L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Décembre 2013

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Décembre 2013

Intro

Avant de me lancer sur cette feuille telle une bille d’acier entre les bornes électroniques d’un flipper, je requiert votre participation : à l’issue de cette lecture pourriez vous me renvoyer un mail vous localisant géographiquement ?

L’écho de Jojo étant envoyé à près de 500 destinataires répartis sur l’hexagone, de Cherbourg à Ajaccio, je vais tenter de lister par groupes !

L’objectif est de ne pas surcharger les boîtes mails inutilement du type envoyer une sortie « ried alsacien » à mes copains bretons.

Allez hop c’est parti sans plus tarder en trois parties !!!

Part one

Goguenard, je débuterais ce nouvel écho par cette ineptie récupérée sur un site associatif de piégeurs agréés savoyards.

« … Le blaireau est un prédateur de volaille et oiseaux de parc. Il laboure les jardins, les champs, les prés ou terrains de golf. Il déconsolide les talus par ses terrassements. Il cause de nombreuses collisions avec des véhicules routiers. Abîme les arbres fruitiers… »

Trop fort !!! Permettez moi de « buzzer » des deux paluches laissant à la foule hilare des sous bois le soin de scander à l’auteur de ces mots « Hou ! Hou ! Hou ! ».

Par Voltaire et Mandrin, j’octroyais aux raboliots, luparis, attrapeurs et autres oiseleurs plus d’instruction !!!

J’ose espéré les piégeurs des autres régions plus instruits des choses de la nature, ou moins plaisantins !

Au besoin, qu’on se le dise, l’association « les baladins… » de Sondernach se fait un plaisir de partager ses sources ! La thèse de Nicola Ferari de l’université de Neuchatel, le dossier CICONIA 34 de 2010 résumant le travail effectué par le Groupement d’Étude des Mammifères de Lorraine, le dossier de 2011 du Groupement Mammalogique d’Auvergne complété par les données du Groupement d’Études de Protection des Mammifères d’Alsace devraient suffire !

Échange de procédés.

L’écho des terriers est offert en lecture à de nombreux naturalistes confirmés : rien ne vaut le regard d’un Pro et d’un Stéphane Giraud pour rectifier les bourdes ! (J’espère que M. Daske acceptera ce rôle de superviseur !)

Un appel est lancé aux ténors et mentors qui me lisent : afin d’étoffer les connaissances de, visons haut, notre futur « comité de surveillance faune sauvage » (en phase constitutive – 1ère étape : quadrillage des différents terriers principaux, annexes et secondaires des blaireaux), Pascal récupère tout écrit spécialisé disponible dans vos tiroirs sur le mustélidé masqué !

Appel plus général ! Vous habitez Metzeral, Sondernach, Mittlach, Mulbach, Breitenbach ? Cette action vous intéresse ? Hop la ! Envoyez moi un mail je vous retourne date de réunion et blason !

Cela étant dit et fait ! Retour sur la conférence de Virginie Boyaval du samedi 16.

Part two

L’expo photos, les commentaires de Virginie, les images de la vénerie sous terre et l’impassibilité de Benji auront marqué tous les esprits. La salle était comble. Les articles dans la presse éloquents.

Plutôt que de me lancer dans une litanie de remerciement individuel qui vous userai, ô lecteurs, je ferais sobre : Merci à tous !

Une question à été posée.

Qui prévenir lorsque l’on trouve un animal blessé ?

L’équipe de sauvetage animalier du Haut Rhin est contactée, j’attends la réponse.

Un courriel suivra.

Une question n’a pas été posée.

Le blaireau est il, dans le Haut Rhin, en voie de disparition ?

Yann Lebecel et Christian Braun estiment la densité des Terriers Principaux sur la Lorraine et l’Alsace à respectivement 0,15 et 0,28 au km2. Comptez 2 à 3 blaireaux maximum par TP, vous aurez un chiffrage approximatif. Il n’y a pas péril en la demeure me direz vous…

Doucement. Pas trop vite. Procédons avec logique.

Les terriers Principaux utilisés par les Blaireaux sont tous en terrain boisé et éloignés des grandes agglomérations. Ça on le sait, une exception ne ferait que confirmer la règle.

M’appuyant sur la lecture d’un des bulletins édités par la société industrielle de Mulhouse en 1978 qui stipule que les forêts et bois disparaissent à hauteur de plus de 700 ha par an, m’appuyant sur un article paru dernièrement dans les DNA dans lequel Alsace Nature montre du doigt le grignotage foncier annuel qui reste strictement inchangé, je le crie haut et fort, à ce rythme, oui, le blaireau peut concevoir sa disparition programmée et le Massif Vosgien dernier bastion paisible de l’animal l’enterrera si nous n’y prenons garde…

Triste exemple : le Keifeil.

La montagne éventrée entre Mulbach et Metzeral sous les crocs des bulldozers agonise. La plaie continue de s’élargir dans l’indifférence quasi générale. Les banderoles de protection nature officielles sont absentes. L’état fait loi. Le Terrier Principal du blaireau ne se trouvant pas à moins de 300 m de toute exploitation humaine je vous laisse à vos calculs : pour un hectare exploité quel est la superficie condamnée ?

