[communiqué de presse] Abandon du projet de golf de la Sommerau : les associations enfin entendues !

[communiqué de presse] Abandon du projet de golf de la Sommerau : les associations enfin entendues !

 
Mercredi 21 octobre 2015

Les adhérents et militants de la fédération Alsace Nature et de l’APES (Association pour la protection de l’environnement de la Sommerau), une association fédérée basée dans la région de Saverne, ont enfin eu gain de cause !
En effet, le Syndicat mixte pour la création du Golf de la Sommerau, projet contre lequel Alsace Nature et l’APES se battent depuis 20 ans, vient de l’annoncer à l’issue de sa réunion de conseil syndical le 20 octobre au soir : les conditions pour réaliser ce projet ne sont plus réunies. Il est donc abandonné !
Rappelons que ce golf posait de très nombreux problèmes, en matière de coût (5,5 millions d’euros d’argent public), de consommation foncière (78 hectares de prairies sacrifiées) et de conséquences destructrices sur la biodiversité (faune et flore).
C’est ce qui a conduit de nombreuses associations, notamment naturalistes, à s’opposer à cette gabegie, à la fois dans un combat juridique, mais aussi sur le terrain. Nous étions présents face aux engins de chantier quand le Syndicat mixte a tenté un passage en force, en lançant les travaux en novembre 2014. Peu après, quelque 800 personnes défilaient dans les rues de Saverne pour montrer leur attachement à une juste évaluation environnementale, comme à une orientation plus raisonnée des deniers publics.
Cette sage décision des élus du Syndicat mixte est une reconnaissance pour tous ceux qui se sont mobilisés contre le golf. Son abandon permet d’imaginer une autre utilisation des terrains de la Sommerau pour l’avenir, dans un meilleur respect de la nature.
Dans ce cadre, les associations sont prêtes à apporter leur expertise aux divers acteurs, pour travailler ensemble à l’élaboration d’un futur pour le site, futur prenant pleinement en compte les enjeux actuels de sauvegarde de la biodiversité, de protection des ressources naturelles et de changement climatique.

[Communiqué] Résolution pour le climat : Alsace Nature et ses homologues allemands interpellent les décideurs du Rhin supérieur

[Communiqué] Résolution pour le climat : Alsace Nature et ses homologues allemands interpellent les décideurs du Rhin supérieur

Dans la perspective de la COP 21 qui se tiendra sous peu à Paris, les associations Alsace Nature, BUND Rheinland, BUND Baden-Württemberg et Ornithologische Gesellschaft Basel, se sont réunis samedi 17 octobre à l’occasion d’un colloque transfrontalier sur les enjeux climatiques dans la région du Rhin supérieur.
Elles adressent 10 demandes et recommandations à la COP 21, à travers l’Etat français, ainsi qu’aux collectivités membres de la Conférence du Rhin supérieur.
Ces recommandations ont pour objet :
la réalisation de la transition énergétique,
la mise en œuvre d’une politique des transports compatible avec les enjeux climatiques,
l’urgente transformation du modèle agricole et alimentaire,
la préservation de la biodiversité,
l’engagement et la promotion d’une transition vers la sobriété énergétique et matérielle.
Détaillée dans le document joint (voir PJ), cette résolution en 10 points a été adoptée à l’unanimité par les 200 participants présents au colloque transfrontalier du 17 octobre. Elle sera envoyée dans la foulée aux décideurs franco-allemands.
Les associations, et la société civile qu’elles représentent, soit environ 35 000 adhérents côté français et 45 000 côté allemand, espèrent ainsi encourager les institutionnels, politiques et administratifs, à passer, sur les questions transversales touchant au dérèglement climatique, des paroles aux actes.

