jeudi 1 Août 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Bonjour à tous !
Votre trublion poilu noir et blanc préféré est, comme vous pouvez le constater, de retour !
Ah, mes amis ! Si certains d’entre vous ont une aversion pour tout ce qui rampe et qui grouille, le carbonifère de notre préhistoire aurait été un véritable cauchemar ! L’air y était rempli du bruit assourdissant d’ insectes dont l’envergure vous aurait fait frémir !
Pensez donc ! Des libellules de 70 cm de diamètre, des mille pattes de 2 m de long, des scorpions de 75 cm, des puces XXL, des cafards méga rapides aussi longs qu’une bouteille de lizbeth !!!
Le manque de prédateurs favorisaient cette course au gigantisme !
Puis les vertébrés sortirent des mers pour coloniser les terres et réguler tout ça !
Pourtant, sachez le, il existe encore de par le monde des irréductibles de la goliathomanie !
En Nouvelle Zélande, en Australie, enAfrique, en Asie et en Amérique du sud, nichent des scarabées de 17 cm ! Des sauterelles deux fois plus grandes ! Des blattes, des perces oreilles et des punaises plus longues qu’un tube de dentifrice !
Cher lecteur, ami vacancier ! Toi qui a si longtemps suivi les conseils de Bison Futé, feras tu la sourde oreille aux recommandations de ton copain Jojo !?
Devant tant de dangers que vas tu prendre l’avion ?!
Viens plutôt chez nous élimer tesgore-tex de baroudeur urbain !!!
En rejoignant nos massifs, ne risquant plus rien, tu éviteras les morsures, les piqûres et autres meurtrissures qui te guettent si loin là bas !
En nos vallons vosgiens, pareils monstruosités, tu le penses bien, ne sauraient figurer !
Vraiment ?!!!
Que les amateurs de sensations fortes se rassurent !
Nous n’avons plus de lucane cerf volant, certes. Ces bestioles sont inféodées aux vieux chênes. Ceux ci après avoir été décimés par les bombardementsaméricano-germanique de 39-45 n’ont guère pu résister aux chants ronflants des tronçonneuses thermiques !
– Dommage, avec leur 9 cm et leurs grosses mandibules, les mâles savaient figurer ! –
Il nous reste pour les amateurs d’adrénaline au moins un insecte qui lorsqu’il vous vrombit aux oreilles évoque de lointaines terreurs !
Retour sur Jurassik-parc version micro-cosmos : revoici Madame « Sirex géant »que vous avez pu découvrir dans son élégante robe échancrée noire et jaune au travers du snapy de mon dernier courriel !
Allons pas de panique exagérée ! Je ne voudrais pas que le prude lecteur venu nous visiter par mes propos, soudains moins engageants, ne rebrousse chemin !
L’urocerus giga femelle habite les forêts de conifères, d’où chez nous sa présence.
Ses 4 cm en font l’une des plus grandeshyménoptère d’Europe. La reine des frelons locales, bien que déjà très impressionnantes n’en fait que 3 !
L’appendice inquiétant qui prolonge l’abdomen de notre sirex n’est en aucun cas un dard relié à une poche à venin mais un organe de ponte !
L’on appelle cette appendice pour être plus exact un ovipositeur !
Je vous sers l’anecdote croustillante du jour !
Notre géante maman et son époux, plus modeste de taille, ne sont prévus par le créateur que pour une chose : la procréation, l’œuvre de chair, le lutinageimpudique !!!
Allons donc !
Devançant tout lecteur qui porté par de sombres impulsions rêverait d’être sirex je me dois d’ajouter : n’enviez pas l’animal !
La vie de cet insecte est très courte, quasi-estivale, trois-quatre mois tout au plus entre juin et septembre.
C’est sans doute la raison pour laquelle le sirex n’est d’ailleurs pourvu pour s’alimenter, d’aucun article.
La plupart des ouvrages classifient les insectes en broyeurs, broyeurs-lécheurs, piqueur-suceurs, suceurs-lécheurs , oublieux de citer cette cinquième« caste » : ceux qui ne mangent pas !
Le sirex en fait partie, l’imago en effet ne mange pas, il se contentera de puiser dans les réserves accumulées en sa vie antérieure, les quelques trois années de vie larvaire !
Les larves se nourrissent, elles, à ce propos, de cellulose « modifiée ».
Voici la méthode de ponte que se transmettre instinctivement mères et damoiselles de l’espèce, de génération en génération !
Pour déposer par groupe de 4 à 8 quelques 300 œufs, ces dames vrillent dans le bois des épicéas et pins sylvestres non écorcés, tendres et humides, malades ou fraîchement abattus, la tarière de leur derrière et avant d’y loger progéniture injectent des spores de champignons !
Les spores germant, le mycélium tapisse les parois du berceau natal transformant ainsi le bois en un aliment consommable. Miam ! Miam ! Miam !
Au gré des mois, nos jeunes« urocerus » en vrais mineurs foreront des galeries vers le cœur de l’arbre pour ne revenir au plus près de l’écorce qu’à l’issue du stade nymphal.
Entre 40 et 80 galeries seront ainsi créées par ponte dépréciant le bois de tout un tas de petits trous et de tunnels !
Les techniciens sylvicoles formatéspar l’Office National de la rentabilité Forestières’apitoieront sur leur manque de deniers me direz vous !
Détrompez vous mignons, mignonnes !
Leurs enseignants supérieurs prônant la lutte écologique favorisent avec succès l’implantation de prédateurs dont la Rhysse noirâtre tachée de blanc qui n’est pasphytophage elle, mais carnivore !
Plus élancée et plus discrète dans les airs, ses 8 cm de long pour ceux qui n’en ont pas l’habitude ne laissent pas indifférent !
