mardi 11 Juin 2019 | Forêt, Nature, Réseaux Thématiques
Dicranum viride ou Dicrane vert
En Europe, l’Allemagne est le pays où on retrouve le plus de Dicranum viride. En France, cette espèce est présente surtout en Alsace et en Franche-Comté.
Le Dicrane vert est une mousse qui se développe entre 200 et 1000 m d’altitude, elle forme des coussinets de quelques centimètres d’épaisseur. Comme toutes les mousses, le Dicrane est une bryophyte. Les bryophytes (ainsi que les algues) font partie des plantes non vasculaires : elles ne possèdent pas de xylème ou de phloème qui transportent respectivement la sève brute et la sève élaborée chez les plantes vasculaires.
Dicranum viride colonise les troncs d’arbres jusqu’à 15 mètres de haut ! Avec une préférence pour les écorces lisses et les substrats acides (plutôt que les écorces rugueuses et les substrats calcaires), cette espèce a besoin de « gros bois », des arbres d’un diamètre égal ou supérieur à 1.30 m, pour se développer. On retrouve cette mousse dans les vieilles forêts assez humides comme les hêtraies et les chênaies-hêtraies qui correspondent à ces exigences.
Aujourd’hui, le Dicrane vert est menacé par le rajeunissement et l’exploitation précoce des forêts qui entraînent la réduction du nombre d’arbres hôtes potentiels. En effet, pour assurer une rentabilité immédiate, les arbres peuvent être coupés à des stades submatures et récoltés en quantité trop importantes ce qui les empêche d’atteindre une taille suffisante pour que le Dicrane puisse s’y développer.
Pourtant le Dicranum viride fait partie de l’annexe II de la directive Habitats-Faune-Flore (1992) ce qui veut dire que c’est une espèce d’intérêt communautaire. On la retrouve également dans l’annexe I de la convention de Berne (1979) qui interdit la cueillette, le ramassage, la coupe ou le déracinage intentionnel des espèces listées. Pour finir, le Dicrane vert est classé vulnérable dans la liste rouge des bryophytes européennes.
Une gestion des aménagements forestiers compatible avec la conservation de cette espèce est donc nécessaire. Surtout sur le territoire français, limite ouest de l’aire de répartition de cette espèce, où il y a un réel besoin de protection. En effet, il est possible que des individus capables de vivre au niveau de cette frontière aient développés des particularités génétiques, des caractères intéressants pour l’espèce.
mardi 11 Juin 2019 | Agriculture et Alimentation, Aménagement du territoire, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques, Transports, Urbanisme
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Comment participer à l’enquête publique
Pour participer à l’enquête publique, avant le vendredi 5 juillet à 17 h :
– par mail à l’adresse suivante : plui@kochersberg.fr
L’objet du message devra comporter la mention « élaboration PLUi Kochersberg Ackerland, Enquête publique : observations à l’attention de la commission d’enquête »
– sur le registre dématérialisé accessible à l’adresse suivante : www.registredemat.fr/kochersberg
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Exemples d’arguments à utiliser lors de votre participation à l’enquête
Ci-dessous des suggestions d’interventions à l’enquête publique. Vous pouvez piocher en fonction de vos centres d’intérêt et de votre sensibilité. L’important est de participer, il y a peu de contributions pour l’instant ! Or, le PLUi concerne notre avenir à tous.
N’hésitez pas à utiliser et adapter les textes ci-dessous.
Soutien à la réduction des enveloppes constructibles
Je soutiens la volonté clairement affichée de réduire les enveloppes dédiées à l’extension urbaine. La réduction est significative et devra inciter à l’émergence de solutions urbanistiques et architecturales plus économes en foncier. Dans cette logique, je propose que les zones retirées des anciennes zones constructibles soient prioritairement affectées, quand cela est possible et fait sens, à la renaturation de ceintures vertes et d’espaces de nature à proximité des villages.
Réduire les espaces agricoles constructibles
Le Kochersberg est marqué par une forte place de l’agriculture (90 % de la surface totale). Selon mon point de vue il est primordial de concilier habitat et agriculture. Il faut donner aux agriculteurs les moyens de vivre convenablement et aux autres habitants un cadre de vie préservé.
C’est donc avec surprise que je découvre les plans de zonage de certains villages dont les zones AC (Constructions avec élevage) semblent disproportionnées et ne tiennent absolument pas compte des orientations de départ.
Quelques exemples :
– Kuttolsheim : zone Ac de 70 hectares environ soit près de 10% du ban communal (avec une zone à cheval sur la Souffel dont on veut rétablir un semblant de qualité d’eau sans parler de la faune et de flore)
– Fessenheim : zone Ac de près de 120ha
– Gougenheim/Rohr/Gimbrett : zones Ac de près de 170ha
Bien sur de nombreuses communes sont beaucoup moins gourmandes.
