mardi 11 Oct 2022 | GL Florival, Groupes Locaux
Dans le Florival, l’été a été chaud, autant pour l’urgence climatique que pour la quantité de déchets collectés en juillet/août 2022.
Ce sont finalement 836,290 kg de détritus qui auront été récoltés en deux mois dans la vallée, avec huit ramassages dépassant les 25 kg et trois au-delà des 40 kg :
– 51,480 kg sur le site de l’ancienne gare du Heissenstein à Guebwiller
– 42,640 kg aux abords du Lac de la Lauch
– 40,420 kg dans le quartier Pfleck d’Issenheim, rue du Markstein.
Depuis janvier 2020, plus de 14 tonnes de déchets ont été ramassés par 138 bénévoles. Plusieurs nouveaux bénévoles ont rejoint les équipes en place et quatre nouveaux sites ont été ajoutés cette année : à Soultz, Guebwiller et Buhl.
Au cours de l’été 2022, le groupe local a été présent à Soultz pour la journée de formation des élus délégués au Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges puis à la Schlucht pour une grande journée de sensibilisation au « zéro déchet », avec quatre autres associations du massif et des Vosges du Nord.
Début septembre, il a participé à la « Fête des Possibles » de Saverne, avec l’exposition « Jeunes Citoyens Zéro Déchet du Florival ».
Le groupe déplore toujours les fauchages intempestifs à l’aveuglette effectués par les collectivités, sans ramassage préalable des déchets : les collecteurs sont alors confrontés à une grande quantité de microplastiques, mais aussi de débris de verre et de canettes en alu, déchiquetées et tranchantes.
Le sujet a été abordé lors de la rencontre semestrielle avec le Service Environnement de la Communauté de Communes et une enquête sera menée auprès des municipalités pour mieux connaître leurs pratiques de gestion des déchets sauvages, une compétence communale.
Des actions ponctuelles de collectes de mégots ont été lancées en septembre, notamment autour des lieux publics, dont les écoles.
Des comptages, avec photos, seront affichés sur ces sites afin de sensibiliser les fumeurs et les élus.
lundi 3 Oct 2022 | Energies Climat, GL Colmar et environs, GL M2A, GL Meyenheim, GL Nambsheim, Nucléaire, Pollutions et santé, Presse, Revue de presse, Risques industriels
A l’appel de l’association des villageois réunis de Nambsheim et environs, soutenue par Alsace Nature, le Chaudron des alternatives et des associations anti-nucléaires, une bonne centaine de personnes s’est mobilisée, sous la pluie, à Nambsheim ce samedi 1er octobre 2022, pour dénoncer le défrichage de la forêt et le projet d’implantation d’une zone industrielle près du village, prévue en compensation de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Les citoyens sont d’autant plus inquiets qu’un défrichement a déjà commencé alors même qu’aucune entreprise n’est prête à s’installer pour l’instant sur la zone d’EcoRhéna, et que, d’après les médias, la société d’économie mixte franco-allemande Novarhéna devrait être dissoute en octobre.
Pour rappel, le projet EcoRhéna est porté par le syndicat mixte ouvert (SMO), constitué de Voies navigables de France, de la Chambre de commerce et d’industrie Alsace Eurométropole, de la Région Grand Est, de Colmar agglomération et de la Communauté de communes Pays Rhin-Brisach. Au départ, Alsace Nature n’était pas contre l’idée d’une zone d’activités pour compenser les emplois perdus à la centrale nucléaire de Fessenheim, d’autant plus que la séquence Eviter-Réduire-Compenser avait été bien étudiée dans ce contexte.
Cependant, EDF projette d’installer un technocentre où seraient fondus des générateurs de vapeur et des réacteurs des centrales nucléaires françaises et européennes en fin de vie, de récupérer leurs métaux les moins radioactifs et de les réutiliser dans la filière nucléaire, ou dans des filières conventionnelles. EcoRhéna serait destinée notamment à accueillir une rampe roll on roll off (RoRo), destinée au transfert de matériaux irradiés pour le futur technocentre d´EDF. Des déboisements encore prévus visent à préparer le terrain pour l´installation de cette rampe, nous nous opposons fermement à ce projet, qui ne correspond plus à l´idée du post Fessenheim comme elle a été formulée au début.