Je te propose, cher lecteur, une vision d’ensemble : Additionne les projets d’exploitation cadastrale actuels et à venir de chaque commune présente sur les flancs vosgiens et tu auras de la cartographie IGN de demain le dessin peu reluisant d’une sangle péri urbaine qui serrera, étouffera, mutilera le peu qui restera des Vosges côté Alsace.

Soupirs et gros cafards. Se laissant dépossédé de ses bois moyennant quelques piécettes qui au cours monétaire de demain ne vaudront plus triplette, le « natif » montagnard ne semble guère s’en émouvoir.

Bref à défaut de pouvoir stopper en plaine les promoteurs immobiliers, les négus du béton, les cimentiers qui nous coffrent la terre, saurons nous quitter notre ordinateur pour sauvegarder notre célébrissime Massif ou nous contenterons nous de siffler avec nostalgie, tout en continuant de tapoter du clavier, La maison près de la fontaine de Nino Ferrer ?

Part three

Jonglant bucoliquement sur les mots entre info et humour d’une pirouette je passe, je glisse, esquisse, cette note amusante. Certains garçons ont remarqués – ils n’étaient pas tous célibataires ! – que notre jolie conférencière – petit a – n’avait pas le doigt bagué – petit b – qu’elle était bien jeune !

Sachez tout d’abord mes amis qu’en ce qui concerne petit a lorsque l’on manipule des petites bêtes armées de griffes longues de 3 cm, les parures, boucles, colliers, anneaux ne font pas de vieux os !

Quand a petit b je m’en vais vous confier un secret, peu le savent, la demoiselle est génétiquement marquée !

Je m’explique !

Elle est la fille d’Alain et Isabelle Boyaval, photographes, reporters naturalistes et pisteurs d’Ursidés ! Fondateurs du centre de réhabilitation pour Oursons orphelins implanté au Quebec, ses parents sont à la tête de l’association « Protect Bear ».

La protection des « ursidés » serait donc une constante familiale.

Taille mis à part il n’y a qu’un pas, une seule empreinte entre l’association « Meles Meles » de Compiègne et l’association « Protect Bear » Québecquoise : une éponge, cinq pelotes et cinq griffes!!!

Je passerai par l’ex Kougelhofp d’or Jean Marc Champeval pour revenir de l’ours Baribal à Metzeral.

Jean Marc avait son pied à terre au bout de la rue de la gare. Avant de quitter l’Alsace pour Québec, le boulanger de la place St Joseph confiait à Pascal son extase de voir des ours dans son jardin. Aujourd’hui installés dans le Yukon, au plus près du pays des grizzlis, Jean Marc et Christiane son épouse, propriétaires d’un lodge aux consonances indiennes, accueillent dans un site extraordinairement sauvage et pur les amoureux des grands parcs naturels.

Retour à Metzeral. A l’opposé du champs de l’ours près de Mittlach où le dénommé Bill suspecté d’inimitié envers les créations du bon Dieu tua notre dernier plantigrade. A 1 km très exactement du chalet qu’occupait Jean Marc cité ci dessus. Les 2 hectares 5 de Pascal et Viviane consacrés à la protection faune et flore semblent au fur et à mesure des années avancer dans le bon sens.

L’haleine hivernale soufflant ses premières « giflures », contraction de « gifles » et « gelures », l’avifaune du Meyersbuhl retrouve avec joie sa station refuge. Pics épeiches, pics mars, mésanges nonnettes, pinsons, sittelles torchepots (…) et corneilles reviennent se mêler aux plus sédentaires merles et moineaux. Avec eux, la « buse blanche ».

Si l’est un oiseau victime de l’ignorance de ceux qui savent tout mieux que les autres, et ils sont nombreux, le voici !

Dame Autour s’est jetée sur une poule ? Maître épervier sur une fauvette ? Sieur Pélerin sur un pigeon ? C’est la buse que l’on accuse, que l’on matraque et que l’on traque. Contrairement aux trois premiers merveilleusement doués pour poursuivre leurs proies, la buse, de par ses bouts d’ailes arrondis et sa queue courte plus disposée à planer qu’à poursuivre, est un charognard indolent. Le fond de sa nourriture est constituée de campagnols, petits rats et mulots. Si elle chasse à l’affût, c’est du haut d’un piquet. Les autres ont la capacité de fondre tels des bombes d’entre les feuillages des arbres. Notre « buse blanche » plus fainéante que les autres ou plus finaude se mélange aux poules et canards qui lui partagent leur potée. Elle semble à la compagnie de ses pairs préférer celle de notre basse cour !

Je finirais cet écho par cette info

Notre Gépéto céleste (et bien aimé créateur) a doté les mustélidés d’une drôle de particularité. Fouine, Martre, Hermine, Belette, Blaireau et Glouton pour procréer use d’un stratagème appelé pompeusement ovo implantation différée !

