GCO : le rapport remis au ministre des transports en septembre ?

D’après un article paru dans les  DNA, le 17 juillet 2013,
le rapport sur le GCO devrait être remis mi-septembre au ministre des transports.
« Les deux inspecteurs en charge de la mission d’expertise sur les transports à Strasbourg -et qui ont donc à examiner les questions soulevées par le projet de Grand contournement ouest-devraient remettre leur rapport au ministre des transports Frédéric Cuvillier en septembre. »
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Alsace/Vosges : indicateurs de l'environnement, biodiversité et grands prédateurs

La région Alsace a publié ses indicateurs de l’environnement
Tous les deux ans, les rencontres alsaciennes de l’environnement sont l’occasion pour la région Alsace de publier un bilan de l’évolution de l’environnement sur son territoire. 7 composantes sont ainsi étudiées : l’eau, l’air, l’énergie, les déchets, l’occupation de l’espace, les milieux naturels et l’éducation à l’environnement. 30 indicateurs offrent une vision globale de la santé environnementale de la région.
Selon un article paru dans les DNA du 28 juin dernier, le bilan 2013 est contrasté.

« QUALITÉ DE L’EAU : On est encore loin des objectifs de la directive-cadre sur l’eau (2/3 des cours d’eau en bon état écologique et de l’eau souterraine potable partout sans traitement). 67 % du linéaire des cours d’eau sont dégradés et 31 % des points de mesure dans la nappe d’Alsace présentent toujours des dépassements de norme de potabilité. »
MILIEUX NATURELS : « Avec 10,7 % du territoire alsacien qui bénéficie d’une mesure plus ou moins forte de protection (réserve, conservation, mesure agro-environnementale,…), les surfaces de nature gérées pour la diversité augmentent très légèrement. »
Mais « La biodiversité dans les zones humides continue de régresser. Parmi les 35 % d’espèces et les 75 % d’habitats en danger en Alsace, beaucoup sont liés aux rieds, aux marécages et aux forêts rhénanes. »
OCCUPATION DE L’ESPACE : « les aménagements urbains continuent de grignoter les espaces naturels bien qu’à un rythme bien moindre qu’auparavant. Chaque année, ce sont au moins 600 ha (les chiffres actualisés ne sont pas encore connus) qui sont artificialisés en Alsace … »

ÉNERGIE : « grâce aux centrales hydrauliques du Rhin (70 % des énergies renouvelables), l’Alsace produit autant d’énergie verte que le nucléaire. Mais pas suffisamment pour couvrir tous les besoins en électricité, Fessenheim une fois fermée. …. »
QUALITÉ DE L’AIR : on respire chaque année un peu mieux sous condition d’une météo clémente. Globalement, les concentrations en particules, en ozone et en dioxyde d’azote sont en baisse mais les normes continuent d’être dépassées ponctuellement, surtout dans les grandes villes, à proximité de trafic. … »

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Les rencontres régionales de l’environnement se sont également penchées sur l’atout que représente la biodiversité pour le territoire.
Réunissant collectivités, associations environnementales et administrations, les débats ont insisté sur les services rendus par la biodiversité et sur la nécessité d’en convaincre les élus, les aménageurs et le public.
« Malheureusement c’est après la disparition d’un milieu naturel qu’on se rend compte de son utilité, remarque le chercheur strasbourgeois Yvon le Maho, président du conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité ». ex. , disparition des abeilles obligeant à une pollinisation manuelle
« De manière générale, on estime que 40 % de l’économie mondiale dépend de la biodiversité…. »

 
Accepter la biodiversité, c’est aussi accepter de vivre avec les grands prédateurs

Un article paru dans les DNA le 11 juillet 2013, fait le point sur la situation du Loup et du lynx dans le Massif Vosgien.
« La présence de loups et de lynx dans les Vosges pose la question de l’acceptabilité sociale des grands prédateurs dans un massif touristique densément peuplé. »
« On n’a compté que deux loups (un mâle et une femelle, sans signe de reproduction) dans les Hautes-Vosges … »
« Autre grand prédateur, le lynx, trente ans après sa réintroduction dans les Vosges, se compterait au mieux sur les doigts d’une main, se limiterait au pire à un seul animal, unique spécimen encore repéré dans le massif du Donon. »

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Le lynx Van Gogh, est-il le dernier survivant ?

« Les populations du félin avaient atteint un minimum de 30 dans le massif en 2007 mais cette année, on n’a trouvé trace que d’un individu du côté du Donon. Il a été surnommé Van Gogh, son oreille droite ayant été arrachée. »

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Ligne LGV Mulhouse-Belfort : repoussée après 2030

Suite à la conférence de presse que nous avions organisée le 2 juillet,
L’Alsace a publié un article le 4 juillet 2013 : intitulé « Alsace Nature réaffirme son opposition à la LGV Mulhouse-Belfort »
Extrait :
« Alsace Nature milite pour que la priorité soit mise sur les réseaux locaux et cite par exemple la création d’une troisième voie entre Strasbourg et Bâle qui permettrait de développer le fret « et serait beaucoup plus rentable » ou encore le raccordement du Sundgau à la gare TGV de Belfort-Montbéliard, la liaison entre Colmar et Fribourg, le raccordement à l’EuroAirport, la réouverture de la ligne Bollwiller-Guebwiller, l’extension du réseau tram-train, etc. « Avec un coût moyen d’un million d’euros pour un kilomètre de ligne classique, contre 30 millions le kilomètre pour le TGV, on peut gagner beaucoup plus que dix minutes pour la qualité de vie des Alsaciens » , affirment les membres d’Alsace Nature. Ils insistent également sur la nécessité d’améliorer le cadencement des trains et l’accessibilité des gares : « On perd souvent bien plus de dix minutes dans les correspondances ou pour trouver une place de parking avant de prendre le TGV » , remarque Daniel Reininger.

