TOUT SAVOIR SUR… L’impact de la surpopulation des ongulés sur nos forêts et cultures agricoles

TOUT SAVOIR SUR… L’impact de la surpopulation des ongulés sur nos forêts et cultures agricoles

Note : Alsace Nature travaille de longue date sur l’équilibre sylvo-cynégétique. Cet article fait suite à la pétition « Pour la biodiversité et la sauvegarde de la grande faune dans le Haut-Rhin » lancée par la Fédération des Chasseurs du Haut-Rhin et Sauvegarde Faune Sauvage. Nous faisons le point sur ce texte alarmant, vecteur de contre-vérités et au service d’intérêts particuliers.

Ce débat n’est pas nouveau. Il revient à échéance régulière et particulièrement lorsque les chasseurs ont besoin de donner de la voix. Il pourrait se formuler basiquement : 

« Y’a t-il trop d’ongulés sauvages ou non ? ».

La réponse à cette question nécessite notamment la collecte de très nombreuses observations et ne peut en aucun cas se résumer à des prises de position simplistes comme celles  que ce que nous avons pu lire dans le texte de la pétition de la Fédération de Chasse du Haut-Rhin, qui annonce ni plus ni moins la disparition irréversible des Cerfs Elaphes, Chevreuils, Daims et Chamois dans notre région ! Notre association de protection de la nature ne s’en serait-elle pas rendue compte ? Soyons sérieux…

Permettez ce récit : Même si cela paraît désuet à l’heure du tout-internet, du tout-virtuel, des fermes à Trolls et de l’Intelligence Artificielle, revenons à nos fondamentaux et allons observer sur le terrain ce qui s’y passe. Du fait de la présence de neige dans nos forêts au cours des dernières vacances de Noël, il suffisait d’avoir sous la main le numéro spécial de La Hulotte consacré aux empreintes d’animaux pour constater que chevreuils, cerfs, daims et chamois n’ont de loin pas disparu de leurs biotopes.

D’autre part, les auteurs de la pétition nous annoncent que les tirs que leur Fédération de Chasse s’est engagée à réaliser mettent en péril le maintien de la biodiversité. Rien que cela…

 

La biodiversité : de quoi parle-t-on ?

 

La diversité biologique en Alsace c’est entre autres :

  • 65 espèces de mammifères
  • 310 espèces d’oiseaux
  • 18 espèces de poissons
  • 86 espèces de papillons
  • 60 espèces de libellules
  • environ 10 000 espèces d’insectes
  • des dizaines d’arbres et arbustes,
  • 3 200 espèces de plantes
  • quelque 5 000 espèces de champignons
  • … et sachant que beaucoup restent à découvrir !

Parmi toutes ces espèces certaines sont au plus mal (Courlis cendré dans le Ried, Lynx dans les Vosges, etc.) et d’autres connaissent des conditions qui leur semblent plus favorables, permettant une augmentation de leur population (Cigogne noire, etc.).

Lynx marchant dans la neige

 

Quid des espèces chassables ?

 

Parmi les espèces citées, une catégorie attire de nombreuses attentions : ce sont les espèces dites « chassables ». Ces dernières sont listées sur un arrêté ministériel décliné à l’échelle préfectorale ce qui ouvre le droit à leur chasse, sur des périodes définies. Or, quelques ongulés se portent aujourd’hui à merveille et leurs effectifs posent des problèmes clairement identifiés.

Le plus célèbre est sans doute le Sanglier et les dégâts qu’il peut produire que ce soit aux productions agricoles, mais aussi en consommant les couvées au sol de divers oiseaux. Rappelons également qu’il est impliqué dans un quart des collisions d’animaux sauvages avec des véhicules (10 000 cas par an en France uniquement pour cette espèce).

Pour autant il n’est pas le seul et les effectifs des populations de cerf Elaphe, de Chevreuil, de Chamois ou de Daim posent eux aussi question.

Chamois sur sommet vosgien

 

Que reproche-t-on aux ongulés ?

 

Tous les animaux sauvages présents sur un territoire donné doivent se partager la ressource alimentaire que la nature leur fournit. Dans un écosystème en bon état de fonctionnement, l’équilibre se fait par lui-même, les prédateurs se chargeant de réguler les espèces en surnombre.

