Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité

Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité

Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, a été interviewé par le journal L’Alsaceà l’occasion de la nouvelle année.

 
Article paru le 01/01/2014
 « Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité »
Président d’Alsace Nature, qui fédère 140 associations de protection de la nature de la région, Maurice Wintz est maître de conférences de sociologie de l’environnement à l’Université de Strasbourg.
« Je souhaite que tous ceux qui agissent pour une meilleure prise en compte de l’environnement, agriculteurs, entreprises, fonctionnaires, élus, associations, soient davantage entendus et soutenus. Que notre société apprenne à vivre en bonne intelligence avec la nature et développe des valeurs de solidarité plutôt que de compétitivité. C’est un vœu à contre-courant de cette logique de croissance qui se développe partout dans l’aménagement du territoire, la gestion forestière, l’agriculture, et qui se traduit par une pression de plus en plus forte sur la nature.
Très concrètement, je souhaite que le schéma régional de cohérence écologique, ou trame verte et bleue, reste ambitieux et devienne réalité : c’est une étape essentielle au maintien et à la restauration des écosystèmes. Que l’union sacrée autour du béton dans le contrat de plan Etat-Région se transforme en faveur de la biodiversité, de la qualité de l’air et de l’eau, du bien-être animal, de la protection des forêts. Pour l’instant, ce contrat prévoit surtout des investissements routiers façon années 1970, comme si l’on était sous-équipé.
Alors que l’on détricote le Grenelle de l’environnement, j’espère que les futures lois sur la transition énergétique et la biodiversité seront à la hauteur des enjeux, que soient favorisés des modes de fonctionnement de la société en cohérence avec la nature : ce sera plus compliqué que de favoriser le béton, mais plus bénéfique à long terme. »

