Création d’une mare par des bénévoles à Sainte-Croix-aux-mines

Création d’une mare par des bénévoles à Sainte-Croix-aux-mines

Trois associations se sont retrouvées dimanche dans le parc de la villa Burrus afin d’y aménager une mare : « Un Jardin Passionnément », BUFO et le groupe local d’Alsace Nature.
Cette mare a été creusée à côté du potager. Après un creusement à la pelleteuse, une vingtaine de bénévoles ont ensuite pris pelles et pioches pour mettre en forme les pentes de la mare, qui se couvriront progressivement de la végétation propre aux milieux humides.
Le lieu aura vocation à devenir une mare pédagogique ; quand on pourra  y observer plantes, grenouilles, crapauds, salamandres et tritons,  libellules et autres insectes aquatiques étonnants comme le dytique, les gyrins etc …

Une victoire pour Alsace Nature : un pollueur récidiviste condamné à des indemnités record.


Le Tribunal Correctionnel de Saverne s’est prononcé sur les intérêts civils dans deux jugements du 16 août 2012 suite à la condamnation qu’il avait prononcée en date du 26 novembre 2009. Il aura fallu attendre de nombreuses années, mais la condamnation est à la hauteur des attentes des parties civiles.
 
Rappel des faits : en septembre 2006, la société d’orfèvrerie MUNSCH-GULDEN a provoqué une grave pollution de la Moder (affluent du Rhin). La faune aquatique fut décimée sur 5 km et une mortalité piscicole constatée sur près de 17 km. Les analyses ont révélé la présence de cyanure, fluorure, nickel, argent, plomb et bore, substances extrêmement toxiques. La procédure lancée par l’inspection des installations classées aurait dû inciter le dirigeant de la société à plus de précautions, pourtant il récidivera en juillet 2007 avec une nouvelle pollution de la Moder.
 
Alsace Nature s’est constituée partie civile pour une condamnation exemplaire. Le jugement rendu par le Tribunal Correctionnel de Saverne est exemplaire en ce sens. Outre la condamnation de la société et son dirigeant, Alsace Nature a demandé réparation des préjudices environnemental et moral. Le Tribunal a suivi les préconisations de l’association en reprenant dans son intégralité ses demandes.
 
Ainsi, la société est condamnée à verser plus de 33000 € à l’association au titre des deux pollutions successives. Ces sommes conséquentes ont été calculées sur la base d’une règle simple : 50 centimes d’euros par mètre linéaire de cours d’eau pollué au titre du préjudice moral et pour le préjudice écologique l’association s’est appuyée sur les aides que l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse lui apportent pour mener des opérations de préservation et de l’amélioration de la ressource en eau. En effet, en négligeant l’évacuation de ses eaux de rinçage, le prévenu a mis à mal les efforts de nombreux partenaires pour une juste reconquête de la ressources en eau comme le veut la Directive Cadre sur l’Eau qui engage la France.
 
Ce jugement est une victoire collective de l’ensemble des personnes qui œuvrent pour une protection des eaux de surface et souterraines, de la biodiversité ou de la protection de nos rivières.
 
Cependant, comme il fallait s’y attendre, l’affaire ne s’arrête pas là, le jugement ayant été frappé d’appel, il faut désormais attendre que la Cour d’Appel de Colmar se prononce. Il est regrettable de constater que cette entreprise, récidiviste dans les faits, tente à tout prix d’échapper à ses responsabilités. En effet, le gérant avait fait appel des deux condamnations et la Cour d’Appel de Colmar a confirmé le jugement dans des arrêtés du 25 mars 2011, il a été en cassation où ses pourvois ont été rejetés le 24 janvier 2012, aujourd’hui, plutôt que d’apprendre de ses échecs passés, il tente uniquement de minorer les pénalités qui lui sont infligées. Alsace Nature défendra en cour d’appel cette condamnation exemplaire.
 
 

Réserve Naturelle Nationale d’Illkirch/Neuhof : 25 ans après… enfin !

Alsace Nature et l’ensemble des associations de protection de la nature ont accueilli avec plaisir la publication du Décret 2012-1039 du 10 septembre 2012 portant création de la réserve naturelle nationale du massif forestier de Strasbourg-Neuhof/Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin).
 
Rappelons que ce combat a fait l’objet d’une obstination de nombreux bénévoles au cours des 25 dernières années. Ce classement vient reconnaitre l’intérêt de ces massifs forestiers, leur rôle récréatif pour les riverains et surtout le fait qu’une forêt est plus qu’un volume de bois sur pied.
 
Maurice Wintz, Président d’Alsace Nature déclare : « Nous attendions cette décision de longue date, nous espérons aujourd’hui que le dossier jumeau qu’est le classement de la forêt de la Robertsau et qui date de la même époque va lui aussi aboutir rapidement ».
 
