Confondre vitesse et précipitation… bel exemple à la Sommerau

Confondre vitesse et précipitation… bel exemple à la Sommerau

Dans un article paru le 6 mai 2014 dans les Dernières Nouvelles d’Alsace (DNA), le Golf de la Sommerau est présenté comme un projet acté et dont la réalisation ne fait plus aucun doute.
Or, c’est sans compter sur la détermination des opposants qui, contrairement aux allégations du Syndicat mixte, se pourvoiront en cassation contre ce projet de DUP le moment venu.

Certes pour motiver les futurs concessionnaires il est toujours plus simple d’expliquer que les recours sont purgés…nous ne pouvons qu’inviter ces derniers à la prudence car le dossier est loin d’être clos.
Après cette mise au point nécessaire à la bonne information des lecteurs il paraît important de revenir sur le fond de ce dossier et sur les récents arbitrages.
Après un appel d’offre infructueux (et pour cause la rentabilité de ce projet est très loin d’être acquise), les promoteurs du projet saucissonnent ce dernier entre la partie aménagement et la partie exploitation. En termes plus clairs et compréhensibles, on va construire un golf sans être certain d’avoir un exploitant… Curieuse démarche pour le moins. Mais qu’arrivera-t-il si aucun exploitant ne se porte candidat ? Ce seront les collectivités publiques qui hériteront du « bébé » inutile et une fois de plus  (des précédents existent…), c’est l’argent public qui sera mobilisé pour maintenir le malade en vie…
De l’aveu même du vice-président du Syndicat mixte, il convient d’ores-et-déjà de rallonger la note (malgré les 3,5 millions d’euros déjà mobilisés).
Il n’est certes jamais simple de définir des priorités pour les dépenses publiques, tant les besoins et les demandes sont nombreux et variés, mais on peut quand même se demander si ce projet de golf justifie de tels investissements quand on sait combien des besoins sociaux et environnementaux urgents ont du mal à être financés…
Plus que jamais l’opposition à cette gabegie économique, naturaliste, agricole… continue ; n’en déplaise au Syndicat mixte.

Echo des terriers Mai 2014 – Spécial Dimitri, mon lézard des souches !

Echo des terriers Mai 2014 – Spécial Dimitri, mon lézard des souches !

