Dans un récent communiqué, les Mines de potasse d’Alsace (MDPA) ont annoncé que sur le site de Stocamine, «Les premiers travaux de construction du barrage numéro 1 par béton projeté commenceront ce mardi 10 mai 2022», ajoutant que «le chantier du barrage numéro 2 est conduit simultanément». La Collectivité européenne d’Alsace, ainsi qu’Alsace Nature ont déposé les 10 et 12 mai des référés suspension, pour demander l’arrêt des travaux effectivement engagés ce mardi.
Selon les MDPA, les travaux entamés mardi sont des travaux préparatoires de maintenance et de sécurisation, qui ne vont pas « compromettre la réversibilité potentielle du stockage des déchets situés» dans plusieurs blocs, mais «sont réalisés dans l’attente de la décision qui statuera sur la demande d’autorisation» de stockage illimité.
Entre maintenant et l’été 2023, est programmée la création de six barrages (sur les 12 prévus en cas de confinement définitif.), incluant le remblayage du «bloc 15» où s’était produit l’incendie. « Chaque barrage est constitué de plusieurs segments en béton et en sel, remplissant toute la largeur de la galerie à fermer (…), et totalisant une longueur d’un peu plus de cinquante mètres » , a précisé MDPA à l’AFP.
Dans l’attente des résultats de l’enquête sur la nature des déchets stockés et de l’examen des recours juridiques en cours par la justice, les opposants demandent l’arrêt des travaux
La Collectivité européenne d’Alsace (CEA) qui était prête à un compromis avec le gouvernement en acceptant la fermeture des zones les plus dangereuses et l’extraction des déchets situés dans les autres zones, a réagi vivement en déposant tout de suite mardi 10 mai un référé suspension contre les travaux engagés.
« Alors que la déformation et l’ennoiement des galeries progressent et fragilisent le site dont l’accès serait particulièrement dangereux après 2027 de l’aveu même de l’État, ce dernier engage une procédure longue qui finalement rendra la décision de confinement de plus en plus nécessaire car le site ne sera plus accessible ! », a critiqué la CEA.
Alsace Nature a également déposé dans la foulée un référé suspension le 12 mai.
Comme l’explique Me François Zind, avocat d’Alsace Nature, les travaux définitifs ne peuvent être réalisés qu’après la délivrance par la préfecture du Haut-Rhin d’une nouvelle autorisation, (suite à l’annulation de l’arrêté précédent par la Cour administrative d’appel de Nancy en octobre 2021) procédure nécessitant un nouvel avis de l’autorité environnementale, un rapport de la Dreal, une enquête publique, ce qui nous mènerait probablement à fin 2022.
Pour Me François Zind, si le remblaiement du bloc 15 se réalise, cela constituera une obstruction à l’enquête judiciaire en cours. En effet, Alsace Nature a déposé plainte contre X après les révélations de Rue89 Strasbourg et Reporterre sur la nature des déchets stockés dans la mine, et le parquet a mandaté la gendarmerie pour une enquête pénale.
La suite sera connue prochainement puisque l‘ audience est prévue le 19 mai au tribunal administratif de Strasbourg.
Samedi 21 mai 2022,
pour la 10ème année consécutive et après 5 années d’absence,
à STRASBOURG, nous nous Rassemblerons sur la PLACE KLEBER à partir de 13h30,
pour demander l’arrêt de la chimie et manipulation génétique dans nos processus alimentaires, notamment en agriculture.
PROGRAMME :
13h30 : début du Rassemblement
14h00 : prises de parole
14h30 : départ de la Marche
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L’APPEL DE STRASBOURG :
Samedi 21 mai 2022 pour la dixième année consécutive, des milliers de personnes se mobiliseront à nouveau pour dénoncer le système agrochimique industriel et ses conséquences désastreuses sur la santé humaine et l’environnement en France et ailleurs dans le monde.
A Strasbourg, des associations, syndicats ou collectifs appellent à vous rassembler à partir de 13h30 sur la place Kléber. Plusieurs prises de paroles auront lieu à 14h, suivie d’une marche dans les rues de la capitale européenne.
Plus que quiconque, vous savez combien la Sixième extinction de masse est devenue l’enjeu majeur du 21è siècle.
