jeudi 10 Juin 2021 | Groupes Locaux, Nature, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse
Le groupe local Alsace Nature – Fecht et le collectif SOS massif des Vosges, ont dénoncé lors d’un communiqué de presse, deux projets de loisir dans le massif Vosgien.
La via ferrata du Tanet, recalée par le préfet en 2015, n’a jamais été complètement abandonnée, et le projet de tyrolienne est soutenu par l’exploitant de la station du Gaschney, qui souhaite développer la station quatre saisons, pour élargir l’offre d’activités touristiques tout au long de l’année.
Les deux associations environnementalistes, comme une partie de la population, déplorent des projets qui
vont « abîmer la biodiversité, les plantes de rochers, les zones humides et déranger l’avifaune rupestre au Tanet » ; et « abîmer le paysage en site inscrit, artificialiser un peu plus le versant du Braunkopf ».
Les impacts sur la nature seront nécessairement plus importants, liés à l’augmentation de la fréquentation, de la circulation, les parkings supplémentaires, la pollution, les déchets… Alors que « la biodiversité recule partout dans nos montagnes. »
Concernant le projet de tyrolienne entre le Gaschney et le Braunkopf, celui-ci aurait une longueur de descente d’environ 2km et un dénivelé de 317 m. Outre les 2 pylônes de départ et d’arrivé, 2 pylônes intermédiaires seraient construits.
L’exploitant annonce une fréquentation de 20 personnes/heure maximum.
Mais, le site retenu se trouve en ZNIEFF de type 2 (420030275 « Hautes Vosges haut-rhinoises »), au sein du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges et passe à proximité de zones Natura 2000 (FR4201807 et FR4211807), donc dans des secteurs à enjeux naturalistes forts.
La préfète de la Région, dans le cadre d’une « Décision relative à un projet relevant d’un examen au cas par cas en application de l’article R. 122-3 du code de l’environnement construction d’une tyrolienne sur la station du
Gaschney à Muhlbach-sur-Munster et Metzeral (68) » a choisi de ne pas soumettre à évaluation environnementale ce projet.
Il s’agira d’être vigilants sur la suite des décisions prises sur ce dossier, et l’éventuel démarrage de travaux.
vendredi 21 Mai 2021 | Aménagement du territoire, Energies Climat, Forêt, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Notre collectif (constitué de CPLC Strasbourg, Emmaüs Mundo, Alsace Nature et Euroasis) a malheureusement dû reporter le festival climat qui devait se tenir place de l’Université à Strasbourg les 4, 5 et 6 juin. Ce dernier aura finalement lieu le weekend du 1er au 3 octobre 2021.
Néanmoins, et en attendant, un beau programme de conférences est offert à tous et toutes, les jeudi 3, vendredi 4, et samedi 5 juin !
Elles se dérouleront en présence à Ostwald et Schiltigheim le jeudi soir, et à Strasbourg les vendredi et samedi soirs.
Il sera également possible de les suivre en ligne depuis la page Facebook de CPLC Strasbourg : https://www.facebook.com/CPLC.Strasbourg
Vous trouverez, à la suite, le programme de ces trois soirées (à partir de 18h30) et les liens vers les billetteries en ligne correspondantes pour y assister en présence. Vous pouvez également vous inscrire en envoyant un mail à l’adresse cplc.strasbourg@protonmail.com (en précisant la ou les conférences concernée(s), le nombre de places désirées, avec vos noms et numéros de téléphone).
Nous espérons voir du monde dans les salles après ces longs mois d’isolement et d’événements en ligne !
PROGRAMME
JEUDI 3 JUIN, 18h30
- Schiltigheim, Hôtel de ville
VENDREDI 4 JUIN, 18h30
- Strasbourg, Église du Temple neuf
SAMEDI 5 JUIN, 18h30
- Strasbourg, Église du Temple neuf
Enfin, et pour clôturer ce beau programme, nous nous retrouverons le samedi 5 juin, une nouvelle fois à 18h30 Temple Neuf de Strasbourg pour échanger autour de la question énergétique. Cette dernière est essentielle pour comprendre l’enjeu climatique, et sera au cœur de la table-ronde qui réunira Barbara Nicoloso, coordinatrice de l’association Virage Énergie, et Thierry De Larochelambert, enseignant-chercheur en physique-chimie.
