[Communiqué de presse] TECHNOCENTRE : Quand le débat tourne à la farce

[Communiqué de presse] TECHNOCENTRE : Quand le débat tourne à la farce

Depuis octobre 2024, un débat public, sous l’égide de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), se tient autour du projet de Technocentre à Fessenheim en Alsace porté par EDF.

Les associations* ont pleinement investi les différentes réunions pour permettre d’apporter la contradiction au discours rassurant que porte le pétitionnaire vis-à-vis du fonctionnement de cette fonderie de déchets nucléaires et de ses conséquences sur la santé, l’environnement, l’économie, etc.

Mais elles ont pris la décision de quitter la « réunion des Acteurs » samedi 14  décembre à Biesheim, après que le Président de la CNDP ait délivré ses constats, invité EDF à s’exprimer, puis fait tourner le micro auprès des élus locaux, des acteurs associatifs et du public.

Force est de constater qu’en guise de débat, nous sommes face à un monologue partial de la part d’EDF, porteur du projet, qui s’octroie un temps de parole conséquent à chaque réunion, qui ne répond pas aux questions en se réfugiant derrière des études à venir ou le secret commercial, qui refuse le débat réel en limitant les prises de parole.

Dans ce contexte, toute parole vécue comme contradictoire avec le prétendu « bien-fondé » du projet déchaine les railleries voire les foudres des pro-nucléaires et des afficionados du technocentre. Si cela n’est pas une grande surprise quand on connaît le refus du débat démocratique autour des questions qui touchent au nucléaire, le fait que la CNDP, garante du cadre du débat, ne puisse réguler ces phénomènes, malgré les efforts esquissés, est purement insupportable.

Les associations environnementales avaient accepté de débattre avec EDF sur la base des valeurs édictées par la CNDP, auxquelles elles ont tout du long pleinement adhéré : « Indépendance – Neutralité –Transparence – Argumentation – Égalité de traitement – Inclusion ». Or, elles doivent bien faire le constat que le maître d’ouvrage, soi-disant « demandeur du débat », a refusé des échanges équitables et équilibrés et respectueux de ces valeurs.

En dehors de sa vision déjà toute arrêtée, il ne saurait pour EDF y avoir d’autre perspective ou alternative ! L’exercice ne serait-il là que pour pouvoir tenter d’apporter une pseudo légitimité à ce projet contesté de « Technocentre » ?

La méthode et l’animation des différentes séquences ne sont pas conformes au bon déroulement de ce débat et nos alertes, formulées auprès des garants, n’ont pas permis de changer la trajectoire de ces temps de « concertation ».

Les associations que nous représentons ont une haute opinion de ce qu’est un débat où les citoyens peuvent réellement se forger un avis sur un dossier. Cela nécessite une information impartiale, des temps de débat contradictoire et une neutralité d’animation.

L’ensemble de ces conditions n’est pas réuni aujourd’hui et les représentants de la société civile que nous sommes ne serviront pas de faire-valoir dans un jeu dont les dés sont pipés. Ainsi, les associations viennent de prendre la décision de ne plus participer, dans ces conditions, à cette caricature de débat. 

Nous appelons non seulement EDF mais aussi la CNDP à revoir d’urgence le cadre, la forme, le fond et les informations portées à la connaissance du public. Sans cela, ce débat ne sera qu’une parodie de concertation et ne permettra pas aux habitants du territoire d’avoir une juste et fidèle information leur permettant de se forger un avis… mais c’est peut-être la stratégie pour imposer une poubelle nucléaire aux alsaciens !

*associations : Alsace Nature, Stop Fessenheim, CIVIs

Florival : Mobilisation au Daweid pour l’ouverture de la COP 29

Florival : Mobilisation au Daweid pour l’ouverture de la COP 29

Hasard du calendrier ou provocation ?

En ce premier jour de la COP 29 à Bakou, les pelleteuses étaient de sortie le 12 novembre dans les champs du Daweid pour le lancement de la campagne de fouilles archéologiques préventives menées dans le cadre du projet de ZAC.

Une vingtaine de bénévoles du Collectif Alternatives Daweid ainsi que quelques élus du territoire se sont retrouvés sur le site pour manifester leur opposition à l’artificialisation de ces 27 ha de terres agricoles et de zones humides.

Les caméras de France 3 Alsace étaient également de sortie pour couvrir l’événement. Les journalistes se sont hélas heurtés à une fin de non-recevoir de la part du président de l’intercommunalité, M. Rotolo.

 

Pour rappel

Le projet de ZAC Daweid à Issenheim a pour but la création d’une zone d’activité à l’entrée du Florival. Cet aménagement aura pour conséquence l’artificialisation de 37 ha de terres agricoles le long du Rimbach et de sa ripisylve. Alsace Nature, au sein du collectif « Alternatives Daweid » alerte depuis quelques années, sur les conséquences environnementales que générerait un tel projet : augmentation des nuisances (transports),  impact sur la biodiversité, fragilité de la nappe phréatique et raréfaction de l’eau potable, …

Voir infos ici : https://alsacenature.org/slider/mobilisation-non-a-la-zac-daweid/

 

Revue de presse

 

 

 

[Mobilisation] Participez aux concertations concernant la chasse au courlis cendré et la barge à queue noire

[Mobilisation] Participez aux concertations concernant la chasse au courlis cendré et la barge à queue noire

Sous les coups de boutoirs de nos ONG devant les tribunaux, l’Etat s’est vu dans l’obligation de suspendre la chasse de quatre espèces d’oiseaux en mauvais état de conservation : la barge à queue noire, le Courlis cendré, la Tourterelle des bois et le Grand Tétras.

