[Conférence-débat] Pollens dans l’air, une pollution ?

[Conférence-débat] Pollens dans l’air, une pollution ?

Jeudi 17 novembre 2016, l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) organise une conférence débat sur le thème  « Pollens dans l’air, une pollution ? »
Trois conférenciers vont se succéder lors de cette conférence débat :

  • Dr. Michel THIBAUDON, directeur du Réseau Nationale de surveillance
    Aérobiologique (RNSA),
  • Pr. Gabrielle PAULI, médecin pneumologue et directrice du CDMRT Alsace,
  • Dr. Nicolas HUTT, praticien hospitalier

Un buffet sera servi à l’issue de cette conférence débat
RDV à 18h30, salle du « 5° étage Est » du nouvel hôpital civil de Strasbourg.
Entrée libre

Stocamine : participez à l'enquête publique pour demander le déstockage des déchets toxiques menaçant la nappe phréatique

Stocamine : participez à l'enquête publique pour demander le déstockage des déchets toxiques menaçant la nappe phréatique

 
Une enquête publique pour « une demande d’autorisation de prolongation pour une durée illimitée du stockage souterrain en couches géologiques profondes de produits dangereux non radioactifs » est actuellement en cours dans les communes directement concernées.
161107-Flyers-enq-publ-StocamineL’enquête publique a lieu du 7 novembre au 15 décembre 2016, le dossier est consultable sous forme numérique dans 9 communes du bassin potassique.
Le dossier d’enquête publique est consultable sur le site:htpp://www.stocamine.com/.
Pour répondre à l’enquête publique vous pouvez passer en mairie de Cernay, Kingersheim, Lutterbach, Pfastatt, Reiningue, Richwiller, Staffelfelden, Wittelsheim ou Wittenheim. Ou écrire au à l’attention de la commission d’enquête via la mairie de Wittelsheim 68310, 2 rue Ensisheim.
SOYEZ NOMBREUX a DONNER VOTRE AVIS !
Pour vos enfants et les générations futures, ne laissons pas polluer la nappe-phréatique…
 
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Pour plus d’information sur le dossier :
STOCAMINE : Chronique d’une pollution annoncée de la nappe phréatique
 
En 1999 des déchets ultimes ultra-toxiques ( cyanures, dioxines, arsenic, mercure, plomb, antimoine, chrome,   ) dit de classe 0, sont stockés dans les mines de potasse, avec réversibilité. Ce site est unique en France.
En 2002, un incendie déclenché par la combustion de déchets non autorisés de stockage met un terme à l’activité de Stocamine.
Durant ses 3années d’activité, l’entreprise aura stocké quelques 44000 tonnes de déchets chimiques.
En 2004, l’amendement Sordi permet de contourner la loi et l’obligation de réversibilité.
Dans ces années-là, il a été décidé dans les « hautes sphères » qu’il valait mieux tout laisser enterré. Pourquoi ? Mystère…
 
En 2011, le collectif Destocamine (dont Alsace Nature fait partie…) s’est constitué et a lutté et lutte toujours pour que tous les déchets soient ressortis, comme l’impose l’arrêté d’autorisation de 1997.
Destocamine entreprend dès lors une tournée de réunions publiques dans les communes du bassin potassique pour plaider la réversibilité du stockage dans le respect de la loi et des générations futures. En 2012 Destocamine remet au Préfet une pétition de 12500 signatures citoyennes. Élus et collectivités locales multiplient les interventions en faveur du déstockage total : motions des conseils municipaux, du conseil général du Haut-Rhin, du conseil régional d’Alsace, pétition du collectif auprès de la commission européenne avec grand soutien des députées européennes Sandrine Bélier Michèle Striffler et Michèle Rivasi .
Le collectif organise plusieurs manifestations qui, si elles ont été très bien suivies localement, n’ont jamais dépassé le bassin potassique. Il en est de même dans les médias, l’affaire Stocamine est restée en grande partie confinée dans les medias locaux.
Ainsi la pollution annoncée par plusieurs expertises de la plus grande nappe phréatique d’Europe reste largement méconnue des habitants du territoire rhénan.
Pour « répondre aux inquiétudes de la population », l’Etat a tout de même , au bout de 10 ans d’inaction, concédé de sortir presque tout le mercure, soit moins de 4 % de la totalité des déchets.
Le manque de transparence et la désinformation dans la gestion de ce dossier sont tels que même la population du bassin potassique, est persuadée que le déstockage opéré actuellement concerne 93% de la totalité des déchets.
De son côté l’administration a tout fait dans les règles, avec le maximum de démocratie : création d’une CLIS Stocamine, puis une Commission Nationale du Débat Public, suivi de la création d’une CSS (comité de suivi de site).
 
