[Communiqué de presse] Trail Center de Wangenbourg-Engenthal,  un projet écocide pour un tourisme de masse

[Communiqué de presse] Trail Center de Wangenbourg-Engenthal, un projet écocide pour un tourisme de masse

12 ha de prairie et de forêt impactés !

La communauté de communes Mossig Vignoble et la commune de Wangenbourg-Engenthal se sont engagées dans la réalisation d’un pôle d’activités touristiques de sports de nature. Ce pôle comprendrait la construction d’un trail center pour promouvoir le tourisme par le VTT, ceci en sacrifiant une prairie agricole de plus de 8 ha et en aménageant des pistes sur plus d’une centaine d’hectares de forêt. S’ajouteraient des services touristiques à Marlenheim avec la création d’une maison du terroir et un tracé « pumptrack » à Wasselonne

Des objectifs environnementaux affichés mais qu’en est-il réellement ?

Entre début 2018 et mi 2019, deux réunions ont été organisées pour présenter à quelques habitants, associations, élus, les conclusions d’une étude. Une bien maigre consultation du public pour ce projet dont les promoteurs espèrent un rayonnement européen.

Le projet présenté consiste en :

  • la construction de bâtiments de près de 500m2 sur le site du Langacker,
  • la création d’un « pumptrack » artificiel sur le terrain de foot actuel,
  • l’aménagement d’un « bikepark » clôturé sur les 2/3 de la prairie du Langacker et l’installation d’un tapis de remontée mécanique pour s’affranchir de l’effort !
  • le modelage de 21 km de pistes ludiques à travers de plus 100 ha de forêt (3,4 ha d’emprise au sol)

L’intégration environnementale est une de leur priorité affichée, mais qu’en est-il réellement ?

Par arrêté préfectoral, le projet a été dispensé d’évaluation environnementale. Or le site est classé à enjeu fort ; la biodiversité sera perturbée car :

  • réserve de biodiversité,
  • en bordure de la Mossig et de zones humides.
  • zone Natura 2000 proche,

Ces espaces constituent la trame paysagère de la commune et s’inscrivent dans les écosystèmes plus vastes assurant la continuité dans le temps et dans l’espace. S’ajoute l’inscription dans un site patrimonial remarquable avec le château, qui n’est pas considérée.  L’ensemble des impacts, pourtant clairement affiché, a été totalement balayé.

Où en est le projet aujourd’hui ?

  • L’ensemble des habitants n’a été ni informé, ni consulté.
  • Le fourrage produit par la prairie sera perdu et ne pourra pas être compensé !
  • La diversité faunistique de la prairie sera menacée ou détruite par les mouvements de terre, la tonte régulière du gazon, la présence humaine bruyante et les clôtures. Cette zone naturelle accueille pourtant le torcol fourmilier, le merle à plastron, le faucon, l’épervier, la pie-grièche et de nombreux insectes dont des abeilles sauvages. Elle est aussi une halte migratoire pour de nombreux oiseaux migrateurs comme les grues cendrées ou les oies sauvages de passage.
  • Une pollution de l’air sera engendrée par le trafic des véhicules (l’accueil pouvant aller jusqu’à 1000 personnes par jour)
  • L’arrivée massive de nouveaux usagers de la forêt va créer de l’insécurité et de potentiels conflits
  • Un remblai sans déclaration de travaux par la commune a déjà été réalisé sur 600m2 jouxtant le site sur une prairie en zone naturelle.
  • 13 pistes de VTT déjà existantes sur la comcom dont certaines passent en zone Natura 2000 où le grand tétras en particulier est en voie de disparition. L’afflux massif de nouveaux pratiquants de VTT créera immanquablement une pression accrue sur la faune et la flore des zones naturelles encore plus facilement accessibles depuis la généralisation des VTT électriques. Le remaniement des pistes pour éviter les zones Natura 2000 est à l’ordre du jour depuis de nombreuses années et est repoussée à 2023.

Pourquoi est-ce moins prioritaire que de déposer le permis de construire du trail center ? Mais même avec des tracés moins intrusifs dans les secteurs sensibles, qui contrôlera que les pistes actuelles ne continueront pas d’être utilisées pendant de nombreuses années ?