>> Inscription : https://www.helloasso.com/associations/cplc-strasbourg/evenements/energies-vertes-sobriete-energetique-d-ou-viendra-le-salut

samedi 15 Mai 2021 | Aménagement du territoire, Energies Climat, GL EMS, GL M2A, Groupes Locaux, Nature, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Le 9 mai nous étions 1500 manifestants à Strasbourg, 115 000 partout en France, à marcher une nouvelle fois pour l’urgence sociale et climatique, face à un gouvernement qui trahit les citoyens avec sa Loi Climat.
A GUEBWILLER, près de 500 personnes ont participé à cette mobilisation. Une première pour les organisateurs !
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Le 28 mars dernier, plus de 110 000 personnes marchaient pour demander une Loi Climat plus ambitieuse et plus proche des proposition de la Convention Citoyenne pour le Climat. Le 4 mai, l’Assemblée Nationale votera sa version de la loi climat. Les députés n’ont pas pris leurs responsabilités et ce texte se révèle bien trop faible par rapport à l’urgence climatique.
Le 9 mai, nous marcherons donc pour rompre avec un gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique et nous unir face aux défis qui nous attendent. L’objectif, être encore plus nombreux et bruyants que le 28 mars !
Aux côtés d’autres organisations (associations et ou collectifs),
dans le respect des consignes sanitaires (port du masque)
L’évolution du climat est engagée, +1,8°C en 30 ans en Alsace, c’est déjà une réalité !
Parce que ne rien faire, c’est faire un choix ! C’est choisir de ne pas essayer de limiter les impacts de ce bouleversement, c’est faire le choix du pire.
Parce qu’une loi minimaliste, c’est faire un choix ! C’est choisir une inaction qui nous pénalisera tous.
Se rassembler à Guebwiller le 9 mai, c’est montrer qu’au fond, même si cela nous bouscule, nous voulons que les choses bougent vite, ici, comme au niveau national !
C’est également l’occasion de se rencontrer, citoyens et acteurs locaux qui se mobilisent, de voir ce qui est engagé pour mieux comprendre et pour agir. Être et faire ensemble, c’est enthousiasmant !
Alors rendez-vous dimanche 9 mai à 10h au parc de la Marseillaise à Guebwiller.
Contacts : marche-climat-florival@laposte.net 06 06 42 02 19
le rassemblement aura lieu sur la place d’Austerlitz à 14h.
PROGRAMMATION
11H – Atelier pancartes Place d’Austerlitz
14H – Rassemblement, discours et départ Place d’Austerlitz
16H – Arrivée au Parc de l’Orangerie et rencontres avec les collectifs et associations de défense du climat à Strasbourg
Evénement facebook : https://www.facebook.com/events/497323377966465/
Cette loi, annoncée comme “le plus grand texte du quinquennat” est en réalité un échec climatique, social et démocratique. 
La trahison du gouvernement envers les citoyen·nes de la Convention Citoyenne pour le Climat et de toute la population est flagrante.
Le gouvernement et la majorité ont affaibli le projet de loi et empêché que les mesures de la CCC soient reprises par les député·es.
Le 9 mai, juste après le vote de la loi à l’Assemblée Nationale, nous marcherons pour dénoncer le manque d’ambition du gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique, et nous unir face aux défis qui nous attendent.
Mobilisons-nous pour montrer que le désaveu de la loi est massif et généralisé ! Le gouvernement ne prend pas au sérieux l’urgence climatique, nous attendons toujours des mesures à la hauteur de la gravité de la situation !
