Retour sur la sortie « Découvertes floristiques autour du château du Morimont »

Retour sur la sortie « Découvertes floristiques autour du château du Morimont »

Le 26 juin 2022, Alsace Nature organisait une sortie en partenariat avec la maison de la nature du Sundgau, aux alentours du Château du Morimont dans le Jura alsacien.

Cette sortie, axée principalement sur la découverte de la flore, a rassemblé un peu plus de vingt personnes, sous un temps idéal ! Un public assez mélangé d’amateurs, quelques initiés, tous intéressés, échangeant aussi entre eux sur les plantes observées. Ainsi, nous avons pu goûter aux graines de l’Alliaire qui ont un goût de moutarde !

Le château du Morimont a une riche histoire, mentionné en 1183, pour contrôler la haute vallée de la Largue, puis transformé en une forteresse au 16e siècle et détruit durant la guerre de Trente Ans. Le domaine, la ferme ( maintenant une ferme florale ), et le château appartiennent maintenant à la même famille depuis 1870

Le département du Haut Rhin-à présent la CEA, jouit d’un bail emphytéotique sur le château, qui a besoin d’entretien… des arbres ont poussé sur les murailles et l’an passé une première phase de travaux a démonté et rebâti des murs. Ces travaux sont nécessaires mais menacent une riche flore : Polypode intermédiaire, Gymnocarpe glanduleux, Cystoptère fragile, Rue des muraille, Capillaire rouge… Digitale jaune, Epipactis atrorubens ( sur les murs) Campanules gantelée et à feuille ronde, Vipérine, Laurier de Saint Antoine, Gesse des bois etc… ainsi qu’une belle colonie de Lézards des murailles et surtout, un site protégé pour les chauves-souris qui trouvent refuge dans le souterrain du château, une exceptionnelle cave voûtée.

Une échappée vers un bois contigu nous a permis de rencontrer des Epipactis leptochila.

La balade du tour du château s’est poursuivie à l’ombre de la forêt qui entoure les murailles …avec d’autres découvertes !

 

photos Dominique Oesterlé – Alsace Nature

 

Actuellement le château n’est plus accessible, les travaux de sécurisation ont repris, et l’accès est fermé au public

Des diagnostics ont eu lieu pour préserver les chauve-souris, une sensibilisation pour la flore a été faite, mais les travaux vont certainement impacter la biodiversité qui s’était épanouie sur le site

Action de sensibilisation contre le trafic et le bruit dans les Vosges au col de la Schlucht

Action de sensibilisation contre le trafic et le bruit dans les Vosges au col de la Schlucht

Le 26 juin, une centaine de militants se sont mobilisés malgré le mauvais temps pour sensibiliser public et élus aux questions de circulation dans les Vosges, aux nuisances sonores et aux impacts sur la biodiversité et la santé des riverains.

Cette manifestation, organisée par Alsace Nature, SOS Massif des Vosges et le collectif pour la quiétude et la sécurité dans le massif des Vosges visaient à mettre un coup de projecteur sur la circulation croissante des motos et des voitures en période de beau temps. Les participants sont restés déterminés malgré la pluie. Cette action a été bien relayée par la presse.

Ainsi Dominique Humbert, président de SOS Massif des Vosges explique :

« Le problème, ce sont les nuisances sonores des voitures et essentiellement des motos, des motards non respectueux de la règlementation. Les habitants et usagers du massif subissent des nuisances insupportables. Dans certains secteurs on a dénombré le passage de 150 motos par quart d’heure dans un vacarme épouvantable au point que certains habitants ne pouvaient pas rester dans leurs jardins. Mais le problème, ce n’est pas tellement le nombre de véhicules mais ceux qui sont bruyants et ne respectent pas les limitations de vitesse. »

Les associations demandent la mise en place de plusieurs mesures pour limiter ces nuisances et préserver le milieu naturel.

Jean Uhrweiller, représentant d’Alsace Nature dans la vallée de Munster, a détaillé les raisons de cette demande aux participants lors d’une prise de parole au Tanet. Il a insisté aussi sur les impacts de la surfréquentation du massif sur la faune et la flore, entrainant un déclin de la biodiversité.

Voir la video : https://www.vosgesmatin.fr/environnement/2022/06/26/massif-des-vosges-la-route-des-cretes-favorise-la-degradation-des-chaumes-appuie-le-representant-d-alsace-nature

Nos demandes :

  • la fermeture de la route des Crêtes entre les cols de la Schlucht et du Calvaire,
  • la fermeture de la route d’accès au Hohneck,
  • la limitation à 40km/h sur les routes sommitales et 60kmh sur les routes d’accès aux cols,
  • ainsi que l’installation de radars de bruit et de vitesse.

 

REVUE DE PRESSE :

 

Lâchers de grands hamsters près du GCO : Alsace Nature y voit une opération de communication

Lâchers de grands hamsters près du GCO : Alsace Nature y voit une opération de communication

Alors que de nombreux médias ont relayé l’opération de lâchers de 60 grands hamsters d’Alsace réalisée par Vinci ce mardi 14 juin, près de l’autoroute de contournement de Strasbourg (GCO), Alsace Nature dénonce une opération de communication.

