D’ici à la mer

Du 16 au 23 mars 2024 à Strasbourg et le 16 mars à Mulhouse D’ICI À LA MER Un évènement co-construit par Alsace Nature, fédération des associations de protection de la nature et de l’environnement, en partenariat avec l’ENGEES, école d’ingénieurs dans le domaine...
Extension de la gravière de Bergheim : Alsace Nature émet de sérieuses réserves

Extension de la gravière de Bergheim : Alsace Nature émet de sérieuses réserves

Le groupe local Thaennchel-Haut Rhin nord, qui suit le dossier de la gravière de Bergheim depuis de nombreuses années, a étudié le dossier soumis à enquête publique en vue d’une autorisation d’extension de celle-ci.

Un courrier a été adressé au commissaire enquêteur le 8 décembre 2021, afin de lui préciser la position d’Alsace Nature. Nous émettons de nombreuses réserves pour cette extension et réclamons des mesures de protection pérennes des biotopes remarquables du site.

« Monsieur le commissaire enquêteur,

Alsace Nature au travers de son groupe local Taennchel Haut-Rhin Nord, s’est investie dans le dossier Gravière de Bergheim dès 2001, lors de sa première demande d’extension et d’agrandissement. A l’époque, le tribunal administratif, suite au recours déposé par Alsace Nature avait annulé l’arrêté préfectoral au motif que l’impact hydrodynamique n’avait pas été assez analysé.

Pour rappel, cette gravière située en zone Natura 2000, en zone inondable, en ZNIEFF avait tous les « ingrédients » pour ne pas être autorisée à être renouvelée.
La société Gravière de Bergheim a déposé en 2002 une nouvelle demande avec une étude d’impact plus affinée. En début d’année suivante une concertation a été menée sous l’égide de la Direction Régionale de l’environnement (DIREN), aujourd’hui DREAL, entre Alsace Nature, le Conservatoire des Sites Alsaciens, le Conseil Général du Haut-Rhin, la commune de Bergheim et l’exploitant afin d’apporter des propositions concrètes pour éviter une dégradation supplémentaire de cette zone humide tout en permettant l’activité économique de la gravière.

Ainsi, pas moins de 6 réunions en 3 mois, en mairie ou sur le terrain, ont abouti en juin 2003 à un protocole d’accord signé par tous les acteurs.
Cet accord a permis à mettre en place davantage de mesures compensatoires sur le site même et autour, dont la préservation de la forêt située sur la parcelle 13, le projet de mise en place d’un Arrêté de Préservation de Biotope (APB) par les services de l’état, ainsi que la mise en œuvre d’un Espace Naturel Sensible (ENS) à l’issue de l’exploitation.
Une commission locale de suivi de la carrière (CLSC) a également été mise en place, commission composée de membres de l’entreprise Gravière de Bergheim, du maire et adjoint de Bergheim, du Conservatoire des Sites Alsaciens, de la LPO et bien entendu d’Alsace Nature à l’origine de cette demande. Une visite annuelle permet de faire le point sur l’évolution de la nature autour des berges mais essentiellement sur les surfaces de compensation telles que les hauts fonds. La société Nature et Technique mandatée par la société Gravière de Bergheim est en charge de son entretien et des plantations.

L’agrandissement de ce site entraînant la destruction de 5 nouveaux ha de nature, dont une grosse partie boisée, dont la parcelle 13 qui avait été sortie de l’emprise en 2003, va à l’encontre de la préservation de la nature, objet de notre association. Et pourtant le groupe local Alsace Nature est engagé dans ce dossier de renouvellement et d’extension depuis son début. Nous avons travaillé en construction positive pour une bonne évolution de la nature et la préservation de ce biotope relictuel du Ried du Centre Alsace.
Cependant nous regrettons que les nouvelles mesures compensatoires ne soient pas situées sur le site ou du moins à proximité immédiate, mais se résument à des confettis disséminés dans l’Illwald.

