L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Septembre 2014

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Septembre 2014

Août s’en est allé laissant à Septembre le soin de doucement nous emmener vers les derniers mois de l’année ! Comment, déjà ? Me direz vous ! Vous avez raison, ne nous y précipitons pas, nous avons tout notre temps !!!

Avant les vents chagrins d’Octobre, les premières gelées de Novembre et les neiges de Décembre, réjouissons nous des pommes, prunes, raisins, vins nouveaux, citrouilles, potimarrons, noix et noisettes, châtaignes, faines, bolets, ceps et été indien nous attendent ! La nature est prodigue tant en mets qu’en couleurs !

Ce week-end, l’horloge des saisons mise en place par le bon Dieu donnera aux naturalistes passionnés limitrophes des grands parcs nationaux boisés le top d’un rendez vous à ne pas manquer.

La diminution de la durée du jour entraîne chez nos amis cervidés – vous le savez tous, bien évidemment ! – des « poussées » d’hormones très attendues : une surproduction de mélatonine !

Cette mélatonine qui influe à d’autres époques de l’année tantôt sur l’état dépressif de l’humain, tantôt sur le changement de couleur et/ou la densité du pelage chez l’hermine, le chevreuil, l’écureuil, le renard (…), va enclencher, en ce début de semestre, le rut chez les cerfs ou du moins le processus de chaleur chez les biches.

Ces dames qui vivaient jusqu’alors de façon matriarcale, loin des mâles, sous la conduite d’une vieille bréhaigne stérile vont pour les semaines à venir s’adonner à la mixité, le brame va débuter !

Sur ces places de brame que connaissent les « spécialistes », les grands mâles qui d’ordinaire vivent seuls ou en compagnie d’un « écuyer » auront pris soin de réunir autour d’eux les groupes de femelles qui composeront le « harpail ». Les jeunes « coiffés » en rivaux téméraires, prêt à en découdre, iront jusqu’à la mi-octobre braver, narguer, affronter les grands monarques de nos bois qui s’évertueront de les exclure pour notre plus grand plaisir.

Pendant un mois nos clairières vont être le théâtre de joutes formidables et si vous n’avez encore jamais eu l’ occasion d’entendre (or téléviseurs et autres écrans) ces mugissements-rugissements terriblement puissants sachez qu’il y a des lieux qui se sont spécialisés pour vous les faire écouter en « live » et en « VIP » !

Quelques enjambées de Néphilim séparent deux de ces endroits. Mon premier est la réserve nationale de Chambord où se pressent pour des visites guidées les curieux par dizaine et autant de cars scolaires. Mon second proposent des affûts atypiques, c’est le parc animalier de Sainte Croix près de Rhodes en Moselle connus pour ses trois incontournable meutes de loups blancs, gris, noirs.

Ne pas rater ! A voir !

Sur nos contreforts vosgiens, côté Alsace, certains points réputés font le bonheur des adeptes. Malheureusement, en ne respectant pas les deux, trois points énumérés ci dessous, bon nombre des visiteurs innocemment s’immiscent en trouble fête…

Le cerf est doté d’un flair et d’une ouïe qui dépasse de loin l’entendement humain aussi est il conseillé, afin d’être le moins perturbateur possible, de rester à bonne distance des places de brames. Les naturalistes respectueux laisseront leurs véhicules au plus loin, finiront l’approche à pied et doté d’une bonne paire de jumelle privilégieront l’aube ou le crépuscule plutôt que la nuitée.

Les «baroudeurs puristes» s’embusqueront pour la nuit. (J’en connais au moins un!). Installés, nichés, planqués dans des trous plus ou moins confortables, ils savent manier l’art du camouflage olfactif et rester absolument silencieux, superbement « invisibles ». Ils sont très peu nombreux…

Puis il y a tous les autres… Certains s’y aventurent plus ou moins discrètement, plus ou moins habilement. Trop nombreux sont ceux qui le vendredi-samedi-dimanche y vont gaiement et bruyamment, entre café et digestifs, tels de joyeux drilles, tels de gais lurons.

Les « caméléons en planque » cités ci dessus, postés pour la nuit, tempêteront très certainement cette année encore en les voyant monter et redescendre en de beaux gros 4×4 rutilants, éclairant de leurs projecteurs longues portées le vide puisqu’il n’y à, dès lors, plus rien n’a voir, ni a entendre.

Vous reconnaîtrez ces gêneurs, ces gâtes-sauces, au boulot le lundi : ils râlent ! « Le brame du cerf ? M’en parle pas, j’y étais samedi, on est monté, on a rien vu, rien entendu ! »

(Si tu t’y reconnais cher lecteur – je doute que l’un de mes lecteurs en soit ! – que ferais tu si tes voisins s’agglutinaient à ta fenêtre pour zyeuter à la lampe torche tes ébats ? Ne changerais tu de pièce ? Ne changerais tu d’endroit ?)

