[Communiqué] Un nouvel arrêté sur l’utilisation des pesticides : sauver les pesticides ou protéger la santé ?

Les discussions sont en cours actuellement autour de l’arrêté du 12 septembre 2006 que le Conseil d’Etat a abrogé en juillet dernier. Ce texte définit les conditions d’utilisation des pesticides. Un nouvel arrêté est en préparation. Cela risque de devenir une régression environnementale de plus.
Alsace Nature interpelle les députés et sénateurs.

Moins protéger l’eau, et encore moins la santé ?

Les arbres fruitiers surtout, mais aussi la vigne, reçoivent de nombreux traitements (jusqu’à une quarantaine par an pour les pommiers). Les riverains, y compris enfants, personnes malades et fœtus, ne peuvent échapper à la dérive et aux retombées de ces produits dangereux. Il y a parmi eux des perturbateurs endocriniens qui affectent les fonctions reproductives et le développement du cerveau, et/ou qui favorisent les cancers et maladies métaboliques [1].
Quant au nouvel arrêté qui est en préparation, les débats autour des « zones non traitées » cristallisent les attentions. Les zones non traitées sont définies en termes de distance des traitements à respecter par rapport aux points d’eau.

La distance minimale est de 5 m. Pour de nombreux produits, des distances bien plus élevées sont prescrites dans le cadre de leur autorisation de mise sur le marché. Or les prescriptions sont truffées de dérogations. Le projet d’arrêté réduit la distance minimale, restreint la définition des cours d’eau (qui devrait rester celle de la Loi Biodiversité !) et ne prend pas en compte les fossés. Pourtant ce sont ces points d’eau et fossés en amont qui conditionnent le transfert des pesticides vers les cours d’eau et les nappes. Les fossés dans les thalwegs entre les collines du Sundgau en sont des exemples type.
92 % des points d’eau surveillés en France charrient des pesticides et leurs métabolites !

Il est indispensable de progresser, et de ne pas reculer, en matière de protection de l’eau.
Mais l’enjeu émergent est de protéger la santé humaine, notamment par la qualité de l’air ! C’est difficile à croire, mais le fait est que la santé des personnes directement impactées est, à ce jour, dans la réglementation sur les pesticides, encore moins prise au sérieux que la protection de l’eau.
Au niveau réglementaire, Alsace Nature demande une zone non traitée d’au moins 50 m de toute habitation ou autre zone fréquentée, y compris des jardins. Cette distance minimale n’est pas négociable pour l’arboriculture [2].
Alsace Nature estime que les techniques et bonnes pratiques qui minimisent les dérives doivent devenir la règle partout. Il n’y a pas lieu de déroger aux distances minimales [3].  Aussi, les haies doivent être implantées en bordure sur les parcelles traitées (et pas implantées et  pulvérisées sur la parcelle des voisins !).

Apporter de vraies solutions durables : réduire l’usage des pesticides

Mais l’essentiel est de réduire et supprimer l’usage des pesticides. C’est la seule réponse aux problèmes de dérive et de contamination diffuse touchant les riverains et la population générale, et aux dangers pour la santé des agriculteurs eux-mêmes [4].
Ainsi Alsace Nature demande la mise en œuvre de mesures prioritaires à proximité des habitations et jardins :

  • la conversion en agriculture biologique, en priorité des plantations de fruits (dont la vigne),
  • ou l’orientation des sols vers une utilisation sans pesticides (et à haute valeur en termes de cadre de vie : prairie, parcours, bosquet, verger à hautes tiges non traité,…),
  • et que les moyens nécessaires soient déployés, en particulier dans le cadre du développement rural.

Ce type d’action se fait couramment pour la protection des périmètres des captages d’eau.
Pourquoi la santé des personnes vivantes et à naître ne mériterait pas le même effort ? Des groupes de travail doivent, dans ce but, être mis en place par les partenaires institutionnels.
Une telle approche concertée aurait un immense intérêt pédagogique dans la mesure où elle permettrait à chacun de faire le lien entre les pratiques agricoles, ses choix d’achat, et la santé (la sienne et celle des autres).

En effet, l’enjeu de la santé me concerne directement (en raison des résidus de pesticides dans mon assiette), mais mon choix d’achat impacte aussi la santé des autres, notamment de ceux, agriculteurs ou riverains, qui se trouvent aspergés de pesticides, afin que les fruits dans les rayons apparaissent sans taches et s’affichent  moins chers que les autres.
L’agriculture biologique nécessite davantage de main-d’œuvre et crée donc des emplois, et elle est globalement beaucoup plus saine.

