vendredi 10 Juin 2022 | A la une, Forêt, Nature, Réseaux Thématiques
Le conservatoire des espaces naturels alsaciens (CEN Alsace ou CSA) lance une souscription pour la protection des forêts.
Votre souscription permettra l’acquisition d’espaces naturels forestiers en Alsace.
Les actions du CEN Alsace
Le CEN Alsace gère actuellement environ 400 ha de forêts à haute valeur écologique, dont plus de la moitié classée en réserves naturelles. Un grand nombre de parcelles de forêts anciennes et matures subsistent dans notre région sans faire l’objet d’aucune mesure de protection forte.
Il y a urgence à protéger ces derniers réservoirs de biodiversité exceptionnels.
L’acquisition par le CEN Alsace garantit la libre évolution des forêts à long terme. Les arbres accomplissent ainsi leur cycle biologique complet : croissance, maturité, vieillissement, sénescence puis régénération, un cycle qui s’étend naturellement sur plusieurs siècles.
Pourquoi les forêts ?
Les forêts sont des écosystèmes complexes, riches et diversifiées nécessaires à de nombreuses espèces. Elles jouent également un rôle majeur dans le stockage du carbone, le cycle de l’eau, et le maintien des sols.
Un projet d’acquisition de forêt de 30 ha dans le Haut-Rhin
Marc Brignon, directeur du CEN d’Alsace : « La forêt que nous voulons acquérir est celle du Baerenloch à Masevaux, dans le Haut-Rhin. Elle couvre 30 hectares. La dernière fois que nous avons acheté une surface aussi grande, c’était le Rothmoos, il y a 20 ans, dans le bassin potassique. »
Article de presse sur ce projet : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/alsace/alsace-pour-sauver-30-hectares-de-foret-le-conservatoire-d-espaces-naturels-lance-une-souscription-2556080.html
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mardi 24 Mai 2022 | A la une, Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Forêt, GL Mossig, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques, Urbanisme
Alors que les citoyens ont largement tenté d’alerter les pouvoirs publics sur l’inadéquation du projet de Trail Center à Wangenbourg-Engenthal, la communauté de communes Mossig Vignoble persiste à faire naitre ce projet.
La réalité du projet ne peut qu’interpeller nos élus quand on connait les grands défis qui sont face à nous : changement climatique, sécheresse, perte de biodiversité, tourisme de masse destructeur, etc.
Car ce projet s’inscrit dans une vision obsolète du tourisme de loisirs et ses illustrations sont nombreuses : en concentrant les aménagements de loisirs dans des milieux naturels qu’on « aménage » en faisant fi du fonctionnement de ces derniers ou des espèces qu’ils hébergent. Est-ce encore un tourisme de nature si la nature est rendue artificielle et stérile par son aménagement ? En construisant une « remontée mécanique » pour que les cyclistes n’aient pas à pédaler pour remonter les pentes. Est-ce encore du sport ?
En continuant à miser sur le « tout-voiture » pour amener les touristes au vert. Est-ce encore du développement durable ?
Les assises du sport de nature, organisée par le comité régional olympique fin 2021 ont pourtant débouché sur un consensus des ligues sportives et des associations de protection de la nature autour de l’absolue nécessité d’une meilleure prise en compte de la fragilité de nos milieux naturels. Aucun citoyen ni aucun pratiquant des sports de nature ne veut se ressourcer dans un milieu détruit et stérile, aménagé à outrance.
Dès lors, pourquoi un tel projet à cet endroit ? La destruction de la prairie agricole de 8 ha du Langacker exploitée depuis des décennies est inacceptable en raison des conséquences pour l’agriculteur et au-delà sur nos ressources alimentaires. L’aménagement de la forêt l’est tout autant en raison de sa préciosité en termes de captation du carbone et de rétention de l’eau dans le secteur amont de la Mossig.
Ce projet n’a définitivement aucun sens au regard des débats actuels sur la fréquentation des milieux naturels, sur les aspirations des pratiquants des sports de nature et sur les enjeux du climat et de la préservation de la biodiversité.
Aucune étude d’impact sérieuse sur le tissu économique n’a été conduite, alors que l’argent public va financer ce projet destructeur de nature.