Aujourd’hui, ces entreprises et l’agrochimie en général, veulent nous faire croire qu’elles agissent pour notre bien commun. C’est faux ! Ces entreprises nous empoisonnes pour ensuite nous vendre des médicaments pour nous soigner.
Nous ne pouvons plus accepter cette hypocrisie au nom du capitalisme libérable.
Nous ne pouvons plus accepter que les travailleuses et travailleurs de ces industries comme les ouvrières et ouvriers agricoles, soient prisonnier d’un système qui les asservies pour des salaires de misères et qui peut aussi les tuer sans reconnaissance de leurs bourreaux employeurs.
Le 21 mai prochain, venez marcher pour défendre :
la biodiversité
l’agroécologie et l’élevage paysan
l’agriculture sans pesticides de synthèse, ni OGM
la santé de tou·tes
la reconnaissance et la réparation des victimes du système agro-industriel (agent orange, chlordécone, glyphosate et autres pesticides)
l’alimentation saine accessible à tou·tes
la redistribution équitable de l’argent de la PAC
la justice environnementale
la sortie des traités de libre-échange
A l’heure où les scandales et les procédures en justice s’accumulent (chlordécone, agent orange, glyphosate, nouveaux OGM…), nous devons nous mobiliser massivement pour dénoncer ce système agro-industriel destructeur et promouvoir les alternatives pour en faire un modèle vertueux pour la santé humaine et la biodiversité.
Samedi 21 mai, à Strasbourg, soyons nombreuses et nombreux pour une alimentation saine, dépourvu de chimie et accessible à toutes et tous.
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Premiers signataires :
• Marche Monsanto-Bayer Strasbourg
• Vent de luttes entre Vosges et Rhin
• Alsace Nature
• Citoyens pour le climat
• Strasbourg Initiation Nature Environnement (SINE)
• Nous Voulons des Paysans 67
• Alternatiba Strasbourg
• Le Chaudron des alternatives
• Cantine Sans Plastique France
• Greenpeace – Groupe Local de Strasbourg
Comment travailler avec les Réseaux Thématiques ? Exemple des plans climat : quelles attentes et collaborations entre les bénévoles, les groupes locaux et les réseaux.
Intervenants : Bruno Ulrich, Michèle Grosjean, Patrice Dalo
Les juridictions judiciaire et administratives, garantes d’une protection effective de l’environnement ?
Sous forme de questionnements et d’interactions avec le public, présentation d’un panorama des partages de compétences entre le juge administratif, civil et pénal pour les atteintes à l’environnement
intervenant : Me François Zind, avocat d’Alsace Nature, spécialisé en droit de l’environnement.
AG Statutaire : Bilan de nos actions 2021 et lancement de l’agenda « sortiesnature.org »
Après l’ouverture de l’AG par le président Maurice Wintz, Jeanne Barseghian, Maire de Strasbourg, a pris la parole pour quelques mots de bienvenue, cette AG ayant lieu à Strasbourg, ville engagée pour la biodiversité, notamment à travers la gestion de ses réserves naturelles et la mise en oeuvre de son nouveau plan canopée.
Après la présentation des différents rapports d’activités de l’année écoulée, sont également intervenues Danielle Dambach, Présidente déléguée de l’Eurométropole de Strasbourg, et Christelle Lehry Conseillère régionale Grand Est.
Ce moment a été également l’occasion du lancement de notre nouvelle plateforme « sortiesnature.org », l’agenda des activités et événement nature et environnement en Alsace.
Ce site rassemblera à terme l’ensemble des sorties, conférences, chantiers nature,… sur le territoire. Après la disparition de la version papier que nous avons éditée pendant des années, il nous aura fallu mobiliser nos propres moyens pendant 2 ans pour permettre aux citoyens de bénéficier d’une information facilement accessible pour renouer avec le vivant.
