L'APES vous souhaite ses meilleurs vœux pour une année 2015 sans golf à la Sommerau

La ligne THT qui surplombe la Sommerau plombe le projet de golf

Une ligne très haute tension (THT) traverse de part en part le site du golf de la Sommerau et les promoteurs ont prévu d’implanter une zone de jeu de 10 trous (sur 18) à moins de 100 m de part et d’autre de cette ligne. Pourquoi ne voient-ils pas que sa présence serait un repoussoir pour de nombreux joueurs potentiels ? Nuisances paysagères, nuisances sonores et nuisances sur la santé… Lors d’une partie de golf d’environ 4 heures, les joueurs seront dans un environnement électromagnétique néfaste entre 2 et 3 heures. Pensons aussi aux agents d’entretien dont le local sera à quelques mètres de la THT.

L’Association pour la Protection de l’Environnement de la Sommerau (APES) et Alsace Nature n’auront de cesse de dénoncer le mauvais choix d’implantation de ce projet et la non-rentabilité qui en découle. Lors de ses vœux 2015, l’APES a mené une opération pour mettre en évidence ces nuisances.

VoeuxSommerau

Un tube néon s’allume spontanément quand on le tient sous une ligne à haute tension.  » Nous faisons cette démonstration pour montrer de façon évidente qu’il n’est pas anodin de séjourner à proximité d’une ligne THT « , déclarent les membres de l’APES. En effet, de très nombreuses personnes ne se sentent pas bien sous une telle ligne, ressentent fourmillements et picotements dans les jambes et les mains. De plus, les grésillements ajoutent au fort désagrément de séjourner sur un tel site. Un champ électrique de plusieurs milliers de Volt par mètre règne dans cette zone et traverse le corps. Des effets néfastes sur la santé sont décrits dans de nombreuses recherches et enquêtes.

La parade des promoteurs à ces nuisances ?

Les normes françaises actuelles autorisent jusqu’à 5000 V/m pour le champ électrique et 100 µTesla pour le champ magnétique. Les lobbies de l’électricité ne veulent évidemment pas que ces valeurs soient changées, alors que des études de plus en plus nombreuses indiquent qu’il faudrait les abaisser de façon drastique (certaines recommandent de descendre jusqu’à 10 V/m et 0,4 µTesla). Ces valeurs induiraient de respecter des couloirs de protection de 300 m. Les réponses dérisoires du Syndicat Mixte sont déconcertantes : « On fait jouer les golfeurs dos à la ligne et on met des bosquets aux  pieds des pylônes« 

Il est difficile de comprendre que l’on ne tienne pas compte de cette réalité. Lorsque les normes seront modifiées, les valeurs abaissées, les nuisances reconnues (Réseau de Transport d’Electricité a déjà été condamné plusieurs fois), alors où seront les décideurs d’aujourd’hui ? Qui sera responsable ? Une chose est sûre, les conséquences de cette obstination seront une fois de plus supportées par le contribuable.

L’écho des terriers de Jojo le blaireau – Janvier 2015

L’écho des terriers de Jojo le blaireau – Janvier 2015

Avant d’aborder ci dessous ma dernière note facétieuse, laissez moi vous souhaiter une « chouette » année 2015 !

« Chouette…» ?! Notifiez le sur vos agendas nature si ce n’est déjà fait, il y aura courant mars outre le sauvetage habituel des amphibiens, un événementiel devenu bisannuel chez les amis des oiseaux : une nuit consacrée aux ailes de la nuit, chats-huant, chevêche et autre effraie ! Nous en reparlerons !

Je vous le signale (et c’est un scoop qui ravira les naturalistes de la vallée), le hibou grand duc ferait peut être un come-back au pied des Vosges ! Il s’est fait entendre au Meyersbuhl il y a quelques nuits…

Sans plus tarder, par des rires ou sourires,

tout de go démarrons cet écho !

Le 23 décembre 2014 a lancé l’intoxication rituelle et cultuelle des organes digestifs. J’espère que vous vous en remettrez avant que n’adviennent les prochaines galettes de l’épiphanie !