L’association dénonce aussi « les dégâts énormes sur la biodiversité » qu’induirait un tel chantier. Destruction de milieux naturels remarquables (près de 30 ha de forêt entre Reiningue et Lutterbach) et de plantes protégées, mais surtout grignotage des terres agricoles (35 ha à Reiningue, 7 ha à Lutterbach). « On n’a plus les moyens aujourd’hui d’un tel projet » , conclut Daniel Reininger. Si le report du chantier est annoncé mardi prochain, ce sera « un soulagement » , confirme Jean-Paul Lacote, président d’Alsace Nature 68« 

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Le gouvernement a suivi les conclusions de la commission « Mobilité 21 » et repoussé après 2030 l’achèvement de la seconde phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône.
« L’Alsace est bien dotée »

« Votre région est bien dotée : la première phase de la LGV Est européenne a permis d’engager un chantier de 4,3 milliards, la première phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône un chantier de 2,3 milliards, la deuxième phase de la LGV Est européenne représente un chantier de 2 milliards. Avouez que ce n’est pas rien », avait répondu Frédéric Cuvillier à une interpellation du sénateur Jean-Marie Bockel.« 

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arrêt d’une pompe du circuit primaire de la centrale nucléaire de Fessenheim

 
COMMUNIQUE DE PRESSE de Jean-Marie Brom et du réseau « Sortir du Nucléaire »

 
Comme d’habitude, avec quelques heures de retard, EDF a annoncé que
« Le 2 juillet à 9h10, l’arrêt d’une pompe du circuit primaire de la centrale nucléaire de Fessenheim a entraîné un arrêt automatique de l’unité de production n° 2 ». Et comme d’habitude, sans même savoir à quoi était dû cet arrêt de pompe, EDF a annoncé que cet incident était « sans conséquence pour l’environnement ou la sécurité ». Voire…
 
Il faut savoir qu’une pompe primaire est un monstre de près de 100 tonnes, fonctionnant à très haute vitesse (près de 1500 tours/minutes), pompant une eau à haute pression (plus de 50 bars), chaude (260°C) et très chargée en radioactivité.
Il faut savoir que l’arrêt brutal d’une pompe primaire induit un déséquilibre dans la température du réacteur (1/3 du volume n’est plus refroidi), ce qui peut provoquer un vieillissement accru du métal du réacteur dans la zone incriminée.
Il faut savoir que l’arrêt brutal d’une pompe tournant à 1500 t/mins n’est pas sans conséquences sur la robustesse future de cette pompe.
 
Que cette pompe se soir arrêtée à cause d’une défaillance d’alimentation ou en raison de son vieillissement, il est en tout cas bien trop tôt pour affirmer quoi que ce soit.
 
A peine un an après la visite décennale de ce même réacteur, cette panne sur un élément essentiel rappellera peut-être à l’Autorité de Sûreté Nucléaire qu’il y aura toujours un risque à vouloir prolonger au-delà du raisonnable cette centrale prévue pour fonctionner une trentaine d’années. Cette panne donnera peut-être à réfléchir à EDF qui se gobergeait il y a peu des excellent résultats financiers de Fessenheim pour l’année 2012.
 
Pour les associations qui suivent cette centrale depuis sa première divergence, la cause est entendue :
–          Il ne doit pas être question d’envisager un quelconque redémarrage du réacteur n°2 avant que toute la lumière n’ait été faite sur les causes de cet arrêt de pompe, sur le déroulement précis de l’arrêt automatique, et surtout sur les conséquences potentielles de cette panne sur la robustesse du matériel, et sur son impact économique (tant les réparations que le manque à gagner).
–          Compte-tenu des travaux exigés par l’ASN (radier et source froide) et de leur coût, et de la fermeture prochaine de la centrale (pour autant que l’on puisse croire aux promesses de François Hollande), la sagesse la plus élémentaire impose que ce réacteur soit mis immédiatement à l’arrêt de manière définitive.
 
Pour reprendre les termes même d’EDF, cela n’aura aucune « conséquence » : les deux réacteurs de la centrale de Fessenheim sont désormais à l’arrêt, sans aucun inconvénient pour l’Alsace, ou même la France. Et ce n’est pas la première fois (3 mois en 2011…).
 