Notre analyse :
Si l’Homme, comme c’est le cas actuellement, après avoir quasiment éliminé les grands prédateurs, se met à favoriser excessivement quelques espèces (de manière volontaire ou non), la catastrophe écologique n’est alors plus très loin.
Ainsi, la forte progression de la population de ces grands herbivores conduit à augmenter de façon déséquilibrée la pression sur les espèces végétales. La consommation des semis forestiers, les frottis sur jeunes plants à la période du rut pour un marquage territorial des mâles ou en période de frayure pour se débarrasser des velours en fin de pousse des bois, et enfin les écorçages d’hiver ou d’été dans les perchis forestiers peuvent , dans le cas d’une population inadaptée à la ressource, conduire à des dégâts mettant en péril le renouvellement naturel de la forêt et la biodiversité forestière. Ainsi le Sapin pectiné, arbre emblématique des Vosges, le Sorbier des Oiseleurs, le Frêne, essences très appétentes, sont éliminées par les Cervidés au profit de l’Epicéa.

Dans Trente ans de suivi du cerf en France (1985-2015) on peut lire en conclusion :

En trente ans, la progression du cerf Elaphe en France a été inexorable tant en termes de surface occupée qu’en nombre d’animaux. […] C’est en montagne que la progression spatiale est la plus marquée.

Le cas des quatre autres ongulés (Chevreuil, Cerf sika, Chamois et Daim) présent en Alsace affiche les mêmes tendances évolutives. Pour autant, si le Chevreuil est sans contestation une espèce autochtone, les trois autres, s’ils ont pris leurs quartiers en Alsace de longue date, restent des espèces introduites.

S’il existait incontestablement une population autochtone résiduelle de Cerf Elaphe dans le massif vosgien au XIX° siècle, il faut tout de même rappeler pour mémoire qu’elle a été fortement renforcée par l’introduction de cerfs des Carpates au moment de l’annexion allemande (1871-1918).

Le cerf sika, originaire d’Asie, est une espèce forestière introduite dans la forêt de la Hardt en 1953. Il n’est pas souhaitable de voir se développer cette espèce allochtone qui présente la particularité de pouvoir s’hybrider avec le cerf elaphe.

Le Chamois, animal de haute-montagne a été introduit dans les Hautes-Vosges par les chasseurs en 1956. Il a depuis colonisé pratiquement tous les biotopes lui correspondant. C’est un herbivore moyennement sélectif : les études effectuées dans la réserve nationale de chasse du Markstein, ont montré qu’il se nourrit essentiellement d’herbacées (graminées, callunes et diverses plantes à fleurs) et de feuillus (hêtres, érables sycomores, sorbiers, etc.), tandis que les résineux (sapins blancs, plus rarement épicéas) sont consommés dans une moindre proportion.

Entre 1854 et 1858, à l’époque où le Loup est éliminé du Ried et où le Cerf élaphe a disparu de la plaine d’Alsace et d’une grande partie des Vosges, le Daim est introduit pour la chasse dans la forêt de l’Illwald à Sélestat. La population s’est développée dans un espace dominé par les taillis-sous-futaie, les bosquets et les vastes prairies de fauche du Ried, entre la forêt de l’Ill et de Niederwald ; elle a toujours fait preuve d’un remarquable dynamisme. Seule la limitation par la chasse freine son extension vers les forêts de la bande rhénane ou vers la forêt domaniale de la Harth.

 

Finalement c’est quoi le problème ?

 

La surpopulation des ongulés crée un déséquilibre chronique dans la plupart des forêts (particulièrement celles de montagne) et impacte fortement les espaces cultivés (particulièrement ceux de plaine), ceci depuis plusieurs décennies.

Il est globalement admis que trois facteurs concomitants sont à l’origine de cette situation :

  • l’extension considérable des surfaces cultivées en maïs en plaine depuis les années 1970, ce qui impacte fortement et positivement les densités de sanglier ;
  • l’agrainage excessif dans toutes les forêts et zones naturelles de la région, jusqu’aux plus hautes altitudes en montagne, ce qui favorise la reproduction de tous les ongulés et augmente leurs taux de survie ;
  • l’incapacité des locataires de chasse (ou parfois, l’absence de volonté de leur part) de réguler les populations d’ongulés et d’atteindre les quotas de tir fixés.
  • la disparition historique des grands prédateurs dans nos contrées.