Pour le Grand Tétras, le Conseil d’Etat a imposé un moratoire de 5 ans. Pour les autres espèces, l’Etat se contente d’un moratoire reconduit année après année.

Concernant la chasse de la barge à queue noire et du courlis, la consultation publique vient d’être ouverte sur le site du ministère de l’Écologie jusqu’au 26 juillet 2024.

Merci de soutenir ces deux moratoires. Il suffit de rappeler que ces deux espèces sont en mauvais état de conservation et que la chasse doit être suspendue. Dire qu’un an est insuffisant. Attention le titre du message doit être clair : avis favorable au moratoire

 

Consultation relative à la chasse de la barge à queue noire :

La Barge à queue noire (Limosa limosa) est actuellement classée « quasi-menacée » sur la liste rouge mondiale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Elle fait l’objet d’un plan international dans le cadre de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique- Eurasie (AEWA). Ce plan a été renouvelé en décembre 2018 pour une période de 10 ans et prohibe la chasse dans l’ensemble des pays signataires.

Afin de tenir compte de ce plan et de l’engagement français en matière de protection des espèces protégées, la chasse a été suspendue sur le territoire national à trois reprises de 2008 à 2013, de 2015 à 2018, de 2019 à 2021.

Cette dernière période a été prolongée par des arrêtés successifs et en dernier lieu par un arrêté du 2 août 2023. L’article 1er précise que la chasse de la barge à queue noire (Limosa limosa) est suspendue sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 30 juillet 2025.

Merci de soutenir ce moratoire et de demander un allongement de la suspension de la chasse au delà de 1 an.

Participer à la consultation – chasse barge à queue noire

 

Consultation relative à la chasse du courlis cendré

Le Courlis cendré (sous-espèces Numenius arquata arquata, N. a. orientalis et N. a. suschkini) fait l’objet d’un plan d’action international adopté par les parties signataires de l’Accord sur la conservation des oiseaux d’eau migrateurs d’Afrique-Eurasie (AEWA). La France est légalement engagée dans ce plan. Ce plan, adopté en 2015, concerne plus de 20 pays. Il conditionne notamment la réouverture de la chasse en France à la mise en place d’un plan international de gestion adaptative des prélèvements.

Un arrêté du 31 juillet 2019 relatif à la chasse du courlis cendré en France métropolitaine pendant la saison 2019-2020, lequel autorisait un prélèvement de 6 000 individus, a été annulé par décision du Conseil d’Etat du 31 juillet 2019. Prenant acte de cette décision, la chasse du courlis cendré en France métropolitaine est depuis suspendue (saisons cynégétiques 2020-2021, 2021-2022, 2022-2023 et 2023-2024).

Considérant l’état d’avancement du plan international de gestion adaptative de l’espèce, ainsi que l’état de ses populations, il est proposé de suspendre la chasse de cette espèce sur l’ensemble du territoire métropolitain pour un an. L’article 1er précise que la chasse du courlis cendré (Numenius arquata) est suspendue sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’au 30 juillet 2025.

Merci de soutenir ce moratoire et de demander un allongement de la suspension de la chasse au delà de 1 an.

Participer à la consultation – courlis cendré

[Mobilisation] Contre le projet de stade de biathlon au Champs du Feu

[Mobilisation] Contre le projet de stade de biathlon au Champs du Feu

Alsace Nature, en soutien des 3 collectifs, Vallée debout, Nature et Vie (Barr) et le Chaudron des alternatives, appelle ses membres et ses sympathisants à manifester contre l’actuel programme de reconversion du Champ du Feu pensé par la Collectivité Européenne d’Alsace,

SAMEDI 23 MARS 2024
à partir de 11h30
devant le chalet de la CEA au Champ du Feu

Au programme :
11h30-13h : Pique-nique participatif (slogans, affiches, danses, …)
13h-13h45 : scénettes humoristiques farfelues et descentes loufoques ouvertes à tous sur le thème de l’absence de neige
13h45 – 14h 30 : prises de paroles
14h30 : petite marche vers le site des Myrtilles, où est envisagé le stade de biathlon

Voir le programme complet de la manifestation

 

Ce « projet de modernisation / reconversion à l’année du domaine nordique et pédestre du Champ du Feu » nous parait anachronique pour plusieurs raisons :

  • les destructions envisagées de zones boisées sont aujourd’hui insoutenables écologiquement.
  • l’artificialisation à venir de sols naturels et de zones forestières sont contraire aux enjeux liés à l’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité…
  • l’impact des prélèvements d’eau sur le site n’est pas évalué
  • La problématique du transport et de la sur-fréquentation de véhicules bruyants et polluants
  • Par ailleurs aucune étude étayée n’objective les affirmations de besoins réels énoncés ou les choix exprimés dans les différentes dimensions du projet. On affirme des besoins, sans les avoir mesurés, évalués ni justifiés !
    Le bon usage de l’argent public mérite et exige mieux.