Election du nouveau Conseil d’administration
L’assemblée réunie a ensuite procédé à l’élection du nouveau conseil d’administration pour une période de 2 ans. Les résultats sont les suivants :
Conseil d’administration – collège membres individuels
Joseph BAUMANN,
Nadine FORESTIER
Michèle GROSJEAN
Christine HEIMLICH
Michael KUGLER
Maud KUNTZMANN
Annette SCHINDLER
Michelle SCHORTANNER
Bruno ULRICH
Maurice WINTZ
Conseil d’administration – collège groupes locaux
Lucille AUGER-KUGLER > Groupe local Vosges du Nord
Guillaume CHRISTEN > Groupe local Piémont
Edith ESCOLIN > Groupe local Kochersberg
Francis GUTH > Groupe local Colmar et Environs
Philippe LACOUMETTE > Groupe local Mulhouse-M2A
Christian LEDUNOIS > Groupe local EMS
Vincent SCHMIDT > Groupe local Bruche Aval
Christian UHRWEILLER > Groupe local Jura
Jean UHRWEILLER > Groupe local Fecht
Jean-Pierre ZEIGER > Groupe local Taennchel-HRN-Ribeauvillé
Conseil d’administration – collège associations
ADRA > Représentant : Bruno WOLLENSCHNEIDER
Alter Alsace Energies > Représentant : Yves HAUSS
ASTUS >R eprésentant : Gilbert FIEGEL
ASVI > Représentant : Gilbert QUIRIN
Atouts Hautes-Vosges (AHV) > Représentant : Francis DOPFF
BUFO (Association pour l’étude et la protection des Amphibiens et Reptiles d’Alsace) > Représentant : Vincent NOËL
CEN Alsace/CSA > Représentant : Jean-Philippe LANGRAND
GAÏA > Représentant : Yann FLORY
Ligue pour la Protection des Oiseaux d’Alsace (LPO) > Représentant : Christian DRONNEAU
Maison de la Nature du Ried et de l’Alsace Centrale (CPIE Muttersholtz) > Représentant : Clément RENAUDET
Avant le verre de l’amitié, l’assemblée a tenu à rendre hommage à Maurice Wintz, président sortant qui a décidé de passer la main.
Michèle Grosjean, a remercié au nom du conseil d’administration, Maurice pour son engagement. Michel Durousseau, membre de longue date, qui avait accueilli Maurice lors de ses premières actions à Alsace Nature a retracé une partie de son parcours bénévole au sein de notre fédération. Tous deux lui ont remis un cadeau de la part des membres et de l’équipe salariée.
Le CA s’est réuni le 9 mai 2022 et élu le bureau : *Michèle GROSJEAN, Présidente *Christian UHRWEILLER, Vice-Président délégué aux affaires courantes et en charge de la coordination 68 *Guillaume CHRISTEN, Vice-président en charge de la coordination 67 *Bruno ULRICH, Vice-président en charge du lien fédéral *Francis DOPFF, Vice-président en charge de la Montagne *Joseph BAUMANN, Secrétaire *Nadine FORESTIER, Secrétaire adjointe *Maud KUNTZMANN, Trésorière
Une nouvelle enquête publique et une consultation sont prescrites, suites aux études environnementales complémentaires demandées par le tribunal de Strasbourg en juillet 2021, avant la signature de nouveaux arrêtés préfectoraux.
Rappel de la procédure
En juin 2021, les magistrats du Tribunal Administratif avaient décidé l’annulation partielle des autorisations de construction de l’autoroute pour des insuffisances sur les études d’impacts et les mesures compensatoires pour la destruction d’espèces protégées [voir notre article détaillé ICI ]. Ils avaient exigé une nouvelle étude d’impact, une nouvelle enquête publique avec une nouvelle saisine de l’Autorité environnementale et du Conseil National de Protection de la Nature.
Même s’ils n’avaient pas été jusqu’à suspendre les travaux, ils avaient conditionné la mise en service du GCO à la mise en oeuvre de cette nouvelle étude d’impact et la publication d’arrêtés préfectoraux régularisant ceux de 2018 qui valaient autorisation de construire l’autoroute. La cour d’appel de Nancy a malheureusement accéléré les choses, en autorisant en décembre 2021, l’ouverture de l’autoroute avant la fin des études complémentaires.(voir ici).
L’enquête publique qui est organisée aujourd’hui intervient donc suite aux demandes complémentaires du tribunal administratif :
Dans le cadre du recours en plein contentieux porté par l’association Alsace Nature visant à obtenir l’annulation de cet arrêté, le Tribunal Administratif de Strasbourg a, dans son jugement avant-dire droit du 20 juillet 2021, sollicité au point 85 de sa décision « la production d’une étude d’impact complémentaire » et la présentation « d’une analyse de ce que les mesures de réduction et de compensation adoptées permettent le maintien, dans un état de conservation favorable des populations des espèces concernées par la demande, ou des cortège de ces espèces, dans leur aire de répartition naturelle ».