Ah quand brille la sottise plus que l’intelligence…

La fin de cet écho je vous la sers en cinq points :

Aux chasseurs qui profitant du rut viennent tirer leur trophée de l’année, les compagnons des sous bois se joignent à moi pour adresser un bouuuuuuhhhh ! De dégout.

Au meyersbuhl nous avons hébergés durant tout le printemps, tout l’été, quelques « coiffés » magnifiques. Un « dix cors jeunement » avait fait d’une futaie, peu éloignée et impénétrable, son « fort ». Peut être aurons nous la joie d’entendre cette année quelques brame sous nos fenêtres, ce serait une chouette première !!!

Certains d’entre vous n’ont pas reçu le dernier conte intitulé : « chocolat pralin ». C’est normal !!! Afin d’y remédier n’hésitez pas à me contacter !!! (D’autres contes sont à l’écriture pour le bonheur des plus petits et la joie des plus grands…)

Je serai l’après midi du 12 octobre prochain à une rencontre des croqueurs de pommes et autres fruits du vergers à Soultzeren, j’animerai le jeu de Jojo le blaireau que certains ont pu entre-découvrir sous une thématique asine à Fest’âne…

Pascal et Viviane ont pesé et épucé chimiquement par pipette Dame hérissonne qui s’est concoctée dans notre débarras sous chacun de nos buffets un nid. Elle alterne de logis en logis ce qui semblerait être une méthode naturelle pour éviter d’être trop parasitée. Ça a le désavantage de propager la vermine qui adore infester ses piquants ! Aïe !!!

Notre petite amie sinon se porte bien, elle pèse 1kg200 !!!

A bientôt ! Votre mustélidé préféré, Jojo le blaireau !

[Presse] FORET – Francis Dopff, débardeur à cheval dans les Vosges

Madi 12 août, Denis Cheissoux dans l’émission « Un bol de nature » sur France Inter, nous emmène dans les Vosges à la rencontre de Francis DOPFF, débardeur à cheval de profession et membre d’Alsace Nature.
Entre sa passion pour les chevaux et ses convictions naturalistes, Francis travaille dans la gestion forestière en collaboration avec l’animal et avec le plus grand respect pour cet écosystème.
Un grand bol de nature mais cette fois-ci à cheval avec cet homme qui murmure à l’oreille des chevaux.

[dossier] Stocamine : Ségolène Royal envisage de faire retirer plus de déchets que prévu mais le compte n'y est pas

[dossier] Stocamine : Ségolène Royal envisage de faire retirer plus de déchets que prévu mais le compte n'y est pas

En juin, la Cour des comptes avait dénoncé l’inertie des pouvoirs publics et chiffré à 45 millions d’euros le coût de « l’absence de décision de l’Etat » sur le traitement final des déchets stockés dans l’ancienne mine de potasse de Wittelsheim (Haut-Rhin).
Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a demandé fin août, à l’exploitant de Stocamine de retirer « un maximum » des déchets dangereux enfouis, jusqu’à 93% du mercure, sauf à ce que les difficultés techniques soient trop importantes.
« Pour tenir compte des attentes exprimées par les élus et la population, j’ai décidé de retenir un scénario prévoyant un retrait plus important que celui arrêté en décembre 2012, qui consistera à retirer un maximum de déchets mercuriels et arséniés soit jusqu’à 93% du mercure contenu », a indiqué la ministre.
Cependant, cette « ambition »est vite rabaissée puisque la ministre précise ensuite qu’« il sera néanmoins demandé à l’exploitant, compte tenu des incertitudes et aléas techniques précités, d’inclure également dans son dossier de fermeture un scénario de repli en envisageant l’hypothèse d’un retrait moindre, mais d’au moins 56% du mercure contenu dans les déchets ».
Or, il faut le rappeler, 44.000 tonnes de déchets dangereux ont été stockés dans l’ancienne mine et on ne trouve pas que du mercure dans les produits toxiques : déchets cyanurés, arséniés, chromiques, mercuriels ou amiantés et des résidus de galvanisation et du traitement de fumées d’incinération ont été accumulés dans des galeries souterraines entre 1999 et 2002.
La solution présentée par Mme Royal ne concerne que 11% des déchets enfouis ce que dénonce le collectif Destocamine qui a toujours plaidé pour le retrait total des déchets.
« L’État demande à l’exploitant de retirer 93 % du mercure contenu dans les déchets ce qui consiste en réalité à retirer 11 % des 44 000 tonnes stockées sous nos pieds. Les 89 % restants seront définitivement confinés par de la bentonite qui ne fera que retarder la pollution inéluctable de la nappe phréatique. La nappe phréatique la plus importante d’Europe sera donc polluée, les experts sont unanimes, par 39 160 tonnes de déchets hautement toxiques même dissous dans l’eau.
Au cours de la concertation publique diligentée par le ministère, la quasi-totalité de la population concernée se prononçait pour le déstockage des 44 000 tonnes, c’est-à-dire pour la remontée de la totalité des déchets.
Il est scandaleux que l’État fasse si peu de cas des souhaits des citoyens et de leurs élus ! Le collectif Destocamine n’accepte pas cette décision et fera valoir ce droit à la préservation de notre nappe devant la juridiction adéquate. »
plus d’infos sur : http://destocamine.jimdo.com/
 