Le budget global de 5 millions d’€ sera financé par le contribuable, à qui des hausses d’impôts de 15% ont été annoncées récemment. Qui paiera en cas de déficit ?
L’ambition du projet est d’engendrer des retombées économiques pour la filière du tourisme local or à ce jour, il n’est même pas prévu d’évaluer celles-ci !
Ce pôle touristique basé sur le tout voiture et sur la consommation de la Nature n’est pas compatible avec l’aggravation du dérèglement climatique et les besoins des générations futures de notre communauté de commune.
Quel sera le prix à payer au titre des nuisances pour les habitants et l’impact en émission de gaz à effet de serre ; et en quoi ce projet sert-il l’intérêt général ?
Aujourd’hui les habitants et les touristes apprécient le calme et le cadre de vie de la commune.  Wangenbourg-Engenthal se targue d’être une station verte, « paradis des randonneurs », « la Suisse d’Alsace », « …l’air pur des pins sylvestre… sauront vous ressourcer » peut-on entendre dans une vidéo de l’office de tourisme. Demain avec le trail center qu’en sera-t-il ?

Il y aurait tant à faire au niveau local :

  • Investir massivement dans les transports en commun et la mobilité douce à commencer par relier Wangenbourg à Wasselonne !
  • Lutter contre les coulées de boues sur Wasselonne et améliorer la qualité des eaux de surfaces et souterraines.
  • Investir dans les énergies renouvelables.
  • Investir dans la rénovation énergétique des logements.

Ces deux derniers postes créeraient bien plus d’emplois que les 8 annoncés pour le trail center. Et on peut continuer à promouvoir un tourisme de nature et culturel en liaison avec les acteurs locaux sans pour autant sacrifier les espaces naturels avec l’argent public.

Ce que demande Alsace Nature !

Suite à notre rencontre avec le président de la communauté de communes Mossig Vignoble, Alsace Nature demande un moratoire sur le projet de trail center. Ce moratoire permettra de mieux étudier et prendre en compte et atténuer les impacts environnementaux en amont du projet. Il permettra également pour mieux associer les habitants de Wangenbourg-Engenthal et de la communauté de communes Mossig Vignoble aux choix stratégiques d’un développement durable. L’argent public doit être investi en priorité pour des projets répondant vraiment aux besoins actuels des habitants et à ceux des générations futures.

Une sortie nature pour informer les habitants.

Alsace Nature invite tous les habitants du secteur de Wangenbourg-Engenthal et de la communauté de communes Mossig Vignoble à s’informer sur ce projet lors d’une sortie nature à la découverte de la prairie et de la forêt menacées du Langacker…

Dimanche 19 Septembre 2021
à 14H30 devant la salle polyvalente
Wangenbourg-Engenthal au lieu-dit Langacker.

 

Tract – PDF (653Ko)

[Revue de presse] Sur-tourisme dans les Vosges : les critiques et demandes d’Alsace Nature

[Revue de presse] Sur-tourisme dans les Vosges : les critiques et demandes d’Alsace Nature

Le confinement et le déconfinement du printemps 2020 ont été, par contraste, des révélateurs puissants de la pénétration massive dans les espaces naturels vosgiens par une multitude d’usagers dans toute la diversité de leurs pratiques et avec leurs corollaires de nuisances.

Les pratiques sportives et/ou de loisirs de pleine nature, plus ou moins technicisées et compatibles entre elles, investissent de plus en plus des sites sensibles des chaumes et des forêts, transformant la nature en un simple support physique sans égard pour ses caractéristiques et sensibilités spécifiques. On peut citer pêle-mêle le projet de Via Ferrata au Tanet, la Route des crêtes, les téléphériques, les VTT enduro…

Alsace Nature considère que ces développements sont incompatibles avec les enjeux climatiques, écologiques et de préservation de la quiétude du massif et demande aux collectivités concernées de modifier rapidement leurs politiques actuelles.

Afin de préciser notre diagnostic et nos demandes, une conférence de presse était organisée ce vendredi 3 septembre 2021 à MUNSTER.

Parmi ces demandes, Alsace Nature souhaite qu’une réflexion soit engagée pour réguler l’accès aux véhicules dans les cols, ils provoquent beaucoup de nuisances. Elle demande qu’une partie de la route des Crêtes soit fermée à la circulation avec la mise en place de moyens alternatifs de déplacement si nécessaire.