Ainsi, en forêt, les surdensités d’ongulés compromettent la régénération naturelle par abroutissement des jeunes plants (Sapin blanc en premier lieu, mais également d’autres espèces comme le Hêtre, l’Épicéa, les alisiers, le Cormier, l’Érable sycomore, etc.) ce qui pénalise la régénération de la forêt et la diversité des essences. Il en va de même avec les cultures ou les prairies agricoles qui connaissent des dégâts conséquents.

 

La position et l’action d’Alsace Nature

 

La  position d’Alsace Nature est constante depuis de nombreuses années et à déjà fait l’objet de nombreux écrits dont des motions en Assemblées Générales. Notre objectif est un équilibre de l’écosystème forestier qui laisse sa place à toutes les formes de vie le composant, et pas uniquement les espèces chassables, et où la forêt peut se renouveler naturellement.

Les représentants d’Alsace Nature à la Commission Départementale Chasse et Faune Sauvage (CDCFS) défendent cette position en transmettant les alertes de naturalistes qui constatent, sur le terrain, des dégradations des milieux en rapport manifeste avec la gestion de la chasse. Si bien évidemment nous faisons toutes les propositions qui peuvent favoriser la réinstallation durable des grands prédateurs dans les milieux forestiers, l’essentiel de la régulation s’effectue aujourd’hui par le tir de l’excédent de croissance des grands ongulés.

Le travail au sein de cet organisme nous a malheureusement convaincu que la clé du problème était le refus catégorique d’une part des chasseurs de regarder la réalité en face. Comment peut-on discuter de solutions avec un interlocuteur qui, face à une parcelle de forêt où manque une dizaine de classes d’âge, soutient que tout va bien ?

Quant à la pétition lancée par la Fédération des Chasseurs 68, il est incroyable que les rédacteurs parlent de « prélèvements… imposés » alors que les chiffres ont été proposés et votés par leur propre Fédération !

Notre vision :
Notre vision de la forêt et des espèces qui la composent repose sur un refus du traitement « sectoriel » mais sur la prise en compte d’un retour à l’équilibre forêt-ongulés dans une gestion globale, orientée vers une plus grande naturalité, y compris des méthodes sylvicoles. Elle doit intégrer pleinement la présence des grands prédateurs (Lynx boréal, Loup gris) car ils sont les seuls capables d’agir de façon permanente, gratuitement et sans autres considérations que celle de devoir se nourrir pour survivre.
La forêt , qui couvre un tiers de notre région, n’a pas vocation à devenir une sorte de vaste chasse royale, réservée à quelques privilégiés. Elle doit conserver son rôle multifonctionnel et constituer un vrai réservoir de biodiversité. Comptez sur Alsace Nature pour y veiller.

Dès lors, la pétition lancée par la Fédération des chasseurs du Haut-Rhin, qui tend à faire croire aux citoyens que nous nous dirigeons vers une éradication des grands herbivores semble bien guidée par des intérêts tout autres que la défense de la naturalité dans notre région. Il est déplorable que, après avoir refusé toutes les avancées que nous avions proposées lors de la réécriture du Schéma Départemental de Gestion Cynégétique du Haut-Rhin (dont le premier jet a été annulé suite à un recours d’Alsace Nature), la Fédération des Chasseurs du Haut-Rhin tienne aujourd’hui de tels propos. On ne peut pas être à la fois la source d’un problème et vouloir incarner la solution. 

 

 


Pour aller plus loin…

 

Nous reprenons ci-dessous les arguments développés dans le texte de la pétition.

«Les grands cerfs mais aussi les chamois, les daims et les chevreuils sont directement menacés.»
Depuis 50 ans, les populations de cerfs, chevreuils, chamois, sanglier n’ont cessé d’augmenter en Alsace. Les prélèvements par la chasse ont suivi cette tendance sans la remettre en cause. La population de daim n’est pas menacée de disparition. Le chamois a également été introduit dans les Vosges pour la chasse. Ces introductions se sont faites hors de considérations écologiques.
Pourquoi ne pas évoquer la chasse pendant le brâme du cerf, le rut du daim, du chevreuil et du chamois ? Ne s’agit-il pas de menaces sérieuses sur le bon déroulement du cycle biologie de ces animaux ?