Nous appelons la commune et la communauté de communes à revenir sur ce permis de construire et à ouvrir de toute urgence une phase de concertation large autour d’un tel projet permettant la prise en compte de tous les enjeux.
C’est le sens du recours gracieux contre le permis de construire que nous venons de déposer.
Nous souhaitons vivement que cela permette de sortir de l’impasse dans laquelle le projet se trouve aujourd’hui et ceci pour le bien de tous.
Voir aussi le reportage de Reporterre.net à ce sujet
vendredi 28 Jan 2022 | Forêt, GL M2A, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Rue d’Illzach sur la colline du Hohlerberg à Pfastatt, une poignée de riverains soutenue par le groupe local Alsace Nature – Mulhouse-M2A veut empêcher la déforestation d’un espace boisé de 55 ares pour accueillir une construction.
Dans certains cas, Alsace Nature M2A soutient l’urbanisation des dents creuses pour éviter l’expansion des zones urbaines en périphérie dans les zones naturelles et agricoles. Ici cette dent creuse, située sur une décharge et au-dessus, probablement, de galeries de l’ancienne tuilerie, mérite d’être préservée.
Lors de l’enquête publique récente sur la modification du PLU de Pfastatt, le groupe local a demandé que la préservation de cette belle zone de nature « ordinaire » – qui peut devenir peu à peu « extraordinaire » soit une compensation à l’urbanisation prévue d’une autre dent creuse de la commune. Le classement de cette parcelle en zone protégée dans le PLU a également été demandée.
Le journal l’Alsace invité sur place a fait le point le 26 janvier. https://www.lalsace.fr/environnement/2022/01/26/pfastatt-un-projet-de-deforestation-conteste-sur-la-colline-du-hohlerberg
lire le courrier adressé au commissaire enquêteur
Télécharger l’article de presse de l’Alsace au format pdf
vendredi 14 Jan 2022 | Forêt, Nature, Réseaux Thématiques
Les Assises ont été organisées dans les Vosges par la Filière Bois du Grand Est en partenariat avec l’association Des Hommes et Des Arbres (DHDA). Cette rencontre réunissait les différentes institutions forestières, les associations représentant les usagers, les défenseurs de la nature en vue de tracer les contours des forêts du Grand Est à l’horizon 2050 – 2100.
En amont des Assises des ateliers-rencontres ont été organisés pour recueillir les attentes selon les différents types de rapports à la forêt. Ils ont regroupé par petits groupes deux cent quatre-vingt-dix-neuf participants : propriétaires, travailleurs forestiers, chasseurs, défenseurs de la nature, enseignants, chercheurs, élus locaux, architectes.Quelle suite sera donnée aux Assises de la Forêt et du Bois des 26 et 27 novembre 2021

Forêt Burnhaupt
Bien que la perception de la forêt soit fonction de la relation de chacun d’entre nous avec elle (l’on soit professionnel ou usager profitant de ses aménités), celle-ci est avant tout associée au calme et au bien-être qui s’en dégagent. Cependant le calme recherché loin du rythme imposé par notre société trouve ses limites par rapport au niveau de fréquentation dont elle fait parfois l’objet. La quiétude recherchée peut être troublée par la pratique de sports nature (quad, VTT).
Les défenseurs de la nature mettent en avant la richesse des populations animales et des espèces végétales qui constituent un écosystème forestier riche et complexe. Un des membres de l’atelier organisé au sein de notre réseau Forêt a signalé « je ne m’ennuie jamais en forêt sauf en monoculture de résineux. Pour l’instant la majeure partie de la forêt semble échapper au modèle dominant dans l’agriculture qui renvoie une image négative du point de vue des impacts sur la nature de l’exploitation à outrance. Notre position est de ne pas engager la forêt dans les traces du régime agricole intensif au vu de ses impacts sur le sol et l’environnement.
De leur côté, les salariés qui vivent de l’exploitation ou de la transformation du bois invoquent de leur côté l’éloignement du monde urbain par rapport aux réalités du monde rural, cet écart serait illustré par une nature considérée comme sacralisée.
