Marche pour le Futur – 9 avril à Strasbourg, Mulhouse, Colmar

Marche pour le Futur – 9 avril à Strasbourg, Mulhouse, Colmar

Guerre en Ukraine, crises climatique et sanitaire, explosion des inégalités, montée des discours de haine, violences sexistes et de genres… Nombreuses sont les raisons du découragement et de la paralysie. À quelques jours de l’élection présidentielle, on veut nous faire croire que l’histoire est déjà écrite.

NOTRE FUTUR NOUS APPARTIENT !

Mais il ne tient qu’à nous de l’écrire. Le 9 avril, la veille du premier tour, nous nous rassemblerons par centaines de milliers. Pour faire des cinq prochaines années celles de la justice, du climat, de l’égalité et de la paix. Pour enfin nous retrouver et porter haut et fort nos valeurs, celles du monde de demain. Nous n’attendrons pas 5 ans de plus pour le bâtir.

    • Pique-nique et Marche Citoyenne pour le Climat à Strasbourg

MARCHE POUR LE FUTUR à Strasbourg @ 11h Place de la République / 14h Place Kléber

Le samedi 9 avril, à la veille de l’élection présidentielle française, la mobilisation POUR LE FUTUR sera aussi à Strasbourg, dans une ambiance festive, familiale, apartisane et non-violente !

Ainsi, Strasbourg Action Climat (collectif dont fait partie Alsace Nature) vous donne rendez-vous samedi à partir de 11h sur la place de République à Strasbourg pour un pique-nique militant, suivi à 14h d’un rassemblement sur la place Kléber, puis une marche dans les rues de la ville.

VOIR LE PROGRAMMEICI

 

 

      • Marche Citoyenne pour le climat et un futur désirable à Colmar

à COLMAR, le RDV pour la marche est fixé à 10h30 place Rapp

Le 9 avril, nous nous rassemblerons pour une grande marche citoyenne pour défendre un futur désirable, notre futur !

Justice, climat, paix – pour que ce monde désirable advienne, mobilisons-nous dans la rue et dans les urnes et construisons-le, ensemble !

Evénement facebook : https://www.facebook.com/events/712693856388611/?

 

  • Marche Citoyenne et Pique-nique pour le Climat à Mulhouse

>11h – Rassemblement au square du monument aux morts (devant la clinique du Diaconat Roosevelt) et prise de parole
> 12h30 – Arrivée au Parc Steinbach et pique-nique citoyen !

Evénement facebook : https://www.facebook.com/events/741334360606025/?

 

Votons pour le climat et pour la vie

Votons pour le climat et pour la vie

Vous trouvez une analyse des programmes «Climat » des candidats des élections présidentielles sur le site du Réseau Action Climat (RAC) dont France Nature Environnement est membre :  reseauactionclimat.org

Comment pourrions-nous nous taire alors que nous sommes au rendez-vous de tous les dangers et sommés d’agir ? Les effets du dérèglement climatique sont manifestes, sur tous les continents. Il reste 10 ans pour contenir l’augmentation des températures en-dessous de 2°.

Pourquoi faut-il agir vite, très vite ?

Parce que le CO2, une fois qu’il est émis, reste pendant 100 ans dans l’atmosphère. Avant l’ère industrielle, la teneur en CO2 était de 280 ppm, aujourd’hui elle est de 420 ppm. Il ne faut surtout plus en rajouter ! Mais il faut fortement baisser les émissions, pour que le cycle naturel  du carbone puisse compenser les émissions. Une origine naturelle du CO2 est la respiration, celle du CO2 en excès est la combustion.

Pour d’autres gaz à effet de serre une source majeure est agricole : le méthane provient en grande partie de l’élevage surtout bovin, et le protoxyde d’azote provient de l’épandage d’engrais et de l’élevage.
L’inaction coûtera très cher en dégâts et en vies humaines, beaucoup plus cher que de changer maintenant nos modes de production, de consommation et de travail. Sauver les victimes des catastrophes climatiques futures coûtera infiniment plus cher que de construire maintenant une meilleure justice sociale et de répartir les efforts de manière équitable. Car les riches polluent plus que les pauvres.

Pour protéger notre avenir et pour défendre le climat et le vivant dans le monde, nous avons besoin d’une Europe forte qui défende le bien commun de l’humanité et qui résiste aux égoïsmes et aux lobbies irresponsables.