Bien que la tendance soit à plus de frugalité, il nous est difficile d’échapper aux repas bien gras, copieusement arrosés de népenthès sucrés, d’alcoolats mielleux, de crémant et champagne. Même les plus pauvres d’entre nous quand ils le peuvent s’y adonnent : on bouffe, on s’empiffre, on se goinfre, on s’esquinte estomac, rate et foie, s’échangeant entre deux rots de contentement, un toast et trois truffes, de sempiternels cadeaux, de « joyeux noël », de merveilleux vœux de santé et de prospérité ! Dindes, saumons, esturgeons s’abstiennent bien évidemment de tout commentaire…

Cependant que les microbiens échanges qui sous le gui de la saint sylvestre auront rosi les joues de nos adolescents timides et essaimés les germes des dérèglements gastriques à venir, pimpant et guilleret hier encore, l’épicéa étoilé perdra demain inéluctablement de sa verve. Ses clins d’œils radieux cesseront d’enluminer le coin de votre salon. Au pied de son tronc, aiguilles, papiers, chaussettes, chérubins, boules et santons ne seront plus qu’un monticule à trier, à brûler, à ranger dans un casier cartonné du grenier jusqu’aux prochaines étrennes.

Votre Mistigri fait la gueule car cela dit en passant il n’avait jamais vu de si sympathique «arbre à chats » !

N’oubliez pas d’applaudir, chers ex-convives, les publicitaires du merchandising qui nous ont savamment orchestrés ces agapes pendant plus de deux mois. Ils ourdissent fort bien !

Entre les chapons, les œufs de lompes, le caviar, les rennes et la hotte du Père Noël ou de Saint Nicolas, il auront presque fait oublier à certains qu’il était pour d’autres une nativité à célébrer : il y a deux mille ans un sauveur nous naissait, désargenté, au sein d’un peuple opprimé, dans un pays militairement conquis.

Un enfant dans la paille sous le souffle d’un âne qui détenait en son sein le saint secret de la paix : « aimez vous les uns les autres ». Y’a du job !

De la Palestine à la Guinée, autres victimes, autres enjeux, autres occupants, cependant que les soldes de janvier et les prochaines hausses des prix sont d’ores et déjà ici annoncées, des parents réitèrent là bas sur les pas de Joseph et Marie le drame de la pauvreté, le drame de l’exclusion. Joyeux noël à tous.

Très, très loin de ce qui se joue sur le google-hearth-monopoly et la folie des hommes, enfoui et lové dans le creux de son arbre, blotti dessous l’étoffe douce de la queue touffue qui lui sert de couette, un rongeur échappe totalement aux étranges débordements de nos évanescences.

Il échappe au métronome du CAC 40.

Il échappe aux « néo-cultes » qu’imposent les villes-lumières.

Il semble échapper à l’histoire.

Le loir roupille.

Les pétards du jours de l’an fussent ils dans nos villages des plus bruyants l’ont à peine dérangé. 5° de température, 5 pulsations cardiaques toutes les soixante secondes, 2 respirations espacées de plusieurs minutes, l’on n’émerge pas de cet état paradisiaque d’un clignement de paupière sans préalablement réactiver la chaudière interne ! Il faut du temps.

Comme ses cousins lérots et muscardins, notre ami ne se réveillera véritablement qu’en mars-avril quand frère printemps houspillera ce : « debout les gars réveillez vous ! Il va falloir en mettre un coup ! » qui met la nature en émoi.

Dans les précédents échos nous avons vu que les hibernants n’abordaient pas ce retrait temporel à la légère. Le loir, qui ne pèse en été qu’entre 70 et 180 gr, affiche sur la balance en septembre jusqu’à 400 gr !

Les 5-7 petits qui naîtront en juin, ne pèseront que 2 gr ! Ils devront en moins de douze semaines gonfler leur poids de plus de 150 fois pour passer le cap de l’hiver ! Faines, noix, glands, châtaignes fourniront, nous l’avons lu, les huiles lipidiques nécessaires.

Un loir qui ne sommeille c’est joli, agile, enjoué et sacrément intrépide surtout lorsqu’il s’est habitué à votre frimousse !

Si comme Pascal et Viviane, vivant dans un champ d’arbres au pied d’une montagne, vous rêvez d’une cohabitation territoriale sympathique, ne rejetez pas ce conseil : plutôt que de tous vivre sous le même toit, optez pour « un logement chacun » !

Loir et lérot dans les soupentes sont souvent gages de dégâts ! Isolation bouffée, nuitées agrémentées de cavalcades dans les greniers, paquets de biscuits, cartons de fruits, entamés, éventrés, souillés…

Comment parvenir en six points au contentement de chacun ?