Alors que la 1° journée des Assises était consacrée à l’état actuel de la forêt, au cours de la 2° les participants par groupe de huit ou dix, étaient invités à réfléchir à un modèle de forêt durable et à s’interroger sur les impacts des choix au niveau des différentes fonctions de la forêt. Un réel défi pour les sous-groupes quand on sait que l’addition des attentes, des intérêts catégoriels ne constitue pas forcément un projet pour l’avenir des forêts. Les contributions parmi la douzaine de groupes furent nombreuses et le temps restant n’a pas permis d’analyser les différentes pages de paperboard. La filière Bois organisatrice des Assises prévoit de réunir un panel de représentants (dont FNE Grand Est) pour analyser plus en détail la production des différents groupes.

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Rappelons qu’une forêt multifonctionnelle répond à plusieurs critères : la protection de son écosystème [avec aujourd’hui les risques liés au changement climatique], un rôle économique lié à la production de bois, la fonction sociétale avec l’accueil du public et la jouissance des aménités de la forêt.
Arrivera t-on à dresser les contours de la forêt du futur en conciliant les intérêts des acteurs de la filière économique et les attentes des défenseurs de la nature. Des représentants aux intérêt parfois diamétralement opposés pourront-ils coopérer ? Réponse dans quelques mois.
jeudi 16 Déc 2021 | A la une, Déchets, Eau et zones humides, Forêt, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Alsace Nature a été contactée récemment par des membres de l’association ARPPEGE (association pour le respect et la protection des paysages et de l’environnement de Grendelbruch et environs) au sujet d’un important remblaiement sur la commune de Lutzelhouse au lieu-dit « Basse Chandrion », dans une ancienne carrière, répertoriée en ZNIEFF de type 1 (avec potentiellement présence d’espèces protégées).
Après vérification des informations, il apparait que des camions sont venu décharger sur le site, de juillet à septembre 2021, des matériaux inertes mais aussi des tuyaux plastiques, des morceaux de fers, etc …
Il semblerait que le maire de Lutzelhouse ait autorisé ces dépôts. Courant du mois de juillet, il a également posté dans les boîtes aux lettres des résidents concernés un courrier disant que des convois allaient passer durant le mois de juillet pour des travaux divers, sans donner davantage de précisions sur la nature réelle de ces passages et encore moins de ce qu’ils transportaient.
Outre les nuisances causées aux riverains pendant cette période (tous les matins à partir de 7h, et pouvant aller parfois jusqu’à 18h, et ce tous les jours ouvrables de la semaine – soit entre 20 et 40 passages de camions par jour), se posent des questions relatives à la légalité de ces dépôts, aux pollutions induites (cours d’eau situé à proximité) et à l’impact sur les milieux naturels.
- Les chemins ont irrémédiablement été tassés et fortement élargis par les passages des tracteurs.
- La nature même des cargaisons comportait des gravas de toute nature comme du béton, de la ferraille, du plastique et de la terre.
- Le dérangement incessant pour la faune
- De la terre comportant de la Renouée du Japon, une espèce végétale classée invasive, qui dénature les sols et élimine toute concurrence végétale, a été déplacée et amenée sur le site. A l’heure actuelle, cette espèce a déjà commencé à envahir la carrière.
D’après les informations que nous avons pu collectées, il semblerait que tous ces dépôts proviennent de l’entreprise SIAT Braun qui projette de créer une ligne de production permettant de traiter des grumes d’un diamètre supérieur à 80 cm.
On peut s’interroger sur la pertinence d’une ligne de production pour des grumes ayant un diamètre supérieur à 80 cm, sachant que les forêts environnantes sont déjà fortement exploitées et que les peuplements forestiers sont en grande majorité jeunes (<100 ans). Cela ne favorise-t-il pas la coupe des derniers gros arbres de la région ?
Après consultation des documents relatifs au plan local d’urbanisme (PLU) de Lutzelhouse, celui-ci interdit toute forme de remblai et d’exhaussement à cet endroit, en outre inscrit à l’inventaire ZNIEFF, zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique.
Alsace Nature a adressé un courrier à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) et la DDT pour obtenir des informations sur la légalité de ce remblai et sur ses conséquences sur l’environnement.