Le présent dossier a pour objet d’apporter les compléments sollicités par le Tribunal Administratif de Strasbourg au Dossier d’Autorisation Unique (DAU) présenté par ARCOS en 2018. Ces compléments portent sur les différents points suivants relevés par le jugement du 20 juillet 2021 :
Point 21 : analyse complémentaire des impacts du projet sur les sols et les sous–sols, notamment en ce qui concerne les services écosystémiques apportés par les sols.
Point 24 : analyse complémentaire des effets estimés du projet sur la qualité de l’air, notamment par la réalisation d’une projection à plus long terme et par l’actualisation des modèles d’émission des polluants utilisés.
Point 25 : analyse complémentaire des effets estimés du projet sur la santé, sur la base des nouvelles simulations sur la qualité de l’air réalisées pour répondre au point 24.
Point 29 : analyse complémentaire des effets du projet sur le développement de l’urbanisation, notamment en appliquant les préconisations méthodologiques des services ministériels publiées en fin d’année 2017.
Point 33 : compléments sur le bien-fondé des hypothèses de trafic et sur l’analyse de l’évolution de la congestion de l’A35.
Point 36 : effets cumulés des projets connexes, notamment sur le trafic, la qualité de l’air et le développement de l’urbanisation.
Point 80 : compléments relatifs à l’analyse du maintien dans un état de conservation favorable des populations des espèces protégées dans leur aire de répartition naturelle.
Le tribunal se prononcera ensuite sur les raisons impératives d’intérêt public majeur, vraisemblablement aux alentours de mai 2022, nouvelle étape juridique du dossier.
COMMENT PARTICIPER
ACOS – enquête publique du 01/04/2022 au 16/04/2022
C’est la commune de Griesheim-sur-Souffel qui a été désigné comme le siège de l’Enquête publique qui se déroulera du 1er avril au 16 avril 2022 à 12h00.
Par ailleurs, la préfecture informe qu’elle n’organisera pas de réunion publique.
Le dossier d’enquête publique est assorti d’une étude d’impact soumise à l’avis de l’autorité environnementale ; ces documents peuvent être consultés selon les modalités ci-après.
Pendant la durée de l’enquête, le dossier d’enquête relatif à ce projet pourra être consulté par le public :
en format papier dans les communes de GRIESHEIM-sur-SOUFFEL, KOLBSHEIM, ITTENHEIM, INNENHEIM et VENDENHEIM.
sur un poste informatique, dans les 22 mairies susvisées, ainsi qu’au siège de l’Eurométropole de STRASBOURG (Centre administratif, Parc de l’Étoile), aux jours et heures habituels d’ouverture des bureaux ;
Pendant la durée de l’enquête, le public pourra consigner ses observations et propositions selon les modalités suivantes :
par voie postale, à l’attention de la présidente de la commission d’enquête en mentionnant comme objet « Enquête publique complémentaire du COS», à la mairie de GRIESHEIM-sur-SOUFFEL, 1 Rue de la Mairie, 67370 GRIESHEIM-sur- SOUFFEL ;
par courrier électronique à l’adresse mail dédiée : pref-acos-arcos@bas-rhin.gouv.fr en mentionnant comme objet « Enquête publique complémentaire du COS».
Les observations et propositions du public transmises par voie postale ou reçues par l’un des membres de la commission d’enquête pendant les permanences prévues à l’article 6 de l’arrêté d’ouverture d’enquête publique complémentaire sont consultables au siège de l’enquête.
Les observations et propositions transmises par le public à la commission d’enquête sur l’adresse de messagerie dédiée seront accessibles et consultables sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin à la même adresse que celle mentionnée à l’article 4 de l’arrêté d’ouverture d’enquête publique complémentaire.