 
Résolution Climat (version FR) – PDF  
Résolution Climat (version D) – PDF

[Communiqué] Journée d'action « climat » transfrontalière – Samedi 17 octobre 2015

[Communiqué] Journée d'action « climat » transfrontalière – Samedi 17 octobre 2015

A quelques semaines de la COP 21, Alsace Nature, en collaboration avec deux associations allemandes de protection de la nature et de l’environnement, le BUND (Rhénanie Palatinat et Bade Wurtemberg) et la Bürger Initiative Umweltschutz de Kehl, ainsi qu’avec plusieurs associations et collectifs régionaux (ASTUS, LPO Alsace, Vélostation, SINE, CADR67, Stop Fessenheim, GCO non merci, …), organise deux événements transfrontaliers, samedi 17 octobre à Kehl et à Strasbourg :
    • une « vélorution » au départ de Kehl à 10 heures (Marktplatz),
   • un colloque franco-allemand à la Maison de la Région à Strasbourg, à partir de 14 heures.

Ces deux événements, qui rassembleront des bénévoles français et allemands, sont ouverts à tous !
Après le départ de la Marktplatz de Kehl à 10 heures, la vélorution, ou « Convergence à vélo », empruntera la passerelle Mimram vers 10h15, puis rejoindra la place de l’Etoile à Strasbourg, où elle fera une halte devant la statue de Gandhi à 10h45. Elle finira sa course place Kléber, où elle sera accueillie par l’orchestre des Furieuz Casrols (wold music).
Un stand interassociatif sera installé place Kléber à partir de 11 heures et jusqu’à 15 heures. Plusieurs associations régionales seront présentent (Alsace Nature, la Chambre de consommation d’Alsace, Alter Alsace Energie, …) et proposeront des ateliers et des moments d’échanges sur le thème du changement climatique.
Le colloque transfrontalier pour le climat démarrera à 14 heures à la Maison de la Région (1, place Adrien-Zeller, station de tram Wacken), toujours à Strasbourg. Son thème : « Quels enjeux climatiques pour le Rhin supérieur ? Qu’attendre de la COP21 ? ». Il se tiendra jusqu’à 18 heures dans l’hémicycle du Conseil Régional d’Alsace et se déroulera sous la forme d’un après midi d’échanges et d’informations autour  des thématiques suivantes : Energie, Biodiversité, Agriculture, Ressources et Durabilité  (programme complet disponible sur le site internet d’Alsace Nature). Des interprètes allemands et français seront présents afin d’assurer la traduction dans les deux langues. Le colloque se terminera par un moment convivial autour d’un buffet offert par la Région Alsace.
Inscription obligatoire au colloque (places limitées) via le lien suivant : http://tinyurl.com/olfl6xa
ou par mail: lauraperrin@alsacenature.org

 
http://localhost:8888/actu-alsacenature-hack/mobilisation-mobilisons-nous-pour-le-climat-17-sept-2015/

[Communiqué]  EN FACE DES PRIX JUSTES IL FAUT INTÉGRER LE RESPECT DU VIVANT

[Communiqué] EN FACE DES PRIX JUSTES IL FAUT INTÉGRER LE RESPECT DU VIVANT

Logo Collectif Plein Air
Le Collectif Plein Air compatit à la détresse des éleveurs qui, sous la pression des prix, voient s’écrouler un pan de vie économique. Le Collectif dénonce le comportement pilleur des grandes enseignes et l’égoïsme porté en étendard par un certain consumérisme mal informé. Il accuse aussi l’idéologie de la « compétitivité » qui s’acharne à faire croître une
production de masse inutile mais dévoreuse de ressources et parfois très polluante.
Le Collectif Plein Air est en désaccord profond avec les remèdes qui sont couramment préconisés : augmenter les performances donc intensifier encore plus, obtenir de nouvelles aides publiques sans changer de système, décrocher des marchés à l’exportation, importer des aliments OGM, réduire les contraintes environnementales, alléger les contrôles, bloquer les avancées en matière de bien-être animal.
Le sauvetage de l’élevage se fera avec les animaux et pour eux. Sinon les conflits et crises seront interminables et douloureux. La guerre contre les animaux ne peut pas être gagnée. Malheureusement elle risque de durer. Le Collectif Plein Air est très inquiet que le projet gouvernemental de « Stratégie nationale de bien-être animal » n’aboutisse, sous la pression des filières animales, à rien comme les « Rencontres Animal et Société » en 2008, si ce n’est à faire semblant. Quant aux normes minimales de protection des animaux d’élevage, l’exemple des porcs, un parmi d’autres, est éloquent. La Commission européenne n’arrive pas à faire appliquer ces normes. Et même l’outil pédagogique qu’elle a élaboré est bloqué dans sa diffusion !
Mais entretemps l’illusion de sauver les éleveurs en leur faisant produire toujours plus à bas prix, a volé en éclats. Il est avéré que les Français peuvent vivre bien et plus sainement en réduisant, en moyenne et selon leurs goûts, leur consommation de viande et de lait de moitié. Si nous voulons limiter le changement climatique, la diminution de l’utilisation des protéines animales est incontournable. Aujourd’hui la question cruciale à laquelle la politique et les politiques doivent répondre est celle-ci : comment produire et consommer localement moins de viande et de lait mais dans le respect des animaux et de l’environnement, et ceci avec autant et même plus d’agriculteurs et d’emplois rémunérés décemment ? C’est autour de cette question qu’il faut se réunir. Les réponses sont l’innovation utile. La restructuration se fera avec les citoyens et selon les territoires.

