Certains lecteurs de la vallée de Munster retrouveront dans un bulletin qui leur est cher cet article. Le cri de joie ci dessous leur était destiné ! Je ne peux résister à le partager dans un rayon plus large.
Comme leur religion leur interdit l’égoïsme, ils ne m’en voudront pas !!!
En écrivant ces mots je pense à entre autre à quelques amis Strasbourgeois, Colmariens, Nantais … Je pense à leur sourire lorsqu’ils découvriront sur l’ordi de leur bureau du conseil général, de la préf ou de la draaf cette nouvelle écolo-élucubration !
Votre superbe sourire ne me retourne que du bonheur !
Avril ! Cri de joie !

Au calendrier des 4 saisons, la création a entamée sa louange Pascale. Elle était attendue et ils furent nombreux ceux qui l’accueillirent par des soupirs de soulagement ! (J’en fus !)

Les trois « pépères pantouflards » forestiers, j’ai nommé mes comparses Loirs, Muscardins et Lérots s’ébrouent d’un long semestre de sommeil. Ils ont gardé le rythme d’avant Charles IX. La ronde des mois commençait alors en France le 1er Avril.
(Nous avons près d’Orléans un lecteur historien qui s’étendra peut être sur ce qui aurait pu être un canular  si envoyé plus tôt ! Denis, un petit commentaire ?!)
Quatrième grand dormeur, le piquant hérisson, qui dort par intermittence depuis l’automne, se tâte les quatre pattes : » rien a gelé, je suis vivant ! Allégria ! »

Les températures sont redevenues appréciables en se rehaussant au dessus des 12°, le chahut extérieur le confirme : c’est le Printemps !
Dès l’aube, les oiseaux rivalisent depuis plusieurs jours s’interpellant par de gaies vocalises. Juchés sur les sommités arbustives, perchés à l’extrémité des branches bourgeonnantes, arpentant fébrilement le sol, les corniches ou les faîtières des toits, les uns hochant de la queue, les autres frétillant des ailes, mésanges, fauvettes, rouge gorge, rouge queues, pinsons s’époumonent tel des marchands de foire !
Les coassements provenant des mares ? Allégria !
Les cris nocturnes de la chouette hulotte ? Allélgria !
Les vols des abeilles, des paons du jour, de la vanesse de l’ortie et des pipistrelles ?

Les premiers bourgeons, chatons, fleurs qui impriment sur le gris bruns de l’hiver leurs pastels vert, jaune, bleue, blanc, rose… ?
Les jours qui rallongent ? Allégria ! Allégria ! Allégria !
La vie ! La vie qui nous interpelle mes amis ! Dieu quelle générosité !
Dans les sous bois, du sureau à l’érable, du bouleau au sorbier, chacun défroisse son feuillage en une habile, très très lente et captivante féerie.
Prenez le temps d’aller voir : chaque branche est unique ! Admiration assurée !
Avril signifie renouveau, jeunesse !
Les écureuils, blaireaux, renards, sangliers, chevreuils vont prochainement offrir à cette effervescence joyeuse eux aussi leurs nouveaux nés !

C’est le Printemps ! Allégria !

Quand à l’homme grand bénéficiaire de cette superbe générosité, il saura puiser dans la pharmacopée du bon Dieu, prodigue, outre les vitamines D des ensoleillements revigorant, après la sève de bouleau, les feuilles d’ail des ours et les racines de pissenlit, celles de la bardane , les fleurs du tussilage et de la primevère officinale…
Pour le condimentaire, à la blanche anémone des bois succédera sur les sols des sous bois les plus acides le blanc petit trèfle rafraîchissant inféodé à l’épicéa.
L’oxalis acetosella charmera en effet les premières salades par son petit goût acide. Elle est appelée communément selon les régions petite oseille, pain de coucou, surelle et, le saviez vous, je vous le donne en mille… Alléluia !
Pour tous ceux qui contemple et se nourrissent l’âme de cette ardeur aux saveurs douces et bucoliques, la création chante un gloria formidable.
Imaginez vous une ronde des saisons où l’espoir de ce renouvellement n’existerait pas ? Dans son amour inépuisable notre créateur à conçu ce beau don : le printemps !
Alors réjouissons nous et unissons nos voix au chant de la création :
Joie ! Joie ! Joie !
Jorge Mario Borgoglio qui s’est réfugié pour son pontificat comme chacun le sait sous le prénom de François d’Assise citait dans une audience accordée le 16 mars dernier : « Saint François est l’homme de la pauvreté, l’homme de la paix, l’homme qui aime et préserve la création. En ce moment nous avons avec la création une relation qui n’est pas très bonne, non ? « 
Et bien je vous souhaites à tous un bon printemps à l’école de ce St François là !

Votre blaireau préféré : Jojo !