Vous veillerez à ne point toucher aux vieux arbres (chêne, châtaignier, hêtre, noyer…).

Vous favoriserez la présence des cavités naturelles.

Vous ne tronçonnerez pas les arbres morts.

Vous laisserez de hautes souches se dégrader naturellement.

Vous n’hésiterez pas à rajouter ici et là quelques abris artificiels et des haies dotées de noisetiers !

Important ! Le port d’une clochette pour tout ce qui ronronne sur vos genoux est fortement recommandé !

Si malgré les installations énumérées ci dessus vous vous faites toujours grignoter votre demeure, pas de panique ! En aucun cas ne faites intervenir les pourvoyeurs de raticides. Essayez plutôt ce qui suit…

Les gliridés ont l’odorat fort développé, l’astuce consistera donc à leur chatouiller le pif par des onguents répulsifs tels poivre, menthol, vinaigre, bâtons d’encens, eucalyptol, aminosol…

Ne souhaitant point me brouillez avez les pompiers qui me lisent, vous éviterez l’usage du gas-oil, de l’essence et de toute mise à feu du lieu de « non partage » !

Le piégeage et délogement territorial est fortement proscrit par les spécialistes. Ce qui est valable chez l’homme l’est aussi au pays des plus petits, l’expatrié apatride est le plus souvent condamné à être impitoyablement chassé, pourchassé, prédaté.

Certains tentent de se débarrasser chez leurs voisins de leur loir comme ils le font de leurs souris. Surprise ! Il semblerait que le loir rayonne de façon large. Aux pays des helvètes, des observateurs ont relevés qu’à moins de 10 km, ce croqueur de fruits secs retrouverait facilement son chemin !

Bon, n’oubliez pas que le loir est naturellement sylvicole. S’il occupe votre cabane c’est parce qu’elle se situe sur son territoire (évalué à 3-4 hectares). Tant que vous ne serez pas trop pollueur notre ami de votre présence sera ravi, il est très partageur de ce qui ne lui appartient point. Vous pouvez l’avoir chez vous 10 ans ! Facilement apprivoisable, rare, il est protégé par les conventions européennes. Si toutefois vraiment vous n’en pouvez plus, faites moi en un joli paquet enrubanné, je n’en ferais qu’une bouchée, parole de mustélidé !

Comme vos ancêtres les romains, je raffole du loir au gland !

Ils sont fous ces romains !

NOUS SOMMES CHARLIE

NOUS SOMMES CHARLIE

L’année 2015, qui verra Alsace Nature passer son demi-siècle, commence sur une note amère. Quand nos valeurs sont atteintes au cœur comme c’est le cas avec la tuerie à Charlie Hebdo, le monde associatif ne peut rester silencieux. Au travers de cet acte mené de sang froid, d’une violence extrême, d’une cruauté sans pareil, c’est le symbole même d’un contre-pouvoir qui est atteint.
Rappelons que parmi ceux qui ne sont pas sortis de la conférence de rédaction, il y a avait Cabu, nom bien connu des dessinateurs satiriques français et qui, dans les années 1970, participait à nos cotés aux manifestations de Marckolsheim… Il y avait Charb, Wolinski et Tignous des gens engagés pour une meilleure protection de notre environnement. Alors aujourd’hui nous ne pouvons qu’être en deuil, nous ne pouvons qu’avoir une pensée pour leurs proches, nous ne pouvons que ressentir le vide infini qui s’est créé en nous hier.
Dans les locaux de Charlie Hebdo, il y avait aussi ce jour là, Fabrice Nicolino. plume bien connue des mouvements écologistes. Blessé sérieusement aux jambes d’après nos informations, nous lui souhaitons de vite revenir sur le devant de la scène et pensons à lui.
« Je n’ai pas l’impression d’égorger quelqu’un avec un feutre » disait Charb continuons à écrire, à dénoncer, à rire et à vivre ensemble !