Qu’on ne nous fasse plus miroiter que le danger des pesticides puisse être maîtrisé. Il est parfaitement démontré, dans le Grand Est, par l’Agence de l’Eau et par l’APRONA qu’un produit après l’autre finit par être interdit en raison d’une toxicité découverte après une utilisation intense. Il  est aussitôt remplacé par une autre molécule dont la présence et les impacts dans l’eau, les sols et l’air, sont dénoncés 10 ans plus tard… Il est grand temps de mettre fin à cette danse macabre. L’agriculture biologique et l’agro-écologie ne sont pas un marché de niche, mais l’avenir pour tous.

Au sein d’Alsace Nature, un réseau de lutte contre les pesticides pour la santé des riverains est constitué. Si le sujet vous intéresse rejoignez le réseau pesticides en envoyant un mail à siegeregion@alsacenature.org

 
[ Document à télécharger ] : Position inter-associative (Générations futures, France Nature Environnement, Eau et Rivières de Bretagne) sur le projet d’arrêté ministériel relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des pesticides
 


[1] http://www.inserm.fr/actualites/rubriques/actualites-societe/pesticides-effets-sur-la-sante-une-expertise-collective-de-l-inserm
[2] La fédération France Nature Environnement  propose un compromis à (au moins !)10 mètres de largeur non traitée pour les cultures basses, et 20 mètres pour la vigne.
[3] Seulement des produits naturels dont l’innocuité est assurée doivent permettre de déroger à ces distances.
[4] Rapport de l’ANSES https://www.anses.fr/fr/content/publication-du-rapport-sur-les-expositions-professionnelles-aux-pesticides-mieux-conna%C3%AEtre

[Revue de presse] Succès du colloque "Le bien-être animal, un enjeu de justice et de paix"

[Revue de presse] Succès du colloque "Le bien-être animal, un enjeu de justice et de paix"

Le colloque a été un succès !

150 personnes se sont rassemblées à la paroisse Saint Matthieu à Strasbourg. C’était une journée dédiée à la sensibilité, lé réflexion, la philosophie, traçant les contours d’un monde meilleur. C’était aussi une journée d’émotions, et nous sommes reconnaissants à Jacqueline Berthon qui a porté cet évènement à bout de bras, et qui a eu un malaise et a dû passer cette précieuse journée à l’hôpital : elle a créé une dynamique et des liens nouveaux.
Les organisateurs étaient unanimes à souhaiter qu’un message fort issu de ce colloque reste et soit diffusé : c’est le Texte d’engagement. La première page parle de l’animal et de l’enjeu de justice et paix, la deuxième traduit cette approche éthique et spirituelle en un appel aux professionnels et décideurs : sortez de la soumission à un système où l’aspect économique et la compétitivité tendent à justifier les entorses quotidiennes, illégales et légales, au respect, et mettez-vous autour d’une table …
 

Les vidéos du colloque.


 

 

 

 

 

 
 
Introduction de Jacqueline Berthon  
Remerciements par Jacqueline Berthon  
Texte d’engagement pour porter le message du colloque

Du 15 nov 2016 au 30 avril 2017, participez au défi : "Familles à énergie positive"

Du 15 nov 2016 au 30 avril 2017, participez au défi : "Familles à énergie positive"

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Un défi qui donne envie de faire des économies d’énergie !

 

Familles à Energie Positive : qu’est-ce que c’est ?

C’est un défi d’économies d’énergie qui se déroulera du 15 novembre 2016 au 30 avril 2017. La mission des familles participantes consiste à  réduire leur consommation d’énergie d’au moins 8%, en réalisant des éco-gestes peu connus, et sans perdre de confort.
Le défi permet à chacun de se mobiliser de façon concrète, efficace et ludique pour :
–          économiser de l’argent en réduisant ses factures d’énergie ! L’année dernière les participants ont économisé en moyenne 200€ sur l’année !
–          rompre avec des idées reçues sur les économies d’énergie
–          découvrir, expérimenter et apprendre ensemble
 
Comment participer au défi ?
Pour s’inscrire, ou pour en savoir davantage, il suffit de contacter
Alter Alsace Energies au 03 89 50 06 20
 
Plus d’informations :
http://alsace.familles-a-energie-positive.fr
 
 

Du 15 au 19 novembre : Cinéma les Séances Vertes à Dorlisheim

Du 15 au 19 novembre : Cinéma les Séances Vertes à Dorlisheim

 
Du 15 au 19 novembre à l’occasion de la COP22, le cinéma Le trèfle de Dorlisheim organise les SEANCES VERTES. De nombreux films et ateliers sur l’environnement vous seront proposés (programme). Alsace Nature est partenaire de l’évènement et sera présent pour tenir un stand, proposer des animations ainsi que pour intervenir à la suite de certaines projections.
 