On peut acquérir une immunité contre des virus, mais pas contre la chaleur, la faim et la soif

Le 21ème siècle fonce vers 

  • les inondations
  • les sécheresses
  • l’érosion des côtes
  • la submersion des villes côtières
  • plus d’1 milliard de réfugiés climatiques
  • la perte des habitats de la faune sauvage
  • la mort des écosystèmes
  • la faim
  • Où irez-vous quand il fera plus de 40° dehors ?
  • Quand il fera trop chaud les enfants à l’école ne pourront même plus se concentrer sur leur travail.
  • Comment refroidir les centrales nucléaires si l’eau manque et/ou se réchauffe trop ?
  • De gigantesques feux de forêt dans les Vosges ?
  • Par 37° un sol non couvert par la végétation peut atteindre 60° – de quoi tuer la vie du sol
  • De nouvelles maladies, et des mortalités dues à la chaleur, c’est certain

Et près de chez nous ?
Quelques informations du Groupe local Bruche aval :

Un Plan Climat Air Energie

Adopté par le PETR Bruche-Mossig (Pôle d’Equilibre Territorial et Rural), il rassemble des compétences et des bonnes volontés, mais il reste très insuffisant. Alsace Nature l’a constaté, et la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale (MRAE) arrive à la même conclusion.

Contribution d’Alsace Nature à la consultation sur le PCAET Bruche Mossig – PDF

Avis de la MRAE du Grand Est sur le PCAET du PETR Bruche Mossig

En effet, le PCAET ne prévoit qu’une baisse très faible des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) et ne répond pas aux impératifs climatiques : ni aux objectifs du SRADDET (Grand Est), ni aux objectifs nationaux ni aux objectifs européens.

Comment réussir la neutralité carbone avant 2050 ?

Il faut des moyens ! p ex

un conseiller par village pour la rénovation thermique,
des équipes pour organiser la réduction des trajets en voiture et en avion,
pour nous aider à nous habituer à consommer avec sobriété …
Voir aussi ADEME transitions 2050 4 scénarios : https://transitions2050.ademe.fr/

Pensez climat ! NON à un projet de route inutile

Un projet qui semblait abandonné (à juste titre) refait surface : créer une nouvelle route qui relierait le GCO à Entzheim via Duppigheim. Ce serait très impactant pour les habitants, déjà durement touchés par le GCO, et pour la nature résiduelle, si malmenée dans le secteur.  Ce serait une dépense de 15 M€ qu’il faudrait dépenser de manière plus utile qu’en favorisant du trafic routier. De surplus en concurrence avec le train, juste à côté.

Photovoltaïque : sur les toits et parkings

Il y a largement assez d’espaces disponibles pour mettre des panneaux sur les toits et pour placer des ombrières sur les parkings des gares et grands magasins et sur les quais des gares.

Or, il est à craindre que l’Etat veuille faire du chiffre en matière photovoltaïque sans trop réfléchir, car il envisage d’installer des panneaux sur le terrain de l’aéroport d’Entzheim, une partie n’étant plus utilisée. C’est sans doute une bonne idée pour les surfaces déjà artificialisées, mais c’est une très mauvaise idée, et absolument inacceptable, de supprimer des haies et des bosquets là où la nature a pu reprendre tant soit peu le dessus et offrir un habitat à la faune sauvage. Il y a besoin d’une trame verte large et fonctionnelle à cet endroit.

Planter des haies ? Très bien !

Mais arrêtons aussi de broyer celles qui existent ! Laissons-les pousser le long des parcelles et des fossés (et entre autre le fossé de la Hardt !), laissons-leur un ourlet herbeux. Elles sont utiles pour la biodiversité et le stockage du carbone. …

Tondeuses et épareuses broient tout sur leur passage ; la mortalité de la petite faune est énorme. Merci aux communes qui développent une gestion plus fine…

L’exemple de ce qu’il ne faut pas faire.
Extension de GRAF à Dachstein :

Sacrifier des terres, une zone humide et sa faune pour stocker des citernes au sol alors qu’il serait possible de stocker en hauteur. Nous demandons aux élus de mieux reconnaître la vraie valeur des terres et des écosystèmes pour le climat et l’eau lors de leurs décisions.  STOP artificialisation, STOP Activeum !
Ineptie des mesures compensatoires du GCO

Une belle zone humide et 17,5 ha de prairie fleurie ont été  créés près du Jaegerhof. Mais toute la prairie peut être fauchée en quelques jours ! La petite faune perd gîte et nourriture, les nids au sol sont détruits. Alsace Nature demande une fauche différenciée, en partie tardive, des bandes refuge, la protection de la faune…

Agriculture : produire « à tout casser » ?