Fessenheim : non le nucléaire n'est pas une énergie "100% sans émissions de CO2"

Les associations Alsace Nature, Comité de Sauvegarde de Fessenheim et de la Plaine du Rhin (CSFR), Stop Fessenheim et Stop Transports-Halte au Nucléaire et le Réseau “Sortir du nucléaire » ont envoyé le 20 juillet 2015 un communiqué de presse commun. Extraits :

« Greenwashing d’EDF à Fessenheim : le Jury de Déontologie Publicitaire donne raison aux associations Non, le nucléaire n’est pas une énergie « 100% sans émissions de CO2 » !
Espérant cacher les problèmes récurrents à Fessenheim d’un coup de peinture verte, EDF diffuse depuis plusieurs années une infographie publicitaire vantant une production d’électricité alsacienne « 100% sans émission de CO2 ». Le Jury de Déontologie Publicitaire vient de souligner le caractère fallacieux de cette communication en reconnaissant comme partiellement fondée la plainte des associations Réseau « Sortir du nucléaire », Alsace Nature, CSFR, Stop Fessenheim et Stop Transports – Halte au Nucléaire. Cet avis arrive à point, alors qu’EDF, à l’approche de la COP21, cherche à faire passer le nucléaire comme une solution à la crise climatique. »
Dans cette publicité, EDF prétend que l’électricité produite en Alsace par la centrale de Fessenheim, les douze barrages le long du Rhin et le site de géothermie de Soultz-sous-Forêt serait « à 100% sans émissions CO2 ». Pour dénoncer ce greenwashing éhonté, le Réseau « Sortir du nucléaire », Alsace Nature, le CSFR, Stop Fessenheim et Stop Transports – Halte au Nucléaire ont porté plainte devant le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP), instance composée de 9 membres nommés par l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP).

Cette plainte a été examinée en séance par le JDP le 3 juillet 2015. L’avocat d’EDF a tenté de défendre l’entreprise en prétendant qu’il ne s’agissait pas d’une publicité mais d’une simple communication à vocation socio-économique.
Le Jury ne s’est pas laissé duper et a reconnu comme partiellement fondée la plainte déposée par les 4 associations anti-nucléaires. En particulier, il a estimé que l’affirmation « 100% d’électricité produite sans émissions de CO2 » était beaucoup trop ambiguë. Il a notamment relevé que cette publicité était susceptible d’induire en erreur le public sur la réalité écologique des actions d’EDF, en méconnaissance du point 1/1 de la Recommandation « Développement durable » de l’ARPP, et qu’elle n’était également pas conforme à la disposition de cette Recommandation, selon laquelle « la publicité doit éviter, dans son discours, de minimiser les conséquences de la consommation de certains produits ou services susceptibles d’affecter l’environnement ».

[…]  « Évoquer une électricité « 100% sans émissions de CO2 » est tout simplement mensonger : aucune activité industrielle n’est exempte de rejets de gaz à effet de serre. Surtout, en se focalisant sur la phase la moins émettrice, celle de l’exploitation de la centrale, EDF omet de comptabiliser les émissions non négligeables liées aux différentes étapes de la chaîne du combustible nucléaire (extraction de l’uranium, fabrication du combustible, opérations de traitement des déchets, etc.).