Golf de la Sommerau : Alsace Nature appelle au respect de la loi

Le Comité directeur régional d’Alsace Nature, réuni le 16 décembre 2014, a examiné les propositions formulées par le Syndicat mixte du Golf de la Sommerau. Nous continuons à penser que ce projet de golf n’est pas pertinent, notamment du fait de sa localisation dans un site particulièrement sensible du point de vue de la biodiversité.
Nous reconnaissons cependant qu’aujourd’hui, et sous réserve du jugement du Conseil d’Etat, la Déclaration d’utilité publique du projet est valide et que le Syndicat mixte pouvait, légalement et d’un point de vue formel, poursuivre les procédures de mises en œuvre du projet. Par conséquent, nous ne nous situons pas dans une démarche d’obstruction systématique.
Nous pouvons comprendre la volonté du Syndicat mixte de faire aboutir un projet qui s’étale sur plus de 20 ans pour des raisons qui lui sont propres. Néanmoins, cela ne le dédouane en aucun cas de respecter la réglementation et en particulier celle relative aux espèces protégées, dont la présence sur le site est avérée, notamment par l’étude d’impact.
S’agissant d’un projet public, porté par un établissement public, le signal donné aux autres aménageurs en cas de non-respect des règles serait très préoccupant.
Nous constatons d’ailleurs, que les fouilles archéologiques menées sur plusieurs hectares n’ont pas fait l’objet d’une demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées par le Syndicat mixte et constituent d’ores et déjà un manquement significatif au respect de ces règles.
Alsace Nature demande donc instamment au Syndicat mixte d’engager la demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées avant le démarrage des travaux et en appelle à l’Etat pour qu’il fasse respecter la loi. Par ailleurs, afin de garantir un regard objectif sur cette question, il nous paraîtrait opportun que le Président du Conseil régional saisisse le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel (CSRPN) qui est fondé à donner son avis sur toute question relative à la protection des espèces et des habitats dans la région.
Dans ces conditions, nous restons ouverts au dialogue dans l’esprit qui nous a conduit à entreprendre des pourparlers il y a quelques semaines.

Faites connaître et valoriser vos actions : candidatez aux Trophées de l'eau !

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L’agence de l’eau Rhin-Meuse organise la 11ème édition des Trophées de l’eau. Cet événement qui réunit près de 300 personnes a pour ambition de faire connaître et valoriser les actions menées sur les territoires en faveur de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Il s’agit d’une illustration concrète de la mise en œuvre de la politique de l’eau.

Les dossiers de candidature sont à renvoyer avant le 31 janvier 2015.

Les Trophées de l’eau, comment cela fonctionne ?

  • D’un côté, les Trophées de l’eau récompensent des actions qui sont achevées. Tout le monde peut concourir. Les domaines éligibles sont nombreux : solidarité humanitaire, protection de la ressource en eau, réduction des pollutions, lutte contre les pollutions toxiques, économies d’eau, restauration écologique des milieux naturels aquatiques et des zones humides, préservation de la biodiversité, actions innovantes d’information, de sensibilisation et de concertation sur l’eau et les milieux aquatiques. 12 réalisations seront nominées
  • De l’autre, les Prix Initiatives récompensent un projet. Seuls les associations et les établissement scolaires du bassin Rhin-Meuse peuvent concourir. Les domaines éligibles sont tout aussi variés : action de protection, d’information, d’éducation, de sensibilisation, de solidarité… en faveur de la préservation ou de la reconquête de la qualité de la ressource en eau et de l’environnement aquatique. 3 projets seront récompensés recevant chacun une bourse de 7 500 euros pour la concrétisation

Que pouvez-vous faire ?

  • Vous dire que votre structure ou les acteurs que vous accompagnez sont des candidats potentiels aux Trophées de l’eau. Le dossier de candidature est assez simple à remplir (disponible en ligne). Vous disposez déjà sûrement des informations demandées. Des documents annexes peuvent être joints. Si votre action est retenue, une vidéo sera réalisée. Elle vous sera offerte.
  • Faire connaître cet appel à candidatures et incitez des acteurs à candidater car la mise en œuvre de la politique de l’eau est l’affaire de tous : collectivités, agriculteurs, associations, pêcheurs, artisans, PME-PMI. Cette diversité, souvent méconnue est très appréciée du public.
  • Vous arrêtez quelques instants, faire le tour des actions menées, vous dire que celle-ci ou celle-ci mérite vraiment que l’on en parle. Elle pourrait servir d’exemple, faisant bénéficier ainsi d’autres maîtres d’ouvrage de votre expérience… et cliquez sur www.lestropheesdeleau.fr pour poursuivre la démarche.

En savoir plus

Participez et devenez le porte-parole de vos plus belles actions !