RDV à 14h30 au palais des sports (16 Boulevard Charles Stoessel) à Mulhouse
Evénement facebook : https://www.facebook.com/events/778145113079362/
Cette loi, dans sa forme actuelle, est bien trop en retrait pour atteindre l’objectif de de CO² d’ici 2030 et l’Etat ne joue pas son rôle de protection des populations et de défenseur du bien commun. Mais le Sénat peut encore renforcer le travail de l’Assemblée nationale, et nous attendons qu’il le fasse, pour permettre par un effort équitable de la nation que la Loi :
- garantisse la protection de l’environnement, de la biodiversité, des écosystèmes, de l’air et de l’eau,
- freine réellement l’artificialisation des sols en interdisant les grands entrepôts et les zones commerciales, qui poussent à la surconsommation,
- instaure la responsabilité climat des grandes entreprises et l’arrêt du financement des productions d’énergies non renouvelables
- introduise l’évaluation systématique de l’impact climatique des politiques publiques,
- programme le développement des énergies renouvelables dans chaque territoire,
- prévoie la mise en œuvre de parcours de formations et de reconversions professionnelles, afin de rendre la transition écologique bénéfique à toutes et tous
- impose le développement de transports collectifs efficaces sur tout le territoire supprime les vols intérieurs de moins de 4h en avion ; institue la participation citoyenne dans les politiques de mobilité,
- accélère réellement la rénovation thermique de tous les bâtiments
- instaure des alternatives végétariennes quotidiennes dans la restauration collective,
- interdise la publicité pour les produits de consommation les plus polluants ; régule la publicité de masse qui pousse à consommer toujours plus
lundi 3 Mai 2021 | Communiqués de presse, GL EMS, Presse, Transports
Dans le cadre du débat en cours autour du projet de VLIO, Alsace Nature souhaite faire part des observations suivantes.
Un projet daté et inadapté au nouveau contexte
Le projet de VLIO se présente comme une réponse unique à un questionnement complexe et évolutif. Personne ne nie qu’il y ait un problème de saturation de certains axes de circulation pendant des périodes limitées, et de nuisances pour les riverains, ni que des solutions doivent être trouvées. Mais avant de s’engager dans une réponse ancienne, il s’agirait d’objectiver et de comprendre les besoins et pratiques réelles en termes de mobilités ainsi que leurs enjeux afin de pouvoir concevoir des réponses adaptées et inscrites dans un contexte en évolution.
Tout d’abord, les études justifiant le projet ont été faites dans un contexte hors GCO : par conséquent les prévisions de trafic prises en compte dans les études initiales méritent aujourd’hui d’être réinterrogées.
Par ailleurs, et plus important, divers dossiers de mobilité alternative sont annoncés :
- le tram vers l’ouest qui va améliorer les capacités de desserte de l’ouest de l’EMS.
- le transport en site propre ouest (TSPO) qui vise à proposer une alternative à l’usage de la voiture individuelle.
- le développement du transport à la demande (TAD) qui est en cours développement.
- la mise en place des zones à faibles émissions (ZFE).
Enfin, la crise sanitaire a été l’occasion de développer massivement l’usage du télétravail. La pérennisation de ce fonctionnement télétravail permettra de réduire la mobilité et donc la congestion et les émissions de CO2 (Etude ADEME de juin 2020).
La question n’est pas simplement d’absorber le trafic en créant une nouvelle route car il est apparu à de nombreuses reprises, et notamment dans les zones denses, qu’une nouvelle route générait aussi un nouveau trafic. Alors que l’amélioration significative de l’offre en transports « doux » favorise le transfert vers ces modes.
Ainsi, dans une logique purement routière, la VLIO pose un certain nombre de questions :
- elle sera un barreau reliant le nord au sud de l’agglomération strasbourgeoise (Schiltigheim – Illkirch par exemple), rôle que tient la partie urbaine de l’A35. Plutôt que de simplement répartir le trafic existant localement, elle risquerait d’attirer un trafic nouveau lié à l’aménagement de l’A35.
- comme le GCO n’assurera pas ce barreau nord-sud (péage, détour), la VLIO risquerait aussi de tenter un certain nombre d’usagers qui voudront éviter le péage.
En résumé, sur la VLIO, comme d’ailleurs sur la partie urbaine de l’A35, la régulation du trafic se fera par la saturation – et du coup la VLIO remplira mal son rôle de désengorgement des rues principales des villages de la deuxième couronne, ce qui montre bien l’incohérence des logiques purement routières.
L’enjeu pour Alsace Nature est donc, sur la base d’une connaissance fine des motifs et circuits de déplacement sur le secteur concerné, de développer significativement les offres alternatives à la voiture, dont notamment les plans de déplacements dans les entreprises, les voies cyclables et leurs accessoires, le covoiturage….
Un impact trop important sur les milieux naturels
Le tracé prévisionnel impacterait de nombreuses zones humides voire inondables classées ainsi que le Ried de la Bruche dans sa partie basse.