Lancement du concours Plum’Eau 2014 : « La jungle rhénane »

Lancement du concours Plum’Eau 2014 : « La jungle rhénane »

Affiche-plumeau2014Par cette troisième édition du concours littéraire, Alsace Nature souhaite mobiliser les jeunes en faveur de la conservation de l’eau, des Zones Humides et milieux aquatiques dans une dynamique constructive et participative.
Le concours propose aux classes d’écoles primaires et de collèges de créer une œuvre littéraire (nouvelle, pièce de théâtre, poème, etc.) pour sensibiliser les jeunes et les moins jeunes à l’environnement qui les entoure.

L’objectif est de communiquer sur la question des milieux aquatiques en Alsace. Les projets sur la thématique « la jungle rhénane » auront pour limites celles de l’imagination des jeunes : mettre en avant le tandem « utilité / fragilité » des zones humides, faire connaitre le fonctionnement d’un biotope aquatique par la narration, interpeler le lecteur sur la régression de ces milieux indispensables en Alsace ou tout simplement partager ses émotions, un témoignage sur une action concrète mise en œuvre, une sortie nature, une animation scolaire, etc.

Le concours littéraire « Plum’Eau » s’adresse à deux tranches d’âge de jeunes de 8 à 16 ans. Il récompense des projets collectifs et individuels réalisés dans le cadre d’établissements scolaires ou périscolaires.

DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES DE L’ACADEMIE DE STRASBOURG :
Sont admissibles :
– d’une part les élèves de cycle 3 (classe entière ou petits groupes) du CE2 au CM2,
– d’autre part les élèves de collège (classe entière ou petits groupes), de la 6e à la 3e,
Est également admissible chaque enfant ayant l’âge requis, souhaitant participer individuellement dans la catégorie 8-11 ans avec les élèves de primaire ou dans la catégorie 12-16 ans avec les élèves de collège, suivant son âge.

A la clé, de nombreux prix pour les lauréats ! L’annonce des résultats se fera lors de la journée mondiale des zones humides le 2 février 2014, ainsi que par publication sur le site internet d’Alsace Nature (www.alsacenature.org).

Trois prix seront décernés pour chacune des deux catégories :
POUR LA CATEGORIE 8-11 ANS, PRIMAIRES DU CE2 au CM2 :
– 1e prix : prise en charge d’une journée complète d’animation scolaire/périscolaire ou dans le cas d’une participation individuelle, une sortie familiale.
– 2e et 3e prix : pour chaque élève de la classe un ouvrage pédagogique (adapté à son âge, par exemple « Petites bêtes des rivières et des étangs »).

POUR LA CATEGORIE 12-16 ANS, COLLEGIENS :
– 1e prix : prise en charge d’une journée complète d’animation scolaire/périscolaire ou dans le cas d’une participation individuelle, une sortie familiale.
– 2e et 3e prix : pour chaque élève de la classe un ouvrage pédagogique (adapté à son âge, par exemple « A la rencontre des libellules »).

À soumettre :

  • Pour la catégorie 8-11 ans et CE2-CM2 : un texte d’un maximum de 1000 mots (environ 3 pages en police d’écriture 12),
  • Pour la catégorie 12-16 ans et classes de collège : un texte d’un maximum de 2000 mots (environ 6 pages en police d’écriture 12).
Plum'Eau 2014 - affiche
L’affiche