Voir nos infos ici aussi : https://alsacenature.org/slider/mobilisation-ecorhena/
REVUE DE PRESSE
L’Alsace, le 02/10/22, Le défrichage sonne le rappel des opposants à EcoRhéna, https://www.lalsace.fr/economie/2022/10/02/le-defrichage-sonne-le-rappel-des-opposants-a-ecorhena
France Bleu Alsace, le 01/10/22, Projet de l’après-Fessenheim : 150 personnes disent non à la zone EcoRhéna https://www.francebleu.fr/infos/environnement/projet-de-l-apres-fessenheim-150-personnes-disent-non-a-la-zone-ecorhena-1664621574
Rue89Strasbourg, le 28/09/22, À Nambsheim, écologistes et habitants contre un projet industriel et l’arrivée de matériaux radioactifs
https://www.rue89strasbourg.com/nambsheim-ecologistes-habitants-contre-ecorhena-reacteurs-nucleaires-recycler-245945
DNA, le 21/09/22, Fessenheim: le projet de reconversion du site prend l’eau https://www.dna.fr/economie/2022/09/21/le-post-fessenheim-prend-le-bouillon
lundi 3 Oct 2022 | A la une, Communiqués de presse, Déchets, Eau et zones humides, GL M2A, Groupes Locaux, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Revue de presse, Risques industriels
Par deux décisions du 28 septembre 2022 (n°459524 et 459379), la 6ème chambre du Conseil d’État a donné tort au Ministère de la Transition Écologique et à la Société MDPA en rejetant les pourvois formés contre l’arrêt du 15 octobre 2021 de la Cour Administrative d’Appel de Nancy, qui avait annulé l’autorisation d’enfouissement définitif des déchets dangereux à Stocamine.
Pour rappel, la Cour Administrative d’Appel de Nancy avait prononcé, en octobre 2021, l’annulation du jugement du 5 juin 2019 du Tribunal Administratif de Strasbourg ainsi que de l’arrêté préfectoral du 23 mars 2017 qui autorisaient l’enfouissement définitif de plus de 40 000 tonnes de déchets toxiques. Cette annulation se basait principalement sur l’absence de garanties financières apportées par les MDPA.
La décision du Conseil d’État intervient suite à la contestation formée par l’État de contrer la décision de la Cour Administrative d’Appel de Nancy. Le Conseil d’État a estimé que les arguments soulevés par l’État consistant à considérer que la décision de la Cour d’appel reposait sur un vice de procédure (défaut de capacité et de garantie financière) « n’est pas de nature à permettre l’admission du pourvoi ».
L’annulation d’autorisation d’enfouissement des déchets devient de ce fait définitive. Le Préfet du Haut-Rhin est contraint de mettre à nouveau en œuvre une procédure d’évaluation environnementale, bien malgré lui et alors qu’avaient été tentés plusieurs contournements de cette décision de justice :
- par amendement à la loi de finance considérée comme inconstitutionnelle par décision du Conseil Constitutionnel du 28 décembre 2021 N°2021-833
- en prenant un arrêté de mise en demeure (normalement destiné à prendre des mesures conservatoires), mais détourné ici pour permettre la construction des travaux de barrages en béton et le remblayage du bloc 15 ayant pris feu en 2002 (et alors qu’une enquête pénale diligentée par Alsace Nature est toujours en cours pour essayer de déterminer la composition exacte des déchets stockés dans la mine) : ces travaux ont été suspendus par ordonnance du Tribunal Administratif du 25 mai 2022 ;
- en tentant de passer en force contre cette suspension pour continuer la construction de 3 barrages en béton : travaux non autorisés suite à l’ordonnance du Tribunal Administratif de Strasbourg du 1er août 2022.
Il s’agit d’une défaite de plus pour les MDPA et l’État dans ce dossier à rebondissement. Et Alsace Nature maintiendra son devoir de vigilance environnementale pour l’autorisation à venir.
REVUE DE PRESSE
lundi 19 Sep 2022 | A la une, Aménagement du territoire, Déchets, Energies Climat, Forêt, GL Colmar et environs, GL Meyenheim, GL Nambsheim, Groupes Locaux, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Le Syndicat Mixte Ouvert (SMO) Port Rhénan de Colmar / Neuf-Brisach veut déboiser plus de 10 hectares de forêt à côté de Nambsheim (Haut-Rhin) pour préparer une zone industrielle avec un label « Eco », la zone « Ecorhena ». La préfecture a donné l´autorisation pour ce déboisement et ce, alors qu´il n´y a pas de permis pour quelconque industrie déposé pour l´instant et que le PLUi n´est pas encore changé. Ce qui veut dire que la forêt serait rasée pour préparer le terrain, au cas où des entreprises seraient intéressées.
