La région Alsace a publié ses indicateurs de l’environnement
Tous les deux ans, les rencontres alsaciennes de l’environnement sont l’occasion pour la région Alsace de publier un bilan de l’évolution de l’environnement sur son territoire. 7 composantes sont ainsi étudiées : l’eau, l’air, l’énergie, les déchets, l’occupation de l’espace, les milieux naturels et l’éducation à l’environnement. 30 indicateurs offrent une vision globale de la santé environnementale de la région.
Selon un article paru dans les DNA du 28 juin dernier, le bilan 2013 est contrasté.

« QUALITÉ DE L’EAU : On est encore loin des objectifs de la directive-cadre sur l’eau (2/3 des cours d’eau en bon état écologique et de l’eau souterraine potable partout sans traitement). 67 % du linéaire des cours d’eau sont dégradés et 31 % des points de mesure dans la nappe d’Alsace présentent toujours des dépassements de norme de potabilité. »
MILIEUX NATURELS : « Avec 10,7 % du territoire alsacien qui bénéficie d’une mesure plus ou moins forte de protection (réserve, conservation, mesure agro-environnementale,…), les surfaces de nature gérées pour la diversité augmentent très légèrement. »
Mais « La biodiversité dans les zones humides continue de régresser. Parmi les 35 % d’espèces et les 75 % d’habitats en danger en Alsace, beaucoup sont liés aux rieds, aux marécages et aux forêts rhénanes. »
OCCUPATION DE L’ESPACE : « les aménagements urbains continuent de grignoter les espaces naturels bien qu’à un rythme bien moindre qu’auparavant. Chaque année, ce sont au moins 600 ha (les chiffres actualisés ne sont pas encore connus) qui sont artificialisés en Alsace … »

ÉNERGIE : « grâce aux centrales hydrauliques du Rhin (70 % des énergies renouvelables), l’Alsace produit autant d’énergie verte que le nucléaire. Mais pas suffisamment pour couvrir tous les besoins en électricité, Fessenheim une fois fermée. …. »
QUALITÉ DE L’AIR : on respire chaque année un peu mieux sous condition d’une météo clémente. Globalement, les concentrations en particules, en ozone et en dioxyde d’azote sont en baisse mais les normes continuent d’être dépassées ponctuellement, surtout dans les grandes villes, à proximité de trafic. … »

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Les rencontres régionales de l’environnement se sont également penchées sur l’atout que représente la biodiversité pour le territoire.
Réunissant collectivités, associations environnementales et administrations, les débats ont insisté sur les services rendus par la biodiversité et sur la nécessité d’en convaincre les élus, les aménageurs et le public.
« Malheureusement c’est après la disparition d’un milieu naturel qu’on se rend compte de son utilité, remarque le chercheur strasbourgeois Yvon le Maho, président du conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité ». ex. , disparition des abeilles obligeant à une pollinisation manuelle
« De manière générale, on estime que 40 % de l’économie mondiale dépend de la biodiversité…. »

 
Accepter la biodiversité, c’est aussi accepter de vivre avec les grands prédateurs

Un article paru dans les DNA le 11 juillet 2013, fait le point sur la situation du Loup et du lynx dans le Massif Vosgien.
« La présence de loups et de lynx dans les Vosges pose la question de l’acceptabilité sociale des grands prédateurs dans un massif touristique densément peuplé. »
« On n’a compté que deux loups (un mâle et une femelle, sans signe de reproduction) dans les Hautes-Vosges … »
« Autre grand prédateur, le lynx, trente ans après sa réintroduction dans les Vosges, se compterait au mieux sur les doigts d’une main, se limiterait au pire à un seul animal, unique spécimen encore repéré dans le massif du Donon. »

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Le lynx Van Gogh, est-il le dernier survivant ?

« Les populations du félin avaient atteint un minimum de 30 dans le massif en 2007 mais cette année, on n’a trouvé trace que d’un individu du côté du Donon. Il a été surnommé Van Gogh, son oreille droite ayant été arrachée. »

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