Dossier à suivre …
Voir le courrier adressé à la DREAL
photos : Association ARPPEGE
REVUE DE PRESSE :
France Bleu Alsace, le 12/12/21, A Lutzelhouse, les 15.000 m3 de terre déversés par une entreprise en pleine forêt font polémique : https://www.francebleu.fr/infos/environnement/15-000-m3-de-terre-de-remblais-en-pleine-foret-a-lutzelhouse-1639135103
DNA, le 13/12/21, Déversement de remblai en forêt de Lutzelhouse : des riverains inquiets : https://c.dna.fr/environnement/2021/12/13/deversement-de-remblai-en-foret-de-lutzelhouse-des-riverains-inquiets
Actu.fr, le 15/12/21, Bas-Rhin : polémique autour d’une montagne de terre déversée en pleine forêt : : https://actu.fr/grand-est/lutzelhouse_67276/bas-rhin-polemique-autour-d-une-montagne-de-terre-deversee-en-pleine-foret_47246028.html
mardi 16 Nov 2021 | Forêt, Groupes Locaux, Nature, Réseaux Thématiques
Compte–rendu de la sortie d’automne dans le Niederwald
Jeudi 21 Octobre 2021
Cette sortie était organisée par le groupe local d’Alsace Nature – Colmar et environs.
En compagnie de Mr Muckensturm , forestier de l’ONF chargé du site, et de Daniel Reininger , président d’honneur d’ Alsace Nature et représentant de FNE Grand Est à l’agence Rhin–Meuse, les membres d’Alsace Nature se sont retrouvés sur le site de Natura 2000 Ried Colmar, pour cette sortie consacrés à son espace forestier.
Le Niederwald est une RBD, réserve biologique dirigée incluse dans la Zone Natura 2000 du Ried de Colmar, un rare espace français en protection forte.
Forêt de 545 ha, le Niederwald appartient à la commune de Colmar depuis le Moyen Âge .
Entre les cours de la Fecht et de l’Ill, elle est parcourue par de nombreux ruisseaux phréatiques. La nappe phréatique est à l’étiage à 1,5 m de la surface limoneuse. Les débordements de l’Ill affectent sa partie Est. Elle appartient aux écosystèmes alluviaux entre Colmar et Strasbourg des Rieds gris et bruns.
Sa population forestière
Les essences de feuillus ont été évolutives. L’orme très présent (15% en 1920) a été décimé fin du XXe par la graphiose (mycose disséminée par un scolyte), permettant la progression du frêne qui s’est imposé comme essence principale (40% en 1999) et qui, à son tour, est victime de la chalarose, mycose d’origine asiatique qui s’est propagée au nord de la France depuis 2005.
Les arbres atteints seront abattus, le bois de cœur (duramen) étant toujours utilisable. La sécurisation de la forêt est aussi en question.
Les essences majoritaires sont le frêne, l’aulne glutineux, les érables sycomores et champêtres, chênes pédonculés. Deux espèces exogènes, remarquables et bien adaptées ont été introduites au XIXe s. : le noyer noir d’Amérique et le Hickory (Carya) qui pourraient s’étendre sans la contrainte règlementaire.
Elle est traitée en futaie irrégulière permettant la régénération naturelle par bouquets.
Réserve Biologique Dirigée (RBD) et Zone Natura 2000 : une double protection
La gestion de la forêt est confiée à l’ONF qui établit des plans d’aménagements quinquennaux.
Depuis 2013 elle a été classée en RBD qui doit concilier des enjeux à la fois de préservation patrimoniaux et économiques.
Une RBD confère un statut de protection forte, spécifique aux espaces relevant du régime forestier c’est–à–dire, les forêts de l’Etat (domaniales), les forêts des collectivités ou d’établissements publics (communes, départements, Conservatoire du littoral…)
Rappelons que la France est à la traine en Europe avec moins de 2% de son espace en protection forte. Les ambitions présidentielles affirmées en 2019 sont de 10% en 2030.
Un premier plan de gestion 2009–2015 du Niederwald a été établi.
Il a été choisi de maintenir une sylviculture permettant de guider la tendance évolutive. La dynamique de croissance du frêne et de l’érable étant la plus forte elle aurait dominé la croissance d’autres espèces plus héliophiles. L’objectif est de garder la résilience de la forêt en favorisant des mélanges d’essences par une mise en lumière favorable, et développer une structure étagée laissant
de la place aux espèces de 2e ordre (chênes) ou arbustives (noisetiers, fusains, sureau).