Le dossier

Le règlement

[dossier] GCO : les impacts du projet en vidéo

[dossier] GCO : les impacts du projet en vidéo

La Compagnie « Va Savoir » a réalisé et mis en ligne un film court qui montre les impacts qu’aurait le GCO sur le patrimoine naturel et culturel.
Bravo pour cette vidéo très claire et instructive.
N’oublions pas que ce projet ne résoudra pas les problèmes d’engorgement et de circulation autour de Strasbourg et aura de nombreux impacts environnementaux. On peut en rappeler quelques-uns :
– il détruira 280 ha de terres (soit l’équivalent de 691 terrains de football), alors qu’un des enjeux sur le territoire alsacien est le problème de la consommation foncière…
– il détruira des milieux naturels intéressants, par exemple le long de la Bruche du côté de Kolbsheim, ceci en totale contradiction avec la politique mise en avant par la Région de reconquête des continuités écologiques par le biais de la « trame verte et bleue ».
– il passe dans un des secteurs où subsistent encore quelques Grands Hamsters, espèce protégée en voie de disparition en France, (ce qui  a valu à la France des condamnations financières de la part de la commission européenne)
– il ne résoudra pas les problèmes de pollution de l’air puisque le trafic restera important sur l’actuelle  A35, la pollution atmosphérique liée à la circulation sera simplement multipliée et répartie le  long des 2 voies A35 et GCO …
 

L'écho des terriers de jojo le blaireau juillet 2014 – spécial fest'âne

L'écho des terriers de jojo le blaireau juillet 2014 – spécial fest'âne

Bonjour !

Pour tous ceux qui, parce qu’ils habitent loin, ne pourront rejoindre le 08, 09 et10 août prochain, le festival de l’âne à Metzeral, voici un « écho » spécial Equus Asinus.
Pour ceux qui logeant plus près viendront à mon espiègle causerie le dimanche à 15 heures afin de se reposer d’avoir tant ahaner, voici un petit four anisé de prose apéritive.
Le festival durera trois jours et enchaînera en musique ballades à dos d’ânes, contes, ateliers, piques niques collectifs, conférences et certainement plein de surprises inattendues !
Vous n’avez point encore lu le programme ? Le revoici.

Fest’âne se déroulera à la « Wolfgasslà », route de Mittlach.
« Wolfgasslà » se traduisant en français par quelque chose comme « la passe du loup ! » voici un bel endroit pour retrouver l’envoi d’il y a deux mois : l’âne et le loup ! (Qui devrait nous être conté !)

Mais, me direz vous, pourquoi donc attribuer à l’âne un tel festival ?
Sachez mes bons amis que les auteur de ces woodstock « cadichonesques » sont des malades ! Ils sont toqués du bonnet (d’âne bien sûr) ! Fest’âne n’est pour eux qu’un moyen de contamination : ils veulent nous refiler leur dingue passion ! Je ne sais qui choppera cette année le virus. Est ce vous ? Est ce moi ? Je sais en revanche que chez l’un de nous en tout cas bientôt un âne braira !

« Moi, un âne ? Jamais !!! Que ferais je d’un âne si ce n’est faire le clown *!? »
S’exprimer ainsi est une réaction normale. Mais pas si vite ! Voici trois petits tours de piste après l’ astérisque ci dessous qui peuvent vous faire changer d’avis !
*Sous le chapiteau des cirques, l’âne a longtemps été l’un des compagnons préférés des gugusses au nez rouge, chapeau mou…

Piste 1
L’âne est bon, doux, humble, affectueux, réfléchi, attentif, paisible, sociable. Dans la prunelle de ses yeux en amande brille une mélancolie profonde toute vouée à l’écoute et à la compréhension. Chez l’âne pas de bling-bling, pas de ségrégation sociale ou raciale. L’âne écoute avec le cœur. Regardez le : il vit dans le temps calme du bon Dieu et non dans celui stressé et tourmenté de l’homme. Qui prend le temps nécessaire découvre en vérité un enseignant. (Je sens que je vais me faire des copains chez les profs !). Ce n’est pas pour rien que les sumériens dénommèrent l’animal « qui élève ce qu’il porte ». Pour ceux qui pense que ce monde est appelé un jour a vivre d’amour et non d’argent alors acquérir un âne c’est faire un pas vers la belle compassion qui régnera demain.

Piste 2
Vous savez qu’aujourd’hui l’on parle de transition énergétique. Nous allons devoir, nous dit on, apprendre à nous passer de pétrole et de gazole. Pour les adeptes de la végan attitude et les anti OGM qui boycottent Nestlé et le nucléaire, cela ne fait aucun doute : sobre, rustique, non énergivore, corvéable à merci, l’avenir est dans le taxi-baudet !
Acquérir un âne c’est investir dans l’économie de demain.