Bonjour à tous !
Je vais vous emmener aujourd’hui au royaume de mon copain Dimitri, celui des lézards !
Tout d’abord, permettez moi ce petit tour auprès des hors concours.
Le plus grand. (Et le plus dangereux !)
C’est le Dragon de Komodo. Avec ses 3 m de long, ses 70 kg, ses 60 dents de 2 cm, ce Goliath venimeux, qui se sert de sa queue comme d’un gourdin, peut expédier au tapis les proies les plus volumineuses. Bien que charognard, s’il vivait près de chez nous, un civet de cerf, un pâté de sanglier, un feuilleté de chaperon rouge truffé aux morilles ne sauraient lui déplaire !
Je vous rassure de suite, ce monstre étant un insulaire confiné à l’Indonésie centrale, vous ne le croiserez point à Metzeral !
Le plus petit.
Il a un nom impossible à retenir. Le Sphaerodactylus ariasae est un geckonidé de la République Dominicaine. Sa taille adulte est de 16 millimètres pour un poids de 0.2 grammes !
Bref il est aussi long que la carte SIM de votre téléphone portable !
Le plus résistant au froid.
Il vit chez nous ! Aimant être les pieds dans l’eau, il affectionne la montagne et les terrains humides. Son aire de répartition s’étend jusqu’à la Scandinavie ! Amis randonneurs, le lézard vivipare est l’un des joyaux de la réserve naturelle du Frankenthal.
Sur le sol du Haut Rhin vivent quatre autres lézards plus communs : l’orvet, qui n’est pas un serpent mais un lézard sans pattes, nous ne le rappellerons jamais assez, le lézard vert, le lézard des murailles et le lézard des souches.
Le lézard vert se limite à la plaine et ses coteaux.
Le lézard des murailles est un inconditionnel des pierriers, murets, ruines et enrochements.
Nous allons nous intéresser pour cet « écho » au dernier de la liste, mon ami Dimitri, un lézard des souches, un habituel du jardin.
Dimitri s’est extirpé de sa retraite d’hiver courant Mars. Il hiverne pendant tout un semestre dans un abri hors gel, hors inondation, enfouie à plus de dix centimètres sous le sol. Il s’agit en règle générale d’une galerie de micro mammifère, rat, taupe ou campagnol.
L’hivernage, pour les reptiles, c’est six mois de vie quasi comateuse. Une léthargie ou la température interne descend à quelques degrés au dessus de zéro. L’on s’y contente de somnoler sans manger, bref, de rester en vie dans l’attente de jours meilleurs. Les reptiles sont des champions dans la matière. Une vipère péliade se prêtant à une étude prouva qu’un reptile peut s’abstenir de tout repas pendant toute une année entière !
Mesure de protection
Considéré en danger en Suisse, en extinction en Wallonie, en régression dans de nombreuses régions de France, le lézard agile (autre nom du lézard des souches) restait largement réparti en Alsace il y a encore quelques années. Il ne peux que rejoindre peu à peu les animaux mis en difficulté par la mauvaise gestion qu’ont les humains de l’espace naturel. Sapristi d’hommes !
Au niveau européen, Dimitri est protégé par l’annexe II de la convention de Berne et l’annexe IV de la Directive « habitat Faune et Flore » qui rejoignent les directives originelles de la genèse : l’homme en gestionnaire responsable est sensé sauvegarder le biotope mis à sa disposition ! Ce texte étant aussi appliqué que l’arrêté préfectoral interdisant l’élagage et la coupe de haies du 15 mars au 31 juillet pour cause de nidifications, permettez moi l’esquisse d’un sourire légèrement sarcastique.
A ce propos un message est envoyé en parallèle de ce courriel au responsable de l’équipe de sauvetage animalier du Service Départemental Incendie et Secours 68 afin qu’il relègue l’info auprès des chefs de corps des pompiers volontaires du Haut Rhin.
Opérons de concerts chers lecteurs, si vous voyez vos voisins sculpter à la scie électrique de buissonnants épineux, si vous voyez vos voisines rabioter à coups de Stihl 028 des rangées arbustives, si vous voyez lors de leurs manœuvres dominicales les soldats du feu locaux arroser gaiement au jet bâton haies et buissons, ne manquer pas de leur faire comprendre qu’ils sont, probablement, en train de shooter œufs, nids et oisillons de l’année…
Revenons à notre lézard du jour : l’ami Dimitri !
Au niveau mondial, Dimitri a fait son entrée sur la liste rouge des espèces menacées, level one, 1ère étape, statut peu préoccupant.
Au Vordermeyersbuhl, nous restons fidèle à notre mission de protection. Pascal  a créé plusieurs micro habitats spécifiquement adaptés. Celui mis en exemple ci dessous tient en moins de deux mètres carrés ! Si l’idée vous tente vous y trouverez tous les ingrédients pour réussir votre propre station d’accueil de lacerta angilis sans domicile fixe !
Si vous n’êtes pas encore véritablement engagé dans la protection nature je vous invite d’ailleurs à rejoindre le club très sélect’ des familles underground qui de façon libertaire partage un peu de leur espace en accueillant favorablement chez eux, la micro-faune sauvage.
Quelque soit la superficie de votre habitat, offrez vous le luxe d’une « réserve naturelle privée ».
Rejoignez nous !!!
Description adapté d’un logement pour lézard des souches
a) thermorégulation