La Rhysse n’a pas son pareil pour repérer les nymphes des sirex et autres longicornes.
Dès la localisation de ces dernières, elle y colle ses œufs via son oviscapte (autre nom désignant l’ovipositeur comme quoi en français rien n’est simple !).
Dans chaque œuf sommeillera dès lors un véritable « alien » !
Pour les larves prédatées, pas d’autres issue possible que d’être dévorées !
Je vous conterais la suite… peut être… la prochaine fois !!!
A très bientôt !
Votre copain Jojo !
jeudi 27 Juin 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Bonjour à tous !
Alors ? Que c’est il passé durant ce mois de juin au refuge du Vordermeyersbuhl, repaire paradisiaque d’où sévit Jojo le Blaireau ?!
Difficile de trancher !
Les« news » croustillantes pullulent ! Je m’en vais donc condenser ! Sélectionner ! «Anecdoter » !
Tranchons et commençons par les orvets !
Les quatre niches à orvets qui jouxtent les carrés de légumes sont superbement appréciées.
(Tas de paille, de foin et d’herbes hachées bâchés d’un épais polyane noir déjà décrits dans un précédent courriel !)
1 – Lieu de repos !
Lovés, entrelacés en poquets, lesanguis fragilis, ou « lézards sans pattes »comme dirait le petit Didier, sontplutôt « famille » ! L’orvet est un bon samaritain ! Du moins sont ce les propos d’une jeune couleuvre à collier qui de façon régulière, est aperçu à leurs côtés dans ce qui était le bac à « musaraigne » d’un précédent écho il y a quelques semaines !
Les loges, mes bons amis, évoluent au fil des quatre saisons !
Les musaraignes se sont installées dans un nouvel HLM/compost encore plus spacieux laissant la place aux fourmis et sauriens apodes.
Le lézard est un saurien et l’orvet bien que crépusculaire est un lézard, j’insiste pour tous ceux qui le confondent avec un serpent !
Apode voulant dire : sans pattes, la traduction du Petit Didier est excellente !
Pascal a récupéré il y a quelques jour une mue ou exuvie (c’est le terme scientifique !). Notre couleuvre cherchait tout simplement un endroit tranquille où changer de peau !
Le trophée rejoindra la collection privée !
2 – Lieu nuptial : En début de mois, après que les mâles d’ordinaire indolents se sont ardemment affrontés en de cinglantes batailles, les couples se sont formés et se ssssusssurent langoureusement du :
« nous irons tous deux comme des amoureux… Je t’aime et t’aimerais toujours mon presque premier amour, ma tendresse, mon bonheur… de l’aube à la fin du jour ! ».
Enfin, galéjade mis à part, si l’un des deux devait susurrer du Christophe ou autre crooner plus récent ce serait plutôt Monsieur.
Madame qui en effet se retrouve pendant l’acte passionnel la tête serrée entre les mâchoires de son prétendant ne fredonne plus rien du tout et on la comprend.
Il ne faudrait pas que le pierrot de son cœur rêvasse pendant l’étreinte qui peut durer vingt heures d’un bon steak de lombric !
3 – Garde manger : de nombreux autres locataires ont élus domicile dans les loges bâchées de noir. Dans la couche supérieure juste sous la bâche, ce sont les fourmis et les limaces qui prédominent et l’orvet mangerait et fourmis, et limaces !
Dans la couche secondaire peaufinant leur travail de transformation les vers de terre sont encore à l’œuvre. L’orvet mange les vers de terre ! Un peu plus en dessous les campagnols sont certainement présents ! Eh non ! L’orvet ne mange pas les campagnols agrestes ou des champs véritable calamité pour tout jardinier qui se respecte !
Mais ! Mais ! Mais ! Le bon Dieu à tout prévu et les campagnols ne danseront pas longtemps la carmagnole car Juin c’est aussi les premières apparitions des jeunes fouines, l’un de leurs prédateurs-régulateurs attitrés !
Trois stations sont d’ores et déjà dénombrées. De belles photos nocturnes ont été faites ! De chouettes observations effectuées ! L’ancien cabanon des enfants en lisière de clairière est devenu chaque début de nuit un véritable terrain de jeu ! Les petits s’adonnent à leurs courses poursuites et à des similis de bagarres sous l’œil attentif de Maman. Aux alentours de minuit, c’est l’heure du crime ! La petite famille part à la chasse, goguenarde, en poussant des « Nyak ! Nyak ! Nyak ! » de croque-mitaines ! Le retour à l’aube se fait repu, ventre distendu !
La seconde niche est dans un tas de bois contre la remise à foin.
La troisième sous le toit de la maison ce qui est plus gênant à cause des odeurs ! La fouine n’a pas de poubelle de table ! Le lieu de maternité est un cloaque de restes de proies sous entendant parfois des effluves de charognes peu appréciables ! Pascal pense d’ailleurs au vu de cette odeur spécifique avoir repéré une quatrième niche sous l’atelier…
Une cavité initialement conçue pour blaireau, mais bon, passons…
Autre animal ayant capté notre attention en ce mois dédié à Junon pour les uns, le sacré cœur du christ pour les autres : Le papillon gazé ou piéride de l’aubépine !
Ce lépidoptère en raréfaction trouve au refuge une station équilibrée. Toutes ses plantes hôtes principales sont présentes : aubépine, prunellier, sorbier des oiseaux, amélanchier, prunier, pommier, poirier !
Le papillon colibri (ou moro-sphinx) qui a la particularité de se ravitailler en vol sans se poser est présent lui aussi. Les lianes du gaillet gratteron, lieu de ponte, n’auront pas été laissées en vain !