Piste 3
Présent à partir du moyen âge un peu partout dans l’hexagone, l’âne accompagna tour à tour le pèlerin, le moine, le soldat, le contrebandier, le bûcheron, le batelier, le rémouleur, le meunier, le saunier, le tailleur de pierre, le tonnelier, le charbonnier, les artisans et les agriculteurs de tout poils.
Bref, l’âne fut partout !
A l’aube du second conflit mondial, pratiquement toutes les régions de France détenait un âne sélectionné pour une activité spécifique. Les maquignon âniers des marchés à bestiaux attribuaient à l’âne du Cotentin et celui de Gascogne, le travail agraire. A l’âne des Pyrénées et l’âne gris de Provence (appelé aussi âne de Crau, âne d’Arles ou âne de Savoie) la transhumance, le ravitaillement des bergers, le transport de sel ou celui de la glace naturelle. Ils encensaient l’âne de Normandie pour sa capacité à acheminer les productions laitières. Ils louaient l’âne de Gascogne pour son travail de débardeur. Le soin de haler les péniches revenait quand à lui à l’âne du Berry, ni trop grand, ni trop petit…
L’essor industriel qui accompagna l’après 39/45 décima ses rangs mieux que toutes les guerres. Jugez plutôt : Sur plus d’un million de têtes au début du XXème siècle, le cheptel français comptait moins de 20 000 rescapés dans les années 70.
Acquérir d’un âne c’est sauver un petit bout du patrimoine français.

Bon quand je dis français, tout est relatif ! Savez vous d’où nous vient ce cousin de Jolly Jumper ?
L’ancêtre de l’âne de Schrek, du Gris-gris de Sylvain-Sylvette, de « cannabis », compagnon de Jamel Debouze dans Astérix et Cléôpatre, s’appelle Eohippus. Ce serait l’ancêtre commun de tous les mammifères pourvu de sabots appelés ongulés qu’ils soient périssodactyles (doigts impairs : tapirs, rhinocéros… ) ou artiodactyles (doigts pairs : moutons, chèvres, vaches, sanglier…)
L’Eohippus habitait les forêts humide du continent de l’oncle Sam il y a, chiffrent les scientifiques adeptes du darwinisme, 50 millions d’années. Haut comme trois pomme, taillé comme un renard, il se nourrissait de feuilles et de fruits, avait quatre doigts aux pattes avants, trois doigts aux pattes arrières, des dents d’herbivores non prévues pour à cette époque manger les herbacées des champs.
L’extension des prairies sèches de graminées prenant le pas sur les bois modifia la morphologie du géniteur des petits fillots à longues oreilles.
Eohippus engendra Miohippus (un peu plus grand pourvu de 3 doigts à chaque pattes) qui lui même engendra Merychippus (toujours 3 doigts à chaque pattes dont 2 latéraux plus élevés et enfin des dents plus adaptées à la mastication des herbacées).
Merychippus engendra Pliohippus, le 1er de la lignée à n’avoir qu’un seul doigt à chaque patte et par conséquent le vrai papa des dadas, qu’ils soient cheval, âne, zèbre ou hémione appelé aussi onagre.
Selon une étude réalisée par le CNRS tous les ânes quadrupèdes connus aujourd’hui seraient issues des lignées africaines de Nubie et de Somalie : l’âne tricolore est donc un français pur souche d’origine africaine.

Nul ne semble s’être penché sur l’origine de l’âne bipède qui selon les spécialistes évolutionnistes serait un vrai casse tête : des gens intelligents pouvant concevoir le plus bête des êtres et vice versa !!! Et oui, le darwinisme a ses limites. Le darwinisme n’explique pas tout.

L’âne est rustique et rude, il supporte tout pourvu que ce soit en joyeuse compagnie : l’âne est a besoin d’amis. Le plus breton des ânes n’ira jamais jouer les Bombards de son plein gré dans le cadre d’une traversée des mers de sable en solitaire. Un âne que l’on isole se lancera en vocalises désespérées par des « Hi-Han-longue-portée » dont il a le secret et que l’on pourrait traduire par «Je suis seul ! Y-a t-il quelque part quelqu’un que je puisse aimer et qui puisse m’aimer ? ».
Si personne ne lui répond, votre âne risque tout simplement de faire une longue, profonde et terrible dépression.

Si vous voulez rabaisser le caquet du coq de votre voisin qui sonne l’aurore tout les matins, mettez deux ânes sur votre lopin. Se sera alors le coq qui naturellement fier fera une déprime sévère : le kikiriki (ainsi dit on cocorico en alsacien) ne pouvant rivaliser avec les hi han obtenus.