Le principe est simple, l’ovule fécondé est bloqué.

La gestation reprendra plus tard au moment tenu opportun par le bel auteur de la vie.

Chez Dame Blairelle, par exemple, les ovules fécondés en février dernier par votre serviteur après dix mois de repos se sont enfin fixés dans l’utérus. Il suffira à présent de deux mois seulement pour porter au monde les deux ou trois cents grammes de progéniture conçue !

Comptez 100 gr par petit. Deux, trois petites boules qui naîtront nues et aveugles. Bon… Patience… je vous en reparlerais en temps et en heure ! Laissons les pour l’instant bien au chaud dessous la doudoune adipeuse qui ceint Dame Blairelle de 10 bons kilos de gras et de surpoids !

(N’oublions pas que le Meles Meles n’hiberne pas. Contrairement au muscardin, écolo avant l’heure, pas de chute de température, aucune économie d’énergie. Cette doublure de lipides concentrés est donc gage de pérennité, de sécurité, de survie.)

L’ovo implatation différée n’est pas l’apanage des mustélidés, on retrouve ce processus chez les ours (encore eux!), les chevreuils, les chauves souris…

Bon j’ai assez fait mon « cake » pour cette nuit, le temps tournant à la neige, il est temps d’aller me caler dans le creux de la couette ! Pour le prochain écho je vais tenter de vous concocter un essai de derrière les fagots vous m’en direz des nouvelles !

En attendant cette surprise, Toujours un seul désir, celui de divertir, Écologiquement, cela s’entend !!!

Signé : Jojo !