« Il y a les motards qui font trop de bruit, il y a des 38 tonnes qui n’ont rien à faire ici et les voitures sont très nombreuses le week-end. Pourquoi ne pas limiter l’accès, comme cela se fait en forêt noire ? « , s’interroge Maurice Wintz, le président d’Alsace Nature. « Il ne s’agit pas de chasser les personnes du massif vosgien, mais il faut réfléchir à davantage de régulation et c’est aux politiques de réagir, »

 

Une motion intitulée « le massif Vosgien n’est pas un parc d’attractions » avait d’ailleurs été votée lors de la dernière assemblée générale réunie en juin 2021 :

Voir le texte de la motion

REVUE DE PRESSE

GCO, l’imposture : un jugement accablant mais des travaux qui se poursuivent

GCO, l’imposture : un jugement accablant mais des travaux qui se poursuivent

Trois ans après le démarrage des travaux de construction du contournement ouest de Strasbourg (COS, A355 ou GCO), les questions cruciales de son utilité sont enfin analysées par la justice… et sévèrement mises en doute. C’est une petite victoire pour les opposants qui défendent depuis plus de 30 ans, preuves à l’appui, notamment que

  1. cette autoroute ne régulera pas le trafic autour de l’agglomération,
  2. ne réduira pas la pollution de l’air et
  3. qu’aucune mesure ne sera suffisante pour compenser la perte nette de biodiversité.

En face, toute la ligne de défense et la communication de l’État ainsi que du pétitionnaire Arcos (filiale de Vinci Autoroutes) a été de dire qu’ils avaient présenté un dossier exemplaire. Les magistrats du Tribunal Administratif ont donc suivi les recommandations de la rapporteur publique le 17 juin dernier, qui demandait l’annulation partielle des autorisations de construction de l’autoroute lors des audiences pour ces 6 recours portés par Alsace Nature contre le projet autoroutier [voir notre article détaillé]. Ils exigent une nouvelle étude d’impact, une nouvelle enquête publique avec une nouvelle saisine de l’Autorité environnementale. Durant cette période, la mise en service ne pourra pas se faire, même si les travaux ne sont pas suspendus. Le tribunal se prononcera sur les raisons impératives d’intérêt public majeur, vraisemblablement aux alentours de mai 2022, nouvelle étape juridique du dossier. L’Avocat d’Alsace Nature, Me François ZIND indique que « ce jugement ne révèle pas de simples irrégularités, mais d’insuffisances substantielles telles, qu’elles entrainent l’annulation des arrêtés préfectoraux » ! Il précise même que « dans un dossier « classique » qui aurait été jugé plus rapidement, le tribunal aurait annulé l’arrêté d’autorisation unique », entrainant l’abandon pur et simple du projet, ce qui aujourd’hui est impossible puisque les travaux sont près d’être achevés. Cette imposture, c’est ce qu’Alsace Nature et le collectif GCO NON MERCI ont toujours dénoncé : le passage en force des autorités pour démarrer le chantier et la lenteur de la justice pour juger le fonds du dossier. Pourtant, aux dires des promoteurs du GCO, soutenues par certaines collectivités publiques promouvant le greenwashing, ce projet, comme tant d’autres s’inscrirait parfaitement dans la transition écologique. Pour Alsace Nature, il est plus qu’urgent de changer de modèle, et d’arrêter l’hypocrisie actuelle. Depuis trois décennies, dans l’esprit des décideurs politico-économiques, le développement durable, la croissance verte, l’économie circulaire et maintenant la transition écologique n’ont été majoritairement qu’un moyen de faire perdurer un système foncièrement destructeur et inégalitaire.

[Communiqué de presse] Des espèces sauvages ? Oui mais en liberté !

Le jeudi 10 juin 2021, la Maire de Strasbourg a annoncé la mutation du zoo de l’Orangerie tel que nous le connaissons vers un nouvel espace pédagogique permettant la rencontre d’espèces domestiques par le public.

Alsace Nature et ses associations fédérées, qui se sont fortement investies depuis des années pour voir naitre cette transformation, se félicitent de cette annonce. En effet, les conditions de détention des animaux, l’absence d’une réelle démarche pédagogique autour de leur présence rendait ce site totalement incompatible avec les besoins des animaux d’une part et la nécessaire évolution du rapport homme-nature d’autre part.

Le nouveau projet, qui mérite encore de se dessiner, sera une occasion intéressante de sensibilisation à la fois à la faune domestique mais aussi à la présence des espèces en ville et plus largement à l’enjeu d’extinction de la biodiversité qui nous menace aujourd’hui.

En effet, si le besoin de contact avec l’animal se mesure au regard des 80 millions d’animaux domestiques que possèdent les français (les habitants de l’Eurométropole de Strasbourg ne faisant pas exception à la règle) ou de la fréquentation accrue des espaces de rencontre (parc Friedel à Illkirch par exemple), combien de personnes sont réellement au fait des besoins de ces espèces ? A l’heure où l’acquisition de poules est en accroissement, combien de propriétaires sont conscients des besoins physiologiques et comportementaux de ces espèces ? Que savons-nous de leurs émotions, de leurs chagrins et de leurs bonheurs ? Comment leur offrir une vie décente ?