De plus il ne semble pas que l’on se soit inquiété du positionnement de ces zones par rapport aux nuisances olfactives générées par les vents dominants ni des pollutions visuelles.
Comment comprendre que les zones dévolues à l’habitat soient restreintes (bravo) argumenté notamment par rapport à la valeur agricole des terres (en terme de culture) alors que dans le même temps on ouvre des zones immenses aux constructions agricoles.
Le PLUI fait manifestement le grand écart en libérant ces zones Ac et en même temps veut :
– préserver des terres agricoles exceptionnelles
– préserver le cadre de vie des habitants
– éviter le mitage des paysages
– prendre en compte les risques et les nuisances
Le PLUI est un outil au service de toute la population est ne doit pas comporter en son sein les germes ou prémices de problèmes ou de litiges à venir. Ce PLUI doit être équilibré et permettre à chacun de vivre, de travailler et d’évoluer dans le respect de l’autre. C’est de votre responsabilité pour les générations futures.
Des transports collectifs insuffisants
Le constat montre bien le déficit de modes de déplacements alternatifs à la voiture dans la Communauté de Communes Kochersberg-Ackerland (CCKA). Ce manque pose de réels problèmes en ce qui concerne les déplacements pendulaires vers l’extérieur du territoire et en particulier vers l’EMS, principal bassin d’emploi pour les habitants de la CCKA. Pour les déplacements intra-territoire le constat est identique.
Avec les 5000 habitants supplémentaires d’ici 15 ans prévus par le PLUi, il devient urgent de développer une vraie politique d’offre de transports en communs. Une telle augmentation significative de la population de notre territoire oblige à traiter sérieusement le problème des transports et des déplacements :
– En améliorant significativement le cadencement matin et soir aux heures de pointe mais aussi le restant de la journée pour remédier aux trop longues plages creuses,
– En élargissant les plages horaires, notamment en soirée afin de permettre des retours beaucoup plus tardifs en provenance de l’EMS (sorties culturelles, sportives, …).
Le transport collectif ne peut être attractif que dès qu’il est réellement disponible. Dans nos communes, il est difficile, voire impossible, de se déplacer sans être bloqué en raison d’une tranche horaire non desservie ou même absente (très peu de communes sont accessibles par la CTBR après 19h45).
Il faudrait en particulier un transport en site propre vers Strasbourg et donc un emplacement réservé dédié dans le PLUi ce qui n’est pas le cas.
Un effort à faire en faveur des pistes cyclables
Nous demandons un investissement conséquent pour de vrais pistes cyclables sécurisées et si possible ombragées pour relier différents villages et par là-même accéder aux différentes activités. Et surtout, un aménagement vers le bourg centre de Truchtersheim qui regroupe de nombreux équipements (Médiathèque, école de musique, médecins, kinés, pharmacie, salle des fêtes, …) et commerces.
Il est anormal que les citoyens, et surtout les jeunes, n’aient pas d’autre choix que la voiture pour pouvoir profiter des activités proposées.
Ces pistes, pour être efficaces et pratiques, ne sont pas forcément à calquer sur le tracé des routes existantes, mais pourraient emprunter des chemins communaux à travers champs et permettre des liaisons plus directes et moins accidentées. De telles pistes arborées seraient aussi un atout pour le paysage. Cela suppose une concertation avec le monde agricole pour assurer une bonne cohabitation des deux pratiques.
Davantage d’ambition pour restaurer la biodiversité
Le constat fait dans le diagnostic montre que l’état de la nature est très préoccupant dans le Kochersberg. Les épisodes de canicule montrent l’impérieuse nécessité de planter massivement des arbres pour atténuer leurs effets négatifs. Le PLUi devrait marquer cette volonté par des orientations volontaristes.
Je propose que, compte tenu de la faiblesse des surfaces de zones arborées (boisements et haies), tous les boisements et haies existants soient classés en Espace Boisé Classé , ce qui n’empêche pas leur exploitation raisonnée, mais garantit leur statut. Ensuite, je propose que les surfaces des haies, boisements et prairies à reconstituer soient significativement augmentées afin de garantir une connexion écologique continue entre les milieux encore existants.
Télécharger les arguments – pdf
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Invitation à une réunion publique
L’élaboration du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) du Kochersberg-Ackerland est entrée dans la phase de consultation du public, avec l’enquête publique qui a lieu du 3 juin au 5 juillet 2019.
https://www.kochersberg.fr/Actualites/ComCom/Avis_d_enquete_publiqueLa Communauté des communes du Kochersberg, qui a élaboré le PLUi, a retenu un certain nombre d’orientations qui vont marquer l’évolution de notre territoire pour les 10-15 prochaines années. Ce projet de PLUi concerne tous les citoyens et devrait nous mobiliser à l’occasion de cette enquête publique. Pour plus d’informations : https://www.kochersberg.fr/Actualites/ComCom/Avis_d_enquete_publique
Le Groupe local d’Alsace Nature a étudié le projet de PLUi. Si nous constatons qu’il contient des éléments positifs, comme une relative maîtrise de l’urbanisation, il révèle également des faiblesses en matière de déplacements et de biodiversité notamment.