Dernier acte : l’enquête publique pour « une demande d’autorisation de prolongation pour une durée illimitée du stockage souterrain en couches géologiques profondes de produits dangereux non radioactifs » !
L’enquête publique aura lieu du 7 novembre au 16 décembre 2016, le dossier sera consultable sous forme numérique dans 9 communes du bassin potassique.
Ainsi malgré toutes les incertitudes, les hypothèses invérifiables, les prévisions irréalistes des experts, le choix de l’enfouissement de plus de 40000 tonnes de déchets dangereux pourrait être acté par les commissaires enquêteurs.
 
La tierce expertise diligentée par le préfet prévoit l’ennoyage de la mine dans environ 70 ans. (On est bien loin des 10000 ans de garantie de tenue des terrains vantée par le promoteur du projet). Un certain nombre d’études ont annoncé des délais allant de plusieurs milliers d’années à quelques centaines d’années : on peut donc penser que ces études comportent un certains nombre d’hypothèses fantaisistes.
 
C’est l’ennoyage de ces déchets hautement toxiques qui pose véritablement un problème majeur de pollution de la nappe phréatique.
Les tiers experts ont constaté la présence d’un produit phytosanitaire interdit de stockage, le Pyral, qui contient un tensio-actif qui peut provoquer la dispersion de certains produits chimiques et particules fines.
Tous les déchets baigneront très rapidement dans la saumure. Les produits phytosanitaires et les particules fines seront dispersés par les tensio-actifs. Il y aura formation d’ammoniac et de gaz qui seront confinés par des barrières étanches.
Autre constat inquiétant, les experts estiment à 50% les erreurs d’évaluation de la quantité et de la qualité des déchets stockés au fond.
 
Objectivement tous ces éléments réunis représentent potentiellement une bombe à retardement sous nos pieds !
Pourtant :

  • Le déstockage partiel se poursuit selon un mode opératoire techniquement performant et éprouvé, alors pourquoi ne pas poursuivre le processus pour déstocker tout ce qui peut l’être ? Déplacer et replacer les colis tel que c’est actuellement le cas, est tout aussi coûteux que de tout déstocker.
  • A ce jour, les réponses fournies par Stocamine aux questions essentielles posées par l’Autorité Environnementale sont loin d’être satisfaisantes :

– préciser la localisation, la nature et le volume des déchets définitivement enfouis au fond

– analyser l’antimoine et le chrome dans l’air

– revoir et affiner les modalités des tests des barrières prévues pour ralentir la remontée des polluants

– rappeler les coûts de l’exploitation de Stocamine depuis l’incendie

– rendre le dossier technique plus accessible par des éléments didactiques.

  • Le dossier qui sera présenté en vue de l’enquête publique comportera plus de 2000 pages ce qui rend impossible l’expression du public en connaissance de cause.
  • La solution du déstockage total, conformément à l’expression majoritaire lors de la concertation publique, n’a même jamais été examinée.

 
Pour plus d’infos voir le site du collectif : www.destocamine.fr
 

[communiqué] Taxe poids lourds : le rapporteur public donne raison à Alsace Nature en Conseil d'Etat

camion

Alsace Nature enfin entendue ! Ce mercredi 9 novembre 2016, le rapporteur public a donné raison à Alsace Nature en Conseil d’Etat sur le dossier de la taxe poids lourds ! L’audience qui a eu lieu ce jour a permis d’entendre les conclusions de ce magistrat indépendant* qui viennent soutenir les positions des associations en enjoignant les ministres à prendre un arrêté fixant les modalités techniques de la loi sous six mois. Les avis du rapporteur public sont généralement suivis par le Conseil d’Etat.

Pour mémoire, par une loi votée par le Parlement, la France s’était dotée dès 2009 d’un outil pertinent pour réduire les nuisances dues à la circulation des camions sur les autoroutes, au travers de la redevance incitative, appelée communément taxe poids lourds ou « écotaxe ». Après de nombreux reports, le 9 octobre 2014, le gouvernement décidait de reporter « sine die » l’application de cette loi, au grand désespoir des associations qui œuvrent pour une meilleure qualité de l’air et pour une plus grande justice climatique.

