Sorties : à la découverte du Castor

Sorties : à la découverte du Castor

Au cours d’une introduction en salle puis d’une promenade dans la forêt de la Robertsau, nous partirons à la recherche des indices qui trahissent la présence des castors et découvrons leur mode de vie…
Lieu de RDV: Cine Bussierre
Sortie gratuite, inscription obligatoire auprès du CINE Bussierre au 03 88 35 89 56
En voici les dates et horaires:
– 13 février, 9h00 à 12h00
– 13 février, 13h30 à 16h30
– 14 février, 13h30 à 16h30
– 20 février, 13h30 à 16h30
– 21 février, 13h30 à 16h30
/!\ Ces sorties sont bien-sûr en évolution en fonction de la crise sanitaire actuelle. Il est impératif de respecter les gestes barrières pour le bon déroulement de ces dernières. /!\
Sorties organisées en partenariat avec le CINE de Bussierre, et le GEPMA
Sorties à la découverte du Castor

Sorties à la découverte du Castor

Au cours d’une introduction en salle puis d’une promenade dans la forêt de la Robertsau, nous partirons à la recherche des indices qui trahissent la présence des castors et découvrons leur mode de vie…
Lieu de RDV: Cine Bussierre
Sortie gratuite, inscription obligatoire auprès du CINE Bussierre au 03 88 35 89 56
En voici les dates et horaires:
– 13 février, 9h00 à 12h00
– 13 février, 13h30 à 16h30
– 14 février, 13h30 à 16h30
– 20 février, 13h30 à 16h30
– 21 février, 13h30 à 16h30
/!\ Ces sorties sont bien-sûr en évolution en fonction de la crise sanitaire actuelle. Il est impératif de respecter les gestes barrières pour le bon déroulement de ces dernières. /!\
Sorties organisées en partenariat avec le CINE de Bussierre, et le GEPMA
Sur les traces du castor

Sur les traces du castor

La recherche de traces du castor sera un prétexte pour découvrir le paysage du ried d’Alsace Bossue. Sans déranger cet animal peu connu, nous apprendrons à identifier ses traces sur le paysage pour mieux le protéger. Cette sortie est organisée avec le Groupe d’Etudes et de Protection des Mammifères d’Alsace (GEPMA). Elle convient aux enfants et aux adultes.

INFOS :
Prévoir bottes ou bonnes chaussures de marche

 

[Découverte de la Semaine] – Castor d’Europe (Castor fiber)

[Découverte de la Semaine] – Castor d’Europe (Castor fiber)

castorLe Castor d’Europe peut être confondu avec le ragondin. En France, un adulte pèse en moyenne 20 kg. Son poids varie saisonnièrement, augmentant en automne où des graisses sont stockées dans la queue. La queue du Castor, constituée de 24 vertèbres, est longue d’environ 30 cm, et large d’environ 15 cm. Recouverte d’écailles, elle sert d’outil au Castor, mais aussi de gouvernail, de réserve de graisse. Il mesure jusqu’à 1,35 m, il est le plus gros rongeur d’Eurasie.
En terme de régime alimentaire, il est exclusivement végétarien.
Le Castor a un comportement grégaire, monogame, il vit généralement en famille composée d’individus de plus d’un an et des jeunes de l’année. Animal semi-aquatique, il passe les deux tiers de son temps dans l’eau et peut faire des apnées d’environ 5 minutes. Il est principalement actif en début de nuit.
Il est capable de créer et améliorer son habitat, pour s’établir, il a besoin d’eau permanente, l’entrée de son gîte doit toujours être immergée et invisible, pour cela, lorsque le niveau de l’eau baisse, il construit une digue pour l’élever. Il a besoin de branches qu’il se procure sur les arbres, et buisson rivulaires des cours d’eau, lacs, étangs, ou zones humides boisées.
Ce rongeur nécessite un réseau hydrographique étendu sans obstacles infranchissables. La présence d’eau doit être permanente et la végétation bien pourvue en boisement tendre.
Très prisée pour sa chair, sa fourrure et son castoréum, l’espèce a été intensivement chassée et piégée, amplifiant progressivement son déclin jusqu’à la fin du XIXe siècle. Au début du XXe siècle, plusieurs pays européens on adopté des mesures de protection permettant au Castor d’Eurasie de recoloniser une partie de son ancienne aire de répartition. A partir des années 1960, l’ensemble du bassin rhodanien a ainsi été recolonisé et cette population naturelle a servi de source d’approvisionnement pour lancer 26 opérations de réintroduction dans 15 départements de France. Totalement éradiqué d’Alsace au XIXe siècle, le Castor d’Eurasie y a été introduit dès les années 1970 à partir de 51 individus prélevés dans la population de la vallée du Rhône.
L’espèce c’est bien implantée sur la Largue, la Doller, l’Ill, La Lauch, Le Giessen, La Bande Rhénane et la Moder. Néanmoins, l’espèce est classée « vulnérable » sur la Liste Rouge des espèces menacées au niveau régional, au vue d’une situation très contrastée des différents noyaux de population.
De nombreuses menace pèsent encore sur le développement des populations de castors dans la région, dont notamment, le trafic routier, les barrages ou seuils trop pentus infranchissables, le faible renouvellement naturel des salicacées et le développement de végétaux invasifs.