Conte de Noël

Conte de Noël

L’histoire que je m’en vais vous conter aujourd’hui me fut chuchoté à l’oreille par une musaraigne carrelet, une nuit ou je m’étais assoupi au pied d’un grand chêne.
Elle se déroule à une époque où l’on pouvait encore traverser l’Alsace sans quitter l’ombre des arbres.
La plaine du Rhin n’était alors qu’une vaste forêt parsemée de grandes clairières et de friches inondables. Le grand gibier y régnait en maître.
Quelques bourgades plus ou moins fortifiées, distantes les unes des autres, reliées par des sentiers, témoignaient de la présence des hommes. Les pics à dos blanc et les pics tridactyles n’ayant pas disparus, leurs martèlements furieux creusaient encore les vieux hêtres morts et les écorces vermoulues
des sapins tombés depuis plus de cent ans !
En ce temps là, vivaient seuls au fin fond des bois de l’actuel Mittlach, en ce lieu que l’on dit réputé pour écouter en automne le brame du cerf, un pauvre homme et sa fille de huit ans, la mère était morte en couches.
L’homme avait fui la plaine suite à l’une de ces invasions violentes qui marquent l’histoire du couloir rhénan.
Trouvant au plus profond des sous bois sous le dôme des Vosges une quiétude inégalée, à la compagnie des hommes il avait choisi celle des loups.
La demeure qui consistait en quatre murs de pierres grossières non taillées recouvertes de deux pans de paille lestés par un amoncellement de branchages tenait plus du terrier que d’une maison !
Une étroite porte pour seule ouverture permettait d’accéder au lieu de vie.
Un espace réduit, vite chauffé, vite enfumé : les feux de bois verts enfument et fond tousser mais chassent la vermine.
Le dénuement du père et de l’enfant se résumait ainsi : un sol de terre battue, une table, deux bancs et un coffre taillés dans du bois brut, dans un recoin une hache, quelques cordes, en guise de lit, une vilaine paillasse qu’ils partageaient aux rongeurs…
Lui, petit et râblé comme le sont les montagnards, s’appelait Seppi.
Il parcourait tout le long du jour la forêt, cherchant bois, champignons, fruits, baies, tubercules et racines, tout ce qui se mange où se troque. La fillette, Meïla, gardait et entretenait le feu indispensable à leur survie.
Ne s’éloignant jamais du foyer, elle restait des journées entières assise sur le pas de la porte, jouant avec les oiseaux, les criquets, araignées et grillons, les musaraignes et mulots, les loirs et les lérots.
Elle prélevait toujours sur ses repas quelques miettes, quelques graines, quelques épluchures qu’elle distribuait tels des goûters ! Lorsque l’un d’eux se blessait, elle pansait et soignait comme l’on peut
panser et soigner lorsque l’on est toute petite : beaucoup de maladresse, énormément d’amour…
Le père rejoignait à la lune montante la communauté rurale qui s’était installée à l’embranchement des deux vallées. Il échangeait les produits de sa chasse ou de ses cueillettes contre farines et grains secs, outils et chandelles de cires. Il partait tôt le matin bien avant l’aube et revenait le soir entre chien et loup.
Un matin de décembre, le père chargé comme une mule de lourds paquets de racines, de gui et d’écorces pour l’apothicaire d’un grand village éloigné entreprit l’un de ces voyages qui laissait Meïla seule, un peu plus qu’à l’ordinaire. Dernière livraison de l’année avant mars.
Janvier et Février lorsqu’ils étaient très enneigés ne permettaient guère ces déplacements. Les bêtes sauvages affamées représentaient un réel danger, inutile de les tenter ! Le père préférait rester près de sa fille.
A trois kilomètres à peine de la chaumière, il n’avait point encore traversé la rivière, un ours porteur d’une grave blessure qui s’était infectée, fou de douleur et de fièvre, se jeta sur Seppi. Homme et bête luttèrent et roulèrent sur le sol, l’un grognant, l’autre hurlant, l’un griffant et mordant, l’autre poignardant. Dans ce combat inégal l’ours aurait du vaincre. Affaibli par la
blessure, c’est lui qui mourut.
L’homme lacéré de plaies béantes au visage, au thorax et aux cuisses abandonnant sa charge dut rebrousser chemin.
Il se traîna mètre par mètre, plus qu’il ne marcha, laissant une large empreinte rougie de sang sur tout le retour.
Sur le seuil de la porte, à bout de forces, il s’écroula lourdement aux pieds de la fillette.
Meïla le tira par les bras au plus près du feu, courut chercher de l’eau, pansa griffures et morsures. Lorsque cela ne saigna plus, réalisant devant ce corps déchiqueté, inerte, que seul un miracle pourrait désormais les sauver, elle se recroquevilla contre ce père tant aimé, pleurant toutes les
larmes de son corps, implorant Dieu.
Que faire ? Mon Dieu que faire ? Meïla se sentait tellement petite.
A huit ans que peut faire une enfant sinon en effet prier ardemment ?
Et voici ce qui se passa !
Les petites souris qu’elle nourrissait de miettes et d’épluchures et avec qui elle partageait sa mauvaise paillasse avait assisté à la scène. Se couinant discrètement quelques chuchotis, elles se précipitèrent au dehors, ameutèrent les oiseaux qui colportèrent aux quatre coins du vallon le
tragique accident de Seppi, le désespoir de Meïla.
Une grande assemblée fut aussitôt décrétée. Du lérot au mulot, du sanglier au chevreuil, tout s’y hâtèrent. Même le vieil hibou du pin sylvestre qui surplombe le trou d’eau où tout un chacun s’abreuve, vint. Le sort de la petite fut exposé à tous. L’on évoqua les jeux, les soins,
l’amitié qu’elle portait constamment envers ses nombreux amis.
Il fut décidé à l’unanimité de l’aider.
