Bonjour à tous ! Petit écho de notre refuge LPO !

Bonjour à tous ! Petit écho de notre refuge LPO !

Troglodyte mignon © Marc Solari
Il y a quelques matins encore, les pattes figées dans la neige, transies par le froid, frigorifiées, gelées, de petites pelotes de plumes ébouriffées, parsemées tout autour de la maison, posées à même le sol, s’impatientaient de voir s’ouvrir nos volets. Les merles du meyersbuhl attendaient… Pour quelques uns, sans doute, il s’agissait d’être nourris au plus vite. Ne pas mourir.
J’exagère, penseront certains.
J’exagère ?! En hiver, ai-je appris naguère, un oiseau peut perdre, en une seule nuit glaciale, 10% de son poids. Les dépenses énergétiques nocturnes, perdues, assurent le maintien d’une des plus hautes températures corporelles du monde animal : 40° à 44,4° ! Bien entendu, plus le volume de l’oiseau est réduit, plus le froid pénètre, plus le combat est âpre. Ainsi, si une mouette peut tenir plusieurs jours avec un poisson dans le ventre, une mésange bleue ne pourra se passer de sa becquée quotidienne.
Notre refuge, en hiver, est un camp animalier de migrants, un havre pour réfugiés : des sous-bois environnant, nombreux sont ceux qui nous rejoignent, afin d’obtenir pour pitance, le nécessaire de leur survie. D’aucuns diront : « pas besoin de nourrir, faut laisser faire les choses, c’est la nature ». De telles pensées ne sauraient chez nous germer : nous nous sentons missionnés !
Quelques degrés de plus. Voilà nos mangeoires déjà moins prisées ! Bouvreuils, sittelles, gros becs, verdiers, pinsons, Rouges-gorges (…), se font plus rares, reste surtout les mésanges, les moineaux, quelques bruants et tarins… Nous avions, cette année, qui fréquentaient nos points de nourrissages, près d’une dizaine de mâles bouvreuils. Du jamais vu à nos mangeoires !
Celle qui est installée le long de notre façade nord, cadeau et souvenir de notre ami Jean Marc, qui nous a quitté l’année dernière, a transformé nos fenêtres en chouette écran-télé. Installés dans les fauteuils du salon, bien au chaud, nous savourons, dès que nous le pouvons, le spectacle ! ( Bon en vérité, nous y sommes peu souvent assis : la gestion du refuge ne nous laisse guère ce temps !
Ce sont nos chats, Clarence, Misty et Louve, qui surtout s’y installent : la fenêtre-télé n’a qu’une seule chaîne, mais c’est une chaîne de qualité qu’il ne faut point rater ! )
Le premier papillon citron a enfin montré le bout de ses antennes, les tritons ont rejoint la mare, les pics épeiches martèlent les bois morts, nous avons bu nos premiers verres de sève de bouleau, bref, malgré quelques souffles encore gélifs : c’est mars, tout repart, et là, pause, il me faut vous parler de l’oiseau-poids-mouche qui nous fréquente, il pèse 9 grammes à tout casser, seul le roitelet
le détrône : peluche rondelette, boulette nerveuse, une queue hérissée telle une plume d’indien, le troglodyte mignon figure parmi mes protégés !
Les effectifs de cet oiseau, comme chaque année, auront été sévèrement touchés, tant par le froid, que par nos satanés quinze chats ! Il faut dire, pour leur défense, que lorsqu’un troglodyte se faufile dans le fouillis des taillis, fouine les tas de bois, il facilite la confusion d’avec une petite souris ! Cela, forcément, captive nos bouffeurs de rongeurs !
Fouinant dans les innombrables cavités de nos murets, arpentant le bord des mares à la recherche de quelque insecte à se mettre dans le bec, l’incessante mobilité du troglodyte m’amuse !
Et il chante le bougre, une voix de ténor : forte, claire, surprenante pour un si petit gabarit ! Un fort en gueule aurais-je tendance à dire ! Car, voyez-vous, ce que chante notre ami et qui s’adresse aux camarades qui partageaient, hier encore, son dortoir de survie hivernale*, pourrait bien souvent s’apparenter à : « Ici c’est chez moi ! Je suis le seul tôlier du coin, terrain miné, propriété privée, du balai ! ».
Autant vous le dire : en mars, il « trille » sec !
La saint-Valentin pour le « troglo » ça commence après la sainte-Mathilde. Monsieur, pour les prochaines semaines à venir, sera dorénavant fort occupé à construire, ( place aux amours ! ), il est grand temps de concocter, préparer, ébaucher, l’ossature de plusieurs nids… Après avoir joué les compagnons bâtisseur, notre mâle arpentera son territoire, plus fébrile qu’à l’accoutumée, il
serait sot d’avoir oeuvré en vain : en aucun cas il ne faut louper les dames errantes que Cupidon envoie !
Et le manège commence, il suffit qu’une belle se pointe : ça chante, ça jacasse, ça tente d’attirer la convoitée vers le lit le plus proche ! Il rentre dans le nid, ressort, clame la ritournelle ! Il re-rentre sur un air : ah, tu verras, tu verras, chez moi c’est très sympa… Bref, ça gazouille, ça invective, aussi gouailleur qu’un napolitain noceur ! Et si ce nid-là ne plaît pas ? Pas de problème ma bonne dame ! J’en ai plein d’autres, suivez-moi !!! Et hop, un petit coup d’aile, on passe au pavillon suivant !
Quand l’un des nids enfin convient, madame s’y installe. C’est elle qui terminera la déco. Monsieur est rarement monogame, dans la plupart des cas, cependant que la dulcinée fécondée s’installe, comme il a de l’amour à revendre, des pavillons vides à remplir, il repartira plein d’ardeur se trouver une autre âme soeur. Son grand coeur d’artichaut est aussi fondant qu’un camembert, pour
chacune qui se présente, il s’époumone : I fall in love !
Il arrive parfois que la belle fasse la fine mouche : sur l’ensemble des loges présentées, rien ne sied. En tel cas elle rejoindra le territoire du troglodyte voisin, tout est à recommencer : on revolette et on guette, posté, perché, aux aguets, sifflant tel un vendeur à la sauvette !
Si vous voulez vous amuser en famille, que vous habitiez au bord de la mer ou en montagne, voici un jeu très printanier : sortez, et tentez de retrouver dans l’avifaune
qui vous entoure le seul représentant de la famille troglodytidé ! Je vous joins pour faciliter vos recherches un aperçu de l’oiseau !
Quand les petits seront autonomes, dans quelques mois, une niche non occupée leur sera offerte. J’ai découvert, en automne, l’année dernière, et pour la première fois, l’un de ces dortoirs juvéniles ! Pensant à l’époque tant aux insectes qu’aux chauves-souris, aux mulots, souris, salamandres et tritons, j’avais laissé, à l’ombre de quelques prunelliers et d’un charme, quelques stères de tilleuls bien rangées sur deux rangs, bâchées.
Les troglodytes semblent y avoir trouvé gîte et couvert : c’est là dedans que se logeait la nichée !
Si vous avez un grand terrain, et si tout comme nous, vous souhaitez profiter de la présence sympathique de notre ami, prévoyez quelques niches empierrées, un bucher, de vieilles souches émoussées, laissez pourrir quelques fagots ici et là, puis, à proximité d’un couvert végétal, bien abrité, creusez une cuvette. Ce trou rempli d’un mélange cendreterre-sable servira aux « bains de poussière »…