- Vous trouverez en lien ci-dessous le courrier et l’avis d’Alsace Nature qui ont été adressés à la Communauté de communes sur la base du projet de PLUi arrêté, avant enquête publique. Vous pourrez vous en inspirer pour intervenir à l’enquête publique.
voir le courrier d’Alsace Nature Kochersberg : PLUi-Koch-arrêté_avis_+GL-AN+Koch_1904_def
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Une réunion publique aura lieu le jeudi 20 juin à 20h à Pfettisheim
(nouvelle salle communale – route de Berstett – à l’arrière du complexe sportif).
Si vous pouvez/souhaitez distribuer des tracts dans votre commune pour annoncer cette réunion publique, merci de nous contacter : kochersberg@alsacenature.org
lundi 11 Mar 2019 | Energies Climat, Réseaux Thématiques
Cette semaine, plusieurs mobilisations sur l’urgence climatique sont organisées partout en France et dans le Monde.
Alsace Nature appelle à participer aux événements prévus en Alsace :
Mercredi 13 mars
Une soixantaine de jeunes, de toute l’Europe viennent au Parlement européen, pour plaider la cause de la nature, du climat et de l’environnement. Cette délégation de Fridays for Future, interagira avec les eurodéputés.
Soyons nombreux devant les portes du parlement européen, pour soutenir ces jeunes qui ont fait un long trajet en train, et opposons notre volonté à celle des eurodéputés qui viennent en voiture et en avion !
Voir infos ici : https://www.facebook.com/events/261940621403858/
Jeudi 14 mars
Cette fois-ci à Paris, ce sera L’Affaire du Siècle qui déposera plainte contre l’Etat pour inaction face au changement climatique.
Après le succès de leur pétition qui a remporté plus de 2 millions de signataires, les 4 associations, Notre Affaire à Tous, la Fondation pour la Nature et l’Homme, Greenpeace France et Oxfam France ont décidé, au nom de l’intérêt général, d’attaquer l’Etat français en justice pour qu’il respecte ses engagements climatiques et protège nos vies, nos territoires et nos droits.
Vendredi 15 mars
La Jeunesse française se mobilise, suivant ainsi l’appel de Greta Thumberg, et de nombreux étudiants, lycéens et collégiens dans le Monde, et appelle à participer en masse à la Grève mondiale pour le climat. Voir aussi l’appel vidéo : https://reporterre.net/15-mars-l-appel-video-des-jeunes-en-greve-pour-le-climat
Strasbourg ; auront lieu un sitting le matin sur le campus, un pique-nique à midi place Kléber et une marche au départ de la place Kléber vers le parlement européen : Grève Mondiale Pour Le Climat (Strasbourg)
Sarre-Union : Lycée Georges Imbert – https://www.facebook.com/events/414395552470648/
Colmar : RDV à 16h, place Rapp – https://www.facebook.com/events/264902867778565/
Guebwiller : RDV à partir de 8h, Lycée Storck – https://www.facebook.com/events/158695975024820/
La grève est soutenue par de nombreux mouvements, des associations de protection de la protection de la nature mais aussi :
Des enseignants ont commencé à répondre à l’appel lancé par la jeunesse :
Certains appellent à participer à la grève – https://act.350.org/sign/appel-des-enseignantes-pour-la-planete/
et d’autres prévoient des actions pédagogiques à faire en classe ce jour-là et ensuite .. : https://enseignantspourlaplanete.com/
Les associations de parents d’élèves, notamment la FCPE : http://www.fcpe67.com/2019/03/greve-pour-le-climat/
des jeunes ingénieurs
Grève mondiale des jeunes pour le climat le 15 mars !
des chercheurs suisses, g=français et belges : https://www.letemps.ch/opinions/appel-chercheurs-greve-climatique-mondiale-15-mars?
Samedi 16 mars
Strasbourg : 5° Marche pour le Climat organisée par Il est encore temps (Strasbourg) :
RDV à 14H campus de l’esplanade devant la faculté de Droit
Colmar : RDV à 14 h 30 place Rapp, puis déambulation dans les rues de la ville
Mulhouse : Marche organisé par un collectif d’associations.
Voir infos ici : https://www.facebook.com/events/772144346496981/
RDV à 14H place de la Bourse