La route passerait à proximité directe d’un des méandres les plus actifs de la Bruche (Korngrutt) et à moins de 300 m d’un site du Conservatoire des Sites Alsaciens : le Brischaltarm (ancien bras mort de la rivière encore en eau et véritable refuge pour la faune aquatique).
Par ailleurs, le tracé impacterait les espaces forestiers et les prairies mésohygrophiles remarquables entre Eckbolsheim et Wolfisheim habitat d’espèces animales et végétales remarquables (Agrion de Mercure, Couleuvre helvétique, Lézard des murailles, Pulicaire vulgaire, Cerfeuil bulbeux, Isnardie des marais, Léersie faux riz, Erysimum fausse giroflée, Pesse d’eau…).
A l’heure où de plus en plus de communes de l’EMS se lancent dans la reconquête des corridors écologiques, il serait pour le moins paradoxal de prévoir un projet qui mettrait ainsi à mal des éléments de trame verte et bleue encore existants.
vendredi 30 Avr 2021 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Bien-être animal, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Alsace Nature est intervenue à l’enquête publique « EARL OEUFS MODERY à Lauterbourg » qui se tenait du 15 mars jusqu’au 24 avril 2021
Cette enquête concernait la demande d’extension du poulailler pour passer d’un élevage de 21000 poules à près de 69000 poules pondeuses !
Dans son courrier au commissaire enquêteur, Alsace Nature a rappelé l’impact de ce type d’élevages sur le bien-être animal et sur l’environnement.
« Nous assistons actuellement à de nombreuses implantations de très grands élevages de poules pondeuses dans des systèmes dits alternatifs aux cages. Autant que nous apprécions l’indispensable et urgente sortie des cages, autant nous regrettons que la logique des systèmes retenus reste la même : avoir un maximum de poules dans des systèmes automatisés, pour des économies d’échelle, sans se préoccuper davantage du
bien-être animal ni de l’environnement, en tout cas pas au-delà du misérable minimum règlementaire, voire en exploitant toutes les failles que permettent d’une part une règlementation laxiste truffée de dérogations et d’autre part l’application insuffisante de cette même réglementation. »
Bien que ce projet, au moins, a le mérite d’avoir des jardins d’hiver des deux côtés du bâtiment, nous avons des critiques et des interrogations à formuler, quant au bien-être animal.
Nous sommes opposés à des bâtiments de 40 000 poules. ! Il faudrait de petits bâtiments à plus faible densité pour que les poules puissent former des petits groupes de poules qui se connaissent et retrouver un comportement plus naturel. Vu la largeur du bâtiment et la densité des poules, beaucoup d’entre-elles ont un long chemin à faire pour trouver les trappes, qui sont d’ailleurs trop petites et constituent un goulot d’étranglement pour les poules qui souhaitent sortir du bâtiment.
« Le parcours est traversé par une clôture qui exclut apparemment un fossé. Or cette clôture impose aux poules un détour très important pour atteindre la partie du parcours qui se situe derrière. Donc, soit on dit qu’on s’en fiche que la clôture arrête les poules, parce que de toute façon les poules n’iront pas aussi loin. Ce qui révélerait que l’immensité d’un tel parcours est, en effet, une vaste fumisterie. Soit on se dit, peut-être les poules iront ? peut-être y aurait-il suffisamment de plantations pour que, en-dessous, elles se sentent à l’aise et explorent ? dans ce cas on pourrait compter la zone derrière le fossé dans la surface du parcours, mais à condition de mettre une dizaine de ponts par-dessus de la zone exclue. Pour rappel : la distance entre trappes et clôture ne doit pas dépasser 350 m4. Il faut compter le détour… »
Quant à l’aménagement et la plantation du parcours, nous insistons que le minimum réglementaire (4 abris à l’hectare) est totalement insuffisant. Alsace Nature a présenté des types d’implantation alternatifs qui permettrait une meilleure prise en compte des besoins des volailles.
Des questions ont également été posées concernant la pratique de l’épointage des becs et le devenir des poules malades.
Concernant les impacts environnementaux,
des questions ont été posées au sujet des émissions d’ammoniac, et notamment la différence avec la réglementation allemande.