Clôturons par un « Le saviez vous » ?

Il y a plus petit que le troglodyte que le roitelet : le plus petit oiseau au monde n’est pas plus gros qu’un bourdon !
Le « zunzuncito », le colibri-abeille, ou colibri d’Hélène, pèse moins de 2 grammes et habite l’île de Cuba !
Allez je vous laisse partir à la chasse au troglodytidé !
Rdv au prochain écho ! A très bientôt !!!

* Les troglodytes sont d’ordinaire aussi bagarreurs que le rouge-gorge (lui aussi insectivore), mais ils peuvent avoir recours, afin de survivre à l’hivers, au réchauffement corporel de groupe ! Le record, cité par Tony Soper, dans son livre « the bird table book », serait un essaim de 61 individus, agglutinés dans un nichoir à mésange ! Qui dit mieux !

[Découverte de la semaine] Rainette verte (Hyla arborea)

rainette verte
La Rainette verte est une espèce d’amphibiens appartenant à la famille des Hylidae. Elle se différencie de le Rainette méridionale par son chant plus rapide et par la bande latérale qui se prolonge sur ses flancs.
On la classe communément parmi les grenouilles même si scientifiquement on sépare les grenouilles des rainettes. Les rainettes ont des pelotes adhésives au bout des doigts leur permettant un mode de vie arboricole. En Europe, elle sont les seuls amphibiens à avoir ce mode de vie grimpeur.
La Rainette verte mesure jusqu’à 5 cm de long. Elle à la peau lisse, vert vif et son ventre est gris-blanc. Elle a une bande brune de l’œil aux flancs.
Leur régime est composé en particulier d’insectes volants. La maturité sexuelle est atteinte à deux ans, et la reproduction a lieu au printemps, de mars à juin. Les femelles pondent de 800 à 1000 œufs en masses non flottantes. Les têtards présentent une crête dorsale marquée.
La survie de la jeune génération dépends fortement de la pluviométrie, en effet, la pluie favorise la survie des têtards.
Le chant de la Rainette verte femelle est plus ample, plus grave et avec une fréquence plus élevée que le mâle. Les mâles, eux, forment des chœurs nocturnes et répétitifs. Le chant semble avoir une grande importance au sein d’un population pour la reproduction.
La Rainette verte est une espèce de plaine, présente jusqu’à 400m d’altitude. Elle vit dans les milieux marécageux et boisés mais toujours à proximité de l’eau. On peut en apercevoir le soir près des point d’eau, et la journée sur des branches de plante exposées au soleil, toujours à proximité d’un point d’eau.
Cette espèce est aujourd’hui encore répandue dans certaines zones, mais en régression ou disparue dans une grande partie de son aire naturelle ou potentielle de répartition.
La Rainette verte à des besoins précis pour maintenir sa diversité génétique et son développement notamment en termes d’habitat naturel. Elle est victime de la pollution de l’eau par les insecticides ainsi que a fragmentation des habitats, et de l’urbanisation des zones humides.

[Communiqué de presse] Fermeture de la ligne train Sélestat-Lièpvre : une erreur pour Alsace Nature

[Communiqué de presse] Fermeture de la ligne train Sélestat-Lièpvre : une erreur pour Alsace Nature

Alsace Nature souscrit entièrement à la motion adoptée lors de la réunion du Pôle d’équilibre territorial et rural d’Alsace Centrale ainsi qu’au contenu du  communiqué des associations Trajets et Adeap.