Les rouges gorges, roitelets, mésanges et grives visitèrent chaque feuillus, chaque buissons cherchant baies et fruits. Écureuils, martres et geais puisèrent dans leurs caches de stockages, noix, noisettes, pignons, glands, faines et châtaignes. Les dormeurs qui normalement hibernent, loirs,
lérots, muscardins, offrirent les restes de leur provisions. Les grands cerfs de leurs puissants sabots cassèrent les sols gelés, les sangliers remuèrent la terre mettant à jour bien des trésors enfouis : tubercules, bulbes et champignons des sous sols.
Des milliers de fourmis inspectèrent jusqu’à la plus haute des cimes ravitaillant en miellat et autres secrétions sucrées dont la forêt a le secret.
Résine, bois mâchés et d’autres ingrédients encore furent utilisés pour la confection de bougies.
Dans leurs serres les grands corbeaux, buses, autours et corneilles ramenèrent toutes les branchettes sèches qu’elles trouvèrent. Les blaireaux et renards tirèrent jusqu’au logis la dépouille de l’ours, provision de viande, de graisses et de fourrure !
Puis il fallut s’occuper de Seppi !
Les vers et larves qui connaissent l’art et la manière d’aseptiser assainirent les plaies après que les mouches eurent léché tous ce qui fut absorbable.
Pour suturer les chairs maintenues fermées par les puissantes tenailles des lucanes et staphylins odorants, les araignées à crochet utilisèrent en fils de couture leurs brins de soie solides comme l’acier.
Le vieil hibou qui sait à peu près tout sur tout envoya les pics épeiches et pics mars arracher de leurs puissants becs les écorces qui font baisser les fièvres. Il confia aux petits troglodytes et roitelets le soin de trouver les sèves et gommes antiseptiques, les sucs qui revigorent, les bourgeons
riches en vitamines. Il appela à lui les sittelles torchepots qui confectionnèrent aussitôt, sur ordre, des emplâtres à base d’argile et de fibres de bouleau bien imbibé par du mucus de limaces, de la bave d’escargots.
Le vieil hibou s’activait tel un vieux général, houspillant à droite, donnant des directives à gauche, faisant les gros yeux, gesticulant sur place, observant le tout du haut de sa branche, jaugeant, analysant, encourageant, ordonnant, se reprenant, et chacun courrait s’activant en tous sens sous ses
commandements.
Meïla pleurait de joie, ses yeux brillaient de larmes de reconnaissance. Les petites souris lui chatouillaient le cou et les oreilles, passant et repassant sans cesse, récupérant dans la paume de leurs mains chacun de ses sanglots.
Ils contenaient en effet le plus précieux des baumes, celui de l’espérance !
De mémoire de chênes, de châtaigniers et de tilleuls, l’on n’avait jamais vu les animaux de la forêt s’activer de la sorte, surtout pour un humain !
En trois jours, Seppi repris connaissance.
Une semaine plus tard, il se levait.
Février fut glacial, tout le monde resta blotti bien au chaud auprès du feu dans la chaumière, il y avait assez de nourriture pour tous et assez de bois pour entretenir les flammes.
En mars, Seppi repris sa charge et sans encombre cette fois alla troquer farines et grains secs, outils et chandelles contre écorces et racines.
Avec la fourrure, les griffes et les dents de l’ours il acheta pleins de cadeaux bon à manger…
Dès son retour, il accrocha ses présents sur un grand sapin blanc, isolé près du torrent, appelant tour à tour tout ses nouveaux amis, sous l’oeil ravi de l’enfant. De la base du tronc aux sommités de ses branches, l’arbre majestueux fut recouvert de couleurs et d’odeurs : des tranches de pommes
rouges, des carrés de fromages jaunes, des miettes imbibées de lait blanc, d’autres humectées de gras !
Bien vite aux présents de Seppi, chacun voulu ajouter son ornement, et ce fut un bel amusement de voir rouge gorges, roitelets, pinsons et verdiers, accrocher les rameaux de houx, les branchettes d’églantiers, les baies et les fruits secs, les guirlandes de lierres et de chèvrefeuilles que déposaient au pied de l’arbre, les rongeurs, les insectes, les petits mammifères et le grand
gibier !
Une grosse boule de plumes perchée telle une étoile sur la plus haute cime s’égosillait à la ronde en « Hou ! Hou ! » de bonheur ! C’était bien sûr le vieil hibou qui contemplait la scène de ses bons grands yeux ronds.
Hommes et bêtes tout en bas s’embrassèrent et dansèrent autour de l’arbre jusqu’à tard dans la nuit. De belles rondes de joie !
L’on dit du vieil hibou qu’il ne s’en remis jamais vraiment et bien longtemps après il le radotait encore : ce fut une belle fête ! Une très belle et grande fête ! La plus grande fête que ce bois est en vérité connu depuis que fut chanté plus de mille ans auparavant la naissance de l’enfant
Jésus !!!
Voilà mes amis. Je viens de vous conter cette histoire, telle qu’une musaraigne me la confia.un jour où je m’étais assoupi à l’ombre d’un grand chêne.
Chaque année à la dernière lune montante de décembre, Meïla et Seppi, décorèrent ainsi cet arbre. Il rappelait à qui passait, l’accident avec l’ours et la chaîne incroyable d’amitié qui s’était mis en place.
C’était il y longtemps maintenant…
Peut être cette histoire est elle, elles aussi, à l’origine de cet épicéa qui décore pour noël le coin de ton salon ?! Qui sait !
Il y encore aujourd’hui, on le dit en tout cas par ici, un grand sapin pectiné que les animaux ornent de fruits, de baies, de guirlandes de lierres et de chèvrefeuilles en souvenir de ce jour, mais je ne l’ai, pour ma part, encore jamais trouvé !
Fait à Sondernach le 16 décembre 2013.
– Joyeuses fin d’année à tous – Pascal !