Alsace Nature recommande également, sur le parcours plein-air un plan de plantation au service de la diversité entomologique et de l’avifaune, avec un plan de gestion approprié (fauche effectuée en plusieurs fois sur des secteurs différenciés)
Nous nous interrogeons aussi sur la pertinence d’implanter un aussi grand élevage industriel à côté de zones humides importantes, de gravières, du Rhin, de la vieille Lauter, donc en plein dans un couloir de migration des
oiseaux, et ceci en pleine période d’influenza aviaire récurrente ?
« Il existe indiscutablement à cet endroit un risque maximal de confinement pour ces pauvres poules. Donc on se retrouverait sur de longues périodes en système d’élevage « au sol », dénoncé par les ONG, et qui sera de plus en plus rejeté au fil des ans, et ceci bien avant l’amortissement des bâtiments. Nous espérons évidemment qu’une telle situation de confinement prolongé ne se produise pas, mais la probabilité en est très forte. »
En conclusion, notre avis est qu’il faut revoir le projet. Il existe des créneaux d’amélioration considérables. La réduction du nombre de poules avec implantation de petits bâtiments de préférence mobiles, plutôt qu’un grand, serait un élément prioritaire. Une plantation riche et diversifiée du parcours en est un autre.
Toutefois, la menace de la grippe aviaire, qui nous désole, nous semble remettre en question l’ensemble.
Le groupe local Alsace Nature Vosges du Nord (représenté par l’association HERON) est également intervenu lors de l’enquête publique
HERON a adressé un courrier au commissaire enquêteur en demandant un avis négatif étant donné les risques pour l’environnement liés à ce projet.
Dans ce courrier, le groupe local relève que :
« La ferme MODERY souhaite plus que tripler son exploitation, passant de 217000 à 68850 poules pondeuses. Cet élevage intensif et industriel se dote de moyens techniques considérables et sophistiqués, ainsi que 27.5 ha de terrain qui seront attribués au parcours plein air des volailles.
Nous notons la proximité des bâtiments avec les cours d’eau et étangs du Ried, ainsi que la proximité de certaines habitations. La rivière Alte Lauter sera ainsi limitrophe du terrain. »
« le dossier MODERY indique que cette énorme production d’œufs (20 655 000 oeufs/an !) correspond à une demande locale. »
Il apparait dans le dossier que ce projet présente quelques aspect intéressant d’amélioration de l’existant. « C’est ainsi que les 27.5 hectares dédiés au libre parcours nous semblent un axe intéressant vers un projet vertueux. »
Afin de proposer des améliorations au projet, l’Association HERON
- Demande que les 108 « abris » de plein air, répartis sur le parcours, soient conçus avec des matériaux écologiques.
- Demande que les 27.5 hectares de libre-parcours soient traités en agroforesterie pour le plus grand profit de tous : éleveur, volailles, voisinage, nappe phréatique, ruissellement, biodiversité etc …
Toutefois, le projet MODERY reste un projet d’élevage intensif, qui aurait des incidences sur l’environnement et sur le bien-être animal
- En effet, le projet se situe en plein corridor écologique défini par le SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires)
Nous constatons que la Trame verte et bleue « est coupée en deux par l’implantation du parcours plein air. Or la trame verte et bleue vise justement à défragmenter le territoire, pour que les déplacements vitaux de la faune terrestre soient possibles (comme le permet le champ de maïs actuel). La clôture du parcours plein air devient un obstacle infranchissable. »
- De plus, la localisation du projet est en totale contradiction avec les préconisations du PLUi de Lauterbourg
« Un coup d’œil au PLUI de Lauterbourg page 6 (lien https://www.registre-dematerialise.fr/report/1711/download/final_report) permet de lire ces lignes, qui engagent les élus : Le projet d’utiliser ces zones naturelles remarquables pour un élevage industriel de poules, va totalement à l’encontre des enjeux écologiques de ces espaces à protéger, reconnus au niveau international, qui sont la fierté de notre région. Une concentration de 68 850 de volailles sur ce biotope est une source de pollution pour le sol , l’air et l’eau comme l’énumère en détail le dossier MODERY, quelques soient les précautions prises. »
- En outre, il existe un risque majeur sanitaire lié notamment à la proximité d’un important couloir migratoire pour l’avifaune