La fermeture de la ligne entre la gare de Sélestat et la zone d’activité de Bois l’Abbesse à Lièpvre n’est pas seulement une erreur dans le domaine du transport de marchandises, mais impacte aussi l’avenir économique et écologique du Centre Alsace, les deux vallées de Villé et Sainte-Marie-aux-Mines incluses. Une ligne ferroviaire qui a fonctionné jusqu’à ce jour et dont l’entreprise Hartmann aimerait continuer à se servir ne doit pas disparaître pour une simple considération de coût immédiat. La dépense externe du trafic routier (la construction, la gestion et l’entretien des routes) est largement prise en charge par le contribuable ce que diminue considérablement son coût kilométrique au détriment du transport ferroviaire auquel n’est accordé qu’un rôle marginal. Mais ces données pourront changer et changeront certainement dans l’avenir. Évolution climatique, affaiblissement des ressources et augmentation du coût du pétrole, possibilité d’une éco-taxe, tous ces facteurs peuvent intervenir dans ce déséquilibre artificiellement maintenu jusqu’à ce jour.
Certains élus et institutions commencent à s’intéresser d’ailleurs à des modes alternatifs et les subventions au transport routier pourraient bientôt se voir affectées à d’autres formes de déplacement plus respectueuses de l’environnement mais aussi de la qualité de vie et de la santé des riverains.
D’ici là il faudrait trouver des solutions rapides pour ce petit axe Sélestat-Lièpvre. Faudrait-il changer l’opérateur privé, ou modifier le statut de la ligne (en la faisant sortir par exemple du réseau SNCF afin d’en faire un embranchement industriel) ? Il faut espérer en tout cas que des industriels tel que Hartmann, connus pour leur sensibilité aux problèmes environnementaux, trouveront une solution adaptée pour sortir de cette impasse.
Il nous semble enfin indispensable que l’avis d’Alsace Nature, comme celui des autres associations issues de la société civile soit pris en compte dans ce débat.
Alsace Nature Groupe Local Lièpvrette, Val de Villé et Alsace Centrale.
 

[Lettre ouverte] à Monsieur le Président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire

[Lettre ouverte] à Monsieur le Président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire

Prenez le temps de lire cette lettre ouverte et découvrez comment EDF tente de jouer avec la sécurité pour extorquer aux contribuables quelques centaines de millions € supplémentaires.
 