Les quelques dizaines de mètres linéaires d’orties bien exposé au soleil le long du jardin pullulent elles aussi de chenilles, futurs paons du jour, vanesses de l’ortie, cartes géographiques…
Les bardanes japonaises aux succulentes racines leurs offriront bientôt leurs buvettes roses sombres à nectar pour la plus grande joie des amateurs de photos.
L’attraction la plus attendue est le concert flûté des petits chanteurs de notre colonie d’alytes ! Ils ont durement répétés pour la fête de la musique ! Installés sur trois sites, la butte qui surplombe l’aire de stationnement, le muret de pierre sèches qui longe la maison et la serre du jardin, ils s’en sont donnés à cœur joie pendant tout le mois !
L’année dernière nous culminions avec six chanteurs, ce qui représentait déjà un vrai succès !
Pour rappel, normalement cette espèce n’était pas référencée jusqu’à ce jour, à cette altitude, en Alsace.
Cette année, neuf chanteurs ont été dénombrés, de nombreuses photos et une vidéo ont été prises, elles rejoindront très prochainement notre blog et seront envoyées aux sites naturalistes concernés.
Dernière info :
Viviane est devenue maman pie ! Bravo Vivi !
Deux jeunes Metzeralois ont en effet trouvé des petits tombés du nid non sevrés dans un univers très« chats ». La SPA de Colmar appelée à l’aide a redirigé nos sauveteurs vers l’antre de Jojo.
Repas toute les heures ponctué par le moment touchant que nous attendons tous : » bébé pie » ayant mangé se retourne, montre son derrière, et, expulse son « petit paquet » !
Viviane alimente armée de deux outils : la seringue de nourrissage et le filet à fientes !
Pour clore cet écho, ci joint une photo, (Ça rime Joséphine !) :
Au Vordermeyersbuhl, l’école buissonnière étant obligatoire, nous apercevons Pascal et « Craia » en pleine leçon d’entomologie sur un air vieille France (Plus précisément un air de Georgius, comédien- amuseur de l’entre deux guerre à qui l’on doit la « plus bath des javas » !)
« On est pas des imbéciles !
On a même de l’instruction !
Au lycée papa, au lycée papil, au lycée papillon !!! »
Et je vous laisse sur la question fondamentale de cet écho, mais qui donc des deux est le professeur ?!!!
Signé : votre mustélidé « black and white » préféré,
Jojo !
jeudi 6 Juin 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Ce mois de mai maussade s’est achevé.
A défaut de printemps voici le mois de l’été et la fameuse St Médard !
Rappel : s’il pleut à la St Médard (8 mai), nous en avons pour 40 jours à ne broyer que du noir !
Et si Barnabé-le-joker (11mai) ne vient la pluie stopper, un autre dicton se pointe très dur à encaisser : « juin froid et pluvieux, tout l’an sera grincheux » !
– Souriez mes amis ! L’on nous annonce Frère soleil pour Samedi prochain !!! –
Bon, alors ? A qui l’écho du jour est il consacré ?
Deux animaux sur trois en sont.
Ils intéressent beaucoup les restaurateurs tendance qui au nom de l’exotisme les grillent, les épices, les empalent. Si vous êtes un adeptes des nouvelles modes, attendez vous tôt ou tard à croquer du criquet à la texane ou du vers de palmier salé et parfumé au paprika et au curry.
Si vous êtes un tradi, désolé, la FAO, l’ONU, le département des politiques économiques des forêts veulent vous en faire bouffer, vous devrez vous y mettre ! Un bon petit vin de cobra pour faire glisser le tout, bienvenue chez les insectivores !
Ce monde est fou !
Ce courriel ira donc dans la continuité de la fête de la nature, « Pleins phares sur les insectes ! ».
Nous avons retenu de nos sorties du précédent week end que ces bestioles sont bizarrement foutues !
Pas d’os, pas de colonne vertébrale si ce n’est pour squelette une armure digne d’un chevalier du moyen âge ! Comme cette armure n’est pas extensible, l’animal devra changer plusieurs fois de combinaison pour arriver au stade adulte.
Les fameuses mues !
Le héros du jour, je vous en ai choisi un parmi les 950 000 connus, est un insecte dit primitif !
Nous avons appris que l’évolué se métamorphose complètement entre le stade larvaire et le stade adulte. Exemple bien connu : la chenille et le papillon, l’asticot et la mouche. Chacun ayant un comportement bien distinct, la rampante chenille noire hirsute du Paon du jour se plaira sur l’ortie, son coloré papillon rouge aux « yeux » bleus préférant le nectar du buddleia, du pissenlit, de la marjolaine, de la violette, du trèfle et des chatons du saule.
Chez le primitif qui ne représente que 20% des insectes, la larve est une miniaturisation de l’adulte, à quelques détails près. Larve et adulte auront quasiment toujours le même mode de vie.
Affinons. L’écho des terriers à jeté son dévolu sur le forficule auricularia.
Qu’est ce c’est qu’cà ?!
Deux petits indices d’identification pour les non entomologistes qui liront la dénomination ci dessus pour ce quelle est : du latin. (forficule voulant dire « petite pince »)
Les enfants crédules craignent qu’il ne rentre dans leur conduit auditif !
Au bout de son abdomen annelé brun-roux, aplati d’aspect, l’énergumène porte en curieuse queue, une paire de crochets qu’il érige tel un nano-scorpion !
Mais oui, bien sur ! C’est le perce-oreille !
Les pinces sont appelées des cerques, les joueurs de scrabble apprécieront le Q de ces sept lettres qui habilement placé sur un mot compte triple dopera leur score !