« Le Rhin fait partie des grands corridors européens de migration des oiseaux. Par exemple, au sud de la plaine rhénane, ceux qui se dirigent vers le sud-ouest passent par les cols du GRAND BALLON : en automne, en une seule journée, on les compte par dizaine de milliers avec un record de 200 000 oiseaux en une seule journée (lien vers source LPO ) ! ceci pour dire qu’au moment des migrations, ce sont des dizaines de milliers (parfois des centaines de milliers) d’oiseaux qui empruntent chaque jour le couloir rhénan, s’y posent pour se nourrir et se reposer, ou même hiverner. »
« Cette année, la grippe aviaire a fait abattre 3,5 millions de volailles d’élevage dans le sud-ouest de la France. Au moment où nous écrivons ce courrier, on recommande aux éleveurs du Kochersberg de ne pas faire sortir poules et poulets depuis des mois par crainte de cette épidémie. A l’heure où le monde entier est secoué par une ZOONOSE, ce projet de placer 70 000 poules sur le trajet des millions d’oiseaux migrateurs est tout simplement dangereux. »
« L’INSTITUT PASTEUR indique : « La grippe aviaire est une maladie virale qui sévit chez les oiseaux, et dont le taux de mortalité est très élevé chez les oiseaux d’élevage (poulet, oies, etc.). Si la plupart des virus aviaires n’infectent pas l’homme, certains sous-types parviennent parfois à franchir la barrière des espèces : c’est le cas du virus H5N1, pathogène pour l’homme et présent en Asie. A l’heure actuelle, la transmission du virus ne se fait que de l’animal à l’homme, mais les autorités sanitaires redoutent une évolution du virus vers une forme transmissible d’homme à homme, porte ouverte à une pandémie. » SOURCE : Institut Pasteur-Grippe Aviaire »
En avril 2021, des foyers existaient dans le Haut-Rhin et le Bas-Rhin. Le poulailler MODERY risque de devoir confiner les poules de longs mois à cause des risques et de la situation sanitaire actuelle. Outre la menace sanitaire, cela annule totalement le principe du bien-être animal apporté par le parcours plein-air.
Pour toutes les raisons évoquées ci-dessus, l’association HERON a demandé au commissaire enquêteur d’émettre un avis négatif sur ce dossier.
Dans un autre message adressé aux élus de la communauté de communes, l’association a noté que ce projet se situe en partie sur :
- une zone ZICO (Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux),
- sur une ZNIEFF de type II (les ZNIEFF de type II: présentant des enjeux moins forts, des projets ou des aménagements peuvent y être autorisés à condition qu’ils ne modifient ni ne détruisent les milieux contenant des espèces protégées et ne remettant pas en cause leur fonctionnalité ou leur rôle de corridors écologiques),
- sur une zone NATURA 2000 DIRECTIVE OISEAUX (la gestion des sites Natura 2000 relève d’une démarche participative des acteurs du territoire. Un comité de pilotage définit pour chaque site des objectifs de conservation et des mesures de gestion),
- sur une zone humide d’importance internationale (zone RAMSAR = La Convention de Ramsar, officiellement Convention relative aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d’eau, aussi couramment appelée convention sur les zones humides, est un traité international adopté le 2 février 1971 pour la conservation et l’utilisation durable des zones humides, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition, aujourd’hui et demain, en reconnaissant leurs fonctions écologiques ainsi que leur valeur économique, culturelle, scientifique et récréative sous la désignation de site Ramsar.)
- C’est aussi une zone à enjeux Pie Grièche.
Elle a interpellé les élus sur leur absence de réactions par rapport eu projet et son impact sur l’environnement :
« Les élus de Lauterbourg et de la Communauté de communes de la Plaine du Rhin sont les garants chargés de veiller à la santé de ces biotopes fragiles que nous souhaitons tous transmettre aux générations futures.
Nous sommes d’emblée étonnés que le projet MODERY ait atteint ce niveau de préparation sans que les élus territoriaux se manifestent. Sont-ils indifférents à la beauté et à la durabilité de leur territoire ? Sont-ils indifférents à la montée en puissance des pollutions nombreuses qu’apportera ce gigantesque poulailler à leur, NOTRE territoire ? Sont-ils privés du droit d’expression dans notre démocratie ? »