Alsace Nature soutient l’association des villageois réunis de Nambsheim et environs et appelle à une :
manifestation le 1er octobre 2022 – De 10H à 12H
Entre le rond–point et l ‘entrée de Dupont de Nemours
dans la « zone 2 » RD 52 à Nambsheim
Pour dire
NON au Défrichement
NON au Technocentre
NON à l ́industrialisation à outrance & trop proche du village
OUI aux énergies renouvelables
OUI aux entreprises propres
OUI à conserver les forêts et une zone tampon
OUI à une vision transfrontalière et durable pour notre région.
Rappel des faits
Après la fermeture de la centrale de Fessenheim, Alsace Nature s’était engagée dans le projet de territoire et notamment pour la création d’une zone d’activité (ECORHENA) parce que nous estimions nécessaire et responsable de participer à la revitalisation économique du secteur tout en préservant les richesses écologiques de la bande rhénane. Mais nous avions fini par quitter le Comité de Pilotage du Projet de Territoire de Fessenheim, car nous estimions que le projet d’EDF soutenu par l’Etat et les élus d’un Technocentre ou Val’m, c’est-à-dire d’une fonderie de déchets nucléaires, était totalement incompatible avec un projet de territoire novateur et ambitieux.
En-dehors des risques importants de pollution (rejets toxiques, pollution atmosphérique liée aux flux de transports, …), ce projet de technocentre, dégraderait la qualité de vie des riverains, s’il était réalisé.
Par ailleurs, ayant appris que le défrichement de la forêt allait être autorisé, Alsace Nature a adressé un courrier au préfet du Haut-Rhin le 31 août, en lui demandant de ne pas sacrifier ces pans de forêts rhénanes, tant que les travaux n’ont pas effectivement commencés. En effet, « même si ces méthodes ont été pratiquées durant des décennies, il nous apparait, au regard des semaines de chaleur et de sécheresse que nous venons de passer et des effets directs du changement climatique que nous vivons, que le prélèvement de forêts, qui conduit à la libération de carbone, à réduire la capacité de rétention d’eau des milieux, au développement d’espèces exotiques, etc. est une idée pour le moins passéiste. »
« Dans l’attente des potentiels preneurs de chaque lot, une conduite de projet permettant aux entreprises de venir positionner leur implantation au regard de la végétation existante nous parait bien plus opportune que de rester dans un modèle faisant table rase de la nature existante.«
La forêt est une des forêts les plus riches du territoire, la Mission Régionale de l’Autorité environnementale (MRAe) décrit l´impact comme suit :
« La demande de dérogation porte sur 4 espèces floristiques, 4 espèces de mammifères terrestres (Chat forestier, Écureuil roux, Hérisson d’Europe, Muscardin), 12 espèces de chiroptères, 42 espèces d’oiseaux dont la Mésange boréale, le Pic cendré, la Pie-grièche écorcheur et la Linotte mélodieuse, 9 espèces d’amphibiens dont le Pélobate brun et 3 espèces de reptiles. […] 18,14 ha de formations arborées et arbustives (dont 11,82 ha d’enjeu moyen à très fort […]. »
Cette zone industrielle serait d´ailleurs destinée à accueillir une rampe roll on roll off (RoRo), destinée au transfert de matériaux irradiés pour le futur technocentre d´EDF prévu à Fessenheim. Le déboisement vise à préparer le terrain pour l´installation de cette rampe, nous nous opposons fermement à ce projet, qui ne correspond plus à l´idée du post Fessenheim comme elle a été formulée au début.
INFOS :
site de l’association des villageois réunis de Nambsheim et environs : https://www.nambsheim.com/
Nous avons appris récemment que : bien que la société d’économie mixte franco-allemande Novarhéna sera dissoute en octobre,
(cf article des DNA ICI )
le SMO a débuté le défrichage de la zone le 23 septembre !
