mercredi 3 Nov 2021 | Groupes Locaux, Vie associative
C’est avec beaucoup d’émotion et de tristesse que nous avons appris le décès de Rémy Specker le 27 octobre dernier.
Lui qui a été de part sa nature, d’un optimisme à toutes épreuves dans sa vie, a su nous montrer la voie de la résilience lors de son engagement ces 20 dernières années pour Alsace Nature. Il a rejoint notre association en tant que membre du Groupe Local Jura alsacien, et a suivi la formation des Guides Nature (promotion 2003/2004), formation pour laquelle il est devenu intervenant régulier. Rapidement, il est devenu administrateur au sein du comité directeur 68 (2004) puis Secrétaire Départemental de la section Haut-Rhinoise de 2008 à 2010.
Il a démontré par sa persévérance positive, qu’il est possible de vivre activement jusqu’aux frontières du possible.
Merci Rémy pour cette leçon de vie.
Quelques photos de Remy, lors d’une visite guidée de son verger le 13 octobre 2019 ((c) Dominique Oesterlé)
vendredi 3 Sep 2021 | A la une, Déchets, Eau et zones humides, GL EMS, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Rhin et Milieux alluviaux
Durant le week-end de la “fête de l’eau”, Alsace Nature s’associe à de nombreux partenaires pour vous proposer une grande collecte de déchets sur les berges et dans le lit de l’Ill. Cette opération est ouverte à tous les citoyens (seuls, en famille, en groupes…).
L’objectif est de collecter un maximum de déchets au fond de l’Ill, sur les berges et dans les parcs et rues voisines. Des équipes de plongeurs exploreront les fonds de l’Ill pour y remonter les déchets immergés, tandis que des bénévoles à pied (Vous) ramasseront les détritus au sol. Le produit de la collecte sera évidemment trié avant d’être conduit en déchèterie.
Tout au long de l’après-midi, un village associatif d’activités et d’informations se tiendra quai des bateliers, à proximité du parcours de collecte.
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Des déchets, partout autour de nous !
Nos déchets continuent de s’amasser un peu partout sur notre planète par millions de tonnes. Inexorablement, chaque année, les plastiques (en particulier) et autres déchets en tout genre sont charriés par les vents jusque dans nos mers et océans. En effet pas moins de 80% des déchets marins sont issus de l’intérieur des terres et acheminés en grande partie par nos cours d’eau, même les plus petits proches de nos lieux de vie. Ainsi même éloignés de la mer, nous Alsaciens partageons cette responsabilité d’avoir des océans propres. Avec un cumul de 1800 milliards de déchets plastiques minimum rejeté au total dans nos océans, le 7ème continent (cet immense amas de déchets flottants, qui ont convergé dans le Pacifique Nord) grossit de jour en jour. C’est aujourd’hui plus de trois fois la taille de la France, une immense poubelle à ciel ouvert ! Tous issus des activités humaines, les déchets provoquent des ravages sur la biodiversité jusqu’à se retrouver dans nos assiettes et impacter notre santé.
lundi 3 Mai 2021 | Communiqués de presse, GL EMS, Presse, Transports
Dans le cadre du débat en cours autour du projet de VLIO, Alsace Nature souhaite faire part des observations suivantes.
Un projet daté et inadapté au nouveau contexte
Le projet de VLIO se présente comme une réponse unique à un questionnement complexe et évolutif. Personne ne nie qu’il y ait un problème de saturation de certains axes de circulation pendant des périodes limitées, et de nuisances pour les riverains, ni que des solutions doivent être trouvées. Mais avant de s’engager dans une réponse ancienne, il s’agirait d’objectiver et de comprendre les besoins et pratiques réelles en termes de mobilités ainsi que leurs enjeux afin de pouvoir concevoir des réponses adaptées et inscrites dans un contexte en évolution.
Tout d’abord, les études justifiant le projet ont été faites dans un contexte hors GCO : par conséquent les prévisions de trafic prises en compte dans les études initiales méritent aujourd’hui d’être réinterrogées.
Par ailleurs, et plus important, divers dossiers de mobilité alternative sont annoncés :
- le tram vers l’ouest qui va améliorer les capacités de desserte de l’ouest de l’EMS.
- le transport en site propre ouest (TSPO) qui vise à proposer une alternative à l’usage de la voiture individuelle.
- le développement du transport à la demande (TAD) qui est en cours développement.
- la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE).
Enfin, la crise sanitaire a été l’occasion de développer massivement l’usage du télétravail. La pérennisation de ce fonctionnement télétravail permettra de réduire la mobilité et donc la congestion et les émissions de CO2 (Etude ADEME de juin 2020).
La question n’est pas simplement d’absorber le trafic en créant une nouvelle route car il est apparu à de nombreuses reprises, et notamment dans les zones denses, qu’une nouvelle route générait aussi un nouveau trafic. Alors que l’amélioration significative de l’offre en transports « doux » favorise le transfert vers ces modes.
Ainsi, dans une logique purement routière, la VLIO pose un certain nombre de questions :
- elle sera un barreau reliant le nord au sud de l’agglomération strasbourgeoise (Schiltigheim – Illkirch par exemple), rôle que tient la partie urbaine de l’A35. Plutôt que de simplement répartir le trafic existant localement, elle risquerait d’attirer un trafic nouveau lié à l’aménagement de l’A35.
- comme le GCO n’assurera pas ce barreau nord-sud (péage, détour), la VLIO risquerait aussi de tenter un certain nombre d’usagers qui voudront éviter le péage.
En résumé, sur la VLIO, comme d’ailleurs sur la partie urbaine de l’A35, la régulation du trafic se fera par la saturation – et du coup la VLIO remplira mal son rôle de désengorgement des rues principales des villages de la deuxième couronne, ce qui montre bien l’incohérence des logiques purement routières.
L’enjeu pour Alsace Nature est donc, sur la base d’une connaissance fine des motifs et circuits de déplacement sur le secteur concerné, de développer significativement les offres alternatives à la voiture, dont notamment les plans de déplacements dans les entreprises, les voies cyclables et leurs accessoires, le covoiturage….
Un impact trop important sur les milieux naturels
Le tracé prévisionnel impacterait de nombreuses zones humides voire inondables classées ainsi que le Ried de la Bruche dans sa partie basse.
La route passerait à proximité directe d’un des méandres les plus actifs de la Bruche (Korngrutt) et à moins de 300 m d’un site du Conservatoire des Sites Alsaciens : le Brischaltarm (ancien bras mort de la rivière encore en eau et véritable refuge pour la faune aquatique).
Par ailleurs, le tracé impacterait les espaces forestiers et les prairies mésohygrophiles remarquables entre Eckbolsheim et Wolfisheim habitat d’espèces animales et végétales remarquables (Agrion de Mercure, Couleuvre helvétique, Lézard des murailles, Pulicaire vulgaire, Cerfeuil bulbeux, Isnardie des marais, Léersie faux riz, Erysimum fausse giroflée, Pesse d’eau…).
A l’heure où de plus en plus de communes de l’EMS se lancent dans la reconquête des corridors écologiques, il serait pour le moins paradoxal de prévoir un projet qui mettrait ainsi à mal des éléments de trame verte et bleue encore existants.