Il est aisé grâce à ces cerques de distinguer Monsieur de Madame. Les cerques de Madame sont petits et parallèles, celles de Monsieur sont plus massives et plus arquées.
Ne nous attardons pas sur ses petites ailes, il ne s’en sert guère bien qu’elles lui permettent de se transformer au besoin en planeur..
Et si ce dermaptère y allait vraiment dans le fin fond des oreilles ? Qu’irait t’il y faire ? Pincer ou mordre ?!!!
Les insectes, nous a t’on dit dans nos sorties, lèchent, aspirent, piquent ou broient.
Notre ami comme tous les dermaptères est un sani-broyeur !
Armé de mandibules, il broie le végétal en décomposition : la microflore du sol, les champignons microscopiques, les lichens. Il broie les œufs et les larves de nombreux ravageurs : limaces pour les carrés, hoplocampes, hyponomeutes, psylles pour les fruitiers. Il broie pucerons et cochenilles.
Bref s’il est encore pour certains cultivateurs et pépiniéristes le Mesrine des abricotiers, pêchers, fraisiers, rosiers, dahlias et crysanthèmes, les ténors du bio en ont fait la star des des potagers et vergers !
Heinz Erven, l’un des « papes » des jardins sans pesticides, le tient pour l’un des insectes les plus utiles en arboriculture et en maraîchage.
Les deux nichoirs classiques mis habituellement à disposition du forficule sont le pot de fleur bourré de paille et le carton ondulé roulé dans une boite de conserve.
Quelques trucs à connaître pour réussir son élevage de forficules !
Le perce-oreille est lucifuge : il fuit la lumière du jour. (D’où les nichoirs/refuges).
Dès la tombée de la nuit, il se met en chasse.
Il suffit dès lors de déplacer les « refuges » au gré des besoins.
Un été pluvieux favorisera une surpopulation, le procédé de déplacement sera alors utilisé afin de réduire les effectifs.
Le perce-oreille hiberne à partir d’octobre.
Maman forficule pond en novembre dans les cinq premiers centimètres du sol, sous une souche, sous une tuile, sous une planche.
Frisant la soixantaine, les oeufs sont blancs et ovales. Maman forficule a le sens de la maternité, ce qui est rare dit on chez les insectes. Elle veillera sur sa progéniture jusqu’au dernier stade larvaire, bénéficiant au passage de quelques mois de vie supplémentaires a contrario du papa à qui l’on ne chantera pas « joyeux anniversaire » !
L’on prête au forficule la possibilité d’être parfois cannibale ! Est ce pour cette raison que maman chasse papa des couffins une fois ceux ci peuplés ?! Comme le chantait Jonnhy Halliday : « amour d’été on le dit ne peut pas durer… »
Attention si vous devez manipuler le forficule, soyez délicats, ce costaud est sensible à la violence humaine !
Bien qu’il puisse physiquement chuter de haut – secouez une vieille toile wassingue oubliée au sol, le forficule tombe mais ne rompt pas – ne le délogez pas d’un revers de main ou d’une pichenette de l’index : ce serait la crise cardiaque garantie !
Enfin, les perce-oreilles ont de nombreux prédateurs. Les mésanges les adorent. Musaraignes et hérissons s’en délectent. Lézards, couleuvres, orvets ne cracheront pas dessus ! Pensez y lorsque vous installerez vos refuges. Suspendez les au dessus du sol sans en faire des cloches à protéines pour oiseaux !
Pour clore ce courriel quelques infos !
Les internautes adeptes de la protection nature ont pu le lire sur les pages de leurs associations régionales favorites (Alsace Nature par exemple pour les dépt 67 – 68!) : le deterrage du blaireau est cette année reconduit dans de nombreux départements depuis le 15 mai.
Une pétition invitera très prochainement les « 7 à 77 ans » du fond de la vallée de Munster à rejoindre la mobilisation nationale contre cette pratique d’un autre temps non pérenne.
4e édition des 24h naturalistes d’Alsace
Le week-end du 8 et 9 juin 2013 sera dédiés à l’inventaire de toutes les espèces animales et végétales. Pour en savoir plus :
Contactez l’odonat au 03 88 22 26 68 ou odonat@odonat-alsace.org
Sortie ornitho dans la vallée de Munster
Dimanche 9 juin, au col du rothenbrunnen, à 10 h, l’excellentissime Guy Ritter proposera une sortie découverte des oiseaux montagnards. Accès par Wasserbourg ou Luttenbach sur Munster.
Info LPO qu’il est bon de rappeler : Par arrêté préfectoral tout travaux sur les haies est interdit entre le 15 mars et le 31 juillet.
Si la taille est interdite, l’arrosage au jet bâton l’est aussi ! Informez vos pompiers locaux !
Certains chefs de corps l’ignorent et leurs soldats du feu ont parfois la facheuse habitude dans le cadre de l’exercice dominical, salutaire au demeurant, d’arroser aveuglément au jet bâton les nouveaus nés de la saison.
Les p’tites bètes comptent sur vous !
A bientôt,
Jojo, le mustélidé masqué !
vendredi 3 Mai 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Voici le dernier volet de cette trilogie printanière spécial anniversaire !
Vous l’attendiez fin Avril ne-te-découvres-pas-d’un-fil et le voilà en Mai fais-ce-qu’il-te-plait !
Classé comme le plus grand de nos mammifères insectivores bien qu’il soit plutôt omnivore, le « niglo » comme l’appelle les gitans – cela se traduit par piquant – est l’un de ces animaux que la convention de Berne à bien du mal à protéger.