«Naturalistes, photographes animaliers, promeneurs, tous font le constat de la diminution notoire de la grande faune. »
C’est un des grands mensonges de ce manifeste : ce constat n’est pas partagé par les gens de bonne foi, qu’ils soient naturalistes, photographes animaliers, promeneurs ou chasseurs. Personne ne demande l’éradication des ongulés, mais uniquement la réduction des populations là où leur surnombre est incompatible avec la bonne santé des écosystèmes. Les chasseurs du Haut-Rhin essayent de défendre un « cheptel reproducteur » constitué au fil des années aux dépens de la biodiversité. Il faudrait aujourd’hui retrouver un niveau de population compatible avec la biomasse que les écosystèmes peuvent fournir.

Quant au fait qu’à certains endroits les densités de Cerf Elaphe ont pu diminuer à un moment donné (Haute vallée de la Meurthe, massif du Brezouard) le phénomène devrait être avant tout mis en rapport avec l’état des ressources alimentaires. Mais malheureusement, ce genre de recherche ne semble pas beaucoup intéresser la Fédération des Chasseurs.

«…mise en péril de la grande faune au profit de la rentabilité de l’agriculture et de l’agroforesterie» (ils veulent sans doute plus parler de sylviculture que d’agroforesterie…)  :

Il faudrait y ajouter la biodiversité, qui est également menacée par les fortes populations d’ongulés. En effet, la biodiversité, l’agriculture et la sylviculture souffrent d’une forte population d’ongulés entretenue au profit d’un loisir (la chasse) et du système financier qui tourne autour. Sans justifier la monoculture de maïs qui a détruit de nombreux écosystèmes de la plaine d’Alsace, ni les plantations d’essences forestières monospécifiques, nous ré-affirmons notre attachement à la production de nourriture locale et de qualité, ainsi qu’à la valorisation de la ressource en bois, pourvoyeuse d’emploi locaux, de savoir-faire et puit de carbone. De fortes populations d’ongulés accentuent les difficultés de renouvellement de la forêt, mais aussi les conditions de travail des petits paysans, maraichers (et éleveurs de montagne) en particulier.
Sur le plan éthique, nous sommes obligés de relever qu’au moindre débat sur la chasse, nos interlocuteurs mettent en avant les retombées financières de ce loisir ; nous ne voyons donc pas pourquoi un bucheron ou un agriculteur devrait avoir honte de vouloir vivre de son métier.

Au « tir trop élevé » s’ajouterait « l’impact des grands prédateurs » !
Encore faut-il que les prédateurs retrouvent la place qu’ils n’auraient jamais dû perdre. Remarquez en passant que les chasseurs du Haut-Rhin tirent chaque jour plus de 36 cerfs, daims, chamois ou chevreuils (chiffres de la saison de chasse 2021-2022 / 365 jours). Accepter un prélèvement par les prédateurs naturels, partie intégrante de la biodiversité serait trop demander ? On peut considérer qu’un lynx consomme une cinquantaine d’ongulé type chamois ou chevreuil en 1 an ! Rappelons aussi le refus catégorique de la fédération de condamner les dernières destructions illégales de Lynx dans le massif… une vision sélective de la biodiversité sans doute.

« Face au changement climatique impactant l’environnement, les animaux ne peuvent rester indéfiniment le bouc émissaire, la variable d’ajustement. »
Les fortes densité d’ongulés sont un frein à l’adaptation des forêts au changement climatique, en empêchant l’apparition d’une régénération forestière spontanée et adaptée au climat. La nature peut s’adapter au changement climatique si on lui en laisse la possibilité. En raison des forte densités actuelles d’ongulés, les propriétaires forestiers peuvent être contraints de recourir à des plantations, et potentiellement d’espèces exotiques. Alsace Nature milite pour une régénération naturelle, pas des plantations, qu’elles soient choisies ou subies.

«Les animaux sauvages ont une valeur intrinsèque et écologique reconnue, ils font partie de notre patrimoine et leur protection est indispensable au maintien de la biodiversité.»
Nous partageons pleinement ses propos et attendons avec impatience la prise de position favorable au retour des grands carnivores que la fédération ne manquera pas de prendre au nom de la valeur intrinsèque et reconnue de l’ensemble de la faune sauvage !

[Consultation publique] Mobilisons-nous contre l’Etat qui s’acharne encore contre le loup !