Ces lâchers de hamsters élevés en cage sont présentés par Vinci autoroutes comme une mesure de compensation de « l’impact de la réalisation de l’infrastructure » visant à « renforcer les populations existantes. »

Mais ces mesures de réintroduction ne nous paraissent pas adaptées à la situation de cette espèce « en danger critique d’extinction ».

En effet, comme le souligne Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, auprès des journalistes de France 3 Alsace, « Il y a un petit côté ironique d’avoir d’un côté détruit l’habitation du hamster et puis maintenant de relâcher des animaux« . De plus, « Il faut ajouter un côté outrancier puisqu’on relâche des animaux dans un habitat qui ne leur est pas favorable. Au lieu de faire de la communication, Vinci ferait mieux de répondre aux injonctions du Conseil national de protection de la nature. »

Les parcelles concernées font l’objet de conventions signées avec les agriculteurs concernés : ils doivent planter des cultures qui ne nuisent pas à l’espèce (ex le maïs) pendant 10 ans.
Or, qui va contrôler les cultures pratiquées ? Que deviendront ces parcelles après ces 10 années ?
Et rien ne garantit que cela va permettre le maintien des individus relâchés (élevés en cages, ils ne sont pas forcément aussi résistants que des individus nés dans la nature).

Selon Stéphane Giraud,  » Si on veut vraiment protéger le hamster en France, ce qu’il faut faire c’est réintervenir sur le foncier, avoir une pluralité de cultures qui lui permettent de vivre, avoir des connexions entre les opulations et tout ça c’est incompatible avec des projets comme le GCO. Le fonds du problème, c’est que dans un contexte extrêmement dégradé pour le grand hamster, on est venu rajouter un problème qui s’appelle le Grand contournement ouest« .

Rappelons également que de nombreux avis négatifs ont été émis par les experts sur la construction de l’autoroute notamment en raison de mesures compensatoires insuffisantes ou inadaptées. Ainsi, le conseil national de la protection de la nature et l’Autorité environnementale avaient pointé du doigt les mesures prévues par Vinci concernant le Grand Hamster.

 

REVUE DE PRESSE :

France 3 Alsace , le 14/06/22 : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/grands-hamsters-relaches-sur-le-grand-contournement-ouest-de-strasbourg-c-est-de-la-communication-denonce-alsace-nature-2561596.html

France Bleu Alsace , le 14/06/22 : https://www.francebleu.fr/infos/environnement/video-vinci-relache-des-grands-hamsters-d-alsace-pour-compenser-l-impact-environnemental-du-gco-1655221687

DNA, le 14/06/22 : https://www.dna.fr/environnement/2022/06/14/60-hamsters-prennent-leurs-quartiers-dans-des-champs-de-ble-amenages

Article de l’AFP, repris le 15/06/22 par :
Paris Match : https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/En-Alsace-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-l-impact-d-une-autoroute-1812117

Tendance Ouest : https://www.tendanceouest.com/actualite-399081-en-alsace-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-l-impact-d-une-autoroute

TV5 monde : https://information.tv5monde.com/info/en-alsace-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-l-impact-d-une-autoroute-460640

La Provence : https://www.laprovence.com/article/france-monde/6803728/en-alsace-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-limpact-dune-autoroute.html

La Croix, le 15/06/22 : https://www.la-croix.com/En-Alsace-lachers-grands-hamsters-compenser-impact-route-2022-06-15-1301220178

GEO, le 15/06/22 : : https://www.geo.fr/environnement/dans-lest-de-la-france-des-lachers-de-grands-hamsters-pour-compenser-une-autoroute-210392

Ouest France, le 15/06/22 : https://www.ouest-france.fr/grand-est/strasbourg-67000/vinci-autoroutes-relache-des-grands-hamsters-pour-compenser-l-impact-d-une-autoroute-dans-le-bas-7817215

Le conservatoire des espaces naturels alsaciens lance une souscription pour la protection des forêts

Le conservatoire des espaces naturels alsaciens lance une souscription pour la protection des forêts

Le conservatoire des espaces naturels alsaciens (CEN Alsace ou CSA) lance une souscription pour la protection des forêts.

Votre souscription permettra l’acquisition d’espaces naturels forestiers en Alsace.

 

Les actions du CEN Alsace

Le CEN Alsace gère actuellement environ 400 ha de forêts à haute valeur écologique, dont plus de la moitié classée en réserves naturelles. Un grand nombre de parcelles de forêts anciennes et matures subsistent dans notre région sans faire l’objet d’aucune mesure de protection forte.
Il y a urgence à protéger ces derniers réservoirs de biodiversité exceptionnels.
L’acquisition par le CEN Alsace garantit la libre évolution des forêts à long terme. Les arbres accomplissent ainsi leur cycle biologique complet : croissance, maturité, vieillissement, sénescence puis régénération, un cycle qui s’étend naturellement sur plusieurs siècles.