L’écho des terriers de Jojo le blaireau – Octobre 2013

L’écho des terriers de Jojo le blaireau – Octobre 2013

Bonjour à tous !
Me revoici après presque deux mois d’absence !
L’automne est bien là paré de ces fabuleux coloris qui drapent d’or et d’orangé nos forêts. Les feuilles tourbillonnent tel un doux ballet de confettis sur l’euphorie des randonneurs.
Sont ce les hôtes des cimes qui sur les promeneurs ainsi les jettent ? Il est certaines douceurs végétales qui génèrent l’ivresse et lorsque j’en abuse je me plaît à le croire.
Les bois sont alors forts distrayants et les grappes de samares suspendus aux bois des charmes font serpentins de fêtes !
En montagne peu de noix, quelques châtaignes, des températures douces, des pluies peu présentes, des champignons abondants…
Un joli mois ma foi qui me ferait aborder sereinement l’hiver si n’était l’arrêté préfectoral applicable dans le Haut Rhin qui autorise à me chasser du 31 Août au 01 Février.
La beauté de l’automne, du coup, prend du plomb dans l’aile !
Pour contrer la maussaderie qui vous le devinez m’assaille, je musarderai dans le cocasse, l’ l’absurde, l’insane des nouvelles qui de la plaine me parviennent.
Prestement je hisse courtaud ma balourde stature délaissant momentanément ce plancher des vaches où paissent nos placides vosgiennes vers de plus hauts plateaux, des tréteaux.
Chaussant mes lunettes et relisant ces articles qui font de ce grand théâtre de la vie le régal des Beckett, je vous emmène en Angleterre direction Gloucester !
En Outre manche, le saviez vous, habituellement j’ai bonne presse ! La Grande-Bretagne fait partie des états qui me protègent tout comme le Luxembourg, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Danemark, le Portugal et… l’Irlande.
Mais ça, c’était avant le « mycobactérium bovis anglais » !
La bacille « mycobactérium bovis », maladie contagieuse proche de la tuberculose humaine ou aviaire, de nombreux animaux domestiques et sauvages peuvent la véhiculer après avoir été en contact avec des élevages de bovins infectés.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire française ne mentionne que trois animaux pouvant faire office de réservoirs en matière de dissémination : blaireaux, cerfs et sangliers.
La World Organisation For Animal Health présente une liste un tantinet plus longue : moutons, chèvres, chevaux, chats, chiens, ragondins, renards, furets, rats, lièvres, écureuils, loutres !!!
A défaut d’exterminer tout ces compagnons là, je ne vous vois qu’une solution : supprimer les élevages bovins et devenir végétariens !
Mais revenons à Gloucester !
38 000 vaches malades ayant du être abattues dans le sud ouest anglais en 2012, cet été, un progrom contre le blaireau anglais, the badger, tenu responsable de la propagation d’une maladie dont il est lui même victime, (vous admirerez au passage la subtilité de la situation) a été officialisé par le gouvernement Cameron.
Les agriculteurs et une partie de la population rurale électorale en furent très contents !
L’ancien batteur des Queen beaucoup moins.
Brian May est monté au créneau armé d’une pétition signée par plus de 250 000 personnes.
Des centaines de manifestants ont hurlés « stop the cull » (arrêtez l’abattage!).
Une chanson de soutien pour le blaireau à même été enregistrée.
Puis le culasses des fusils ont claqué…
Merci tout de même les gars !
L’ abattage éradique t’il la contagion ?
Après des années de tests, les scientifiques ont conclu dans un épais dossier remis au gouvernement britannique en 2007 que ce type d’abattage ne pouvait pas apporter une aide significative à la lutte contre la tuberculose bovine en Angleterre.
L’étude montre qu’elle ne réduirait au mieux que de 16% la contamination.
Le professeur Rosie Woodroffe, diplômée en écologie et épidémiologie, ajoute :
« la vaccination n’est pas une solution rapide mais ça revient moins cher qu’un abattage à raison de 429 livre sterling d’économie par kilomètre carré traité ! »
Par temps de crise ça sonne plutôt bien non ?!!!
Revenons dans le Bas Rhin où il n’y a pas d’épizootie de tuberculose bovine, le blaireau n’est pas chassable, les peuplements recensés n’ont pas l’extravagance du renard ou du sanglier…
Sauf a Lembach, canton de Wissembourg !
Une vingtaine de familles de mes cousins éloignés auraient, selon l’article d’un quotidien du 15 octobre dernier, décidées de prendre quartiers dans ce paisible village !
Et bien je vous le dis : Is very incroyable !
Alors que l’on dénombre pour toute l’Alsace moins d’un blaireau au km2, dans ce seul petit village de 1700 habitants vingt familles résideraient ?! Une famille comptant si je ne faille, un papa, une maman, un enfant minimum, voilà un village qui recense à lui tout seul… soixante individus !
Mais, nous dit un site du Conseil Général du Bas Rhin, Lembach est établi sur 48 km2…
Ceci explique peut être cela !!!
Et l’auteur de l’article, qui a du faire le plein en matière de citrouilles et de hochets de sorcières par ces jours qui précèdent novembre et Halloween, s’en donne à cœur joie !
« … et la nuit, ils se promènent dans les rues, leurs longues griffes cliquetant sur les pavés… !!! »
Voilà qui donne aux blaireaux locaux des allures du Freddy Krueger de Wes Craven, ce fictif cauchemardesque personnage des années 80-90 !
Carole-anne, je ne te le répéterais pas ! Si tu ne manges pas tes « spaetzle » je t’encorde dans la rue, dans la nuit noire, avec les méchants blaireaux !
Pour clore, après un :
«… Ils ont aménagé un terrier sous une habitation pour y passer l’hiver et s’y reproduire… »
qui dénote l’infestion pure, l’auteur suppute et impute :
« D’autres sont mêmes venus perturber le repos des morts au cimetière : ils ont creusé une galerie sous le marbre de plusieurs tombes, au point qu’un bout d’os humain a déjà été rejeté dans l’allée… »
Nous comprenons fort bien que c’est surtout le repos des vivants que le phrasé sous entend !
Enfin je pense.
Bon, ce déterrage bien entendu est indécent, comme l’est du reste celui des déterreurs en général, allusion vous l’aurez compris au sport préféré de certains chasseurs – je vous invite à prendre connaissance des pétitions qui circulent sur le net contre la vénerie sous terre si vous ne comprenez pas la teneur du propos ! –
Gageons le : les autorités du village ont certainement pris contact avec le Groupe d’Études et de Protection des Mammifères d’Alsace qui pourvoira très certainement à ce que cette paisible localité le redevienne au plus vite !
Quand à moi, Pascal, je te le dis, si ton âme avant la mienne se fait la malle, consécration ultime d’amitié pour ce dévouement qui te porta toutes ces années à ne pas oublier ma potée, il ne serait pas impossible que je m’en vienne par pur amour, avant renards et autres nocturnes errants, sur tes vieux os me ronger les crocs…
Et j’ose t’en croire infiniment heureux !!!
Allez, avant de rejoindre le fond de mon terrier, un dernier partage pour redonner l’éclat qu’il sied à ces courriels.
Je m’assoupirai tout à l’heure pensant à vous tous, chers lecteurs, qui faites triompher dans le quotidien de ce monde le bel amour du prochain et qui nous donnent quand à nous autres, « les bestioles », la fabuleuse espérance d’un monde meilleur !!!
Votre poto Jojo !
ceci est un extrait retravaillé, une plus longue version de cet article est sur notre site associatif (voir facebook « jojo le blaireau »…)

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Septembre 2013

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Septembre 2013

Bonsoir à tous !

Il est 23:00.

L’encrier céleste disperse au sol une bruine fine, froide et noire. Flaques de tristesse et de mélancolie : mers de détresse pour les uns, océans de tendresse pour d’autres selon l’humeur blues ou jazzy du scribouillard qui s’y moire ondoyants.

C’est l’automne qui s’annonce

Sortant sans grand enthousiasme de la « gueule » de mon antre, sous une lune cachée tel cet ami pierrot dont je porte les couleurs, je vais de mon ursidé pas y tremper l’extrémité d’un coussinet, le bout d’une griffe et de ma plume-pinceau vous gribouiller quelques mots, un écho

Ah mes amis !