Monsieur le Président,
Le réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim a été mis à l’arrêt par EDF le 13 juin 2016, il y a bientôt 21 mois, et pourra être considéré en arrêt définitif au bout de 2 années d’inactivité, soit dans trois mois, le 13 juin 2018.
Depuis lors, par décision CODEP-CLG-2016-029245 du 18 juillet 2016, vous avez suspendu le certificat d’épreuve du générateur de vapeur n° 335 fabriqué par AREVA NP, considérant (entre autres) «… que l’Autorité de sûreté nucléaire n’aurait pas délivré le certificat d’épreuve du 1er février 2012 susvisé si l’information relative à cette non-conformité avait été portée à sa connaissance et qu’AREVA NP n’avait pas apporté de justification particulière ».
Ainsi, durant plus de quatre années votre Autorité a été délibérément trompée par l’un des acteurs de la chaîne nucléaire, AREVA NP. Quant à l’exploitant EDF, il a pour sa part tardé à vous livrer les éléments dont il disposait au regard de la virole basse de ce générateur de vapeur et a continué d’exploiter ce réacteur quelques semaines (en mai et juin 2016) après avoir été informé de la falsification.
Ces graves manques de rigueur de la chaîne nucléaire (fabrication de composants, contrôle de l’ASN, alerte de l’exploitant) ont placé en grand danger les populations d’Alsace et de tout le Rhin Supérieur durant plus de quatre années.
Fort heureusement, l’accident imparable et ingérable qu’aurait constitué la rupture de ce GV, n’a pas eu lieu !
La gravité de la situation a conduit les associations Greenpeace, Réseau Sortir du Nucléaire, France Nature Environnement, ainsi que quatre des associations soussignées (Alsace Nature, Stop Transports-Halte au Nucléaire, Stop Fessenheim et le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin) à déposer plainte contre AREVA NP, Electricité de France (EDF) et contre X. L’enquête est encore en cours.
Pour votre part, vous avez également signalé la gravité des faits à la Justice et, par vos déclarations sous serment devant l’OPESCT, vous avez évoqué – prudemment mais fermement – l’analogie des faits à des falsifications. Et, devant la même instance, vous avez interrogé la procédure de la chaîne de contrôle, au cœur de laquelle l’ASN tient évidemment un rôle primordial.
Lors de la dernière réunion de la CLIS de Fessenheim, le 28 novembre 2017, le Chef de Division de l’ASN de Strasbourg Monsieur Pierre BOIS avait annoncé à l’Assemblée que le dossier de ce générateur de vapeur n°335 est en cours d’examen par l’ASN et qu’il a été transmis à l’IRSN pour contrôle. Il indiquait alors également à la CLIS que le GPESPN (Groupe Permanent d’Experts pour les Equipements sous Pression Nucléaires) allait en examiner les conclusions, puis que des modalités d’information du public seraient définies en association étroite avec la CLIS.
Monsieur Pierre BOIS, en réponse à un mail de notre part, nous a fait savoir que le GPESPN allait se réunir le 27 février 2018. Cette réunion a effectivement eu lieu, comme le confirme un communiqué de l’Agence MONTEL qui indique que « selon une source proche du dossier, les experts se seraient orientés vers une solution positive ».
Et la même agence indique que l’un des membres de ce groupe d’experts « a fait valoir mardi, auprès de la présidence du groupe, un droit de retrait dans son rôle d’expert au sein du GPESPN, en ne participant pas à la rédaction de l’avis, jugeant que « la procédure de justification technique portait ”une atteinte grave et profondément regrettable” aux principes en matière de sûreté ».
Pour autant, nous restons très inquiets de la décision finale que vous pourrez prendre vous-même, Monsieur le Président Pierre-Franck CHEVET. Car, bien évidemment, vous portez une lourde, une très lourde responsabilité :
Allez-vous déclarer « conforme » un générateur de vapeur dont vous savez maintenant qu’il ne l’est pas ? En considérant qu’un GV, réalisé hors des standards de fabrication exigés, est quand même « bon pour le service », l’ASN renoncerait à ses propres « standards », perdrait de sa crédibilité, et créerait ainsi un dangereux précédant ; comment refuser ultérieurement d’autres GV dont les masselottes n’auraient pas été chutées, ou d’autres composants non conformes ?