Pour bénéficier de la présence du lézard des souches il vous faut tout d’abord comprendre la notion de thermorégulation et rayer l’idée qu’un lézard est un animal à sang froid qui se complaît à rôtir au soleil. Comme tous les reptiles, Dimitri a un besoin constant de réguler sa température en se mettant au frais lorsqu’il fait trop chaud et au chaud lorsqu’il fait trop frais. Son biotope idéal réunira deux types d’espaces : d’un côté, une plage d’ensoleillement, de l’autre, une station végétale offrant abri, fraîcheur et nourriture abondante.
La chair des lézards semblent très appréciées. Le spectre des prédateurs est très large : buses, étourneaux, corneilles, merles, poules, chats, fouines, hérissons… Blaireaux ! On se l’arrache !
Il va falloir pour survivre être suffisamment habile pour manger sans être mangé !
Il existe un stratagème pour s’échapper des dents ou du bec d’un prédateur, cela s’appelle « l’autotomie » !
b) autotomie
C’est la faculté de s’auto-amputer ! La plupart de nos lézards lorsqu’ils sont attaqués ont la possibilité d’utiliser un « Joker » ! Il s’agit d’abandonner la quasi totalité de leur queue pour faire diversion ! Pendant que le prédateur se rue sur le membre sectionné qui se tortille en tous sens, l’amputé, se glisse dans le refuge le plus proche. Ouf ! Handicapé, mais sauvé !
L’appendice caudal repoussera en partie moyennant une grande dépense d’énergie.
Cette extrémité du corps étant aussi utile dans les déplacement que le gouvernail l’est pour un bateau, tout lézard, ayant utilisé son « Joker » subira un handicap dans sa capacité d’esquive.
Inutile de scanner à votre Nouvel Animal de Compagnie une carte de « mobilité réduite », restez discret sur la perte d’autonomie de votre compagnon, n’attirez pas sur lui l’attention, votre matou ne manquerait pas de lui faire une courtoise visite !
L’autotomie, vous l’aurez deviné est une invention formidable à n’utiliser qu’avec modération !
Dimitri comme on le voit sur la photo ci dessous à déjà utilisé sa carte « chance » !
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c) la station refuge
L’éco-logis, donc, du lézard des souches comprend quatre éléments indispensables : une zone de repli en cas de danger, une cavité pour l’hivernage, un garde manger bien fourni et une plate forme pour la thermorégulation.
La photo suivante présente un compost grossier de branchages coincé entre trois bons gros cailloux de granit, ceinturé par trois consoudes de Russie, un carré foisonnant de mélisse et un plant bicolore très étalé de sauge.
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Au dessus de la sauge, un paillis recouvert d’un cadre vitré permet à Dimitri quand le fond de l’air est frais et nuageux de prendre des bains de chaleur sous serre (et donc sous protection). Ceci offre par ailleurs à Pascal de belles observations !
Un grand pot de terre sans fond enterré et rempli de sable est destiné aux œufs de Madame, ce sera la pouponnière. C’est la chaleur du soleil qui couvera ces œufs. L’incubation, selon les conditions météorologique durera entre un et trois mois. Les petits, copies conformes des adultes et autonomes dès la première heure, feront leur première sortie cet été. Ils pourront être plus d’une dizaine. Pascal espère ne pas louper le spectacle !
Nous n’en sommes pas encore là !
Mai saison des amours
Mai, c’est pour Dimitri la période des amours, il a mis sa plus belle redingote, une livrée verte pétante ornée d’une bande marron pointillée qui lui court telle une route sur le dos. Madame plus sobre, garde sa robe brune habituelle.
Un jeune rival a tenté plusieurs fois ces derniers jours des manœuvres d’approche !
Dimitri est un coriace peu loquace. Pas question pour lui de se faire damer le pion. Le jeune s’est à chaque fois fait débouté par des ruades sans sommations : terrain privé, chasse gardée !
Alimentation
Le lézard agile a besoin d’eau. Il lèche souvent la rosée ou les gouttes de pluie qui se déposent sur les herbes, les pierres ou les feuilles. Il y a quelques jours, le temps était si sec que lorsque Pascal arrosait ses plants, Dimitri accourait ! Une coupelle-abreuvoir vient d’être installée au pied d’une cardère des foulons. Nos tourtereaux pourront ainsi facilement s’abreuver.
Tout autour , le jardin offre un enchevêtrement de carrés cultivés et mulchés, des bandes florales et mellifères, quelques bouquets élancés de porteurs de semences : choux, navets, radis noirs, raiforts, salades, carottes.
Dimitri se nourrit d’araignées, de chenilles, de sauterelles, de criquets, quelques vers, quelques escargots, parfois un cloporte ou une fourmi.
Au contraire du troglodyte, de la musaraigne ou de la mésange bleue qui s’empiffrent comme des goinfres, le lézard est un piètre consommateur, son métabolisme fonctionnant au ralenti : ce n’est pas un animal à sang chaud.
Il n’avale que deux à quatre fois son poids annuellement, soit 20 à 40 grammes environ de chair fraîche. Il faut compter quatre à huit proies par jour pour les plus jeunes. Trois à six pour les plus âgés.
Le jardin offre largement de quoi subvenir à ses besoins journaliers !
En guise d’épilogue
Et en ce qui concerne le jardin, ai je besoin de vous le préciser… c’est bio, bien entendu !
Pesticides, désherbants, engrais chimiques n’y ont pas leur place !
Au grand bonheur des limaces cruel problème que n’arrive à résoudre ni la bière, ni la cendre, ni les crapauds !
Pascal va rajouter à l’arsenal du combattant pacifique les coquilles d’œufs, affaire à suivre.