Voir aussi l’article de Rue89Strasbourg : https://www.rue89strasbourg.com/nambsheim-ecologistes-habitants-contre-ecorhena-reacteurs-nucleaires-recycler-245945
Les habitants de Nambsheim et les défenseurs de l’environnement espèrent vous voir nombreux pour préserver les forêts et empêcher l’installation d’usines polluantes dans le secteur!
mardi 6 Sep 2022 | A la une, Communiqués de presse, Déchets, Eau et zones humides, GL M2A, Groupes Locaux, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Risques industriels
[communiqué du collectif Destocamine]
Stocamine : 10 septembre 2002 – 10 septembre 2022, 20 ans de perdus !
Le collectif Destocamine organise un rassemblement public devant le site le 10 septembre 2022 pour déplorer les 20 années d’inactivité de l’État face aux risques de pollution de la nappe phréatique d’Alsace
Il y a 20 aujourd’hui se déclarait « l’improbable » incendie qui allait interrompre les opérations de stockage engagés jusqu’alors sur l’unique site en France de stockage de déchets industriels dangereux classe 0.
« Stocamine le site idéal pour le stockage de vos déchets ultimes… » titrait une brochure de présentation du projet dans les années 90. Entre frustration pour des mineurs crédules et soulagement pour les actionnaires de Stocamine, cet incendie aura révélé la faillite économique et la gestion peu scrupuleuse de l’entreprise.
20 ans après, que reste-t-il de ce fleuron de la technocratie française en matière de gestion des déchets ?
– Des dizaines de millions d’euros d’argent public gaspillés dans l’entretien de la mine, une véritable gabegie financière en études et expertises diverses et variées.
– Une confiance définitivement perdue envers l’Etat qui promettait pourtant la réversibilité du stockage et le retrait de tous les déchets en casd’incident grave.
– 42000 tonnes de déchets chimiques dangereux abandonnés à 600 m sous la plus grande nappe phréatique d’Europe, une menace permanente, une bombe à retardement laissée en héritage aux générations futures.
Pourtant l’état alarmant de notre planète exige plus de raison de la part de nos dirigeants.
Ces situations catastrophiques que l’on croyait exceptionnelles deviennent petit à petit la norme. Elles font dorénavant partie de notre quotidien.
Ainsi donc l’eau, ressource vitale que nous pensions abondante dans notre région avec une nappe phréatique de quelques 35 milliards de m3, est en train de devenir une ressource rare et précieuse. Est-il concevable de continuer aujourd’hui à empoisonner cet élément indispensable à la vie ? C’est pourtant ce que fait le gouvernement qui persiste depuis l’incendie du 10 septembre 2002, en dépit d’un élémentaire bon sens. Enfouir définitivement 42000 tonnes de déchets toxiques sur le site de STOCAMINE est une menace permanente sur la qualité de notre eau.
Répétons-le, l’enfouissement des déchets au fond d’une mine est la pire des solutions au problème des déchets produits par nos sociétés dites avancées.
La préservation de notre eau est plus que jamais une impérieuse et vitale nécessité !
La solution existe avec le déstockage des 42000 tonnes de déchets toxiques !
Pour le collectif Déstocamine Yann FLORY Porte-parole
Collectif Destocamine : tel. 06 87 16 37 86 collectif.destocamine@gmail.com – https://www.destocamine.fr/
jeudi 25 Août 2022 | Aménagement du territoire, Eau et zones humides, GL Colmar et environs, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques, Rhin et Milieux alluviaux
Alsace Nature organisait le 7 août dernier, une sortie à vélo pour alerter sur le projet de déclassement de la liste des Espaces Naturels Sensibles d’un tronçon du canal du Rhône au Rhin entre Kunheim- Neuf Brisach, en vue de l’ouvrir à la navigation de plaisance.
Le tronçon de 6 km du Canal du Rhône au Rhin entre Kunheim et Neuf-Brisach est classé Espace Naturel Sensible (ENS).
L’ ouvrir à la navigation de plaisance et le déclasser serait une grave erreur.
Il nous a suffi de faire une sortie à vélo avec un groupe de citoyens suffisamment nombreux pour être représentatif (un peloton de 35 cyclistes) , avec des avis d’experts (ornithologue , élus politiques locaux) le long de ce canal pour diagnostiquer la haute valeur écologique de cet espace.
Celui-ci n’est pas isolé, il constitue également un Corridor qui permet la migration de la faune et de la flore (identifié comme le C194 par le SRCE=Schéma Régional de Cohérence Ecologique), coincé entre les espaces voués à l’agriculture intensive si pauvres en biodiversité.