La commission d’enquête, représentée par un ou plusieurs de ses membres, se tiendra à la disposition du public pour recevoir ses observations, dans les mairies ci-dessous citées aux jours et heures suivants :
MAIRIE
JOUR et DATES
HORAIRES
GRIESHEIM-sur-SOUFFEL
mercredi 6 avril 2022
18h00 – 21h00
KOLBSHEIM
samedi 9 avril 2022
09h00 – 12h00
ITTENHEIM
lundi 11 avril 2022
18h00 – 21h00
INNENHEIM
mercredi 13 avril 2022
15h00 – 18h00
VENDENHEIM
samedi 16 avril 2022
09h00 – 12h00
À l’issue de l’enquête, le public pourra consulter le rapport et les conclusions de la commission d’enquête :
dans chacune des 22 mairies citées à l’article 1 de l’arrêté d’ouverture d’enquête publique complémentaire, ainsi qu’à l’Eurométropole de STRASBOURG ;
à la préfecture du Bas-Rhin (bureau n°107) ;
sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin pendant une durée d’un an à compter de la clôture de l’enquête.
Des informations pourront être demandées auprès du maître d’ouvrage par courrier : société ARCOS, centre autoroutier de l’Ackerland 67117 ITTENHEIM, ou en utilisant le formulaire de contact sur le site du projet : contact-arcos@vinci-autoroutes.com.
Des informations relatives à l’enquête pourront être également consultées sur le site internet de la préfecture du Bas-Rhin.
SANEF – consultation publique du 01/04/2022 au 15/04/2022
SANEF – Complément à la demande de dérogation au titre des espèces protégées pour le raccordement de l’A4 à l’autoroute de contournement Ouest de Strasbourg (ACOS – ou GCO)
En application du L. 123-19-2 du code de l’environnement, une consultation du public est organisée du 1er au 15 avril 2022 sur le dossier de demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées déposé par la SANEF.
Dans le cadre du plan de relance autoroutier, l’État a confié à la Sanef la reconfiguration d’une partie de l’échangeur existant entre l’A4 et l’A35, pour raccorder l’ACOS (GCO), ainsi que la construction d’un passage à faune sur l’autoroute A4 existante en forêt du Krittwald.
Ce dossier a fait l’objet d’une demande de dérogation à la législation sur les espèces protégées pour la réalisation des travaux préparatoires et les travaux de l’infrastructure sur la partie sous responsabilité de la SANEF, à savoir la modification du nœud autoroutier A4/A35 ainsi que la réalisation d’un passage à faune sur l’actuelle autoroute A4. Les mesures ont été traduites dans deux arrêtés, préfectoral et ministériel (en raison de la présence d’habitats d’espèces protégées favorables au Pélobate brun), valant dérogation au 4° de l’article L.411-2 du code de l’environnement, en date du 29 août 2018.
Le dossier actuel répond aux remarques soulevées par la décision du Tribunal administratif de Strasbourg en date du 20 juillet 2021, sur les points suivants :
ajout de trois espèces d’oiseaux protégées dans la liste des espèces pour lesquelles la dérogation aux interdictions inscrites à l’article L.411-1 du code de l’environnement a été accordée ;
présentation par la société Sanef d’une superficie complémentaire de boisement à créer, en compensation de l’insuffisance de la mesure d’évitement des surfaces boisées du sud de la forêt du Krittwald ;
recensement supplémentaire d’arbres à réservoir de biodiversité dans le cadre de l’insuffisance de la mesure concernant l’abattage des quatre-vingt-onze arbres « favorables » aux chiroptères ;
présentation par la société Sanef d’une analyse de ce que les mesures de réduction et de compensation adoptées, ainsi qu’exigé par le présent jugement, permettent le maintien, dans un état de conservation favorable des populations des espèces concernées par la demande, ou des cortèges de ces espèces, dans leur aire de répartition naturelle.
Guerre en Ukraine, crises climatique et sanitaire, explosion des inégalités, montée des discours de haine, violences sexistes et de genres… Nombreuses sont les raisons du découragement et de la paralysie. À quelques jours de l’élection présidentielle, on veut nous faire croire que l’histoire est déjà écrite.
NOTRE FUTUR NOUS APPARTIENT !
Mais il ne tient qu’à nous de l’écrire. Le 9 avril, la veille du premier tour, nous nous rassemblerons par centaines de milliers. Pour faire des cinq prochaines années celles de la justice, du climat, de l’égalité et de la paix. Pour enfin nous retrouver et porter haut et fort nos valeurs, celles du monde de demain. Nous n’attendrons pas 5 ans de plus pour le bâtir.