STOCAMINE – LE DESTOCKAGE TOTAL, MAINTENANT C’EST POSSIBLE !

STOCAMINE – LE DESTOCKAGE TOTAL, MAINTENANT C’EST POSSIBLE !

destocamineLe gouvernement a décidé de démarrer le déstockage partiel des blocs 21 et 22 du site de STOCAMINE au lieu du déstockage total, et de lancer en parallèle une concertation publique sur le projet de fermeture du stockage souterrain de déchets ultimes situé sur le site de Joseph Else à Wittelsheim.
Le Collectif « DESTOCAMINE » prend acte du démarrage des travaux de déstockage qui devraient voir le premier lot de déchets remonter à la surface à la fin du premier trimestre 2014.
C’est le premier résultat du long combat mené par le Collectif depuis plus de 4 ans !
Cette lutte, ponctuée par de nombreuses manifestations et initiatives, a permis d’obtenir le soutien unanime du Conseil Régional d’Alsace, du Conseil Général du Haut-Rhin et de l’immense majorité des élus du Bassin Potassique quant à la nécessité de déstocker complètement le site de STOCAMINE afin de préserver la qualité de notre nappe phréatique pour les générations futures.
Les principaux arguments qui plaident pour le déstockage complet du site sont les suivants :

  • Le principe de réversibilité du site inscrit dans l’arrêté préfectoral de 1997 qui a autorisé la création de STOCAMINE.
    Les Organisations Syndicales des Mines de Potasse CGT – CFDT – CFTC ont accepté le projet STOCAMINE à sa création (production de sel de déneigement, stockage de déchets ultimes) notamment du fait du principe de réversibilité (remonte des déchets en cas de fin d’activité).
    Cet engagement pris devant la population minière doit être respecté.
  • La réunion publique du 14 octobre 2010 sous l’égide du Préfet du Haut-Rhin, et en présence des experts du COPIL, a démontré d’une manière catégorique qu’il y aura ennoyage du site de stockage et que l’eau polluée par le contact des déchets remontera vers la nappe phréatique à cause du phénomène de fluage (fermeture des galeries et des cavités du fait de la pression des terrains).
    Personne ne peut dire dans combien d’années cela arrivera ! Mais cela arrivera ! Le principe de précaution pour les générations futures doit s’appliquer.
  • L’incendie qui s’est déclaré dans le bloc 15 le 10 septembre 2002 à partir de big-bags estampillés « amiante », nous amène à être plus que suspicieux sur la nature des déchets stockés dans les cavités de Joseph Else. Le procès pour mise en danger de la vie d’autrui a conduit à la condamnation de l’entreprise et de son principal
    dirigeant. Il a fait la démonstration :
  •  que tous les colis estampillés « amiante » n’ont jamais été contrôlés
  •  que l’entreprise STOCAMINE n’a pas respecté ses engagements sur la nature exacte des colis stockés
  •  d’un disfonctionnement total des moyens de contrôle de l’activité de STOCAMINE.

Grâce à la pression menée par tous les acteurs favorables au déstockage maximum du site, nous avons obtenu que le confinement total des déchets du fond prôné avec acharnement par la Direction de STOCAMINE et la DREAL ALSACE, soit définitivement abandonné.
La concertation publique lancée par le gouvernement est organisée par l’entreprise STOCAMINE et placée sous l’égide d’un garant en la personne de Monsieur WATISSEE. L’entreprise STOCAMINE et son Président Directeur Général, Monsieur ROLLET, ont été mandatés par le gouvernement pour vous présenter 5 scénarios de fermetures. Ce sont eux et eux seuls qui vont organiser les réunions publiques, préparer et distribuer à la population les argumentaires sur les différents scénarios alors qu’ils n’ont jamais voulu sortir le moindre big-bag, et ce sont eux seuls qui vont répondre à vos questions et enregistrer vos positions !

Une véritable concertation publique et démocratique voudrait que tous les protagonistes (associations, syndicats, élus) puissent faire valoir leurs arguments à égalité de traitement, d’autant plus qu’au final, ce sera au médiateur Alain DORISON de faire des propositions aux ministres Philippe Martin et Arnaud MONTEBOURG pour une
solution de fermeture de STOCAMINE.

Le Collectif DESTOCAMINE réaffirme haut et fort que maintenant que l’on a mis en place un outil de déstockage, il ne faut surtout pas s’arrêter au milieu du gué, il faut aller au bout de la démarche. Aller au bout de la démarche, c’est commencer par déstocker les colis les plus faciles d’accès, cela permettra au fur et à mesure d’améliorer les modes opératoires ; il n’y a aucun problème technique qui ne soit insurmontable. C’est juste une question de volonté et de moyens.

La préservation de la nappe phréatique n’a pas de prix !

Nous sommes POUR le déstockage total tel que prévu par l’arrêté préfectoral de 1997.