[Consultation publique] Mobilisons-nous contre l’Etat qui s’acharne encore contre le loup !

Un projet de modification de l’arrêté du 21 février 2024, fixant les conditions et limites de destruction de loups,  est ouvert à consultation publique jusqu’au 17 janvier 2025.
Alsace Nature invite ses membres et ses sympathisants à s’opposer à ce projet de modification accentuant les menaces pour la conservation de cette espèce protégée, sans apporter de solutions efficaces et durables aux problèmes rencontrés par les éleveurs. 

Ci-dessous quelques arguments contre ce projet :

Parmi les évolutions prévues, l’autorisation pour les lieutenants de louveterie de transporter les cadavres de loups ou de chercher des loups blessés marque un dangereux précédent.
→ Ce pouvoir supplémentaire fragilise les contrôles sur les conditions des tirs, jusqu’ici assurés par l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Ce dispositif risque d’accroître les abus, déjà observés par le passé.

De plus, l’arrêté propose un seuil de déclenchement des tirs dérogatoires beaucoup trop bas : une seule attaque sur 12 mois suffirait à justifier une intervention létale.
Le projet inclut également des dispositions floues concernant les troupeaux bovins et équins, invoquant leur « non-protégeabilité » faute de référentiels clairs.
→ Pourtant, des études montrent l’inverse et des exemples satisfaisants de protection existent en Europe ! L’État semble ignorer ces solutions, préférant rendre les loups responsables d’un manque de mesures adaptées.

Enfin, la décision récente de la Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) souligne que toute dérogation doit être strictement encadrée pour garantir la survie de l’espèce. Mais les bilans sur l’efficacité des mesures de protection ou de réduction de la vulnérabilité sont trop souvent incomplets ou flous. Ces lacunes compromettent toute analyse sérieuse des impacts des dérogations sur les loups et sur les écosystèmes.
→ Ce projet risque d’aller à l’encontre des critères fixés par l’Europe, qui exigent une démonstration claire que ces dérogations ne nuisent pas à l’état de conservation de l’espèce. Ces mesures pourraient entraîner une augmentation alarmante des tirs.

Cette consultation publique est l’occasion pour chacun de se faire entendre et de s’opposer à ce projet dangereux pour la biodiversité. Nous invitons nos lecteurs et nos adhérents à participer massivement et à défendre les loups, symboles d’équilibre écologique et de vie sauvage !

Participer à la consultation publique

(bien indiquer « avis défavorable » dans le titre de votre contribution)

[Pétition] Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée !

[Pétition] Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée !

La CRIIRAD alerte sur le projet de Technocentre (Fessenheim, Grand Est), promu par EDF et qui a pour objectif de recycler des déchets nucléaires métalliques et les revendre à qui voudra. Une première en France, où il était exclu de réutiliser des déchets nucléaires dans le domaine public. La dissémination irréversible de radioactivité dans notre environnement et dans les biens de consommation doit absolument être évitée.

Même après traitement, il est impossible d’éliminer totalement la radioactivité du métal issu de déchets nucléaires. Des éléments radioactifs pourront rester dans la matière et refaire surface lorsque le métal sera transformé.

Les produits fabriqués avec ce métal ne seront pas identifiables. Nous n’aurons aucun moyen de savoir si cette chaise, cette étagère, cette voiture ou cette poussette a été faite à partir de déchets radioactifs.

La filière nucléaire doit trouver d’autres solutions pour gérer ses déchets que d’exposer la population à des biens contaminés. De faibles doses de radiations peuvent avoir des conséquences délétères sur la santé, et l’innocuité des très faibles doses n’est pas démontrée.

Aucune radioactivité ne doit être ajoutée dans les produits destinés au public. N’ouvrons pas la porte à de telles pratiques. Le Technocentre est un projet pilote qui va acter un principe de recyclage des déchets radioactifs dans le domaine public que nous devons refuser. Rentabilité économique et difficulté de gestion ne doivent pas passer devant la préservation des intérêts communs : la santé, la sécurité et un environnement sain. Recycler oui, exposer le public à des matériaux contaminés non !

Il est encore temps d’agir pour protéger la population actuelle et à venir. Faites entendre votre opinion, signez la pétition Pour des produits Sans-Radioactivité-Ajoutée !

Signez la pétition

[SERVICE CIVIQUE] Ambassadeurs de la nature :  mobilisez autour de l’environnement !