Pique-nique et Marche Citoyenne pour le Climat à Strasbourg
Le samedi 9 avril, à la veille de l’élection présidentielle française, la mobilisation POUR LE FUTUR sera aussi à Strasbourg, dans une ambiance festive, familiale, apartisane et non-violente !
Ainsi, Strasbourg Action Climat (collectif dont fait partie Alsace Nature) vous donne rendez-vous samedi à partir de 11h sur la place de République à Strasbourg pour un pique-nique militant, suivi à 14h d’un rassemblement sur la place Kléber, puis une marche dans les rues de la ville.
Marche Citoyenne et Pique-nique pour le Climat à Mulhouse
>11h – Rassemblement au square du monument aux morts (devant la clinique du Diaconat Roosevelt) et prise de parole
> 12h30 – Arrivée au Parc Steinbach et pique-nique citoyen !
Vous trouvez une analyse des programmes «Climat » des candidats des élections présidentielles sur le site du Réseau Action Climat (RAC) dont France Nature Environnement est membre : reseauactionclimat.org
Comment pourrions-nous nous taire alors que nous sommes au rendez-vous de tous les dangers et sommés d’agir ? Les effets du dérèglement climatique sont manifestes, sur tous les continents. Il reste 10 ans pour contenir l’augmentation des températures en-dessous de 2°.
Pourquoi faut-il agir vite, très vite ?
Parce que le CO2, une fois qu’il est émis, reste pendant 100 ans dans l’atmosphère. Avant l’ère industrielle, la teneur en CO2 était de 280 ppm, aujourd’hui elle est de 420 ppm. Il ne faut surtout plus en rajouter ! Mais il faut fortement baisser les émissions, pour que le cycle naturel du carbone puisse compenser les émissions. Une origine naturelle du CO2 est la respiration, celle du CO2 en excès est la combustion.
Pour d’autres gaz à effet de serre une source majeure est agricole : le méthane provient en grande partie de l’élevage surtout bovin, et le protoxyde d’azote provient de l’épandage d’engrais et de l’élevage.
L’inaction coûtera très cher en dégâts et en vies humaines, beaucoup plus cher que de changer maintenant nos modes de production, de consommation et de travail. Sauver les victimes des catastrophes climatiques futures coûtera infiniment plus cher que de construire maintenant une meilleure justice sociale et de répartir les efforts de manière équitable. Car les riches polluent plus que les pauvres.
Pour protéger notre avenir et pour défendre le climat et le vivant dans le monde, nous avons besoin d’une Europe forte qui défende le bien commun de l’humanité et qui résiste aux égoïsmes et aux lobbies irresponsables.
On peut acquérir une immunité contre des virus, mais pas contre la chaleur, la faim et la soif
Le 21ème siècle fonce vers
les inondations
les sécheresses
l’érosion des côtes
la submersion des villes côtières
plus d’1 milliard de réfugiés climatiques
la perte des habitats de la faune sauvage
la mort des écosystèmes
la faim
Où irez-vous quand il fera plus de 40° dehors ?
Quand il fera trop chaud les enfants à l’école ne pourront même plus se concentrer sur leur travail.
Comment refroidir les centrales nucléaires si l’eau manque et/ou se réchauffe trop ?
De gigantesques feux de forêt dans les Vosges ?
Par 37° un sol non couvert par la végétation peut atteindre 60° – de quoi tuer la vie du sol
De nouvelles maladies, et des mortalités dues à la chaleur, c’est certain
Et près de chez nous ? Quelques informations du Groupe local Bruche aval :
Un Plan Climat Air Energie
Adopté par le PETR Bruche-Mossig (Pôle d’Equilibre Territorial et Rural), il rassemble des compétences et des bonnes volontés, mais il reste très insuffisant. Alsace Nature l’a constaté, et la Mission Régionale de l’Autorité Environnementale (MRAE) arrive à la même conclusion.
En effet, le PCAET ne prévoit qu’une baisse très faible des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) et ne répond pas aux impératifs climatiques : ni aux objectifs du SRADDET (Grand Est), ni aux objectifs nationaux ni aux objectifs européens.
Comment réussir la neutralité carbone avant 2050 ?