Il y a donc là un enjeu majeur de sensibilisation et de bien-être animal auquel le nouveau parc animalier pourrait apporter une pierre conséquente.

Par ailleurs, il est régulièrement donné à voir l’absence de connaissances et les craintes irrationnelles qui pèsent sur la faune sauvage présente en ville. Pour qui sait les observer ces discrets voisins sont pourtant fascinants. La fouine qui chasse les rongeurs entre les voitures ou sur les berges de l’Ill, le faucon crécerelle qui fait des va-et-vient pour nourrir ses jeunes, les femelles de la colonie de chauves-souris qui sortent à la nuit tombée pour nous débarrasser des moustiques qui empoisonnent nos nuits,… autant d’espèces discrètes que le parc animalier pourrait présenter au travers de moyens modernes, autant de pistes d’émerveillement que tout un chacun pourrait s’approprier.

Maintenant que la décision est prise il convient donc d’ouvrir à la fois la question du reclassement des actuels animaux présents au zoo et que nous souhaitons la plus rapide possible et en parallèle l’invention des espaces de sensibilisation que nous souhaitons pouvoir réfléchir avec toutes les forces vives en présence sur le territoire.

De belles perspectives pour le parc de l’Orangerie et pour rapprocher enfin les habitants de l’Eurométropole de la biodiversité qui les entoure. Alsace Nature et ses associations sont prêtes à apporter tout leur soutien et leurs connaissances pour effectuer cette transition.

Vallée de Munster : Via Ferrata au Tanet et Tyrolienne au Gaschney, Alsace Nature alerte sur les impacts

Le groupe local Alsace Nature – Fecht et le collectif SOS massif des Vosges, ont dénoncé lors d’un communiqué de presse, deux projets de loisir dans le massif Vosgien.

La via ferrata du Tanet, recalée par le préfet en 2015, n’a jamais été complètement abandonnée, et le projet de tyrolienne est soutenu par l’exploitant de la station du Gaschney, qui souhaite développer la station quatre saisons, pour élargir l’offre d’activités touristiques tout au long de l’année.

Les deux associations environnementalistes, comme une partie de la population, déplorent des projets qui
vont « abîmer la biodiversité, les plantes de rochers, les zones humides et déranger l’avifaune rupestre au Tanet » ; et « abîmer le paysage en site inscrit, artificialiser un peu plus le versant du Braunkopf ».
Les impacts sur la nature seront nécessairement plus importants, liés à l’augmentation de la fréquentation, de la circulation, les parkings supplémentaires, la pollution, les déchets… Alors que « la biodiversité recule partout dans nos montagnes. »

Concernant le projet de tyrolienne entre le Gaschney et le Braunkopf, celui-ci aurait une longueur de descente d’environ 2km et un dénivelé de 317 m. Outre les 2 pylônes de départ et d’arrivé, 2 pylônes intermédiaires seraient construits.
L’exploitant annonce une fréquentation de 20 personnes/heure maximum.
Mais, le site retenu se trouve en ZNIEFF de type 2 (420030275 « Hautes Vosges haut-rhinoises »), au sein du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges et passe à proximité de zones Natura 2000 (FR4201807 et FR4211807), donc dans des secteurs à enjeux naturalistes forts.

La préfète de la Région, dans le cadre d’une « Décision relative à un projet relevant d’un examen au cas par cas en application de l’article R. 122-3 du code de l’environnement construction d’une tyrolienne sur la station du
Gaschney à Muhlbach-sur-Munster et Metzeral (68) » a choisi de ne pas soumettre à évaluation environnementale ce projet.

Il s’agira d’être vigilants sur la suite des décisions prises sur ce dossier,  et l’éventuel démarrage de travaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

[Communiqué de presse]  Plan de protection de la nappe d’Alsace

[Communiqué de presse] Plan de protection de la nappe d’Alsace

Suite au Comité de pilotage de suivi du plan de protection de la nappe phréatique d’Alsace du 30 avril 2021, Alsace Nature note avec satisfaction que les autorités ont enfin décidées de s’attaquer aux erreurs du passé, en l’occurrence aux 3 pollutions historiques (sur 447 recensées) du trésor qu’est la nappe phréatique du Rhin supérieur (100 milliards de m3 d’eau dont un tiers se trouve en Alsace).

