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L’Écrevisse à pattes rouges est une espèce de crustacés décapodes des eaux douces. C’est l’une des trois espèces autochtones de France métropolitaine.
L’activité de l’écrevisse à pattes rouges est principalement nocturne. Elle montre une grande sensibilité à la qualité de son habitat. Elle se dissimule sous les pierres, dans les enfoncements irréguliers du substrat ou dans le système racinaire de la ripisylve (forêt rivulaire). Omnivore, les adultes se nourrissent d’invertébrés, de mollusques et de végétation aquatique.
La période de reproduction débute en automne (octobre – novembre). Après l’accouplement, la femelle pond et porte 100 à 150 œufs dont l’incubation va durer 6 à 7 mois avant l’éclosion des larves (mai – juin). Les larves restent ensuite accrochées à la femelle quelques jours avant de se disperser dans le milieu.
Aujourd’hui en voie de disparition suite de sa surexploitation en tant que ressource halieutique, au braconnage et l’introduction et au développement de populations d’écrevisse américaines.
L’écrevisse à pattes rouges a totalement disparu de ses habitats historiques, et notamment des cours d’eau comme le Rhin et l’Ill, mais aussi des petits cours d’eau de plaine où elle était très abondante. On la rencontre essentiellement en Alsace, Lorraine, Champagne Ardenne, Bourgogne et Franche-Comté.
La principale menace pour ce crustacé outre la pollution et l’aménagement des cours d’eau, réside désormais dans l’introduction d’espèces d’écrevisses exotiques notamment les espèces en provenance d’Amérique du Nord, qui connaissent une expansion rapide dans les cours d’eau et plans d’eau d’Alsace et qui sont porteuses saines de la peste des écrevisses (aphanomycose).
Depuis plus d’un siècle (premiers cas signalés en 1893) une maladie dite peste de l’écrevisse due un pathogène dénommé Aphanomyces astaci Schicora à décimé les grandes populations d’écrevisse à pattes rouges qui faisaient encore en Europe du Nord l’objet d’une importante exploitation commerciale.
Les tentatives visant à stopper la propagation de cette maladie émergente ont toutes échoué. Il a donc été décidé de restaurer le commerce de l’écrevisse en introduisant une espèce nord américaine (Pacifastacus leniusculus) naturellement résistante à la maladie. En 30 ans, l’espèce introduite a pratiquement éliminé et remplacé l’espèce autochtone.