[SERVICE CIVIQUE] Ambassadeurs de la nature : mobilisez autour de l’environnement !

CONTEXTE

Alsace Nature est une association fédérative régionale qui regroupe 100 associations et près de 2000 membres individuels. L’action d’Alsace Nature répond à trois objectifs qui constituent ses principales activités :

  • Faire découvrir et comprendre par la sensibilisation du grand public et des scolaires ;
  • Alerter et influencer les politiques publiques
  • Proposer, débattre et agir dans le but de préserver la nature

Fondée en 1965, Alsace Nature fêtera ses 60 ans d’existence en 2025.

Cette année sera rythmée par un calendrier d’évènements marquants, aussi bien festifs que politiques, permettant de mettre en lumière notre association et son réseau et de fêter un tel anniversaire.

MISSIONS

En collaboration étroite avec l’équipe salariée et les administrateurs de notre structure, le ou la volontaire se verra confié les missions suivantes :

  • Participer à la vie de l’association de manière générale ;
  • Organiser diverses actions et évènements, dans le respect du budget et du planning définis et veiller à leur bonne mise en œuvre,
  • Coordonner l’organisation et les équipes lors des festivités ;
  • Provoquer, organiser, mener des réunions avec les acteurs pressentis,
  • Mobiliser les équipes, personnes ressources, etc. en lien avec les équipes salariées / bénévoles, les partenaires, le réseau fédéral, la presse et les prestataires ;
  • Rendre compte de son activité et de l’avancement des projets aux personnes concernées ; réaliser un bilan de fin d’événement ;

PROFIL RECHERCHÉ :

Le/la volontaire doit être de nature rigoureux.se, organisé.e et réactive face aux contraintes et et savoir faire preuve d’anticipation.
Le sens du contact et l’esprit d’équipe sont essentiels.
Une connaissance des outils de communication de base est un plus indéniable.
De par la nature de la mission, le/la volontaire devra être flexible dans ses disponibilités (travail occasionnel certains week-end, jours fériés, soirées…).

CONDITIONS

  • Poste basé à Strasbourg avec déplacements en Alsace
  • La mission de 8 mois peut démarrer entre décembre 2024 et février 2025

CONTACT

Marie KNEIB – marie.kneib@alsacenature.org –  +33388370758

[CDD-remplacement congés maternité] Un.e Coordinateur.ice de réseau

[CDD-remplacement congés maternité] Un.e Coordinateur.ice de réseau

CONTEXTE :

L’association Strasbourg Initiation Nature Environnement gère le Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement de Bussierre (Strasbourg Robertsau). Elle fait partie du réseau régional d’éducation à la nature et à l’environnement (réseau Ariena). Elle a pour objet :

  • D’organiser, coordonner et promouvoir des actions d’éducation à la nature et à l’environnement de tout public sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg et ses environs ;
  • De gérer le Centre d’initiation à l’environnement de Bussierre et ses équipements mis à disposition dans un objectif d’éducation à la nature et à l’environnement, et notamment :
    • d’organiser l’accueil des publics et des associations intervenant sur le site de Bussierre,
    • de mettre en oeuvre l’éducation à la nature et à l’environnement au sein des bâtiments et des espaces extérieurs,
    • de garantir la qualité et la cohérence des actions éducatives.
  • D’animer tout lieu mis à disposition de l’association pour la mise en œuvre d’actions d’éducation à la nature et à l’environnement
  • D’apporter sa compétence pédagogique au service de projets de sensibilisation du citoyen sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg et ses environs ;
  • De réunir et favoriser la montée en compétences des acteurs, en particulier associatifs, œuvrant dans le domaine de l’éducation à la nature et à l’environnement sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg et ses environs.
  • D’organiser des formations relatives à la transformation écologique et sociale du territoire de l’Eurométropole de Strasbourg et ses environs

Dans le cadre de la déclinaison de la feuille de route eurométropolitaine d’Education à l’environnement, l’Eurométropole de Strasbourg a souhaité renforcer dès 2021 le rôle de coordination de réseau de l’association SINE, en soutenant la création d’un poste dédié.

L’association SINE recrute un.e coordinateur.ice de réseau d’éducation nature et environnement, en CDD, en remplacement d’un congés maternité de janvier à septembre 2025.