Convoitant des légumes gros, très gros, car gros c’est beau, les jardiniers de l’après guerre ne sont pour la plupart guère partageurs : ils tyrannisent chimiquement depuis plus d’une quarantaine d’années toute espèce animale ou florale qui chercherait, opportuniste, à trop fraterniser. Leurs jardins productifs sont en vérité le plus souvent de vrais terrains de guerre où se déploie l’arsenal des Bayers, Monsanto, Syngenta, DuPont industries et autres créaticides !

A ne pas percevoir les conséquences de leurs actes, l’on peut se demander ce que tout ce beau monde souhaite léguer aux générations futures ? Des comptes en banque généreux ? Un passif sulfureux ? Une terre fertile, accueillante, paradisiaque ? Allez savoir !
Les enfants qui hériteront de la grande bleue risquent un triste matin de s’éveiller dans un désert, le grand musée que le Bon Dieu nous a si joliment créé ne sera plus…
Avec ce soucis constant de rabâcher sans relâche un discours pro-nature je vous laisse sur ce phrasé de Konrad Lorenz, grand éthologue devant l’éternel, déjà cité dans l’un de mes derniers échos :
« L’homme civilisé qui dévaste avec un vandalisme aveugle la nature vivante qui l’entoure et dont il tire sa subsistance, attire sur lui même la menace d’une ruine écologique. Lorsque les conséquences économiques de ce vandalisme commenceront à se faire sentir, l’homme reconnaîtra peut être son erreur, mais il est à craindre qu’il soit alors trop tard ».
 
Votre mustélidé dévoué,
fait à Sondernach le 01 mai 2014

Bambi n'est pas abandonné !

Bambi n'est pas abandonné !