Cependant n’oublions pas Stocamine où l’Etat est peut-être en train de créer les conditions d’une future pollution historique.

Plusieurs élus (député, sénateur, …) ont demandé qu’une approche globale de suivi de la nappe (conformément d’ailleurs à l’objet du comité) étendant la mission du comité.

En ce sens Alsace Nature a soutenu le Président du SAGE Ill Nappe Rhin (schéma d’aménagement et de gestion des eaux), M. Bernard Gerber, qui a fait remarquer qu’ il était utile de prendre connaissance des informations existantes comme le rapport ERMES.

De plus, Alsace Nature a proposé que dans le processus préparatoire, décisionnaire et de suivi de la nappe, soit élaboré un document de présentation de toutes les substances indésirables connues et probables à ce jour dans la nappe dont les métabolites (origine historique ou actuelle, avec quantification et flux selon intrants et toxicités, etc).

 


INFORMATIONS SUPPLÉMENTAIRES

 

Explicitation et appel à la presse pour ses capacités didactiques à former et informer les lecteurs

Sous nos pieds s’étend la nappe du fossé rhénan 100Millards de m3 dont 1/3 en Alsace alors que nous ne voyons pas ce qui s’y passe, contrairement au réchauffement climatique ou à l’effondrement de la bio-diversité ;

Cependant au lieu de se sentir impuissant (comme certains l’expriment par exemple pour le déboisement de l’Amazonie), pour la nappe phréatique, l’Alsace a la maîtrise de son état et de son évolution pour 1/3 de son volume.

Un sujet d’investigation : quels sont les produits qui entrent et sortent de la nappe et pourquoi ?

Quantification par familles de substances selon les vecteurs et les sources :

  • infiltration « pollutions présentes » amenées par l’agriculture, la pluie, l’industrie telle celle de la chimie et des pesticides du 68 , les transports… et « les pollutions historiques » : les décharges et les sols pollués )
  • sans oublier la « porosité » entre la nappe et les eaux superficielles (telles le Rhin, l’Ill et autres cours d’eau qui aliment la nappe et parfois même alimentées par la nappe( sources phréatiques )…et par le non sens du pompage en étiage qui se règle par l’action sur les causes  )
  • injection (eaux pluviales des communes, industries, particuliers…)
  • blessures de sa couverture de protection :
    • + « décapages » lors d’artificialisations,
    • + gravières qui peuvent creuser jusqu’à 60m de profondeur,
    • + puits et forages (agriculture, eaux industrielles, eau potable (1/4 des puits sont non potables) de puits de mines, pompes à chaleur ….

et bien sûr ce qui en sort quantitativement par besoin, par forages, puits et sources phréatiques.

 

Etat et Objectifs et de la nappe :  quelques sources d’information – Faire connaitre la situation et ses conséquences  et agir !

  • APRONA ERMES Etat en 2016 : exemple pour une partie des pesticides présents en 2016 113 sur combien en réalité : Conformité seulement par rapport à la Directive Européenne Eau souterraine 2006/118/CE. Qu’en est-il en 2021 et qu’en sera-t-il dans les années futures ?
  • DREAL GRAND EST Qualité des eaux sous-terraines 2016  dépassement sur 25 %Eaux souterraines : Le seuil de potabilité, tous paramètres confondus, est dépassé sur 25% des points mesurés. Les pollutions agricoles, diffuses, constituent la première cause de dégradation de la nappe. La pollution par les phytosanitaires est généralisée. Par ailleurs, il existe des pollutions localisées par des produits spécifiques d’origine industrielle. Celles-ci échappent au suivi général des eaux souterraines et doivent être suivies par les exploitants à travers une autosurveillance.
  • SDAGE Rhin-Meuse extraits d’objectifs sur un document en consulationP107/420  « L’objectif de 46% des masses d’eau en bon état écologique à l’horizon 2027 est très ambitieux compte tenu de l’état des cours d’eau actuel avec seulement 27% des masses d’eau en bon ou très bon état »P385/420 Cette nouvelle stratégie définit localement de manière collective des objectifs clairs de reconquête de la nappe d’Alsace et des aquifères du Sundgau afin d’atteindre l’objectif de bon état chimique de ces ressources en 2027. Toutefois des incertitudes demeurent quant au respect de cette échéance notamment en raison du temps de rémanence des molécules dans le milieu mais également de la méconnaissance de leur mode de migration.