MISSIONS

Sous la responsabilité du Président, du Conseil d’administration et de la directrice de l’association, le/la coordinateur.ice aura pour mission :

La structuration du réseau éducation à l’environnement sur l’EMS

Le réseau se structure petit à petit avec une charte qui a été co-construite avec les acteur.ices du réseau. La compréhension de cette charte, l’appropriation de ses valeurs, est un travail sur le long terme, qu’il est nécessaire de continuer et d’approfondir avec les acteurs.

  • Continuer à identifier les acteurs engagés dans le domaine de l’ENE sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg, apprendre à les connaître, identifier leurs besoins et ce faisant, enrichir la cartographie des acteurs du territoire déjà existante ;
  • Réunir ces acteurs dans la continuité du travail abordé préalablement avec eux, en répondant à leurs besoins ;
  • Faciliter la co-construction de ce réseau en proposant et animant des temps d’échanges et de travail en collaboration ;

L’animation pédagogique auprès des acteur

  • Coordonner et animer des temps de travail collectif sur des thèmes répondant à la fois, aux besoins du territoire et des acteurs, et à la déclinaison de la feuille de route eurométropolitaine d’éducation à l’environnement ;
  • Apporter conseil et expertise auprès des associations qui souhaitent développer des actions d’éducation et sensibilisation à l’environnement sur le territoire EMS ;
  • Coordonner l’organisation d’événements inter associatifs (Faut qu’on s’bouge, Journées Nature et patrimoine, temps fort à l’Orangerie…) ;
  • Organiser la montée en compétences des acteurs du réseau sur le volet pédagogique, faciliter leur accès aux lieux d’animations du territoire (Bussierre, Orangerie, lieux annexes…)
  • Assurer une veille sur les dispositifs d’aide aux associations, les appels à projets, les formations, les événements pour une mise en cohérence sur le territoire et un partage au sein du réseau via des mails et une newsletter ;
  • Mettre en lien des acteurs selon les thématiques, les compétences et la localisation des projets ;
  • Coordonner la co-construction de programmes pédagogiques inter-associatifs ;
  • Coordonner le programme inter-associatif grand public de SINE et ses partenaires au sein de Bussierre, de l’orangerie, et sur le territoire EMS.

Les relations partenariales

  • Travailler en étroite relation avec les services de l’EMS sur le sujet de l’éducation à la nature et à l’environnement : participer activement (co-construction, bilan, perspectives…) au comité technique (instance de travail interne à l’EMS) ;
  • Apporter son soutien et son expertise dans le cadre de l’appel à projets éducation à l’environnement en participant aux auditions des porteurs de projets.

Vie de l’association

  • Participer activement aux réunions de coordination internes à SINE pour remonter les sujets du réseau et soutenir la Direction dans ses prises de décisions et ses missions ;
  • Participation active et implication dans les événements publics organisés ponctuellement par SINE
  • Prise en charge du volet accueil du public et secrétariat en cas d’absence d’autres collègues

En plus de ces missions la personne contribuera à la vie quotidienne de l’association : participation aux réunions d’équipe, aux journées de formation et aux temps conviviaux de SINE etc…

LIEU DE TRAVAIL

Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement de Bussierre avec des déplacements fréquents à l’ancienne mini-ferme de l’Orangerie ainsi que sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg.

TYPE DE POSTE,
expériences et qualifications souhaitées

  • Poste en CDD à temps plein
  • Expérience exigée dans l’animation de réseau
  • Bonnes connaissances du milieu de l’éducation à l’environnement
  • Bonne connaissance du tissu associatif local
  • Bonne qualités relationnelles et d’écoute, organisationnelles et capacités rédactionnelles
  • Expérience dans la conduite de réunion et de projet exigée
  • Expérience dans l’organisation d’événements souhaitée
  • Utilisation des outils informatiques de base (bureautique, présentations, internet)
  • Permis B nécessaire

Rémunération Basée sur la Convention collective ECLAT indice 375

MODALITÉS ET ÉCHÉANCES

Envoyer CV et lettre de motivation à l’adresse mail suivante : inscriptions@sinestrasbourg.org
Ou par courrier à
Monsieur le Président
CINE de Bussierre
155 rue Kempf
67000 STRASBOURG

Réponse souhaitée pour le 15 décembre 2024
Date d’embauche souhaitée : Janvier 2025