Pour les questions de sécurité et de conditions de travail, les organisations syndicales du Collectif (CGT – CFDT – CFTC) seront aux côtés de ceux qui travailleront sur le site, comme ils l’ont été aux côtés des Mineurs qui ont exploité la potasse, pour faire respecter leurs droits.
La sécurité et les conditions de travail ont toujours été au coeur de l’activité syndicale dans les mines. Nous n’avons pas de leçons à recevoir en la matière par la Direction de STOCAMINE.
Le Collectif DESTOCAMINE poursuivra son combat pour le déstockage total jusqu’au bout, et vous appelle à venir nous soutenir nombreux lors des 3 réunions publiques qui se tiendront à :

WITTELSHEIM :
• le 17 décembre 2013 à 20h – salle Grassegert – 111 rue de Reiningue

WITTENHEIM :
• le 6 janvier 2014 à 20h – salle culturelle Léo Lagrange – 4 rue du Vercors

ENSISHEIM :
• le 29 janvier 2014 à 19h – salle de la Régence – Palais de la Régence – Place de l’Eglise

 
Collectif  DESTOCAMINE
www.destocamine.fr

Pétition : HALTE A LA DESTRUCTION DES FONDS MARINS !

Selon un article publié dans le Monde le 16 décembre 2013 :
« Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l’interdiction du chalutage en eaux profondes d’une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l’ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l’environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. »
Ces députés ont demandé que leur vote soit corrigé. cependant, le nouveau vote n’a aucune valeur juridique.
« L’ONG a cependant appelé lundi les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s’il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.« 

Voir l’article du Monde en entier
 
Suite au vote du parlement, une nouvelle pétition a été mise en ligne pour faire pression sur les enseignes de Grande Distribution pour qu’elles abandonnent la commercialisation des espèces pêchées en eau profonde
Voir la pétition
 
 
Petit rappel en images des conséquences de la pêche en eau profonde

Un grand bravo à Pénélope Bagieu qui signe cette ludique et claire explication illustrée.
 

Le Grand hamster en berne

Le comité permanent de la convention de Berne tenait sa trente-troisième réunion ce mercredi 4 décembre à Strasbourg. À son ordre du jour, comme depuis de nombreuses années, figurait un point sur les mesures engagées par la France pour la sauvegarde du Grand Hamster. Alors que l’état de conservation de cette espèce n’a jamais été aussi précaire, voilà que le Comité permanent de la Convention de Berne donne un blanc-seing à la France comme si la situation du Grand Hamster avait trouvé une issue satisfaisante.
C’est un très mauvais signe qui est envoyé aujourd’hui à l’Etat français. D’autant plus mauvais que le gouvernement vient de relancer toute une série de projets routiers dans les dernières zones de présence de l’espèce, alors que le monde agricole refuse d’étendre les mesures favorables au delà d’un périmètre très restreint (5% de la surface historique de présence de l’espèce).
Les organisations environnementales présentes ont temporisé la présentation flatteuse par la délégation française de l’action de l’Etat en mettant en perspective la réalité des faits et les constats accablants qui peuvent être faits sur le terrain. Sans doute conscients du faible niveau de leur copie, les représentants de la France n’ont pas demandé la clôture du dossier. Il aura fallu l’intervention de la Norvège et de la Slovénie pour que cette idée soit reprise par le Président et avalisée par les parties en présence.
Pourtant les problèmes persistent et les efforts tant financiers qu’humains qui sont mobilisés par l’Etat français aujourd’hui ne servent qu’à préserver quelques zones enclavées et dans lesquelles l’espèce se maintient que grâce à de nombreux lâchers d’animaux.
Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, précise « En quinze jours, nous aurons eu l’abandon de l’écotaxe, la relance du Grand Contournement Ouest (GCO) de Strasbourg et l’abandon par la Convention de Berne de sa surveillance du Grand Hamster. Mauvais temps pour les enjeux environnementaux. Il y a deux ans, le même comité permanent considérait le dossier du GCO comme très problématique pour la conservation de l’espèce ; aujourd’hui, alors que le dossier est relancé, il annule sa surveillance. Il est difficile de trouver une logique à tout cela »
Bruno Genty, président de FNE, complète : « Aujourd’hui il est important que la Commission Européenne soit extrêmement vigilante et critique sur les bilans qui lui sont fournis. Sans cette pression européenne, l’espèce est perdue. Nous voyons bien que la diplomatie prime sur les connaissances biologiques. Pour autant, une diplomatie réussie n’est pas un gage de réussite sur le terrain de la protection de la nature. Ce dossier Hamster nous le prouve ».
 
Contact presse : Stéphane GIRAUD, Directeur d’Alsace Nature, 06 84 94 97 26