Faut-il vraiment reculer (encore plus !) sur la protection de la biodiversité ? Faut-il accepter des pesticides dangereux ? Pour produire plus et éviter la famine ?

Deux tiers des céréales utilisés en Europe vont en alimentation animale. Or, nous mangeons beaucoup trop de protéines animales. C’est l’élevage industriel qu’il faut abandonner pour réorienter les céréales vers l’alimentation humaine. Les cultures destinées aux biocarburants, très soutenus, entrent aussi en compétition avec l’alimentation humaine. Et la spéculation fait monter les prix.

Des centaines de millions d’€ d’argent public sont déboursées pour ‘sauver’ les producteurs de porcs, en surproduction chronique, alors que certains élevages monstrueux s’agrandissent. Quant aux volailles, l’Etat indemnise et relance année après année les filières après avoir fait tuer des millions d’animaux en raison de la grippe aviaire (déjà plus de 14 millions en cette saison !). Voilà à quoi ‘servent’ les céréales ! Aussi tout ce massacre et cet immense gaspillage servent à ‘sauver’ et à pérenniser la production de foie gras, qui est non seulement cruelle mais aussi championne du gaspillage alimentaire, puisque le gavage utilise plus de 10 kg d’aliment en une dizaine de jours, pour un canard.

Et que dire du fait qu’à chaque sécheresse la Région Grand Est sort le portefeuille pour aider les éleveurs de bovins ? Il serait grand temps de se préoccuper des prix payés aux producteurs pour qu’une exploitation puisse vivre correctement en se contentant de 50 vaches au lieu de 100 – car moins de vaches, c’est aussi moins de gaz à effet de serre.

A lire : Dans le contexte de la guerre en Ukraine, 28 associations s’adressent au Ministre de l’Agriculture et au Président de la République dans une lettre ouverte pour appeler à cesser de détricoter les rares avancées environnementales des politiques agricoles européennes au profit d’une logique productiviste.

 

Téléchargez notre enquête portant sur 12 communes du 67120 – PDF

Un ciné-débat sur les pesticides et les abeilles dans le Kochersberg

Un ciné-débat sur les pesticides et les abeilles dans le Kochersberg

Le groupe local Alsace Nature Kochersberg organisait le 30 mars dernier, un ciné-débat dans le cadre de la semaine des alternatives aux pesticides, qui a rassemblé un quarantaine de participants .

Après la projection du film « Le cri de l’abeille » de Cyril Romano, a eu lieu un débat avec la salle.

Les intervenants : Maurice Wintz pour Alsace Nature et Bernard Schneider et Isabelle Mey pour l’association Apikochersberg ont donné leurs impressions sur le film et répondu aux questions du public.

 

 

La plus grande partie des interventions allaient dans le même sens que les personnes interrogées dans le documentaire.

Afin d’éviter la disparition des abeilles domestiques mais aussi des autres insectes pollinisateurs, il est important de :

  • Bien observer la nature pour mieux la protéger
  • Planter des plantes mellifères
  • Ne plus utiliser de produits nocifs (agriculteurs et particuliers)
  • Défendre les abeilles au niveau juridique (ex avec pollinis) pour protéger le patrimoine génétique de l’abeille noire notamment
  • Sortir du modèle de monoculture
  • Modifier l’enseignement dans les formations agricoles > sensibilisation plus forte à la biodiversité
  • Quand il y a diversité de pollinisateurs, les rendements sont plus importants dans les cultures

 

Bernard Schneider, président de Apikochersberg a témoigné : « cela fait 40 ans que j’ai des abeilles, … j’en ai à Strasbourg près du jardin botanique, et à la colline d’Oberhausbergen … depuis une quinzaine d’année mes abeilles de la ville se portant mieux que celles de la campagne ».