Suivant les volontés du législateur, Alsace Nature, fédération régionale des associations de protection de la nature affiliée à France Nature Environnement, a déposé auprès de la ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer et du Ministre de l’Economie et des Finances une injonction de mise en œuvre du dispositif technique de collecte de la taxe. Face au refus des ministres, l’association a déposé un recours auprès du Conseil d’Etat.

Suite à l’audience de ce jour, il est permis d’espérer que les conclusions du rapporteur public marquent un premier pas en direction du déploiement de véritables solutions aux problèmes de qualité de l’air, qui risquent de coûter très cher à la France en cas de condamnation par la Commission Européenne, mais aussi aux congestions observées dans de nombreuses agglomérations, où de trop nombreux et archaïques projets d’aménagements routiers sont pour l’heure encore privilégiés.

Un an après la signature de l’accord de Paris, et suite à sa ratification par l’Union Européenne le 4 octobre dernier, la COP 22 vient d’ouvrir ses portes. Pourtant le chemin est encore long pour atteindre les objectifs que se sont fixés les Etats.

* Le rapporteur public est un magistrat qui propose des solutions juridiques au Conseil d’Etat, après étude du dossier.

[Communiqué] Un nouvel arrêté sur l’utilisation des pesticides : sauver les pesticides ou protéger la santé ?

Les discussions sont en cours actuellement autour de l’arrêté du 12 septembre 2006 que le Conseil d’Etat a abrogé en juillet dernier. Ce texte définit les conditions d’utilisation des pesticides. Un nouvel arrêté est en préparation. Cela risque de devenir une régression environnementale de plus.
Alsace Nature interpelle les députés et sénateurs.

Moins protéger l’eau, et encore moins la santé ?

Les arbres fruitiers surtout, mais aussi la vigne, reçoivent de nombreux traitements (jusqu’à une quarantaine par an pour les pommiers). Les riverains, y compris enfants, personnes malades et fœtus, ne peuvent échapper à la dérive et aux retombées de ces produits dangereux. Il y a parmi eux des perturbateurs endocriniens qui affectent les fonctions reproductives et le développement du cerveau, et/ou qui favorisent les cancers et maladies métaboliques [1].
Quant au nouvel arrêté qui est en préparation, les débats autour des « zones non traitées » cristallisent les attentions. Les zones non traitées sont définies en termes de distance des traitements à respecter par rapport aux points d’eau.

La distance minimale est de 5 m. Pour de nombreux produits, des distances bien plus élevées sont prescrites dans le cadre de leur autorisation de mise sur le marché. Or les prescriptions sont truffées de dérogations. Le projet d’arrêté réduit la distance minimale, restreint la définition des cours d’eau (qui devrait rester celle de la Loi Biodiversité !) et ne prend pas en compte les fossés. Pourtant ce sont ces points d’eau et fossés en amont qui conditionnent le transfert des pesticides vers les cours d’eau et les nappes. Les fossés dans les thalwegs entre les collines du Sundgau en sont des exemples type.
92 % des points d’eau surveillés en France charrient des pesticides et leurs métabolites !

Il est indispensable de progresser, et de ne pas reculer, en matière de protection de l’eau.
Mais l’enjeu émergent est de protéger la santé humaine, notamment par la qualité de l’air ! C’est difficile à croire, mais le fait est que la santé des personnes directement impactées est, à ce jour, dans la réglementation sur les pesticides, encore moins prise au sérieux que la protection de l’eau.
Au niveau réglementaire, Alsace Nature demande une zone non traitée d’au moins 50 m de toute habitation ou autre zone fréquentée, y compris des jardins. Cette distance minimale n’est pas négociable pour l’arboriculture [2].
Alsace Nature estime que les techniques et bonnes pratiques qui minimisent les dérives doivent devenir la règle partout. Il n’y a pas lieu de déroger aux distances minimales [3].  Aussi, les haies doivent être implantées en bordure sur les parcelles traitées (et pas implantées et  pulvérisées sur la parcelle des voisins !).