L’âne ne hi-hanne pas que pour gueuler un « je suis seul, désespéré… ». Il hi-hanne aussi pour vous dire bonjour, il hi-hanne pour vous dire j’ai faim ou j’ai soif, il hi-hanne pour manifester son mécontentement, il hi-hanne pour vous chanter dès l’aube ses deux chansons préférées : « debout les gars réveillez vous il va falloir en mettre un coup ! » et « hello le soleil brille, brille, brille !!! ».

Jacky qui boycotte Edf et le nucléaire a remplacé son réveil matin consommateur de piles et d’électricité par cet amour de peluche consommateur de foin.
Jacky ne recevra aucune invitation l’année prochaine pour la fête des voisins.

Sachez enfin que l’ânesse braie surtout, elle, pour chanter qu’elle est une « femme amoureuse ».
Une ânesse qui clame ses chaleurs déclenchera tout azimut le braiment des ânes mâles en rut.
Mon amie Annette à une ânesse qu’elle a appelé Danette puisque c’est l’ânesse d’Annette. Lorsque l’ânesse d’Annette braie ainsi, c’est bien connu, tout le monde se lève pour Danette.
Je finirais par quelques faits divers de mag’asine :

Au Kurdistan irakien, le parti des âne n’est plus. Né en 2005, il vient d’être dissous. Ne restera qu’une statue érigée sur la place de Souleimanieh : un buste d’âne arborant une immense cravate ! (A propos saviez que l’âne est l’ancien emblème du parti démocrate américain?)

En Macédoine l’on a pu voir dernièrement un âne doté de deux grandes voiles solaires !
Ce projet appelé Pégase, du nom du rapide cheval ailé de la mythologie a été imaginé par un duo loufoques lillois, Philémon, artiste plasticien et Arnaud Verley, scénographe.
Principes : les habitants sont invités à venir brancher gratuitement leurs appareils électriques sur ce généreux animal : téléphone portable, batterie de voiture, radio, sèche-cheveux, tondeuses, postes radio…

Au large du Kénya, l’île de Lamu qui compte 1 âne pour 4 habitants assure aux réfractaires de l’auto un séjour sans pots d’échappements. Les voitures y sont interdites.

Les automobilistes coincés dans un certain bouchon de 2,5 km entre Dampierre et Saint-Vit dans le Jura un vendredi matin s’en souviendront : un âne caracolait tirant la charrette d’un artisan, une banderole expliquant :« Je n’ai plus de points, donc plus de permis, mais je dois aller travailler, désolé pour le dérangement ». Les conducteurs bloqués avaient plutôt appréciés cette démarche, un taxi s’était même mis bénévolement à la disposition de l’artisan.
Dans le Jura y-à pas que les routiers qui sont sympa !

En Picardie enfin, un homme qui pique niquait en short dans une prairie où paissait un âne s’est retrouvé a l’hôpital en caleçon et t-shirt déchiré, le corps tuméfié, l’épaule tatouée d’une effroyable morsure.
Il ne faut pas entrer dans l’enclos d’un âne en rut surtout quand il est seul.
Il ne faut pas non plus tenter de s’enfuir par dessus les barbelés quand on ne sait pas sauter, c’est le meilleur moyen de se faire rattraper.

Voici le moment de nous quitter, certains diront « déjà ? », d’autres diront « ah tout de même… » !
J’ai choisi ce qui suit ci dessous pour clore cet écho de Jojo.
Un âne chargé de six à huit bidons de pétrole transbahute quotidiennement et silencieusement de façon illicite sa cargaison entre l’Algérie et la Tunisie… Comme l’article omet de le dire, je vous le rajoute : Les ânes utilisent leurs fosses nasales pour braire, les contrebandiers coupent les naseaux de leurs passeurs pour les réduire au silence. Barbares…
Dans le Kurdistan iranien, les « douaniers » tirent sur les convois qui commercent l’alcool, la pornographie, l’essence et les cigarettes laissant pourrir sur place, après les avoir délestées, les cadavres des mules (hybride de l’âne et du cheval) utilisées. Australopithèques…
Je lance une info à tous les amis des ânes qui souhaiteraient aux quatre coins de la terre sauver ces « malgré nous » des mains de leurs exploitants malveillants. J’ai déniché pour terre d’asile le village idéal pour eux. C’était dans un article des DNA paru en fin de siècle dernier.
Extrait : « Françoise et Richard Martin, pionniers dans la région de la «réintroduction» de l’âne, racontent qu’il y a vingt ans, quand ils ont eu leur premier compagnon, il n’en restait qu’un seul dans toute la vallée. Pour ce couple de professeurs de sport, anciens champions de ski d’été, il s’agissait au départ de réaliser un rêve d’enfant. De fil en aiguille, leur troupe s’est agrandie. Elle compte aujourd’hui une vingtaine d’ânes et de mulets… Le doyen Roméo faisait de la contrebande dans les Pyrénées… »

A Metzeral, qu’on se le dise, on héberge les ânes qui doivent se mettre au vert !
Lol comme disent les jeunes !!!