 

Mardi 15 novembre: 18h à 19h: Alsace Nature tiendra un stand dans le hall, nous proposerons un atelier « Do it yourself » (confection d’objets soit même). Pierre, notre animateur se propose de faire une petite formation pour ceux qui le souhaitent.
19h: Projection du film Captain fantastic puis débat animé par Alsace Nature
 
Vendredi 18 novembre: 18h à 19h: Alsace Nature tiendra un stand et présentera ses actions sur le territoire.
19h: Projection du film Nous resterons sur Terre puis débat animé par Alsace Nature
 
Samedi 19 novembre: 15h30: Projection du film d’animation Minuscule-La vallée des fourmis perdues.
17h à 18h: Animation sur le monde des insectes et leur impact sur l’environnement.
 

 
 

[Sorties nature] Nouvelles dates pour les balades nature dans l'Eurométropole !

[Sorties nature] Nouvelles dates pour les balades nature dans l'Eurométropole !

Du 14 novembre au 19 décembre 2016

Rue89 Strasbourg proposait courant juillet à ses lecteurs, plusieurs articles sur des circuits de découverte des espaces verdoyants de l’Eurométropole.
Dans le prolongement de cette idée, Alsace Nature propose de vous guider sur des itinéraires proches de ces circuits et d’y découvrir l’incroyable diversité des milieux, leur richesse faunistique et floristique, que nous côtoyons chaque jour sans vraiment y porter attention.
– Durée des balades : environ 1Hh30
– Inscription obligatoire auprès du guide d’Alsace Nature au 06 08 62 69 71 ou par mail animation@alsacenature.org.
– Se munir pour les balades de chaussures confortables et de vêtements de saison.
 

De Neudorf au Neuhof.

Dans ces quartiers très denses, découvrez une coulée verte le long du Zigelwasser et du Rhin Tortue. Une intéressante façon de découvrir ces quartiers au sud de Strasbourg et d’y rencontrer la vie dans tous ses aspects.
> Lundi 14 novembre 2016 à 15H00, arrêt de tram Aristide-Briand (TRAM D).
> Mardi 13 décembre 2016 à 10H00, arrêt de tram Aristide-Briand (TRAM D).
 

De l’Etoile à la Montagne Verte.

C’est un parcours au fil de l’eau que nous vous proposons de suivre en compagnie d’un guide nature. Découvrez ou redécouvrez les berges verdoyantes du canal du Rhône-au-Rhin, édifice modelé par l’homme mais connecté à l’Ill, qui prend sa source dans le Jura Alsacien et traverse la ville de part en part.
> Mardi 22 novembre 2016 à 10H00, arrêt de tram Etoile-Bourse (TRAM A et D).
> Lundi 19 décembre 2016 à 10H00, arrêt de tram Etoile-Bourse (TRAM A et D).

Les étangs de Schiltigheim.

Au nord de Schiltigheim, autour des étangs et gravières bordant terres agricoles et ilots résiduels de forêt rhénane, prenez le temps d’un parcours bucolique, la tête dans les branches et les yeux à la surface de l’eau. Comme il est agréable d’observer cette nature diversifiée à deux pas de la ville. Pas besoin d’aller bien loin pour se sentir loin de tout…
> Jeudi 1 décembre 2016 à 10H00, arrêt de tram Lycée Marc Bloch (TRAM B).
> Dimanche 18 décembre 2016 à 10H00, arrêt de tram Lycée Marc Bloch (TRAM B).

D’un parc à l’autre : Orangerie et Citadelle.

Ces parcs apportent souvent une parenthèse dans le quotidien de la population citadine, mais ceux-ci sont également des refuges pour un grand nombre d’animaux et de plantes, en plein cœur de la ville. Mais qu’en est-il de l’interconnexion de ces deux milieux, de la mobilité des espèces et de la biodiversité général ? Partez à la découverte du maillage vert entre ces deux espaces bien connus des strasbourgeois.
> Lundi 5 décembre 2016 à 10H00 devant le restaurant « Le Jardins de l’Orangerie ».

 

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