L’aube frissonnante va au cours des prochaines semaines revêtir les arbres des ces somptueux feux rouge et or-orangé : ces chatoiements qui rendent nos été si courts mais nos forêts si belles.

Eh oui, déjà !

Et cependant que se préparent en plaine et sur les coteaux les réjouissances des vendanges et du vin nouveau, certains de mes comparses, loirs, lérots, muscardins, prêts à s’enfouir le nez sous l’édredon de leur panache, dans le creux d’un terrier, la cavité d’un vieux tronc, l’anfractuosité d’un pierrier, vont se soustraire au temps, jusqu’au printemps.

La fleur rose de la colchique qui perce les sols détrempés a bel et bien donné le « la » !

Les feuilles qui légères rejoignent le sol vont enterrer, recouvrir d’une épaisse couverture molletonnée les « gnomes » des sous bois : les rampants qui froissent, qui fouillent, qui grouillent…

Hormis le sphinx colibri, ex papillon de nuit, dont le mode de réchauffement est particulier, les papillons du jour avec le soleil s’en sont allés !

L’un de ces noctambules reconvertis pompait hier encore, fébrile, dans les dernières corolles d’un phlox dépérissant.

Qu’il semblait solitaire ! Ils étaient cinq ou six il y a quinze jours à peine à s’enivrer goulûment de la sorte !

Au creux des vallons humides, surplombant les villages minuscules, toitures étroites, cheminées serrées frileusement les unes contre les autres, le grand cerf lancera cette nuit telle une corne de brume son brame puissant…

A mi hauteur niché entre frênes et tilleuls mon bistrot préféré, le refuge de Pascal et Viviane, tiendra compte des difficultés saisonnières, heureusement !

Voici à ce propos quelques fraîches nouvelles du lieu.

Un nouveau muret de pierres sèches se prépare à accueillir ces hôtes à qui l’hiver fait peur.

L’alyte minuscule et la salamandre tachetée s’y sont déjà installés !

(Un nouveau site de chant donc en perspectives pour nos amis crapauds accoucheurs !)

Les chrysopes ont hérités au jardin d’une nouvelle résidence : un simple bidon de 5lt de savon noir aménagé de fibres de bois et ouvert latéralement attend ses locataires suspendu dans l’abri à outils.

Nos deux « Sylvain, Sylvette » ont récolté leurs premières récoltes de morelles de balbis : excellentes petites tomates-cerises au goût de litchis acidulés et finement sucrés. (Qui veut des graines?).

Ce petit fruitier extraordinaire exerce un tel attrait sur les doryphores qu’il ne peut que rejoindre l’arsenal naturel de lutte active contre les ravageurs casqués-rayés jaune et noir de l’oncle Sam.

Elle secondera l’année prochaine la phacélie, cette dernière attirant les carabes qui en règle générale dévorent les espèces les plus nuisibles du jardin, comme les larves de hannetons (dont je me régale moi aussi!), les chenilles, les limaces, les escargots (maints autres espaces leurs étant dédiés !)…

Et c’est sur les carabes que je finirais ce courriel…

Véritables sérial killers, les carabus granulatus et carabus cancellatus intéressent plus particulièrement Pascal : ils sont spécialisés dans la traque aux larves de doryphores.

Si vous projetiez d’utiliser votre nouveau caméscope-microscope numérique pour filmer la scène d’un carabe qui se restaure, je vous préviens, c’est plutôt gore !

Les carabes ont pour la plupart une digestion « extra-corporelle » : ils projettent sur leur proie des sucs digestifs : les chairs de la victime (non étourdie ni anesthésiée !) vont se liquéfiées.

Au stade « yoplait », Monsieur est servi !

En raison des modifications des cultures cet auxiliaire dans les carrés de légumes se fait malheureusement de plus en plus rare. Les pesticides répandus sur les lieux de chasse ou ingérés par

les insectes chassés l’éliminent.

Vivant au sol, il est de plus très sensible aux outils rotatifs comme la fraise ou le motoculteur qui le transformant en soupe le réduit, chacun son tour me direz vous, à l’état de consommable prêt à boire.

Pour favoriser sa venue, il faut opter pour le bio, bannir labour et fraisage au profit de la grelinette ou de la fourche bêche et disposer quelques pierres plates ou une vieille souche de bois à défaut de pouvoir border les plates bandes potagères d’une haie enherbées, l’idéal !!!

Quoiqu’il en soit si vous vous décidez comme Pascal de faire appel à ces mercenaires pour sauver vos monalisas, pompadours ou autres charlottes, une petite visite en Loire atlantique s’impose. Le site d’André Lecquet, « insecte.net » vous ravira !

A bientôt !

Votre poto pataud, Jojo !

CONFERENCE tout public SUR LE BLAIREAU

CONFERENCE tout public SUR LE BLAIREAU

CONFERENCE tout public SUR LE BLAIREAU
avec
l’éthologue Virginie Boyaval

Virginie est au blaireau ce que fut Brigitte Bardot au phoque : Elle symbolise mieux qu’aucune femme en France la protection de notre mustélidé préféré.

