Sources DNA

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Samedi, des bénévoles du Conservatoire des sites alsaciens, d’Alsace Nature et de la commune de Dachstein, ont entrepris la dépollution d’une ancienne glaisière classée, décidés à protéger la faune et la flore.

Une importante décharge sauvage ayant été repérée sur un site du Conservatoire des sites d’Alsace (CSA), dans une ancienne glaisière de Dachstein, Anne Vonesch, bénévole d’Alsace Nature a pris l’initiative de lancer cette action capitale.

Aussi, dès 9 h, une douzaine d’acteurs se sont retrouvés à la dernière forêt naturelle de Dachstein. Parmi eux, le technicien au CSA Pierre Goertz, armée d’une tronçonneuse, ouvre un chemin dans cette « jungle » pour accéder à une importante décharge sauvage où gisent des bidons, de l’électroménager, des gravats et des centaines de pneus cachés sous la végétation. « Dans les années 60, explique-t-il, le CSA a acheté cette ancienne glaisière de 1,5 ha pour en protéger la forêt. Nous aimerions la réhabiliter comme zone humide pour la flore et la faune ». Le projet : aménager une mare pour les amphibiens. Mais pour cela, les dépôts sauvages doivent cesser. C’est pourquoi des panneaux d’interdiction et des clôtures ont été installés. « Nous déposerons aussi une plainte en gendarmerie », indique Pierre Goertz.

Besoin de renforts
Samedi, le maire Léon Mockers est lui-même venu emporter un premier chargement de déchets en camionnette. Mais devant l’important volume de déchets, les moyens sont dérisoires : Alsace Nature à grand besoin de renforts. L’archéologue Malou Schneider, qui avait fait les fouilles sur le site, en retrace l’histoire, pendant que Jean-Claude Rodriguez et Raymond Sonnefraud de La Maison de la Nature Bruche-Piémont posent la clôture.

Des terriers de blaireaux sont repérés, faisant dire à Anne Vonesch que « nous avons grand besoin de nous faire connaître, de relancer une action constructive sur le terrain. Si nous n’arrivons pas à augmenter nos membres, nous serons en grande difficulté ».

Une grande étape sera la consultation du public pour le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, « pour faire reconnaître l’intérêt de la trame verte et bleue et des îlots réserves de biodiversité que cette trame doit relier », explique-t-elle en appelant à contrer « l’opposition des conseils généraux à l’encontre de ce concept. Aujourd’hui, il faut mettre en avant la recherche de solutions, plus que les démarches d’opposition, sur une solide base technique et juridique », estime-t-elle.