A l’issue de cette lecture, les non initiés aux gestuels des « compagnons de la croix verte » auront, je l’espère, une approche moins basique de l’Erinaceus Europaeus, nom latin du hérisson, qui est, cela va sans dire, notre pelote d’épingle préférée ! Quelques spécialistes n’y apprendront rien puisqu’ils savent tout, aussi m’escrimerais je dans la langue de molière à les amuser à défaut d’ « inculquer » !
Ouf ! Fin du prologue !
Lançant ma plume versatile sur cet espace d’écriture tel un patineur sur la glace, je souhaiterais saluer l’habile Stéphane Giraud, le président d’Alsace Nature, pour sa dextérité dans l’art d’éconduire la bavure avant qu’elle ne soit !
Vous avez tous reçu dernièrement cette photo craquante qui annonçait ce courriel ?!
Et bien posséder le charmant petit hérisson de la photo sous nos latitudes relèverait a priori du pénal car l’animal est en effet non un européen mais un adapté des brousses et des déserts de l’Afrique. Ses oreilles surdimensionnées à l’instar des sonars du fennec, malodorant cousin du renard, sont des instruments d’écoute qui semblent caractériser certains chasseurs des sables.
Les organes auditifs de notre Erinaceus local sont beaucoup plus discrets.
Ils suffisent alimentairement à détecter le glissement d’un vers de terre dans l’herbe.
Il lui est inutile de pasticher Jumbo l’éléphanteau, le prince Charles ou l’interprète du « poinçonneur des lilas » pour se nourrir.
Puisque nous parlons équipement de détection, «anecdotons ».
Lorsqu’il chasse, notre ami promène sa truffe tel un chercheur de trésor sur le plages du littoral en période estivale.
Capacité de détection des aliments : 3 cm sous terre.
Nous admirons la performance.
Il en fait usage sans discrétion, aucune.
Ce n’est pas pour rien que nos voisins anglais l’appelle « hedgehog », le goret des haies !
Pour manger, notre bogue de châtaigne sur pattes fait un tel barouf qu’on ne l’imagine pas si petit !
Postez vous à l’affût en début de nuit près d’une rangée buissonnante, clôture ou autre chemin de passage et… vérifiez !
Ça grogne, renifle, renâcle, soupire, mastique ? Ça fouille en grommelant racinaires et feuillage épars ? Ça projette avec hargne quelques décigrammes de terre en trop sur vos chausses imperméabilisées vert kaki de pisteur « vieux campeur » ?
C’est lui !!!
Après plus d’un semestre de comas alternés par de courts sursauts d’activité, ceux qui ont survécu à l’hiver ont repris leur rythme biologique des beaux jours composé de 18h de sommeil pour 6h de chasse.
Deux objectifs en ce mois de mai où les fleurs volent au vent si mignonnement : assurer la descendance par portées de quatre à six petits et reprendre du bide, les stocks de graisses disponibles étant généralement au plus bas !
Notre ami brûlerait pendant sa période de léthargie 2 grammes de gras par jour. Faites le calcul. Plus de six mois de sommeil épuisent rapidement le stock de nutriments disponibles, d’autant que chaque semaine, ce ténor du dodo, doit impérativement s’ébrouer et deux trimestres à faire le yo-yo avec la régulation thermique, le cycle ventilatoire et le rythme cardiaque, ça creuse !
Et pourquoi notre ami doit il s’ébrouer ?!
Réponse : ses hypothermies entraînent une acidémie, c’est à dire une diminution du PH du sang, et ça, c’est pas bon pour l’organisme.
En clair, chaque année de nombreux hérissons succombent entre janvier et mars car ayant épuisés leurs réserves il leur faut sortir sur un sol gelé trouver une nourriture qui leur fera fatalement défaut.
Vous avez bien lu : ils meurent de faim.
Vous voulez jouer l’utilité et l’efficacité ?
OK ! C’est parrrti !
Prévoyez dès cette année un poste fixe de distribution de nourriture qui pourvoira au froid.
Si présence de chats vous couvrirez la gamelle. Le couvercle utilisé dépassera de quelques centimètres. Sieur Hérisson selon la Hulotte n’en doutez pas de son nez s’en jouera.
Quand approvisionner la gamelle ?
En été pendant les grandes sécheresses : limaces, escargots, vers de terre se mettent en effet hors de portée en s’enfouissant au frais.
Vous réitérerez en automne par un approvisionnement régulier puis, au besoin, en période gélive.
Vous l’aurez compris, un hérisson trop fluet (juvéniles de seconde portée, adultes malades ou vieillards séniles) en septembre sortira des effectifs des bons vivants au printemps.
Dans le doute, pesez.
Si votre peluche à puces fait moins de 450 gr à la Saint Adelphe, attention danger !
Un adulte normalement constitué devrait osciller entre 800 et 1200 gr !
Confinez notre mal portant provisoirement au calme dans un carton contre une bouillotte et contactez sans attendre le centre de soins ou le véto le plus proche qui devrait pouvoir vous conseiller, vous relayer ! Si ce n’est le cas voir plus bas les adresses fournies !
(Le carton n’est pas une cage ! Champion de l’évasion votre alité n’y restera pas longtemps !)
Que donner en pitance ?
Pour boisson, au lait de vache qu’il faut impérativement proscrire, vous préférerez l’eau, le fortol (aliment liquide hyper digestible et hyper appètent destiné à la réalimentation des animaux convalescents) ou le lait de chèvre.
Pour aliment solide, au pain, vous préférerez du pâté pour chat.
Achat-cadeau pour la mamie à hérisson du quartier ? Faites lui parvenir par un alsacien de l’igelfutter, c’est le corned beef spécial niglo commercialisé dans les animaleries allemandes.
Ils sont forts ces germains
Bad news from the stars… chantait Gainsbourg.