Salle des fêtes à Metzeral le samedi 16 novembre 2013 de 15:00 à 18:00
(Enfants et Ados bienvenus !!!)

  • Présentation de l’association MELES MELES dont l’élevage des blaireautins (élevage au biberon, lâchage en milieu naturel et suivi …)
  • Projection du film « Esprit honani, le blaireau ». Découverte par le ressenti de l’animal des mystères et les drames des sous bois. Mode de vie, relations entretenues avec les autres membres du clan…
  • Présentation après la projection d’ossements, crânes, poils, crottes, livres et vidéos…

Entrée payante : 4 euros

En raison des frais représentés par cette intervention nous ne maintiendrons la
conférence qu’à réception, avant le 10 septembre, d’un minimum de promesses
de présence !
A vos « plumes » !!!
Envoyez vos mails de réservation à reseaubaron@gmail.com en précisant le
nombre de personnes et l’âge des enfants vous accompagnant.
Une afterwork signé : Jojo le blaireau 0658114777 association « les baladins du meyersbuhl » de Sondernach
en partenariat avec la section nature de l’association «sports et loisirs de Metzeral »

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – 01 Août 2013

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – 01 Août 2013

Bonjour à tous !

Votre trublion poilu noir et blanc préféré est, comme vous pouvez le constater, de retour !

Ah, mes amis ! Si certains d’entre vous ont une aversion pour tout ce qui rampe et qui grouille, le carbonifère de notre préhistoire aurait été un véritable cauchemar ! L’air y était rempli du bruit assourdissant d’ insectes dont l’envergure vous aurait fait frémir !

Pensez donc ! Des libellules de 70 cm de diamètre, des mille pattes de 2 m de long, des scorpions de 75 cm, des puces XXL, des cafards méga rapides aussi longs qu’une bouteille de lizbeth !!!

Le manque de prédateurs favorisaient cette course au gigantisme !

Puis les vertébrés sortirent des mers pour coloniser les terres et réguler tout ça !

Pourtant, sachez le, il existe encore de par le monde des irréductibles de la goliathomanie !

En Nouvelle Zélande, en Australie, enAfrique, en Asie et en Amérique du sud, nichent des scarabées de 17 cm ! Des sauterelles deux fois plus grandes ! Des blattes, des perces oreilles et des punaises plus longues qu’un tube de dentifrice !

Cher lecteur, ami vacancier ! Toi qui a si longtemps suivi les conseils de Bison Futé, feras tu la sourde oreille aux recommandations de ton copain Jojo !?

Devant tant de dangers que vas tu prendre l’avion ?!

Viens plutôt chez nous élimer tesgore-tex de baroudeur urbain !!!

En rejoignant nos massifs, ne risquant plus rien, tu éviteras les morsures, les piqûres et autres meurtrissures qui te guettent si loin là bas !

En nos vallons vosgiens, pareils monstruosités, tu le penses bien, ne sauraient figurer !

Vraiment ?!!!

Que les amateurs de sensations fortes se rassurent !

Nous n’avons plus de lucane cerf volant, certes. Ces bestioles sont inféodées aux vieux chênes. Ceux ci après avoir été décimés par les bombardementsaméricano-germanique de 39-45 n’ont guère pu résister aux chants ronflants des tronçonneuses thermiques !

– Dommage, avec leur 9 cm et leurs grosses mandibules, les mâles savaient figurer ! –

Il nous reste pour les amateurs d’adrénaline au moins un insecte qui lorsqu’il vous vrombit aux oreilles évoque de lointaines terreurs !

Retour sur Jurassik-parc version micro-cosmos : revoici Madame « Sirex géant »que vous avez pu découvrir dans son élégante robe échancrée noire et jaune au travers du snapy de mon dernier courriel !

Allons pas de panique exagérée ! Je ne voudrais pas que le prude lecteur venu nous visiter par mes propos, soudains moins engageants, ne rebrousse chemin !

L’urocerus giga femelle habite les forêts de conifères, d’où chez nous sa présence.

Ses 4 cm en font l’une des plus grandeshyménoptère d’Europe. La reine des frelons locales, bien que déjà très impressionnantes n’en fait que 3 !

L’appendice inquiétant qui prolonge l’abdomen de notre sirex n’est en aucun cas un dard relié à une poche à venin mais un organe de ponte !

L’on appelle cette appendice pour être plus exact un ovipositeur !

Je vous sers l’anecdote croustillante du jour !

Notre géante maman et son époux, plus modeste de taille, ne sont prévus par le créateur que pour une chose : la procréation, l’œuvre de chair, le lutinageimpudique !!!

Allons donc !

Devançant tout lecteur qui porté par de sombres impulsions rêverait d’être sirex je me dois d’ajouter : n’enviez pas l’animal !

La vie de cet insecte est très courte, quasi-estivale, trois-quatre mois tout au plus entre juin et septembre.

C’est sans doute la raison pour laquelle le sirex n’est d’ailleurs pourvu pour s’alimenter, d’aucun article.