Le niveau de protection de la RBD va au–delà du plan d’action de la Zone Natura 2000 par la surface plus importante
d’arbres définitivement laissés en place : 2/ha (arbres biologiques), de 2 îlots de senescence de 28,3 ha au total soit 5 % de la surface de la foret ha en « libre évolution » par abandon définitif des bois pendant 30 ans, permettant aux arbres d’accomplir la totalité de leur cycle de vie et offrant des habitats propices aux espèces patrimoniales (pics , chauve-souris)
Faune (inventaire de 2001)
6 espèces de batraciens (2 de grenouilles, 2 de crapauds, absence du sonneur au ventre jaune,2 de tritons,)
47 espèces d’oiseaux nicheurs, dont les 6 espèces de pics de l’avifaune alsacienne (ex le rare Pic cendré)
9 espèces de chauve–souris
13 espèces de poissons dans les eaux pures (mais peu oxygénées) des ruisseaux phréatiques
La loutre a été réintroduite en 1998, son suivi a été arrêté en 2003.
Les ongulés : 30 chevreuils /100 ha en 1999, quelquess dizaines de daims (lâchés au XIX e s dans la forêt de l’Illwald), grosse population de sanglier.
Lièvres, chats sauvages, renards, blaireaux, putois, rats musqués, ragondins complètent le cortège.
Flore (2001)
120 espèces ont été inventoriées, dont 4 en liste rouge Alsace.
Les ruisseaux phréatiques
Face au risque d’envasement par suite des inondations moins puissantes qui exerçaient un « effet de chasse », plutôt que de curer il a été choisi de creuser au niveau des exsurgences de la nappe .
La sylviculture : planter sans se planter. Questions à propos de la chasse.
Comme nous l’avons vu, la forêt est victime d’agressions fongiques telles que la chalarose du frêne ou la graphiose des ormes, ou d’invasion par les plantes exotiques envahissantes telles que la renouée du Japon ou la balsamine de l’Himalaya et doit pouvoir se renouveler pour assurer du bois d’œuvre de qualité (objectif secondaire ). Ainsi l’ONF prévoit de planter 2500 jeunes chênes de pépinières de la vallée de la Saône (dans quelques années nous aurons le climat de la vallée de Lyon selon les prévisions climatiques), qui devront être protégés de l’abroutissement par les ongulés, en installant de clôtures de 2 m de hauteur sur 1 Ha.
Nous avons abordé la problématique de la chasse et de la question de la régulation des ongulés en l’absence de prédateurs naturels (plan de chasse pour les chevreuils avec des quotas maxi/mini, absence de plan pour les sangliers ). Pourquoi ne pas faire effectuer une régulation efficace par des agents? comme cela se pratique dans des cantons de Suisse ? Citons au passage la déclaration
récente du distingué président des chasseurs de France : « Les régulations ,je m’en fous ! » Les pesanteurs sociologiques (le plaisir de chasser, les relations sociales etc..) ou économiques par le revenu assuré à la commune d’environ 23.000 €/an ne permettront pas une remise en cause prochaine ….
Toujours sur le plan économique la forêt rapporte bon an mal an environ 150.000 € à la ville de Colmar. Des grumes partent directement en conteneur vers la Chine …
Il a été discuté de l’avenir des agents de l’ONF et de son rôle : voir les articles suivants de Reporterre : https://reporterre.net/Veillee–d–armes–pour–sauver–l–ONF
et https://reporterre.net/Forets–publiques–l–Etat–reflechit–au–demantelement–de–l–ONF
Cette évolution mettra en difficulté et est en contradiction avec la volonté de créer de nouvelles RBD et RBI (intégrale).
Mr Muckensturm et Max son chien devant le « Gros chêne » abattu par la tempête
Après avoir visité un ilot de sénescence, nous avons rendu visite aux arbres remarquables classés par le département du Haut Rhin et l’ONF tel le gros chêne abattu par la tempête du 27/02/2020 (25m3 au sol) ou le noyer noir et les caryas centenaires et hauts de plus de 35 m tout proches.
Voir aussi le communiqué d’Alsace Nature sur l’avenir des forêts