Attention, voici le mois de MAI ! Chaque année, les promeneurs non avertis ramènent de leurs ballades, croyant bien faire, des faons qui leur semble abandonnés par leur mère.
Si vous trouvez un faon, seul, couché en rond dans les hautes herbes d’un pré ou les fourrés d’un fossé, sous des ronces en forêts, entre les troncs d’un taillis ou au beau milieu d’un tas de feuilles :
C’est normal ! Il ne faut surtout pas le RAMASSER !
EXPLICATIONS :
Les chevrettes (femelles du chevreuil) mettent au monde, entre début Mai et début Juin, les 2 petits qu’elles portent (Parfois 1, rarement 3).
Pendant les quinze premiers jours, chaque petit restera lové dans son « trou ». Prostré, il ne bougera pas, se laissera toucher, se laissera porter, semblera inerte et sa respiration pourra sembler haletante.
L’état d’abandon apparent n’est en fait qu’une technique de survie.
La maman qui n’est pas loin, généralement à moins de 200 m, revient six à dix fois dans la journée pour allaiter. Le deuxième faon, s’il y en a un, est à moins de 50 m.
Vous n’avez pas entendu la maman se planquer à votre approche et c’est normal !
Vous n’avez pas ses grandes oreilles ! Mais elle, elle vous a entendu venir, elle vous a senti !
Un violent coup de sabot au sol, un petit bellement très significatif ont fait savoir aux deux petits votre approche.
A présent, aussi invisible qu’un indien kawahira dans la jungle amazonienne, elle vous surveille et prie le ciel que vous passiez près de ses rejetons sans les voir. Ça marche dans plus de 80% des cas car chaque « bambi » a reçu à sa naissance une tenue de camouflage qu’il portera jusqu’à la fin de l’été, le fameux gilet brun sombre moucheté de points blanc-crème.
Si vous étiez un prédateur dangereux, elle aboierait peut être en détalant afin de vous emmener hors de portée de ses enfants. Vous êtes un humain. Elle attend. C’est la technique la plus appropriée.
Les deux bambins aussi figés que les statues de cire du musée Grévin, eux, font le « mort » !
Pendant les deux premières semaines de leur existence, les « bambis » n’émettent quasiment aucune odeur.
A moins d’ 1 mètre, même votre « Mirza », votre « Rambo », votre « Médor » ne saurait les renifler.
COMMENT ÊTRE UN SAUVETEUR RESPONSABLE ET EFFICACE ?

  • Regardez et partez le plus discrètement possible sans toucher le faon afin de ne laisser aucune odeur.
  • Vous l’avez touché ? Laissez le ! Contrairement aux idées reçues sa maman ne le rejettera pas. Elle le nettoiera de votre odeur, plus tard, quand vous serez parti.
  • Vous l’avez ramené chez vous et venez de lire ce message ? Ramenez le faon où vous l’avez trouvé, vous pouvez encore sauver ce petit et sa maman qui l’attend.

 
N’oubliez pas qu’elle porte dans son sein le lait qui, s’il n’est pas bu, peut engendrer une mammite (inflammation de la tétine pouvant parfois avoir des conséquences mortelles).
Soyez vous aussi un acteur de la saison 2014 !
Parlez en autour de vous…

ERRATUM – Sorties au CINE de Bussierre

Attention, dans le programme « SORTIES NATURE 2014 » pour les sorties du CINE de Bussierre du :
samedi 26 avril – A la découverte du PNU Ill’ Bruche Au fil de l’eau… hier et aujourd’hui !
mardi 29 avril – Le jardin en bocal
le numéro de téléphone pour les inscriptions est erroné.
Veuillez vous inscrire au 03 88 35 89 56.
 

En souvenir de Jean-Pierre STOLL

Jean-Pierre STOLL – Crédit Photo : L’ALSACE

A l’occasion de l’inauguration d’un lieu de souvenir dédié à Jean-Pierre STOLL, décédé il y a un an, l’Association des Amis de la Station Biologique du Moulin de la Chapelle vous invite le dimanche 27 AVRIL 2014 à 11h00 au Moulin de la Chapelle à SELESTAT.
Après un moment de recueillement consacré à celui qui, pendant plusieurs décennies, a animé au cœur de la prestigieuse Forêt de l’Ill ce creuset de la conscience écologique en Alsace, nous souhaitons vous présenter le travail entamé par notre association pour sauvegarder le patrimoine immatériel lié à cette épopée régionale.
En effet, l’association a pour objet, sur la base des très nombreux documents  que Jean-Pierre STOLL avait accumulés au sein du Moulin pendant près de cinquante ans, de faire mieux comprendre la construction de la pensée écologiste en Alsace et mettre en perspective la place que la station biologique a occupée pendant tout ce temps en terme d’éveil des conscience mais aussi d’actions de protection.
Un casse-croûte sous forme d’échange et une promenade dans l’Illwald prolongeront cette journée pour ceux qui le désirent.
Nous comptons sur votre présence !