Dans une tension importante autour de la gestion des forêts en Alsace et plus largement en France, les associations espèrent que ce classement permettra de redonner sa juste place à la forêt dans la stratégie de sauvegarde de la biodiversité. Danielle Schaeffer, pilote du réseau forêt précise « actuellement nous constatons une intensification de l’exploitation forestière. Partout ou presque la forêt n’est plus regardée que comme un volume sur pied et donc une réserve économique. La mécanisation outrancière de l’exploitation, l’explosion de la taille de certaines scieries,… rappellent l’industrialisation qu’a connu l’agriculture il y a quelques décennies »
 
Ainsi, les associations accueillent avec enthousiasme cette publication au journal officiel mais incitent les propriétaires forestiers, les collectivités, les gestionnaires et bien entendu le gouvernement en place à se ressaisir rapidement pour permettre de sauver nos forêts. En tout état de cause elles comptent bien y veiller…

Retrouvez Alsace Nature à biObernai 2012

Retrouvez Alsace Nature à biObernai 2012

Vous pourrez nous retrouver sur notre stand

et lors de la conférence que donnera Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, Samedi 15 septembre à 14h.

La thématique de cette année : "Agir pour l’Environnement"

Toutes les infos sur http://www.biobernai.com/

Pour mémoire l’entrée est gratuite le vendredi (4€ en plein tarif les autres jours)
Venir à BiObernai c’est déjà Agir un peu pour l’environnement…

Alsace Nature appelle à soutenir Good Food March

La Good Food March arrive à Strasbourg le 5 septembre. Alsace Nature appelle à soutenir cette manifestation qui passera par le pont de Kehl, le Parlement Européen, pour arriver Place Kléber où un piquenique géant est organisé, suivi d’un débat à 18h. Alsace Nature se joint aux nombreuses organisations non gouvernementales qui portent onze revendications pour la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC), symboliquement via trois caravanes itinérantes jusqu’à Bruxelles.
Ce combat d’ampleur européenne a également une forte application régionale : c’est l’heure en Alsace de
deux consultations publiques au sujet de programmes ayant un impact considérable sur l’avenir de l’agriculture en Alsace :
– l’une concerne le diagnostic territorial préparant les nouveaux programmes pour les fonds européens 2014-2020, jusqu’au 7 septembre midi
– l’autre le Plan Régional d’Agriculture Durable (PRAD), jusqu’au 14 septembre inclus
En 2014, la PAC sera réformée et les négociations sont en cours. C’est le moment de faire entendre haut et fort notre choix d’agriculture et d’alimentation !
Alsace Nature intervient et demande que chacun s’investisse pour corriger la priorité excessive accordée à la compétitivité des exploitations agricoles au détriment du respect du vivant, de l’équité et de la durabilité. Le mot d’ordre de la « compétitivité » a, pour Alsace Nature, le mauvais goût d’une propagande qui  lance des troupes sacrifiées dans une guerre perdue dont surtout les marchands d’armes profitent. En effet, les outils régulateurs qui auraient dû accompagner la compétition économique ont échoué. Ils n’ont ni empêché la distorsion de concurrence, ni protégé l’environnement, ni sauvegardé l’emploi, ni vaincu la faim et la pauvreté. La loi des plus forts ou des plus cyniques règne : lobbies, multinationales, banques, spéculateurs, et filous influents. Sur le terrain la pression pour la « compétitivité » se traduit entre autre par l’agrandissement des exploitations laitières conduites en « zéro pâturage » et par les très gros tracteurs qui ne tolèrent ni arbres ni bas-fonds humides sur leur passage.
Quant au résultat global, le système Doux des poulets industriels en est le symbole : les firmes de Charles Doux auraient accaparé plus d’un milliard de fonds européens en une quinzaine d’années, dans cette grande mascarade où dumping et cynisme se déguisent en « compétitif » et « social » (des poulets pas chers !
quelques emplois en élevage concentrationnaire !). Ce système économique vit aussi des pesticides. Ainsi, le glyphosate (Roundup®), perturbateur des équilibres microbiens et de la division cellulaire, est aujourd’hui détecté non seulement dans les cours d’eau mais aussi dans les urines autant des vaches que des humains.
Il est donc grand temps de remplacer la notion de compétitivité par celle de viabilité économique. La viabilité doit être le résultat conjoint d’aides publiques pertinentes et conditionnées, de prix justes qui reconnaissent la vraie valeur des aliments, et de biens publics produits qui sont rémunérés par la société :
protection de l’eau, de la nature, des paysages, du climat, des sols, et bien-être des animaux.
A l’occasion de la Good Food March Alsace Nature poursuit sa campagne « Prix justes pour le respect du vivant ». Les grandes enseignes de la distribution ne doivent plus être dispensées de leur lourde responsabilité. La décence des pratiques et des prix ne doit pas rester une niche fragile, mais devenir une norme solide.

Contact Presse :
Anne VONESCH – Secrétaire Régionale d’Alsace Nature : 06.89.66.71.50