Allez-vous entrer dans le jeu bassement financier d’EDF qui a pour seule perspective, dans cette affaire, de remettre en marche le réacteur n° 2 de Fessenheim pour valider son concept de « fermeture anticipée » d’une centrale prétendument « en pleine production et la plus sûre de France » et ainsi tenter d’engranger 490 M€ d’argent public (plus une indemnité supplémentaire avec une échéance quasi surréaliste : 2041)… au mépris de l’intérêt majeur qui est bien de votre responsabilité : la sécurité des populations ?
Allez-vous prendre une telle décision « technique » sans considérer que court simultanément une procédure « juridique » ? Quelle sera votre ligne de conduite au sens de « l’éthique » ?
Nous tenons à rappeler solennellement que ce générateur de vapeur fait partie des composants relevant des exigences dites de « l’exclusion de rupture ». En conséquence, il aurait dû faire l’objet d’un retrait pur et simple de son agrément et non pas d’une simple « suspension ».
Un redémarrage consécutif à des considérations autres que cette « exclusion de rupture », telle qu’annoncée à l’enquête d’utilité publique initiale, relèverait d’une modification substantielle. Aussi, dans cette hypothèse, une nouvelle enquête d’utilité publique devrait constituer un préalable à toute autorisation de redémarrage. Nous n’hésiterions pas à en saisir la Justice en tant que de besoin.
Un tel redémarrage serait d’ailleurs totalement incompréhensible, y compris pour l’opinion publique, lorsque l’on sait que le Gouvernement a acté le principe de la mise en arrêt définitif prochaine de la centrale nucléaire de Fessenheim et que Monsieur le secrétaire d’Etat Sébastien LECORNU s’est déplacé trois jours en Alsace (en décembre) afin de lancer une dynamique pour le devenir économique des territoires concernés !
Aussi, Monsieur le Président, nous espérons très fermement que vous aurez la volonté de commuer l’arrêt provisoire actuel du réacteur n°2 de Fessenheim en une décision de mise en arrêt définitif.
Vous laisserez ainsi la marque d’une ASN que vous aurez conduite, jusqu’au terme annoncé de votre mandat, dans la volonté de garantir avant toute autre considération la sécurité des populations et de ne pas céder aux visées bassement économiques et court-termistes, d’un exploitant dont l’activité nucléaire est en déclin, et qui peine à envisager sa conversion.
Nous espérons que vous nous apporterez une réponse très prochaine, antérieurement à toute décision.
Dans sa présentation devant la CLIS le 28 novembre, Monsieur Pierre BOIS écrivait « les modalités d’information du public restent à définir mais prévoiront dans tous les cas d’associer la CLIS ». Au vu de l’ampleur du risque, nous considérons que toute hypothèse de requalification de ce générateur de vapeur imposerait, avant toute décision irréversible :
1) une réunion publique de la CLIS ; nous espérons que vous saurez l’obtenir de la part de Monsieur le Président de la CLIS, Michel HABIG, (qui ne répond en ce sens ni aux sollicitations de Monsieur Pierre BOIS, ni aux nôtres).
2) un dossier mis en consultation publique durant 3 mois, comme vous l’aviez fait pour le fond de cuve et le couvercle de l’EPR et ceci quand bien même, au bout de ce délai, le réacteur n° 2 pourrait être mis en arrêt définitif de plein droit du fait qu’il aurait entretemps atteint 2 années d’inactivité.
Car, de tout ce qui précède, c’est la sécurité des populations qui nous importe !
Comme indiqué plus haut, nous rendons cette correspondance publique et ne manquerons pas de publier largement votre réponse.
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en nos sincères salutations.
Jean-Jacques RETTIG – Président du Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR)
Rémi VERDET – Président de l’association Stop Transports – Halte au Nucléaire
André HATZ – Président de l’association Stop Fessenheim
Lucien JENNY –  Collectif Les Citoyens Vigilants des environs de Fessenheim
Jean-Paul LACÔTE – Membre du C.A. de la fédération Alsace Nature et France Nature Environnement
Membre de la CLIS de Fessenheim
Vice président de l’ANCCLI
Membre du Haut Comité pour la Transparence et l’information sur la Sécurité Nucléaire
Au nom des associations réunies,
André Hatz – Président de l’Association Stop Fessenheim