Affaire GERLERO : de l’amiante à l’air libre, les responsables convoqués devant le tribunal correctionnel

De l’amiante entreposée en toute illégalité et à l’air libre, une règlementation bafouée : les responsables de la société GERLERO sont appelés devant le Tribunal Correctionnel de Toulouse ce 17 avril, pour répondre des nombreuses infractions commises dans le cadre de leurs activités passées. Explications de France Nature Environnement (FNE) et France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE MP).
Stockage illégal de déchets dangereux
Les sociétés GERLERO, spécialisées dans le secteur d’activité des travaux de démolitioncomparaissent devant le Tribunal Correctionnel de Toulouse aujourd’hui pour avoir,  depuis de nombreuses années, enfoui et stocké illégalement des déchets dangereux et non dangereux sur plusieurs sites de la région Midi-Pyrénées : Saint-Alban (31), Bessens (82), Lamagistère (82), Toulouse (31), etc.
C’est lors d’une inspection du travail en février 2011 que les autorités prennent connaissance de l’ampleur de l’affaire, en constatant le stockage de plusieurs centaines de tonnes de déchets amiantés en parfaite illégalité. Plusieurs autres sites feront l’objet de constats par la suite : le lac de « Lalande » à Bessens, les parcelles de l’entreprise GERLERO Jean à Lamagistère, etc.
Mise en danger des hommes et de l’environnement : « Nous demandons une condamnation exemplaire »
Les prévenus sont poursuivis pour 9 infractions concernant tant la mise en danger des anciens salariés, que les irrégularités dans le traitement des déchets amiantés et l’élimination de déchets.
En tout, près de 49 victimes seront appelées à l’audience correctionnelle. FNE Midi-Pyrénées se constituera partie civile pour tenter d’obtenir une condamnation exemplaire des prévenus et demander réparation de son préjudice moral.
Pour José Cambou, pilote du réseau Risques de FNE Midi-Pyrénées et du réseau Santé-Environnement de FNE : « Le Mouvement associatif FNE, la fédération nationale FNE et régionale FNE MP, restent très vigilants sur la question de la gestion des déchets. Nous demandons que les responsables de ces agissements soient condamnés de manière exemplaire. La santé de salariés et de riverains ainsi que l’environnement ne peuvent plus être sacrifiés, impunément, par des gestionnaires de sites, d’autant que, dans ce domaine, les risques sont bien connus».
Communiqué de presse – France Nature Environnment

Début de l’examen de la loi pour interdire la culture des maïs OGM en France

Les députés examineront ce 15 avril une proposition de loi interdisant la culture de maïs génétiquement modifiés en France. Intervenant un mois jour pour jour après la publication de l’arrêté du 14 mars 2014 interdisant la culture du maïs MON 810, cet examen offre une nouvelle occasion de débattre du recours aux biotechnologies en agriculture. Explications de FNE.
Un examen inédit
L’arrêté du 14 mars 2014 se focalise sur le maïs génétiquement modifié MON 810, seul maïs OGM autorisé à la culture dans l’Union européenne, dont il suspend la commercialisation, l’utilisation et la culture des semences. Le député Bruno Le Roux va plus loin en proposant une loi interdisant la culture du MON 810 et de tout autre maïs OGM qui pourrait être autorisé prochainement à la culture en Europe.
C’est la première fois que le Parlement se penche en séance publique sur un texte visant à interdire des cultures OGM. Le Sénat n’avait en effet pas pu entreprendre l’examen d’une proposition similaire portée par le sénateur Fauconnier, jugée irrecevable.
« Certaines doutent de la compétence juridique du Législateur sur ce champ » explique Lylian Le Goff, co-responsable du dossier OGM pour FNE. « Mais cet examen inédit va permettre d’explorer une nouvelle voie pour refuser des produits dont l’innocuité et l’intérêt, particulièrement sur le plan socio-économique, ne sont toujours pas démontrés, près de 20 ans après le début des biotechnologies végétales. »
Un débat politique trop longtemps éludé
Cet examen est effectivement l’occasion de s’intéresser non seulement aux enjeux sanitaires et environnementaux des OGM, mais aussi à leurs enjeux socio-économiques. Il devrait permettre également de poser le problème des importations de soja OGM utilisé dans une grande partie de l’élevage français sans information du consommateur.
Ces OGM ne répondent à aucune demande des consommateurs et risquent de confiner l’agriculture dans un modèle agro-industriel dont on connaît les limites et qui est à l’opposé du modèle agro-écologique promu par la France.
L’article 2 de la loi du 25 juin 2008 relative aux OGM précise que ceux-ci ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés qu’à condition que cela ne nuise pas « à l’intégrité de l’environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité », c’est-à-dire « dans le respect de l’environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production et commerciales de qualité. »
Cette disposition doit guider le débat politique qui s’ouvre aujourd’hui estime Denez L’Hostis, président de FNE : « Il faut se donner les moyens d’appliquer la loi du 25 juin 2008, dans ses dimensions non seulement sanitaires et environnementales, mais surtout socio-économiques. Nous souhaitons que le Parlement vote cette proposition de loi pour interdire la culture des maïs OGM et interroger plus globalement l’avenir du modèle OGM. »
Communiqué de presse – France Nature Environnement