Paradoxalement, en ville il y a plus de diversité . A la campagne il y a trop de monoculture

 

Isabelle Mey, également apicultrice et membre de Apikochersberg, a rappelé que 80% de la biomasse a disparu :

https://www.ouest-france.fr/economie/agriculture/pesticides-en-france-un-rapport-accablant-mais-peu-d-ambition-5686165? >> rapport publié en 2018 d’une mission conjointe de sénateurs et de députés sur l’impact des pesticides sur la santé humaine et sur l’environnement en France

Une étude de la Krefeld Entomological Society parue le 18 octobre 2017 dans la revue PlosOne montre qu’en vingt-sept ans plus de 75 % de la biomasse des insectes volants a disparu au sein d’espaces pourtant protégés en Allemagne. » Cependant, le même constat est dressé de ce côté du Rhin. « Des travaux menés en France par V. Bretagnolle, notamment sur la Zone Atelier du CNRS Plaine et Val de Sèvre, démontrent le même déclin des insectes terrestres (80 %) en exploitant des données recueillies depuis vingt-cinq ans. Ils font supposer que cette évolution touche toute l’Europe. »

Elle a rappelé la toxicité des pesticides pour les insectes mais aussi pour les humains.

D’après des études récentes, les pesticides agiraient sur le microbiote aussi bien chez les insectes que chez les humains.

 

Maurice Wintz, d’Alsace Nature, a insisté sur la nécessité de changer les pratiques agricoles et notamment de faire évoluer les règles de la PAC (les agriculteurs ne pourront pas seuls changer les choses > il faut changer le système)

Il a aussi rappelé l’importance des milieux situés dans les « interstices » : bords de parcelles, de chemins etc … Il faut y planter des haies, pratiquer des fauches tardives.

Il a conseillé la lecture d’un livre très intéressant sur le sujet « réconcilier Nature et agriculture » de Vincent Bretagnolle, Vincent Tardieu, chercheurs au CNRS.

 

Dominique Daul, agriculteur, a dit qu’il était d’accord avec les interventions des autres participants. Il a donné des exemples de changements de pratiques agricoles qui se font tout doucement : mettre des plantes mellifères dans les zones de non traitement (ZNT) autour des villages par exemple.

Il reconnait que ce n’est pas suffisant mais le système économique est tel qu’il est difficile de changer rapidement les choses.

Jean-Charles Lambert, maire de Stutzheim-Offenheim a témoigné de quelques avancées sur le ban communal de sa commune, notamment pour ce qui concerne la trame verte et bleue où des travaux de renaturation ont été réalisés avec le SDEA le long de la SOuffel.

René Wunenburger, maire de Griesheim, a regretté que dans sa commune, il était plus difficile de convaincre les agriculteurs.

Enfin, il a été convenu que les agriculteurs et les apiculteurs devaient travailler ensemble (aux côtés des associations environnementales) pour faire émerger de nouvelles pratiques plus respectueuses de la biodiversité.

[Climat] une belle mobilisation pour remettre la question climatique au coeur de la campagne des élections présidentielles.

[Climat] une belle mobilisation pour remettre la question climatique au coeur de la campagne des élections présidentielles.

Vu le contexte et les nombreuses autres manifestations organisées en même temps (notamment rassemblements pour la Paix et l’arrêt de la guerre en Ukraine), la mobilisation pour le climat a été un succès à Strasbourg, Colmar, Mulhouse, Guebwiller et Saint-Louis.

A Guebwiller, Plus de 300 personnes ont défilé dans les rues pour attirer l’attention sur l’urgence d’agir pour le climat et la biodiversité. … Voir la vidéo :

 

à Strasbourg, entre 500 et 600 personnes se sont mobilisées,

Après les prises de paroles des représentants associatifs ou de collectifs citoyens, des petits groupes sont allés coller des affiches pour sensibiliser le public à la prise en compte des enjeux climatiques

 

 

 

 

 

 

 

Belle mobilisation aussi à Mulhouse avec la marche pour le climat et la justice sociale.

 

à Saint-Louis, une centaine de participants avaient répondu à l’appel des associations

voir le discours de l’ADRA Lien entre transport aérien et impact climatique et social : https://www.adra-bale-mulhouse.fr/marche-pour-le-climat-le-12-mars/

 

REVUE DE PRESSE :

 

 

 

 

Participation d’Alsace Nature à la Journée portes ouvertes du Lycée Blaise Pascal à Colmar

Participation d’Alsace Nature à la Journée portes ouvertes du Lycée Blaise Pascal à Colmar

Le premier samedi de mars 2022 a eu lieu la journée portes ouvertes de l’établissement. Le groupe local d’Alsace Nature Colmar et environs était présent au titre du partenariat entre le lycée et l’association autour du projet de sachets durables.

Les élèves du CAP des Métiers de la mode du lycée Blaise Pascal présentaient leur formation ainsi que leurs projets de l’année aux visiteurs en cette journée portes ouvertes afin de faire découvrir leurs savoir-faire. Parmi ces projets, la fabrication de sacs durables pouvant servir de sacs à vrac ou pour la pesée des fruits et légumes. Cette action s’inscrit dans la démarche de développement durable déjà engagée par le lycée.