GCO : une première cabane inaugurée le 28 juin et une mobilisation qui se prépare

GCO : une première cabane inaugurée le 28 juin et une mobilisation qui se prépare

Le projet de Grand Contournement Ouest  a été relancé il y a quelques mois et récemment la presse a fait état de la validation des candidatures des concessionnaires pressentis pour la réalisation de cet ouvrage. (voir l’article des DNA du 19 juin).
Le Collectif GCO Non Merci composé d’associations, d’élus (dont une dizaine de Maires), d’agriculteurs et de personnes individuelles a décidé d’entamer de nouvelles actions pour bien montrer l’inutilité de ce projet vieux de 20 ans et qui ne servira pas à réduire les problèmes de circulation autour de Strasbourg. (voir le dossier de presse que nous avions publié le 11 mars 2014)
Il a été décidé de montrer notre contestation en mettant en place des cabanes sur le tracé prévu pour le GCO. Samedi 28 juin une première cabane a été inaugurée symboliquement (démontée pour des raisons de faisabilité sur ce terrain) mais d’autres sont à venir. Nous avons aujourd’hui 3 ou 4 sites pour accueillir des cabanes qui seront implantées plus durablement.
   
GCO-cabane-28juin-2

Nous avons lancé une campagne d’appel à dons pour financer les cabanes et les actions à venir,… si vous souhaitez participer, c’est ICI
 
Articles de presse sur notre action :
140625-GCO-les-cabanes-de-la-colère-Page19-DNA
140626-Kolbsheim-GCO-les-anti-sur-le-qui-vive-Page_37-edition-de-molsheim-DNA
140628-convergence-GCO-NDDL-Page_18-edition-de-strasbourg-DNA
140629-Cabane-anti-GCO-premiere-de-serie-DNA
 
 
 

Désert vert toxique

Comme l’année dernière en juillet et cette année en ce moment nous avons  droit aux épandages de pesticides et d’engrais. Les épandages de juillet 2013 ont été suivis  de nombreux orages et de coulées de boues dans le Sundgau. Cette année pas encore de coulée de boues mais pour les pesticides rien  n’a changé
Après l’averse la vapeur d’eau est chargée d’émanation des produits de traitement et l’ensemble de la population est exposé. Pour une promenade dans la campagne ou un tour en vélo une combinaison étanche et masque à gaz s’avèrent  nécessaires,  au risque de vomissements ou pire hospitalisation suite à l’inhalation de l’atmosphère toxique.
Combien de temps allons- nous encore subir ces traitements empoisonnés, de plus en plus puissants, de nos campagnes ?
Et dire qu’en ce moment on fait la promotion du tourisme vert et du vélo dans la Sundgau. ?!
L’usage de ces produits qui tuent toutes faunes et flores ainsi que tous les insectes, peut induire des maladies graves sur de la population ; cancer de la prostate, du sein, du système lymphatique (lymphome non hodgkinien), mélanome multiple, maladie de parkinson, leucémie, tumeur cérébrale, malformations génitales, hypersensibilité chimique multiple (MCS)……
Combien de temps encore les utilisateurs eux même veulent-ils prendre ces risques sur la santé ??
Est-ce que l’assurance maladie pourra encore longtemps fermer les yeux sur  ces poisons qui s’accumulent dans la nature et tous les organismes et par conséquent dans le corps humain?
 
Jean Pluskota
Pour Alsace Nature Sundgau,
 
 

L'écho du terriers juin 2014 : le solstice d'été

L'écho du terriers juin 2014 : le solstice d'été

Au dessus de nos têtes, sous l’impulsion de la vie, les planètes tracent dans le ciel un étrange ballet, une précieuse danse. Fait de spirales entrelacées, cet ondoiement des astres qui engendre la ronde des saisons descend caresser et modeler silencieusement à travers l’atmosphère les frissonnants tissus végétaux qui nous entourent et s’y enroulent.

La terre vient, il y a six jours, dans le rythme de ses respirations quotidiennes, de nous faire basculer du temps des semailles au temps des moissons. Les fruits de la terre sont un don céleste mais cela, nous ne savons le percevoir.
Voici nos premières récoltes : tilleuls, groseilles, cerises…

C’était il y a moins d’une semaine, le solstice d’été.