Assemblées Générales 2014

Retour en image de nos Assemblées Générales du 12 avril 2014 à Colmar.

Comme l’an dernier, les 3 comités directeurs ont décidé d’organiser une Assemblée Générale conjointe des 3 entités juridiques d’Alsace Nature pour renforcer notre cohésion et notre visibilité et faire de l’assemblée générale un événement régional marquant. Cette année nous accueillerons Monsieur le Préfet de Région, Stéphane Bouillon, ainsi que le Président de France Nature Environnement fraîchement élu, Denez l’Hostis.

Dachstein – Dépollution d’une ancienne glaisière

Sources DNA

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Samedi, des bénévoles du Conservatoire des sites alsaciens, d’Alsace Nature et de la commune de Dachstein, ont entrepris la dépollution d’une ancienne glaisière classée, décidés à protéger la faune et la flore.

Une importante décharge sauvage ayant été repérée sur un site du Conservatoire des sites d’Alsace (CSA), dans une ancienne glaisière de Dachstein, Anne Vonesch, bénévole d’Alsace Nature a pris l’initiative de lancer cette action capitale.

Aussi, dès 9 h, une douzaine d’acteurs se sont retrouvés à la dernière forêt naturelle de Dachstein. Parmi eux, le technicien au CSA Pierre Goertz, armée d’une tronçonneuse, ouvre un chemin dans cette « jungle » pour accéder à une importante décharge sauvage où gisent des bidons, de l’électroménager, des gravats et des centaines de pneus cachés sous la végétation. « Dans les années 60, explique-t-il, le CSA a acheté cette ancienne glaisière de 1,5 ha pour en protéger la forêt. Nous aimerions la réhabiliter comme zone humide pour la flore et la faune ». Le projet : aménager une mare pour les amphibiens. Mais pour cela, les dépôts sauvages doivent cesser. C’est pourquoi des panneaux d’interdiction et des clôtures ont été installés. « Nous déposerons aussi une plainte en gendarmerie », indique Pierre Goertz.

Besoin de renforts
Samedi, le maire Léon Mockers est lui-même venu emporter un premier chargement de déchets en camionnette. Mais devant l’important volume de déchets, les moyens sont dérisoires : Alsace Nature à grand besoin de renforts. L’archéologue Malou Schneider, qui avait fait les fouilles sur le site, en retrace l’histoire, pendant que Jean-Claude Rodriguez et Raymond Sonnefraud de La Maison de la Nature Bruche-Piémont posent la clôture.

Des terriers de blaireaux sont repérés, faisant dire à Anne Vonesch que « nous avons grand besoin de nous faire connaître, de relancer une action constructive sur le terrain. Si nous n’arrivons pas à augmenter nos membres, nous serons en grande difficulté ».