Jean-Marie Brom (06 08 98 79 40)

Réactions des ONG suite au renvoi de la Ministre de l'Environnement

Les représentants des ONG ont réagi suite au renvoi de la ministre de l’environnement qui avait dénoncé les coupes budgétaires dans le budget du ministère de l’environnement.
 
Communiqué de presse de France Nature Environnement : mardi 2 juillet 2013
« La France, nation de l’excellence environnementale : deux ministres virés, un budget amputé
Lors de la conférence environnementale, le président de la République avait déclaré que la France était une « nation de l’excellence environnementale ». En pleine réunion du Conseil National de la Transition Ecologique, les représentants des ONG environnementales ont appris avec stupeur le limogeage de la ministre de l’environnement en raison de sa position visant à défendre le budget de son ministère.
Les ONG sont scandalisées alors même qu’elles s’étaient engagées avec les divers partenaires dans un travail visant à évaluer la conférence environnementale de 2012 et à préparer celle de septembre 2013. Cette concertation s’inscrit au cœur des transitions énergétiques et écologiques. Elles regrettent que le gouvernement n’ait pas compris l’opportunité économique et sociale que représente l’environnement comme l’avait d’ailleurs affirmé le président de la République et le Premier ministre en septembre 2012. Les ONG environnementales s’interrogent sur la véritable volonté du gouvernement d’engager la transition écologique.
Par ailleurs, elles s’étonnent de la nomination précipitée de monsieur Philippe Martin dont les positions exprimées dans le rapport Gestion quantitative de l’eau en agriculture sont pour le moins discutables. Quel Philippe Martin aurons nous, celui qui s’oppose aux gaz de schistes et aux OGM ou celui qui défend l’extension de l’irrigation ?
Les ONG attendent une réponse et demandent à être reçues par le Premier ministre pour obtenir des explications. »
 
Dans un article intitulé « Batho est une victime collatérale de l’absence d’ambition écologique du gouvernement« ,   Le Monde daté du 2 juillet 2013 reprend aussi les avis des ONG sur ce sujet :
« Ce n’est pas un bon signal de virer encore la ministre de l’écologie », a déclaré à le porte-parole de France Nature Environnement (FNE), Benoît Hartmann. Il faisait allusion au départ en juin 2012 de l’ancienne titulaire du poste, Nicole Bricq, un mois après sa nomination. Selon les ONG, elle avait payé ses positions défavorables à un permis pétrolier de Shell en Guyane. « On ne peut pas dire que l’écologie est une priorité si on renvoie les ministres les uns après les autres », a ajouté M. Hartmann.
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Commission 21 : une opportunité exceptionnelle de revoir le ménagement du territoire

La commission présidée par Philippe DURON vient de rendre son rapport Mobilité 21 « Pour un schéma national de mobilité durable ». Ce rapport passe au crible les besoins de transports en France et les projets existants ou à venir.

Pour l’Alsace, deux projets sont mentionnés et proposés au report : le GCO et la LGV Rhin-Rhône.

Avant même le rendu du rapport, de nombreuses voix se faisaient entendre pour critiquer ce travail. A entendre les décideurs publics et privés, on pourrait croire que l’Alsace est une des régions les plus inaccessibles au monde ! C’est pourtant l’inverse qui se passe : nous croulons sous un trafic non maîtrisé avec comme réponse une course sans fin aux infrastructures.

Certes l’Alsace traverse une crise économique mais nombreux sont ceux qui oublient que les maux d’aujourd’hui trouvent leur genèse dans le modèle économique des dernières décennies, et que cette crise est aussi une crise écologique. Continuer dans cette logique, et chercher le salut dans la course aux infrastructures, c’est croire que la poursuite des mêmes recettes qui ont conduit à la crise va comme par enchantement permettre de sortir de la crise. Cette logique a créé toutes les conditions de la tension sur notre petit territoire. Régression des zones agricoles, défrichement forestier, perte de la biodiversité, dégradation des cadres de vie… On ne peut pas d’un côté vouloir poursuivre une croissance infinie et de l’autre déplorer la régression de la biodiversité comme si les deux étaient indépendantes !

Un soulagement pour des écosystèmes malmenés

Pour Alsace Nature, le report de ces deux projets constituerait d’abord un soulagement pour des écosystèmes déjà très malmenés, et ensuite une formidable opportunité pour repenser l’Alsace de demain. Plutôt que de se lamenter sur la perte de projets, qui au fond sont inutiles, il serait temps de réfléchir collectivement à la construction d’une ligne de développement qui rende à l’Alsace ses capacités d’articuler à la fois les enjeux sociaux et écologiques.

C’est dans cette voie, loin des débats partisans, et dans une démarche tournée vers le bien être dans notre région que doit s’engager l’Alsace. Les énergies mises en œuvre au cours de la dernière décennie pour lutter «pour» ou «contre» les projets sont autant d’énergies que nous aurions pu mobiliser pour une Alsace plus respectueuse de ses habitants et de son environnement. C’est dans ce sens qu’Alsace Nature organise le 5 octobre prochain une journée d’études et d’action sur le thème de la consommation d’espace.

Contacts :

Stéphane Giraud – Directeur Régional : 06 84 94 97 26

Maurice Wintz – Président Régional : 06 48 91 87 56