Des observateurs et scientifiques outre manche prédisent la disparition du hérisson sur le sol britannique pour 2025.
En 1950 il y en avait 30 millions.
En 1995 il en restait 1,5 millions seulement.
(95% de perte en 60 ans).
Le pays de Molière vaut bien la perfide Albion.
L’activité humaine y abaisse l’espérance de vie du « niglo » qui pourrait être d’une décennie à 2 ans !
Quels sont les principaux facteurs de ces chiffres accablants ?
Le trafic autoroutier
430 km de macadam suisse étudiés pendant 5 ans prouve qu’un hérisson meurt tout les 300 mètres chaque année !
Une étude effectuée par l’école vétérinaire de Nantes relèverait deux pics.
Mai-Juin. Ce sont surtout les mâles reproducteurs qui se feraient avoir en visitant les territoires des femelles fréquentables.
Août-octobre. Hécatombe chez les petits inexpérimentés et leurs mamans ralenties et affaiblies par la maternité.
L’empoisonnement alimentaire
Montré du doigt, les jardiniers adeptes de l’anti-création qui améliorent leurs rendements à coup de germicides, insecticides et désherbants font évidemment de gros dégâts. Le métaldéhyde molluscide étant l’ennemi public numéro un, tous les amoureux du beau, du bon, du merveilleux, vanteront le Ferremol de substitution quand les pièges à bières, barrages de cendres et d’ aiguilles d’épicéa s’avèrent inefficaces.
Je connais certains « puristes » qui utilisent les planches où les bâches à limaces sous entendant la récupération matin et soir des « baveux » qui s’y sont réfugiés.
A défaut d’avoir sous la main un laborantin qui en fasse de l’hélicidine, (eh oui ! le sirop antitussif !), il vous faudra si vous voulez les rejoindre – méthode dure – d’un coup de ciseau habile trancher, – méthode douce – vous en débarrasser dans un proche terrain vague (et non dans le jardin de votre funeste voisin !).
Le brûlage et débroussaillage
Chaque année, par milliers, ils sont brûlés vifs et déchiquetés.
Chaque année des agents d’ espaces verts, des agents communaux, des particuliers deviennent par ignorance, négligence ou malgré eux, des prédateurs-tueurs.
Au refuge du vordermeyersbuhl, nos belles âmes néo rurales jardinent gaiement dans l’amitié du bon Dieu et/ou de sa création : on ne brûle plus et comme rien ne se perd, on recycle.
Tout bois ou tas de feuilles non utilisé servira de matériaux de construction pour des abris adaptés.
Amies musaraigne et couleuvre, frère orvet et troglodyte, sœur salamandre, crapaud, hérisson et insectes divers, « oyez » le, nous assurons le gîte et le couvert !
Le parasitisme
Puces et tiques affaiblissent notre sympathique ami. L’infestation aboutit parfois sur des myiases : la multiplicité des piqûres engendre vite des plaies vives et purulentes où grouillent rapidement des colonies d’effroyables asticots affamés.
J’ai oui dire que certains jardiniers traitaient leur piquant ami contre le parasitisme leur assurant au passage quelques années de vie supplémentaires !
Bravo ! Excellent !
Si vous avez vous aussi, chanceux, un Hérisson à chérir, voici quelques dernières mentions glanées !
Vous utiliserez du frontline pour les puces, le retrait manuel pour les tiques, la moxidectine pour les acariens, la griséofulvine et l’énilcoazole pour les champignons suivant fidèlement les directives de votre ami vétérinaire.
Quand au tartre et gingivites, ils sont souvent le fruit d’une alimentation trop molle du type « j’ai familiarisé mon hérisson à ne manger que du Shebaa ! ».
Quelques sites qu’il est impératif de consulter si vous voulez parfaire vos connaissances : le sanctuaire des hérissons, l’Aspas, le Gorna Alsace-Lorraine et bien évidemment les associations de la rue Adèle Riton (Lpo – Gepma – Alsace Nature) !
Allez je vous balance la petite info qui agrémentera votre prochaine rencontre, votre prochaine photo !
Savez vous comment dérouler un hérisson qui s’est mis en boule ?
Faites comme moi, glissez votre main sous son ventre et de l’index chatouillez le !
Bon mois de mai à tous !
Votre mustélidé préféré : Jojo le rigolo
lundi 15 Avr 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
L’opération « amours des anoures » que je vous annonçais première quinzaine de Mars n’a débuté rue Altenhoff à Metzeral que le 10 avril 2013 pour s’achever (normalement) avant hier !
Malgré les quelques tracts apposés dans les commerces, un article de presse, une intervention radio, les panneaux artistiques de Jean Martin représentant des grenouilles invitant les conducteurs à ralentir leur allure, la mobilisation fut faible !
C’est normal : c’était la première année !
Une dizaine d’intervenants ont pu cependant sauver, en se relayant pendant plus d’une semaine de 21 heure à minuit, près de 900 grenouilles et crapauds !
Le nombre d’évacués par rapport au nombre d’écrasés étant très largement supérieur, nous parlerons de succès…
Même sur une route de faible circulation, pour nos amis batraciens, tout engagement de véhicule devient un pur danger.
Trois raisons principales à cela.
Un crapaud pourrait mettre jusqu’à vingt minutes pour traverser une chaussée de sept mètres de large.
Face au danger le crapaud se fige au lieu de détaler.
De nombreux mâles, prévenants, prévoyants, opportunistes, n’ayant la patience d’attendre d’être dans l’eau pour entamer les procédures d’approche, se font porter par leur dulcinée jusqu’à la mare ralentissant de ce fait les mortels franchissements d’asphalte.