[Découverte de la semaine] – Courlis cendré (Numenius arquata)

[Découverte de la semaine] – Courlis cendré (Numenius arquata)

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Le Courlis cendré est une espèce oiseaux limicole faisant parti de la famille des scolopacidés. Il s’agit du plus grand limicole de son genre, il mesure de 49 à 57 cm et a une envergure de 1 m. Il est principalement d’un marron grisâtre, avec un arrière-train blanc et un bec très long et courbé. Il est souvent confondu avec le Courlis Corlieu qui est plus petit.
En Alsace, le Courlis Cendré est présent de fin février à la mi-juin pour la saison de reproduction. Il se reproduit dans des prairies à végétation assez basse, tourbières. Le femelle pond dans un nid rudimentaire à même le sol, 3 à 5 œufs de couleur brun olive tachetés. L’incubation dure environ 28 jours. Les jeunes sont nidifuges et très souvent élevés par le mâle. Ils volent et sont indépendants au bout de 32 à 38 jours.
C’est un oiseau typique des prairies. Le régime alimentaire du Courlis cendré comporte des insectes, des crustacé, des mollusques, des baies, des graines, et occasionnellement des vertébrés, des petits poissons, des amphibiens ou des lézards. La plupart du temps, il cherche ses aliments dans le sédiment, en s’adaptant aux horaires des marées, sur des zones humides souvent chassées.
Devenu symbole des rieds, la maïsiculture, l’intensification des pratiques agricoles dans la prairie et les pratiques de loisirs trop invasives n’ont cessé de faire chuter ses effectifs. Le Courlis cendré est victime de la perte de son habitat liée à la disparition et au morcellement des prairies, de la destruction mécanique des couvées et nichées , elle est aussi victime de dérangements à cause des activités de loisirs se développant dans les prairies.