La plupart des ouvrages classifient les insectes en broyeurs, broyeurs-lécheurs, piqueur-suceurs, suceurs-lécheurs , oublieux de citer cette cinquième« caste » : ceux qui ne mangent pas !

Le sirex en fait partie, l’imago en effet ne mange pas, il se contentera de puiser dans les réserves accumulées en sa vie antérieure, les quelques trois années de vie larvaire !

Les larves se nourrissent, elles, à ce propos, de cellulose « modifiée ».

Voici la méthode de ponte que se transmettre instinctivement mères et damoiselles de l’espèce, de génération en génération !

Pour déposer par groupe de 4 à 8 quelques 300 œufs, ces dames vrillent dans le bois des épicéas et pins sylvestres non écorcés, tendres et humides, malades ou fraîchement abattus, la tarière de leur derrière et avant d’y loger progéniture injectent des spores de champignons !

Les spores germant, le mycélium tapisse les parois du berceau natal transformant ainsi le bois en un aliment consommable. Miam ! Miam ! Miam !

Au gré des mois, nos jeunes« urocerus » en vrais mineurs foreront des galeries vers le cœur de l’arbre pour ne revenir au plus près de l’écorce qu’à l’issue du stade nymphal.

Entre 40 et 80 galeries seront ainsi créées par ponte dépréciant le bois de tout un tas de petits trous et de tunnels !

Les techniciens sylvicoles formatéspar l’Office National de la rentabilité Forestières’apitoieront sur leur manque de deniers me direz vous !

Détrompez vous mignons, mignonnes !

Leurs enseignants supérieurs prônant la lutte écologique favorisent avec succès l’implantation de prédateurs dont la Rhysse noirâtre tachée de blanc qui n’est pasphytophage elle, mais carnivore !

Plus élancée et plus discrète dans les airs, ses 8 cm de long pour ceux qui n’en ont pas l’habitude ne laissent pas indifférent !

La Rhysse n’a pas son pareil pour repérer les nymphes des sirex et autres longicornes.

Dès la localisation de ces dernières, elle y colle ses œufs via son oviscapte (autre nom désignant l’ovipositeur comme quoi en français rien n’est simple !).

Dans chaque œuf sommeillera dès lors un véritable « alien » !

Pour les larves prédatées, pas d’autres issue possible que d’être dévorées !

Je vous conterais la suite… peut être… la prochaine fois !!!

A très bientôt !

Votre copain Jojo !

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – fin juin 2013

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – fin juin 2013

Bonjour à tous !

Alors ? Que c’est il passé durant ce mois de juin au refuge du Vordermeyersbuhl, repaire paradisiaque d’où sévit Jojo le Blaireau ?!
Difficile de trancher !
Les« news » croustillantes pullulent ! Je m’en vais donc condenser ! Sélectionner ! «Anecdoter » !

Tranchons et commençons par les orvets !

Les quatre niches à orvets qui jouxtent les carrés de légumes sont superbement appréciées.

(Tas de paille, de foin et d’herbes hachées bâchés d’un épais polyane noir déjà décrits dans un précédent courriel !)

1 – Lieu de repos !

Lovés, entrelacés en poquets, lesanguis fragilis, ou « lézards sans pattes »comme dirait le petit Didier, sontplutôt « famille » ! L’orvet est un bon samaritain ! Du moins sont ce les propos d’une jeune couleuvre à collier qui de façon régulière, est aperçu à leurs côtés dans ce qui était le bac à « musaraigne » d’un précédent écho il y a quelques semaines !

Les loges, mes bons amis, évoluent au fil des quatre saisons !

Les musaraignes se sont installées dans un nouvel HLM/compost encore plus spacieux laissant la place aux fourmis et sauriens apodes.

Le lézard est un saurien et l’orvet bien que crépusculaire est un lézard, j’insiste pour tous ceux qui le confondent avec un serpent !

Apode voulant dire : sans pattes, la traduction du Petit Didier est excellente !

Pascal a récupéré il y a quelques jour une mue ou exuvie (c’est le terme scientifique !). Notre couleuvre cherchait tout simplement un endroit tranquille où changer de peau !

Le trophée rejoindra la collection privée !

2 – Lieu nuptial : En début de mois, après que les mâles d’ordinaire indolents se sont ardemment affrontés en de cinglantes batailles, les couples se sont formés et se ssssusssurent langoureusement du :

« nous irons tous deux comme des amoureux… Je t’aime et t’aimerais toujours mon presque premier amour, ma tendresse, mon bonheur… de l’aube à la fin du jour ! ».

Enfin, galéjade mis à part, si l’un des deux devait susurrer du Christophe ou autre crooner plus récent ce serait plutôt Monsieur.

Madame qui en effet se retrouve pendant l’acte passionnel la tête serrée entre les mâchoires de son prétendant ne fredonne plus rien du tout et on la comprend.

Il ne faudrait pas que le pierrot de son cœur rêvasse pendant l’étreinte qui peut durer vingt heures d’un bon steak de lombric !