Bien loin et apparemment insensibles à cette musicalité là. Electrisés la veille par la victoire enivrante de bleus métissés bruns-noirs qui jouaient en blanc contre des rouges au t shirt incolore puisque neutres parce que suisses ( le score était de 5-2 ! ) les français ont majoritairement rejoints l’étourdissant carnaval festicolor de tons et de sons du 21 juin. Le tohu-bohu intronisé en 82 par le sulfureux Jacques Lang alors ministre de la culture d’un l’électorat à « mass-médiatiser » quel qu’en soit le coût : la fête de la musique !

Aux pim pam boums et autres taratatams bling-bling, nous préférons, ici, au Meyersbuhl, vous vous en doutez, les bzzz, cri-cri, puiii-puiii, tiou-tiou, de nos abeilles, de nos criquets, de nos oiseaux, de nos crapauds : un chant quelque peu évolutionnaire, celui de la liberté désentravée !

Le solstice d’été est, quelques uns parmi vous le savent, les autres l’ignorent, la nuit la plus courte de l’année soit le jour le plus long*, l’une des 4 dates ponctuant le primitif calendrier du grand livre de la création !

*Eh non ! Le jour le plus long n’est pas le D. DAY du 06 juin 44 !!

Comment repérer concrètement ces 4 dates ?

Voici l’occasion d’inviter, chers séniors, vos cadets et vos juniors, à un atelier pratique :

Construisons ensemble, si vous le voulez bien, 1 cadran solaire rudimentaire pour le jardin !
1 pieu en terre fiché, 4 jours clés va vous donner !

Les 2 jours de l’année où aucune ombre ne se projettera au sol quand le soleil sera à son zénith définiront les équinoxes.

Équinoxe de Mars, début du printemps, entre le 19 et 21.
Équinoxe de septembre, début de l’automne entre le 22 et 23.
S’ensuivra le solstice du 21 décembre, début de l’hiver, jour de l’année où l’ombre au sol sera la plus longue (les jours rallongent !).
L’on reconnaîtra le début de l’été, le solstice du 21 juin, à cela : l’ombre sera la plus courte !

Depuis la nuit des temps l’humain sembla fêter ce jour, il le fit parfois voir bien souvent d’une étrange façon comme le confirme les deux exemples rapportés ci dessous !
Vous en apprécierez l’intelligente supériorité…

En lisant les commentaires de César, nous découvrons qu’ au 2ème siècle avant JC, les celtes célébraient le « renouveau des bois de cerfs » en boutant le feu a des cages d’osier grillant au passage quelques captifs puisque du nombre de victimes dépendait la fertilité des récoltes à venir !
… bellissime n’est ce pas ?

Une pièce comptable de la ville de Paris datée de 1573 nous relate la dépense suivante : « A Lucas Fommereux, commissaire des quais, cents sols pour avoir fourni durant 3 années tous les chats qu’il fallait au dit feu, comme de coutume… »
24 chats diabolisés et immolés remplaçaient en effet à cette époque les infortunés prisonniers de nos ancêtres post-gaulois…
… saisissant en vérité…

Aujourd’hui, si l’on danse encore dans quelques villages autour des bûches, plus rien, bien heureusement, ne semble griller ors peut être quelques insectes imprudents, une brochette de marshmallows, le bas des jupons frivoles et la plante des pieds des intrépides qui s’essaient pour épater les filles au saut rituel des flammes, mais cela est une autre histoire !!!

Je clos ma missive, retourne à l’ouvrage, vous promettant d’être plus bavard en juillet et vous laisse sur ces deux de ces « images » qui ont ravi en ce beau mois de juin mes rétines, mes pupilles !

1er cliché, celui de Maman hérisson déménageant sa progéniture. Elle avait choisi au printemps l’annexe de notre cuisine pour mettre au monde ses petits !!! Les quatre marmots couverts de leurs bonnets à piquants sont à présent a priori assez grands pour affronter les dangers et les périls environnants.
Comme le dirait le chroniqueur de Thalassa : « Bons vents » !!!

2nd cliché, celui d’un grand dix-cors ! Il vient régulièrement et majestueusement brouter près de la maison. Sympa !

CABANE ANTI-GCO – Le 28 juin, tous contre le GCO

Samedi 28 juin, Alsace Nature et le Collectif GCO non merci appellent à venir vous opposer au projet de Grand Contournement Ouest. (GCO)
GCO-CABANE-thumbVenez nombreux pour rappeler à l’Etat et aux collectivités publiques qui soutiennent le GCO que ce projet de contournement est inutile et qu’il ne résoudra pas les problèmes d’engorgement de la CUS.
Un APPEL A DON est lancé pour acquérir des cabanes qui seront positionnées sur le tracé du GCO afin d’occuper les terrain.

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