Sauvez un arbre…Mangez un Castor


Alors que notre biodiversité se meurt doucement, que les causes de sa régression sont pourtant identifiées, l’Etat vient d’inventer le nouvel outil de protection : la régulation des prédateurs ! En effet, le Préfet du Bas-Rhin vient de prendre un arrêté qui prescrit « l’organisation de chasses particulières de destruction par des tirs de nuit de l’espèce renard dans les zones de forte densité du grand hamster d’Alsace » ( AP_tir_de_nuit_renard). En voilà une grande idée.

Le Renard ce mal aimé qui de tout temps s’est vu empoisonné, gazé, et qui est toujours poursuivi, traqué, abattu, piégé,… le voilà ce nuisible, cause de la disparition de notre chère biodiversité. Haro sur le Renard et le monde ira mieux…

Mais qui a pu imaginer une idée aussi folle. Sans doute pas celui qui a lu les très nombreuses études scientifiques sur les relations proies-prédateurs, sans doute pas celui qui possède une once de réflexion sur les relations entre l’homme et la nature. Qui sommes nous et sur quels fondements nous basons ce dictat qui veut qu’un Hamster soit plus important qu’un Renard ? Par quel processus mental faut il passer pour faire abstraction des modifications que nous avons apportées à nos paysages et à notre nature (pour plus de compétitivité et plus de croissance…), pour oublier les profonds déséquilibres que nous avons créés, pour arriver à penser qu’en supprimant du Renard nous pourrons sauver un Hamster…

Les esprits chagrins nous rétorquerons que le Renard n’est pas menacé contrairement au Hamster. C’est une réalité. Et alors ? Cela nous autorise à avoir un droit de vie et de mort sur cette espèce pour sauver le rongeur ? Ne sommes nous pas plutôt, dans l’agitation ambiante, dans un processus de sauvegarde de l’Etat français face à la Commission Européenne ?

Toutes ces actions cachent mal le coeur du problème : comment continuer et développer toujours plus d’aménagements, toujours plus de routes, toujours plus de monocultures dans un contexte où des engagements européens nous intiment l’ordre de préserver une part de nature. Pour le Préfet du Bas-Rhin, le Renard ne fait pas partie de cette nature…

S’appuyant sur un arrêté du « 19 pluviôse an V concernant la destruction des nuisibles » on voit comme cette notion de nuisible et de « nécessité » de destruction est adossée aux dernières connaissances sur les relations prédateurs-proies. Il est grand temps que cesse cette mascarade qui veut qu’une espèce proie disparaisse du fait de son prédateur. Si le dernier Hamster français disparaît sous la dent d’un Renard ce sera notre faute collective et non pas celle du Renard… Ecrire de telles lignes en 2013 à l’aube des débats qui mèneront à une loi cadre sur la Biodiversité voulue par le gouvernement ne laisse rien présager de très bon pour notre faune. Amis « nuisibles » disparaissez vite pour obtenir un statut d’espèce « en danger » c’est votre seule chance de survie actuellement.

Comble de l’absurdité, cet arrêté concerne plus d’une cinquantaine de communes or, le Grand Hamster n’est plus présent que sur une petite vingtaine de communes. Que font les communes de Boersch, Wolfisheim, Eckbolsheim, Marckolsheim, Illkirch-Graffenstaden,… dans cette liste ? Sans doute qu’il y a derrière tout cela une vision « proactive ».

Nous ne pouvons qu’inviter toutes les personnes qui ont fomenté un tel aveu d’échec des politiques successives de conservation du Grand Hamster depuis bientôt 20 ans à relire (ou lire tout simplement…) Robert Hainard. Ce naturaliste, artiste peintre, sculpteur, a passé toute sa vie à étudier la faune et la flore et les mammifères en particulier, nous lui devons le retour du Castor en Suisse, nous lui devons parmi les plus beaux textes sur les mammifères et il écrivait  « Si le lapin s’ébat “parmi le thym et la rosée” et non dans un pays tout râpé et couvert de crottes, c’est au renard qu’il le doit« . Il nous a quitté il y a bientôt 15 ans et ce soir il doit regarder cette agitation avec un oeil désabusé…et oui Robert ils n’ont rien compris de tout cela…