Si nous pouvons nous féliciter de la bonne coopération avec la société Gravière de Bergheim dans la reconstruction ou du moins la préservation d’une diversité sévèrement mise à mal, nous regrettons le non-respect des engagements de l’Etat quant à la prise d’un arrêté de protection du biotope, malgré nos demandes répétées.
De même, aucune ambition n’est affichée pour la mise en place d’un ENS par les services du département via des opportunités foncières de la commune, des incitations en direction des agriculteurs pour la mise en œuvre de mesures agro-environnementales et climatiques avec, par exemple, le respect d’une bande non cultivée de 10 m le long des cours d’eau. Il s’avère que ces recommandations, pourtant basiques, ne sont actuellement pas du tout respectées le long des berges du Horgiessen, rivière phréatique coulant à proximité de la gravière. Les photos dans ce courrier en témoignent.

 

Par ailleurs, lors de la visite annuelle du comité local de suivi de la gravière, nous tenons à vous signaler la présence du castor sur les berges et hauts-fonds de la gravière. L’association GEPMA en a été avisé et y mène une étude.

En conclusion, nous acceptons l’extension du site d’exploitation de gravier aux conditions suivantes :
– Les services de l’Etat et les collectivités signataires de l’accord de Bergheim de 2003 respectent leurs engagements avant la signature de l’arrêté préfectoral d’autorisation d’extension.
– Un Arrêté de Protection de Biotope est mis en œuvre dès 2022 sur le périmètre défini en 2003.
– La concession d’abandon de protection de la parcelle 13 doit donner lieu à une compensation conséquente aux abords immédiats de la gravière.
– Les baux emphytéotiques concernant la sauvegarde des espaces à protéger doivent être de 99 ans.
– La ressource d’alluvions extraits est exclusivement destinée à un usage local et ne doit en aucun cas être exportée vers des pays où l’exploitation est notablement plus restrictive qu’en Alsace. »

 

télécharger le courrier en pdf

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Colmar – l’Aire de Grand Passage validée malgré son impact sur les milieux naturels

Colmar – l’Aire de Grand Passage validée malgré son impact sur les milieux naturels

Le Groupe local d’Alsace Nature –  Colmar & environs fait le point sur ce dossier de création à Colmar d’une aire de grand passage pour les gens du voyage. Il n’est pas question ici de contester l’aménagement d’un site pour les gens du voyage mais nous contestons le choix du site !

Un espace de 4,2 ha coincé entre l’A35, la route de Fribourg en sortie Est de Colmar et la rivière Thur et sa ripisylve a été retenu par la préfecture et Colmar/Agglomération en 2019.  Il permettra l’accueil de plus de 200 caravanes avec chapiteau, lors des grandes migrations estivales (mai- sept.)

Alsace Nature conteste ce choix, notamment à cause de son impact sur les milieux naturels

 

  • Contiguïté ou confusion spatiale de l’aire avec la Trame Verte (TV) : C200, CN 5, RB 72.

Cette aire empiète ou voisine directement et sur toute sa longueur (250 m) la trame verte :
RB 72 : Réservoir de Biodiversité de la forêt humide du Neuland
C200 : Corridor régional
CN5 : Corridor National

L’imprécision (volontaire ?) du PLU de Colmar qui a cartographié la TV à l’échelle du 1/50.000eme autorise ce flou. Nous relevons aussi que le PLU de Colmar, 3e ville d’Alsace, ne mentionne même pas le corridor national CN 5 qui la longe !

Le CN5 est un des 5 grands axes, prévus par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), de migration Nord /Sud (crêtes vosgiennes CN3, Piémont des Vosges CN4, Plaine CN5 , axe du Rhin CN6)

Le franchissement de Colmar est déjà fragmenté, étroit et dégradé : section de la RB72 par l’A35, zones urbanisées proches, pont de Horbourg sur l’Ill , croisement du  canal de Colmar et l’Ill .Cette aire renforce l’effet d’étranglement .