3 – Garde manger : de nombreux autres locataires ont élus domicile dans les loges bâchées de noir. Dans la couche supérieure juste sous la bâche, ce sont les fourmis et les limaces qui prédominent et l’orvet mangerait et fourmis, et limaces !

Dans la couche secondaire peaufinant leur travail de transformation les vers de terre sont encore à l’œuvre. L’orvet mange les vers de terre ! Un peu plus en dessous les campagnols sont certainement présents ! Eh non ! L’orvet ne mange pas les campagnols agrestes ou des champs véritable calamité pour tout jardinier qui se respecte !
Mais ! Mais ! Mais ! Le bon Dieu à tout prévu et les campagnols ne danseront pas longtemps la carmagnole car Juin c’est aussi les premières apparitions des jeunes fouines, l’un de leurs prédateurs-régulateurs attitrés !
Trois stations sont d’ores et déjà dénombrées. De belles photos nocturnes ont été faites ! De chouettes observations effectuées ! L’ancien cabanon des enfants en lisière de clairière est devenu chaque début de nuit un véritable terrain de jeu ! Les petits s’adonnent à leurs courses poursuites et à des similis de bagarres sous l’œil attentif de Maman. Aux alentours de minuit, c’est l’heure du crime ! La petite famille part à la chasse, goguenarde, en poussant des « Nyak ! Nyak ! Nyak ! » de croque-mitaines ! Le retour à l’aube se fait repu, ventre distendu !
La seconde niche est dans un tas de bois contre la remise à foin.
La troisième sous le toit de la maison ce qui est plus gênant à cause des odeurs ! La fouine n’a pas de poubelle de table ! Le lieu de maternité est un cloaque de restes de proies sous entendant parfois des effluves de charognes peu appréciables ! Pascal pense d’ailleurs au vu de cette odeur spécifique avoir repéré une quatrième niche sous l’atelier…
Une cavité initialement conçue pour blaireau, mais bon, passons…

Autre animal ayant capté notre attention en ce mois dédié à Junon pour les uns, le sacré cœur du christ pour les autres : Le papillon gazé ou piéride de l’aubépine !

Ce lépidoptère en raréfaction trouve au refuge une station équilibrée. Toutes ses plantes hôtes principales sont présentes : aubépine, prunellier, sorbier des oiseaux, amélanchier, prunier, pommier, poirier !

Le papillon colibri (ou moro-sphinx) qui a la particularité de se ravitailler en vol sans se poser est présent lui aussi. Les lianes du gaillet gratteron, lieu de ponte, n’auront pas été laissées en vain !

Les quelques dizaines de mètres linéaires d’orties bien exposé au soleil le long du jardin pullulent elles aussi de chenilles, futurs paons du jour, vanesses de l’ortie, cartes géographiques…

Les bardanes japonaises aux succulentes racines leurs offriront bientôt leurs buvettes roses sombres à nectar pour la plus grande joie des amateurs de photos.

L’attraction la plus attendue est le concert flûté des petits chanteurs de notre colonie d’alytes ! Ils ont durement répétés pour la fête de la musique ! Installés sur trois sites, la butte qui surplombe l’aire de stationnement, le muret de pierre sèches qui longe la maison et la serre du jardin, ils s’en sont donnés à cœur joie pendant tout le mois !
L’année dernière nous culminions avec six chanteurs, ce qui représentait déjà un vrai succès !
Pour rappel, normalement cette espèce n’était pas référencée jusqu’à ce jour, à cette altitude, en Alsace.
Cette année, neuf chanteurs ont été dénombrés, de nombreuses photos et une vidéo ont été prises, elles rejoindront très prochainement notre blog et seront envoyées aux sites naturalistes concernés.

Dernière info :

Viviane est devenue maman pie ! Bravo Vivi !

Deux jeunes Metzeralois ont en effet trouvé des petits tombés du nid non sevrés dans un univers très« chats ». La SPA de Colmar appelée à l’aide a redirigé nos sauveteurs vers l’antre de Jojo.

Repas toute les heures ponctué par le moment touchant que nous attendons tous :  » bébé pie » ayant mangé se retourne, montre son derrière, et, expulse son « petit paquet » !

Viviane alimente armée de deux outils : la seringue de nourrissage et le filet à fientes !

Pour clore cet écho, ci joint une photo, (Ça rime Joséphine !) :

Au Vordermeyersbuhl, l’école buissonnière étant obligatoire, nous apercevons Pascal et « Craia » en pleine leçon d’entomologie sur un air vieille France (Plus précisément un air de Georgius, comédien- amuseur de l’entre deux guerre à qui l’on doit la « plus bath des javas » !)

« On est pas des imbéciles !

On a même de l’instruction !

Au lycée papa, au lycée papil, au lycée papillon !!! »

Et je vous laisse sur la question fondamentale de cet écho, mais qui donc des deux est le professeur ?!!!

Signé : votre mustélidé « black and white » préféré,

Jojo !