiques, comme les Dytiques, volent à l’état adulte et sont attirés par les surfaces horizontales brillantes qu’ils confondent avec un plan d’eau, surfaces artificielles sur lesquelles ils peuvent s’écraser à l’atterrissage en piqué. Une atteinte de plus à la biodiversité.
– Que se passera-t-il en cas de jets de pierres ou autres dégradations du matériel ? Les débris iraient polluer l’eau de l’étang et de la nappe phréatique en métaux lourds toxiques.
– Enfin la dégradation à grands frais de surfaces de nature est inadmissible, alors qu’il existe des hectares de toits plats non exploités pouvant accueillir des panneaux solaires, tels que usines, grandes surfaces, parkings couverts, immeubles collectifs.
 
Respectons notre cadre de vie naturel et ne le transformons pas systématiquement et de façon irréfléchie en usine à énergie. Il y a certainement d’autres voies pour engager une transition énergétique écologique et efficace.
 
Pour plus d’infos :
article de Rue 89 Strasbourg paru le 23 mars : Lire l’article
 
 
 

Les non-réponses cyniques du Président et du 1er ministre à notre sonnette d'alarme sur l’écotaxe

Début 2016 notre association écrivait au Ministre de l’Ecologie et à celui du Budget un courrier les invitant à mettre en œuvre les dispositifs techniques de l’Ecotaxe. Face à leurs refus tacites nous avons porté le dossier devant le Conseil d’Etat.
C’est en plein débat autour du Projet de Loi finance que le Conseil d’Etat rendait ses conclusions et donnait raison à Alsace Nature en enjoignant les Ministres de mettre en œuvre les dispositifs techniques sous 6 mois. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que le gouvernement trouve la parade et, en catimini, dans la nuit du 17 au 18 novembre, au travers d’un amendement porté par le Député Ferrand, enterre définitivement le principe de l’écotaxe.
Pour autant, tant que le projet de loi finance n’était pas voté, nous pouvions espérer que notre gouvernement, faisant pour une fois, preuve de courage et de cohérence, n’abandonne pas notre santé aux bénéfices des intérêts particuliers de certaines corporations.
C’est en ce sens que nous avons lancé une pétition qui a été signée, en un temps très court, par 3500 personnes et écrit très rapidement au Président de la République et au Premier Ministre pour les inviter à revoir ce positionnement et à préserver, a minima, le socle juridique de l’Ecotaxe.
Malheureusement, une nouvelle fois on nous a dédaignés et nous n’avons pas été entendus.
Pour autant, nous ne baisserons pas les bras et nous continuerons à porter l’idée que 48 000 décès prématurés en France méritent mieux que le mépris avec lequel le gouvernement a traité cette question d’écotaxe.

Pour illustrer ce dernier propos, nous publions aujourd’hui les courriers de réponse de l’Elysée et de Matignon. Lire ces lignes pourrait être risibles si derrière l’importante pollution récurrente qui se généralise ces dernières semaines, il n’y avait pas aussi des drames humains !
Avec nous continuez à porter l’idée que nous sommes en droit d’exiger un air … respirable !

 
 
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