A noter que, la création étant bien faite, la « moitié » de Monsieur en fait le plus souvent le double.
J’attire, sur ces déclarations, l’attention de tous les petits maris poids plume. Ne faites pas mauvais emploi de cette lecture. Votre épanouie et dodue épouse NE SERA JAMAIS la « Rossinante » attitrée de vos déplacements.
Ce qui est valable pour le Bufo bufo (nom latin de notre ami batracien) ne l’étant que pour le Bufo bufo…
Comment s’est déroulée notre action ?
Les deux premières nuits de sauvetage, l’opération fut simple.
Il s’agissait de transporter à la mare la plus proche de la direction empruntée les amphibiens récupérés. Ils hivernent aux abords de leur point de reproduction s’en rapprochant dès l’automne.
La love migration, au cours de la troisième nuit, se transforma pour les noceurs en chassé croisé délicat : les crapauds ayant procréé quittaient la mare, croisant ceux qui, n’ayant pas encore consommé l’acte printanier, s’y rendaient !
Un casse tête pour les sauveteurs !
« Et celui là, où qu’c’est qu’il veut aller ? » devînt un refrain pour chacun !
Nous remercions d’ailleurs Jeannine, membre LPO, pour les explications fournies sur ces notions de déplacement. Elles nous échappaient et nous étions partis pour ramener inlassablement à la mare ceux qui souhaitaient la quitter !
Ce qui eut fait désordre !
Une réunion soldera prochainement cette action réunissant au passage les membres d’une nouvelle section associative sur Metzeral vouée 100% à la protection nature. La LPO, Bufo Bufo, Alsace Nature, l’Aspas, l’association Mélés, la fondation Bardot et la SPA, y seront mises à l’honneur. Une adhésion de la section aux différentes revues éditées par les associations de la rue Riton de Strasbourg sera proposée.
(Que les lecteurs de la vallée relaient l’info à leurs amis écolos de Mittlach, Mulbach, Metzeral, Sondernach, cette section est pour eux!)
Pour clore ce courriel…
Oui je sais c’est un peu long aujourd’hui mais certains d’entre vous (quatre) sont devenus membres des baladins via les cinq euros de cotisation annuelle. Je voudrais m’assurer qu’ils en aient pour leur argent. Comme il y a peu d’adhérents, je ne voudrais pas les perdre en cours de route !
Pour clore ce courrier donc, disais je, je vous propose un article consacré à la sève d’ un arbre mythique pour de nombreuses peuplades du Nord, de la Scandinavie à la Sibérie.
Cousin du charme, aulne et noisetier, symbole de luminosité, voici la sève du bouleau !
Pascal à invité les quelques membres fondateurs des « baladins du meyersbuhl » à partager gratuitement cette cure tant vantée. Je mets en gras la gratuité, cet élixir de Dieu généreusement donné aux hommes étant commercialisé par les petits malins de l’écolo-business jusqu’à 30 euros le litre à Paris !
Posologie : un verre de 150 ml le matin à jeun pendant 21 jours entre la mi février et la mi avril – variable selon région –
Selon un certain Monsieur Docteur Tétau , ce « nectar »renferme du Bétuloside et du Monotropitoside qui, libère par hydrolyse enzymatique du salicylate de méthyle…
Si vous n’avez rien compris c’est normal : il faut être médecin pour s’exprimer ainsi et médecin pour le comprendre !
A moins de vouloir fanfaronner au sein de vos cercles, vos tablées et réseaux respectifs – en tel cas je vous conseillerai d’acquérir ce langage indécodable ! – vous retiendrez, ce qui est déjà fort habile, que la sève est analgésique, anti-inflammatoire et diurétique. Elle amincirait.
La sève de bouleau (riche en minéraux, oligoéléments, acides aminés, sucres, antioxydants, vitamines A, E, D3, C, B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, B12, K1 …) permet à l’organisme d’évacuer toxines et déchets organiques (cholestérol et acide urique).
Le silicium permettrait de lutter contre l’ostéoporose,
Le calcium et le phosphore interviendraient dans la solidité des os,
Le potassium rééquilibrerait le rythme cardiaque et interviendrait dans la circulation sanguine,
Le magnésium et le lithium permettraient d’améliorer l’humeur (états dépressifs),
La vitamine C et le sélénium, antioxydants, lutteraient contre le stress oxydatif.
Fortement conseillée pour les trop bien portant, les personnes souffrant de rétention d’eau ou de cellulite. Elle s’emploie depuis des siècles comme dépuratif pour les surcharges diverses de l’organisme… et les problèmes de peau nous rajoute Pierre-François Percy, le chirurgien militaire et inspecteur général du service de santé des armées de Napoléon. Merci Percy !
Dès le douzième siècle, Hildegarde Von Bingen (sainte Hildegarde), vante les bienfaits de ce breuvage.
Le « Malarmé »de la « syphilis congénitale », le dermatologue-vénérologue Fournier, lui octroie le pouvoir de stopper la perte des cheveux. Nous le devinons, au vu de son frontal luisant, un intéressé de la chose !
Le médecin botaniste Matthiole qui fit un carton en publiant son best seller* de l’herboristerie au 16ème siècle – soixante versions, trente deux mille exemplaires – * la considère souveraine contre les inflammations rhumatismales.
A titre de comparaison sur le succès mis en avant, le roman photo commenté par Valérie Trierweiller sur son compagnon-président paru l’été dernier plafonnait deux mois après parution à moins de 2000 exemplaires vendus. (source / L’Express).
Imaginez vous le succès si ce Pulitzer praticien du végétal avait bénéficié en 1534 du pouvoir des mass médias actuelles ?
Bon, ne nous égarons pas et achevons ce courriel.