Cette aire artificialise une zone classée N.

De plus sa création enfreint la prescription du SCOT Colmar/ Rhin /Vosges, dont fait partie Colmar /Agglo, qui interdit toute urbanisation dans la limite des 30 m d’une lisière forestière.

Un village de 200 caravanes, même temporaire, c’est de l’urbanisation !

Azurés des paluds et de la sanguisorbe, Agrion de mercure (papillons), Hypolaïs ictérine (passereau), Chouette chevêche, Castor, Chat sauvage, Sonneur à ventre jaune(crapaud)* tous ceux dont le SRCE  veut  rouvrir la voie , ne sont  pas bienvenus et protégés à Colmar !

*Ces espèces sont ciblées par le SRCE pour définir la bonne fonctionnalité du CN 5.

 

  • Proximité de l’ A35 : un espace pollué par le dioxyde d’azote (NO2), une atteinte potentielle à la santé humaine .

La proximité de l’A35 avec un trafic de 35000 véhicules / jour, qui sera croissant avec la mise en service du GCO, induit une pollution au NO2. Les cartes de modélisation produites par ATMO Grand Est présument un dépassement des valeurs règlementaires en moyenne horaire (> 200µ/m3). Nous avons demandé une campagne de mesure du NO2 sur le site, qui serait sans coût prohibitif, sans obtenir de réponse précise et favorable du maire de Colmar.

Exposer une population à un air pollué n’est pas une décision politique éthique.

 

  •  Un coût économique qui aurait permis d’autres choix de site.

Selon la presse, le coût estimé sera de 1,6 millions d’€.

L’achat de cette terre agricole est prévu pour le prix de 30.000 € l’ha, alors que prix de la terre agricole en Hardt Nord est de 7000 € l’ha .

A ce prix d’autres choix auraient été possibles, d’autant que les services de l’Etat étaient prêts à utiliser la mesure de DUP (déclaration d’utilité publique).

 

  • Les dés ont été jetés 

Alertés début 2019, nous avons mené nos investigations et nos actions : courriers auprès des électeurs du conseil de Colmar agglomération, alerte presse , rencontre avec les décideurs de Colmar agglomération, proposition d’alternative , échange de courriers .

En dépit de cela les élus de Colmar agglomération ont largement approuvé la création de cette aire en février 2020

 

cliquez sur les cartes pour les agrandir

L’aire de grand passage circonscrite en noir, la Thur(bleu) et sa ripisylve (RB72), l’A35

 

La carte au 1/50.000 -ème de la Trame Verte dans le PLU de Colmar: l’aire de grand passage est située le long ou sur la RB72 et le C200 .L’échelle utilisée ne permet pas une localisation précise ! Le CN 5 n’existe pas !

 

Carte du SRCE au 1/100.000 ème et les corridors nationaux de centre Alsace

 

Formations

Formations Programme pour les membres Alsace Nature propose chaque année à ses membres une douzaine de formations, allant de l’initiation grand public, à un niveau technique plus poussé. Retrouvez le programme des prochaines formations ci-dessous / ou en suivant ce...

Les Lauréats du concours Plum'eau 2016/2017

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Au cours du premier et second trimestre de l’année scolaire 2016/2017, les classes des écoles élémentaires et de collège avaient la possibilité de participer à la cinquième édition du concours littéraire « Plum’eau » , organisé par Alsace Nature en partenariat avec l’Agence de l’Eau Rhin Meuse et l’Académie de Strasbourg.

Merci à tous les jeunes, toutes les classes, tous les enseignants et encadrants d’avoir participé à notre concours et lui avoir donné vie. C’est par leur contribution que Plum’eau existe !

CATÉGORIE – Ecoles élémentaires

CATÉGORIE – Collège

  • Nous sommes dans l’obligation d’annuler le concours de la catégorie collège, par manque de candidats.