Une grande étape sera la consultation du public pour le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, « pour faire reconnaître l’intérêt de la trame verte et bleue et des îlots réserves de biodiversité que cette trame doit relier », explique-t-elle en appelant à contrer « l’opposition des conseils généraux à l’encontre de ce concept. Aujourd’hui, il faut mettre en avant la recherche de solutions, plus que les démarches d’opposition, sur une solide base technique et juridique », estime-t-elle.

La ville en débat GCO : « Des remèdes qui sont pires que le mal »

Luc Huber (*) réagit aux propos du Dr Schmoll, médecin ORL, concernant la pollution de l’air et le GCO (courrier des lecteurs du 6 avril 2014).
« Dans son courrier des lecteurs du 6 avril 2014, le Dr Schmoll exige le GCO, estimant qu’il serait la solution « miracle » aux problèmes de santé liés à la pollution atmosphérique dans l’agglomération strasbourgeoise. Ce médecin est certainement un bon spécialiste des problèmes respiratoires, mais pour le reste, il est victime de la désinformation que les puissants lobbies pro-GCO entretiennent depuis des années. Mentir aux gens pour satisfaire des intérêts particuliers, comment un médecin peut-il se laisser prendre à ce piège grossier ?
Tout d’abord, au nom de quelle éthique, de quelle déontologie, un médecin peut-il demander d’exporter une part de la pollution ailleurs, tout en augmentant la pollution globale ? Car c’est bien ce qui se passe quand on demande de régler par un aménagement routier des problèmes qui ont pour cause l’excès de trafic routier.

« Bouchons permanents garantis… »

Concernant le GCO, c’est encore pire, puisqu’il ne permettra même pas de diminuer la pollution dans l’agglomération strasbourgeoise. En effet, l’étude des tableaux du rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable nous montre que la soi-disant meilleure solution (nommée GCO + PDU) et qui a été relancée en novembre dernier ne ferait baisser le trafic sur l’actuelle A35 que de 3,8 % par rapport au trafic de 2010 et l’augmenterait aux heures de pointe.
Cette A35 serait transformée en boulevard urbain, ce sera donc des bouchons permanents garantis. C’est d’ailleurs la condition même de la rentabilité du GCO : Strasbourg doit rester engorgé pour inciter les véhicules à emprunter par dépit un contournement à péage. Si on ajoute à cet accroissement prévisible de la congestion sur l’actuelle A35, le fait que le GCO induira un trafic de 14 000 véhicules/jour supplémentaires sur l’autoroute de Hautepierre, déjà saturée aux heures de pointe, on ne voit vraiment pas comment le GCO pourrait diminuer la pollution dans l’agglomération. D’ailleurs, les organismes spécialisés sur la pollution atmosphérique (Aspa, Appa) n’ont jamais soutenu que le GCO réduirait celle-ci.
Quand allons-nous arrêter de fantasmer sur des pseudo-solutions, sur des remèdes qui sont pires que le mal, et mettre en place les solutions efficaces, qui agissent vraiment sur la cause du problème ? Elles sont connues, elles s’appellent « diminution de la part du diesel », « écoredevance poids lourds en Alsace », « diminution du trafic auto-soliste des usagers pendulaires domicile-travail aux heures de pointe » et également aménagements de génie civil sur l’A35 pour empêcher le trafic radial de venir cisailler le trafic de passage, causant ainsi les bouchons. C’est pour le moins étonnant que le Dr Schmoll ne demande aucune de ces mesures efficaces face au problème sanitaire qu’il soulève et que nous partageons tous.
Oui, le Kochersberg serait prêt à un sacrifice s’il permettait vraiment de soulager l’agglomération strasbourgeoise et d’améliorer la qualité de vie de ses habitants. Non, le Kochersberg ne peut accepter le sacrifice inutile de 280 ha de ses terres fertiles, pour réaliser un aménagement qui ne ferait qu’aggraver les problèmes qu’il est censé résoudre. »
(*) Luc Huber est animateur du collectif GCO Non Merci, maire de Pfettisheim.
par Luc Huber, publiée le 08/04/2014 – DNA