Pour cette nouvelle action, les matériaux sont issus de l’économie circulaire. Il s’agit de chutes de tissus fournis par l’entreprise Velcorex de St-Amarin et le magasin Claire Voilage de Neuf-Brisach.

Le stand réalisé par les élèves de 2e année de CAP se distinguait par sa fabrication 100 % manuelle et durable dans une optique d’économie des ressources. Les textes étaient écrits à la main sur du papier de récupération. Idem pour les illustrations – plus vraies que nature ! – dessinées et coloriées à la main. Le tout étant fixé avec des épingles sur un panneau recouvert de tissu et donc réutilisable.

Le professeur, Laetitia Vimont, trois élèves et la bénévole d’Alsace Nature présente ont pu expliquer le projet, la démarche et présenter l’association aux visiteurs en les sensibilisant à l’utilisation d’objets réutilisables comme ces emballages durables en textile. Les premiers sachets fabriqués par les élèves ont été mis en vente à prix libre sur le stand au profit d’Alsace Nature. Le reste de la production a trouvé preneur à l’occasion de la foire de printemps du lycée le 25 mars.

Grâce à l’engagement de Madame Vimont, il est prévu que le partenariat perdure pour l’année scolaire 2022-2023 et s’étoffe d’articles supplémentaires. Réalisés eux aussi avec des matériaux neufs de récupération. Le groupe local d’Alsace Nature Colmar et environs se félicite de l’action de sensibilisation de tous les publics, notamment de jeunes, à la protection de la nature et des ressources, réalisée à travers ce partenariat.

[biodiversité] Disparition des haies : le groupe local Bruche aval témoigne

[biodiversité] Disparition des haies : le groupe local Bruche aval témoigne

« Voilà la toute dernière haie champêtre entre Altorf, Dachstein et Duppigheim », c’est par cette première phrase que Christophe Klein, du groupe local Bruche-Aval d’Alsace Nature a expliqué à Thibault Vetter, journaliste à Rue89 Strasbourg, l’importance de préserver les haies, lors d’un reportage sur le terrain en ce début d’année 2022.

Lors de cette visite sur le territoire de la basse vallée de la Bruche, le groupe local d’Alsace Nature a dénoncé le défrichage par les agriculteurs, en 20 ans, de 4 kilomètres de haies autour d’Altorf et Dachstein. Or ces haies sont des habitats indispensables pour a survie des oiseaux, des insectes et des micro-mammifères dans les zones de cultures.

photo : Nicolas Buhrel

Selon Christophe Klein, dans la haie qui subsiste à Altorf « C’est là que niche le dernier couple de traquet pâtre des environs. La pie grièche écorcheur trouve aussi refuge ici ».

 

 

 

 

Le problème est que ces alignements d’arbustes qui se trouvent le plus souvent dans l’emprise de propriétés agricoles, gênent les exploitants lorsqu’ils passent avec leurs machines. Or, rien ne les empêche de couper les haies, sauf entre le 15 mars et le 31 juillet comme il est stipulé dans des arrêtés préfectoraux dans le Bas-Rhin et le Haut-Rhin.

Heureusement, des associations comme Alsace Nature, la Ligue de Protection de Oiseaux et Haies Vives d’Alsace font des actions de sensibilisation ainsi que des chantiers de plantations (par exemple ICI  et LA ).  Mais cela ne suffit pas pour enrayer le déclin de la biodiversité, il faudra aussi convaincre les agriculteurs (et aussi les particuliers) de préserver les haies existantes, notamment avec des techniques d’entretien plus « douces ».

 

 

« La grande haie de Dachstein se trouve en bordure d’une prairie, protégée dans le cadre d’une mesure compensatoire du GCO. À part elle, quelques ensembles de petits arbustes se dressent de manière éparse dans les alentours. « Petit à petit ils sont grignotés », remarque Christophe Klein. Il se souvient que « dans les années 70, il y avait 30 couples de courlis cendré » dans le secteur. Aujourd’hui, cette espèce a complètement déserté l’endroit. Idem pour le vanneau huppé. » D’après lui, le traquet pâtre, la pie grièche écorcheur, le bruant jaune et l’alouette des champs disparaitront aussi, si les haies continuent à être détruites. »

LIRE L’ARTICLE DE RUE89 STRASBOURG