Le Haut -Rhin peut s’enorgueillir de ses 1900 ha d’ Espaces Naturels Sensibles (ENS). Nous rappelons aux lecteurs que ces achats de foncier ont pu être réalisés grâce à la Taxe d’aménagement. Rajoutons surtout que 1900 ha c’est 0,34% de la surface du Haut-Rhin, rassemblés en plus de 30 ans, autant dire un minuscule confetti ! Mais de grande valeur écologique !
Haute valeur écologique par la quiétude, malgré la piste cyclable sur son chemin de halage, par la richesse et la diversité de sa ripisylve. Les grands arbres centenaires comme les marronniers, érables, platanes s’associent aux saules, roselières, jusqu’à couvrir le courant d’eau procurant un habitat favorable à de multiples espèces possibles. Nous témoignons avoir vu par cette brève visite : héron, martin pêcheur, loriots, pics verts,tourterelle des bois, gobe mouche gris, poule d’eau…
Ouvrir à la navigation reviendrait à détruire ce que la nature a mis du temps à recréer le long de ce canal si artificiel à ses origines.
Ancienne écluse-canal RR
Il faudrait refaire 4 écluses, curer, artificialiser les berges et les déboiser, rehausser une passerelle, assurer un débit d’eau suffisant afin de remonter le tirant d’eau nécessaire au passage des « péniches hôtels ou restaurants » providentielles.
Ces plaisanciers arriveront dans une impasse nommée Neuf-Brisach, quoique l’association locale caresse publiquement le rêve de l’ouverture du canal jusqu’ à Mulhouse.
Port au charbon
Il faudrait bétonner les rives du Port à charbon pour y accrocher les 120 anneaux projetés.
Neuf-Brisach : le port aux 100 anneaux tandis que Strasbourg, cité européenne à l’intérêt touristique majeur se contente de 110 et Colmar de 58 !?
On nous fait miroiter une croissance du trafic de 1200 passages à 4000, dans l’hypothèse pessimiste, à plus de 7000 pour les optimistes et faire passer la pilule .
Le coût ? 14 ? 14 quoi ? Le document technique omet d’écrire « millions d’€ » . (D’autres erreurs repérées certes mineures, parsèment le dossier technique du projet, à se demander si on veut vraiment qu’on ne fasse pas confiance aux chiffres avancés).
Nous pensons que ces 14 millions d’euros seraient plus utiles et rendraient un service plus important par la création de pistes cyclables de qualité et agréables à l’ombre d’arbres, protégées du vent par des haies, par exemple entre Colmar et Vieux Brisach, à l’occasion de la restauration de la voie de chemin de fer Colmar-Vieux Brisach ou par la création de Corridors fonctionnels de la Trame Verte (qui sont trop délaissés ). Et ses solutions fondées sur la nature, face aux défis que devons relever, sont hautement plus évaluables.
Notre boucle de visite à vélo nous a mené Place d’Armes à Neuf-Brisach, puis au port de Neuf-Brisach, à l’entrée du Canal de Neuf-Brisach (écluse de Volgelsheim). L’eau prélevée sur le Rhin permet, en transitant par le canal de Colmar, d’alimenter l’Ill en étiage et d’assurer la dilution du rejet de la station d’épuration de Colmar et ainsi atteindre les objectifs de qualité.
Alsace Nature ne s’oppose pas à la restauration du tronçon Nord (Friesenheim – bouchon d’Artzenheim) puisque 8 écluses/11 ont déjà été restaurées lors d’un plan précédent en 2008, à condition qu’une évaluation environnementale sérieuse soit conduite et qu’une séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC) soit correctement menée.
La halte du canal de Neuf-Brisach pourrait être transformée en port, permettant la visite à Neuf-Brisach à 6 km de là (et non 11 km selon le document technique).
Nous attendons donc l’étude environnementale en cours, qui nous l’espérons, reconnaitra la précieuse valeur écologique de ce canal reconquis par la biodiversité, et découvrira peut-être des espèces protégées pour lesquelles on aura la sagesse de ne pas demander de dérogations.
Nous estimons que nulle compensation équivalente de ce lieu ne pourra être trouvée dans le Haut -Rhin.
Dans la démarche ERC c’est Eviter qui s’impose.
Cet Espace Naturel Sensible doit être sanctuarisé et déclaré inviolable !