Il faut des moyens ! p ex
un conseiller par village pour la rénovation thermique,
des équipes pour organiser la réduction des trajets en voiture et en avion,
pour nous aider à nous habituer à consommer avec sobriété …
Voir aussi ADEME transitions 2050 4 scénarios : https://transitions2050.ademe.fr/
Pensez climat ! NON à un projet de route inutile
Un projet qui semblait abandonné (à juste titre) refait surface : créer une nouvelle route qui relierait le GCO à Entzheim via Duppigheim. Ce serait très impactant pour les habitants, déjà durement touchés par le GCO, et pour la nature résiduelle, si malmenée dans le secteur. Ce serait une dépense de 15 M€ qu’il faudrait dépenser de manière plus utile qu’en favorisant du trafic routier. De surplus en concurrence avec le train, juste à côté.
Photovoltaïque : sur les toits et parkings
Il y a largement assez d’espaces disponibles pour mettre des panneaux sur les toits et pour placer des ombrières sur les parkings des gares et grands magasins et sur les quais des gares.
Or, il est à craindre que l’Etat veuille faire du chiffre en matière photovoltaïque sans trop réfléchir, car il envisage d’installer des panneaux sur le terrain de l’aéroport d’Entzheim, une partie n’étant plus utilisée. C’est sans doute une bonne idée pour les surfaces déjà artificialisées, mais c’est une très mauvaise idée, et absolument inacceptable, de supprimer des haies et des bosquets là où la nature a pu reprendre tant soit peu le dessus et offrir un habitat à la faune sauvage. Il y a besoin d’une trame verte large et fonctionnelle à cet endroit.
Planter des haies ? Très bien !
Mais arrêtons aussi de broyer celles qui existent ! Laissons-les pousser le long des parcelles et des fossés (et entre autre le fossé de la Hardt !), laissons-leur un ourlet herbeux. Elles sont utiles pour la biodiversité et le stockage du carbone. …
Tondeuses et épareuses broient tout sur leur passage ; la mortalité de la petite faune est énorme. Merci aux communes qui développent une gestion plus fine…
L’exemple de ce qu’il ne faut pas faire. Extension de GRAF à Dachstein :
Sacrifier des terres, une zone humide et sa faune pour stocker des citernes au sol alors qu’il serait possible de stocker en hauteur. Nous demandons aux élus de mieux reconnaître la vraie valeur des terres et des écosystèmes pour le climat et l’eau lors de leurs décisions. STOP artificialisation, STOP Activeum !
Ineptie des mesures compensatoires du GCO
Une belle zone humide et 17,5 ha de prairie fleurie ont été créés près du Jaegerhof. Mais toute la prairie peut être fauchée en quelques jours ! La petite faune perd gîte et nourriture, les nids au sol sont détruits. Alsace Nature demande une fauche différenciée, en partie tardive, des bandes refuge, la protection de la faune…
Agriculture : produire « à tout casser » ?
Faut-il vraiment reculer (encore plus !) sur la protection de la biodiversité ? Faut-il accepter des pesticides dangereux ? Pour produire plus et éviter la famine ?
Deux tiers des céréales utilisés en Europe vont en alimentation animale. Or, nous mangeons beaucoup trop de protéines animales. C’est l’élevage industriel qu’il faut abandonner pour réorienter les céréales vers l’alimentation humaine. Les cultures destinées aux biocarburants, très soutenus, entrent aussi en compétition avec l’alimentation humaine. Et la spéculation fait monter les prix.
Des centaines de millions d’€ d’argent public sont déboursées pour ‘sauver’ les producteurs de porcs, en surproduction chronique, alors que certains élevages monstrueux s’agrandissent. Quant aux volailles, l’Etat indemnise et relance année après année les filières après avoir fait tuer des millions d’animaux en raison de la grippe aviaire (déjà plus de 14 millions en cette saison !). Voilà à quoi ‘servent’ les céréales ! Aussi tout ce massacre et cet immense gaspillage servent à ‘sauver’ et à pérenniser la production de foie gras, qui est non seulement cruelle mais aussi championne du gaspillage alimentaire, puisque le gavage utilise plus de 10 kg d’aliment en une dizaine de jours, pour un canard.
Et que dire du fait qu’à chaque sécheresse la Région Grand Est sort le portefeuille pour aider les éleveurs de bovins ? Il serait grand temps de se préoccuper des prix payés aux producteurs pour qu’une exploitation puisse vivre correctement en se contentant de 50 vaches au lieu de 100 – car moins de vaches, c’est aussi moins de gaz à effet de serre.