Ceux qui ont l’habitude de sortir de l’hiver enrobés et engourdis d’avoir trop hiberné n’auront qu’à me rejoindre en Mars 2014 pour chanter le « Buvez, éliminez ! » mercantile des spots publicitaires.
Le dangereux biosphénol A, ce poison dont l’on nous fait savoir aujourd’hui la haute toxicité et qui sera présent dans les embouteillages plastiques de flotte peut être encore jusqu’en 2015, date à laquelle les brillants savants pétrochimistes agro-alimentaires des rockfeller’s instituts devraient l’avoir remplacé semble donner d’ailleurs un double sens à ce slogan.
« Buvez, éliminez ! » !!!
Humour de mauvais goût, je vous l’accorde mais jeu de mot au passage.
Quoi qu’il en soit, pour la sève de l’année prochaine, nous utiliserons la bonne bouteille de verre de grand mère !
lundi 1 Avr 2013 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Certains lecteurs de la vallée de Munster retrouveront dans un bulletin qui leur est cher cet article. Le cri de joie ci dessous leur était destiné ! Je ne peux résister à le partager dans un rayon plus large.
Comme leur religion leur interdit l’égoïsme, ils ne m’en voudront pas !!!
En écrivant ces mots je pense à entre autre à quelques amis Strasbourgeois, Colmariens, Nantais … Je pense à leur sourire lorsqu’ils découvriront sur l’ordi de leur bureau du conseil général, de la préf ou de la draaf cette nouvelle écolo-élucubration !
Votre superbe sourire ne me retourne que du bonheur !
Avril ! Cri de joie !
Au calendrier des 4 saisons, la création a entamée sa louange Pascale. Elle était attendue et ils furent nombreux ceux qui l’accueillirent par des soupirs de soulagement ! (J’en fus !)
Les trois « pépères pantouflards » forestiers, j’ai nommé mes comparses Loirs, Muscardins et Lérots s’ébrouent d’un long semestre de sommeil. Ils ont gardé le rythme d’avant Charles IX. La ronde des mois commençait alors en France le 1er Avril.
(Nous avons près d’Orléans un lecteur historien qui s’étendra peut être sur ce qui aurait pu être un canular si envoyé plus tôt ! Denis, un petit commentaire ?!)
Quatrième grand dormeur, le piquant hérisson, qui dort par intermittence depuis l’automne, se tâte les quatre pattes : » rien a gelé, je suis vivant ! Allégria ! »
Les températures sont redevenues appréciables en se rehaussant au dessus des 12°, le chahut extérieur le confirme : c’est le Printemps !
Dès l’aube, les oiseaux rivalisent depuis plusieurs jours s’interpellant par de gaies vocalises. Juchés sur les sommités arbustives, perchés à l’extrémité des branches bourgeonnantes, arpentant fébrilement le sol, les corniches ou les faîtières des toits, les uns hochant de la queue, les autres frétillant des ailes, mésanges, fauvettes, rouge gorge, rouge queues, pinsons s’époumonent tel des marchands de foire !
Les coassements provenant des mares ? Allégria !
Les cris nocturnes de la chouette hulotte ? Allélgria !
Les vols des abeilles, des paons du jour, de la vanesse de l’ortie et des pipistrelles ?
Les premiers bourgeons, chatons, fleurs qui impriment sur le gris bruns de l’hiver leurs pastels vert, jaune, bleue, blanc, rose… ?
Les jours qui rallongent ? Allégria ! Allégria ! Allégria !
La vie ! La vie qui nous interpelle mes amis ! Dieu quelle générosité !
Dans les sous bois, du sureau à l’érable, du bouleau au sorbier, chacun défroisse son feuillage en une habile, très très lente et captivante féerie.
Prenez le temps d’aller voir : chaque branche est unique ! Admiration assurée !
Avril signifie renouveau, jeunesse !
Les écureuils, blaireaux, renards, sangliers, chevreuils vont prochainement offrir à cette effervescence joyeuse eux aussi leurs nouveaux nés !
C’est le Printemps ! Allégria !
Quand à l’homme grand bénéficiaire de cette superbe générosité, il saura puiser dans la pharmacopée du bon Dieu, prodigue, outre les vitamines D des ensoleillements revigorant, après la sève de bouleau, les feuilles d’ail des ours et les racines de pissenlit, celles de la bardane , les fleurs du tussilage et de la primevère officinale…
Pour le condimentaire, à la blanche anémone des bois succédera sur les sols des sous bois les plus acides le blanc petit trèfle rafraîchissant inféodé à l’épicéa.
L’oxalis acetosella charmera en effet les premières salades par son petit goût acide. Elle est appelée communément selon les régions petite oseille, pain de coucou, surelle et, le saviez vous, je vous le donne en mille… Alléluia !
Pour tous ceux qui contemple et se nourrissent l’âme de cette ardeur aux saveurs douces et bucoliques, la création chante un gloria formidable.
Imaginez vous une ronde des saisons où l’espoir de ce renouvellement n’existerait pas ? Dans son amour inépuisable notre créateur à conçu ce beau don : le printemps !
Alors réjouissons nous et unissons nos voix au chant de la création :
Joie ! Joie ! Joie !
Jorge Mario Borgoglio qui s’est réfugié pour son pontificat comme chacun le sait sous le prénom de François d’Assise citait dans une audience accordée le 16 mars dernier : « Saint François est l’homme de la pauvreté, l’homme de la paix, l’homme qui aime et préserve la création. En ce moment nous avons avec la création une relation qui n’est pas très bonne, non ? «
Et bien je vous souhaites à tous un bon printemps à l’école de ce St François là !
Votre blaireau préféré : Jojo !