Apporter de vraies solutions durables : réduire l’usage des pesticides

Mais l’essentiel est de réduire et supprimer l’usage des pesticides. C’est la seule réponse aux problèmes de dérive et de contamination diffuse touchant les riverains et la population générale, et aux dangers pour la santé des agriculteurs eux-mêmes [4].
Ainsi Alsace Nature demande la mise en œuvre de mesures prioritaires à proximité des habitations et jardins :

  • la conversion en agriculture biologique, en priorité des plantations de fruits (dont la vigne),
  • ou l’orientation des sols vers une utilisation sans pesticides (et à haute valeur en termes de cadre de vie : prairie, parcours, bosquet, verger à hautes tiges non traité,…),
  • et que les moyens nécessaires soient déployés, en particulier dans le cadre du développement rural.

Ce type d’action se fait couramment pour la protection des périmètres des captages d’eau.
Pourquoi la santé des personnes vivantes et à naître ne mériterait pas le même effort ? Des groupes de travail doivent, dans ce but, être mis en place par les partenaires institutionnels.
Une telle approche concertée aurait un immense intérêt pédagogique dans la mesure où elle permettrait à chacun de faire le lien entre les pratiques agricoles, ses choix d’achat, et la santé (la sienne et celle des autres).

En effet, l’enjeu de la santé me concerne directement (en raison des résidus de pesticides dans mon assiette), mais mon choix d’achat impacte aussi la santé des autres, notamment de ceux, agriculteurs ou riverains, qui se trouvent aspergés de pesticides, afin que les fruits dans les rayons apparaissent sans taches et s’affichent  moins chers que les autres.
L’agriculture biologique nécessite davantage de main-d’œuvre et crée donc des emplois, et elle est globalement beaucoup plus saine.

Qu’on ne nous fasse plus miroiter que le danger des pesticides puisse être maîtrisé. Il est parfaitement démontré, dans le Grand Est, par l’Agence de l’Eau et par l’APRONA qu’un produit après l’autre finit par être interdit en raison d’une toxicité découverte après une utilisation intense. Il  est aussitôt remplacé par une autre molécule dont la présence et les impacts dans l’eau, les sols et l’air, sont dénoncés 10 ans plus tard… Il est grand temps de mettre fin à cette danse macabre. L’agriculture biologique et l’agro-écologie ne sont pas un marché de niche, mais l’avenir pour tous.

Au sein d’Alsace Nature, un réseau de lutte contre les pesticides pour la santé des riverains est constitué. Si le sujet vous intéresse rejoignez le réseau pesticides en envoyant un mail à siegeregion@alsacenature.org

 
[ Document à télécharger ] : Position inter-associative (Générations futures, France Nature Environnement, Eau et Rivières de Bretagne) sur le projet d’arrêté ministériel relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des pesticides
 


[1] http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-societe/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-l-inserm
[2] La fédération France Nature Environnement  propose un compromis à (au moins !)10 mètres de largeur non traitée pour les cultures basses, et 20 mètres pour la vigne.
[3] Seulement des produits naturels dont l’innocuité est assurée doivent permettre de déroger à ces distances.
[4] Rapport de l’ANSES https://www.anses.fr/fr/content/publication-du-rapport-sur-les-expositions-professionnelles-aux-pesticides-mieux-conna%C3%AEtre

[Revue de presse] Succès du colloque "Le bien-être animal, un enjeu de justice et de paix"

[Revue de presse] Succès du colloque "Le bien-être animal, un enjeu de justice et de paix"

Le colloque a été un succès !

150 personnes se sont rassemblées à la paroisse Saint Matthieu à Strasbourg. C’était une journée dédiée à la sensibilité, lé réflexion, la philosophie, traçant les contours d’un monde meilleur. C’était aussi une journée d’émotions, et nous sommes reconnaissants à Jacqueline Berthon qui a porté cet évènement à bout de bras, et qui a eu un malaise et a dû passer cette précieuse journée à l’hôpital : elle a créé une dynamique et des liens nouveaux.
Les organisateurs étaient unanimes à souhaiter qu’un message fort issu de ce colloque reste et soit diffusé : c’est le Texte d’engagement. La première page parle de l’animal et de l’enjeu de justice et paix, la deuxième traduit cette approche éthique et spirituelle en un appel aux professionnels et décideurs : sortez de la soumission à un système où l’aspect économique et la compétitivité tendent à justifier les entorses quotidiennes, illégales et légales, au respect, et mettez-vous autour d’une table …
 

Les vidéos du colloque.


 

 

 

 

 

 
 
Introduction de Jacqueline Berthon  
Remerciements par Jacqueline Berthon  
Texte d’engagement pour porter le message du colloque