Afin de lutter contre la désinformation, le Réseau « Sortir du nucléaire » publie également une infographie fournissant quelques chiffres peu connus sur le bilan environnemental peu glorieux de Fessenheim. »
Consulter la décision du JDP
Retrouvez ce communiqué sur le site : http://www.sortirdunucleaire.org/Greenwashing-d-EDF-a-Fessenheim-le-Jury-de

[Communiqué] Alsace Nature et les pêcheurs demandent à EDF une diminution immédiate des rejets de Fessenheim dans le Rhin

Ces derniers jours, le Rhin a dépassé le seuil critique des 25 degrés à Karlsruhe, d’après l’Institut d’Etat pour l’environnement, la conservation de la nature et de mesures du Bad-Wurtemberg. Dans un communiqué de presse, la centrale nucléaire suisse de Mühleberg a par ailleurs annoncé avoir commencé à réduire de façon drastique sa puissance, à cause du réchauffement de l’Aar, affluent du Rhin, qui affiche une température de 23 degrés depuis le dimanche 5 juillet.
Face à la canicule actuelle et à celle prévue la semaine prochaine, Alsace Nature et plusieurs de ses associations fédérées, appuyés par les Fédérations départementales de pêche du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, ainsi que par l’association saumon-Rhin, demande à l’instar de la centrale nucléaire Suisse, une réduction draconienne de la puissance de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Alors que 2015 est une année exceptionnelle pour la remontée des grands migrateurs (plus de 150 saumons, 30 grandes aloses et 120 lamproies marines recensés dans le Rhin entre janvier et début juin 2015), un réchauffement trop important de la température de l’eau risque de compromettre ces bons résultats. Ces températures entraînent notamment un stress permanent chez ces poissons de mer et stoppe leur migration par un effet de barrière thermique.
Le règlement sur la protection des eaux de surface en Allemagne vise une température maximale de 25°C. La centrale nucléaire de Fessenheim ne possède pas de tours de refroidissement, ce qui est profitable pour l’exploitant EDF, mais catastrophique pour l’environnement et la biodiversité. Les deux réacteurs ont une puissance de production électrique de 900 mégawatts, mais une puissance thermique de 2600 mégawatts ! Avec un facteur d’efficacité d’environ 33%, les deux réacteurs rejettent dans le Rhin une quantité de chaleur correspondant à 3600 mégawatts !
Cette pollution thermique n’a pas uniquement un impact au niveau du rejet à Fessenheim, mais sur l’ensemble de l’écosystème, jusqu’à l’embouchure du Rhin. Si, comme à Fessenheim, toutes les centrales nucléaires situées au bord du Rhin avaient renoncé à leurs tours de refroidissement, le Rhin serait aujourd’hui biologiquement mort !
En un siècle, la température moyenne du fleuve a subi une élévation dramatique de 3 degrés en moyenne, dont les deux-tiers peuvent être imputés aux rejets des centrales. Un phénomène qui devrait encore s’accélérer, fragilisant toujours plus le potentiel écologique du Rhin.
 
 
Le communiqué a été repris dans plusieurs médias :
– dans les DNA : http://www.dna.fr/environnement/2015/07/17/canicule-alsace-nature-demande-a-edf-de-cesser-ses-rejets-dans-le-rhin
– dans l’Alsace : http://www.lalsace.fr/actualite/2015/07/17/le-rechauffement-du-rhin-inquiete
– dans le Parisien : http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/canicule-en-alsace-des-associations-demandent-a-edf-de-reduire-les-rejets-de-fessenheim-dans-le-rhin-17-07-2015-4952589.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.com
– sur les News Eco : http://www.lesnewseco.fr/depeches/canicule-en-alsace-des-associations-demandent-a-edf-de-reduire-les-rejets-de-fessenheim-dans-le-rhin-026637.html
– dans les Echos : http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/021213858850-canicule-les-rejets-de-fessenheim-en-question-1138282.php