 

Pourquoi les forêts ?

Les forêts sont des écosystèmes complexes, riches et diversifiées nécessaires à de nombreuses espèces. Elles jouent également un rôle majeur dans le stockage du carbone, le cycle de l’eau, et le maintien des sols.

 

Un projet d’acquisition de forêt de 30 ha dans le Haut-Rhin

Marc Brignon, directeur du CEN d’Alsace : « La forêt que nous voulons acquérir est celle du Baerenloch à Masevaux, dans le Haut-Rhin. Elle couvre 30 hectares. La dernière fois que nous avons acheté une surface aussi grande, c’était le Rothmoos, il y a 20 ans, dans le bassin potassique. » 

Article de presse sur ce projet : https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/alsace/alsace-pour-sauver-30-hectares-de-foret-le-conservatoire-d-espaces-naturels-lance-une-souscription-2556080.html

 

Télécharger le bulletin de souscription

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Souscrire en ligne

 

 

 

[Communiqué de presse] Trail Center : un projet du temps passé

[Communiqué de presse] Trail Center : un projet du temps passé

Alors que les citoyens ont largement tenté d’alerter les pouvoirs publics sur l’inadéquation du projet de Trail Center à Wangenbourg-Engenthal, la communauté de communes Mossig Vignoble persiste à faire naitre ce projet.

La réalité du projet ne peut qu’interpeller nos élus quand on connait les grands défis qui sont face à nous : changement climatique, sécheresse, perte de biodiversité, tourisme de masse destructeur, etc.

Car ce projet s’inscrit dans une vision obsolète du tourisme de loisirs et ses illustrations sont nombreuses : en concentrant les aménagements de loisirs dans des milieux naturels qu’on « aménage » en faisant fi du fonctionnement de ces derniers ou des espèces qu’ils hébergent. Est-ce encore un tourisme de nature si la nature est rendue artificielle et stérile par son aménagement ? En construisant une « remontée mécanique » pour que les cyclistes n’aient pas à pédaler pour remonter les pentes. Est-ce encore du sport ?

En continuant à miser sur le « tout-voiture » pour amener les touristes au vert. Est-ce encore du développement durable ?

Les assises du sport de nature, organisée par le comité régional olympique fin 2021 ont pourtant débouché sur un consensus des ligues sportives et des associations de protection de la nature autour de l’absolue nécessité d’une meilleure prise en compte de la fragilité de nos milieux naturels. Aucun citoyen ni aucun pratiquant des sports de nature ne veut se ressourcer dans un milieu détruit et stérile, aménagé à outrance.

Dès lors, pourquoi un tel projet à cet endroit ? La destruction de la prairie agricole de 8 ha du Langacker exploitée depuis des décennies est inacceptable en raison des conséquences pour l’agriculteur et au-delà sur nos ressources alimentaires. L’aménagement de la forêt l’est tout autant en raison de sa préciosité en termes de captation du carbone et de rétention de l’eau dans le secteur amont de la Mossig.

Ce projet n’a définitivement aucun sens au regard des débats actuels sur la fréquentation des milieux naturels, sur les aspirations des pratiquants des sports de nature et sur les enjeux du climat et de la préservation de la biodiversité.

Aucune étude d’impact sérieuse sur le tissu économique n’a été conduite, alors que l’argent public va financer ce projet destructeur de nature.

Nous appelons la commune et la communauté de communes à revenir sur ce permis de construire et à ouvrir de toute urgence une phase de concertation large autour d’un tel projet permettant la prise en compte de tous les enjeux.

C’est le sens du recours gracieux contre le permis de construire que nous venons de déposer.

Nous souhaitons vivement que cela permette de sortir de l’impasse dans laquelle le projet se trouve aujourd’hui et ceci pour le bien de tous.

 

 

Voir aussi le reportage de Reporterre.net à ce sujet

 

Belle mobilisation pour le climat, la biodiversité et la justice sociale à Wesserling !

Belle mobilisation pour le climat, la biodiversité et la justice sociale à Wesserling !

Sous un beau soleil, 200 marcheurs ont rallié la Ferme du Parc du Parc de Wesserling et les pelouses du « chalet suisse », depuis la gare, à l’appel de Thur Ecologie Transports (TET) et d’Alsace Nature (Groupe local Thur Doller). La jeunesse, particulièrement visée, était présente, mais gagnera à s’approprier davantage ce thème du réchauffement dans les années à venir.

Tous les ingrédients d’une belle marche étaient là : banderoles, pancartes, chants, slogans, le tambour magnifique. Prises de parole pour lancer le souhait que les vallées, la montagne, soient solidaires et agissent localement, avec les élus et la population ; que l’eau, la forêt, l’agriculture soient appréhendés à travers le prisme de la biodiversité ; qu’un Giec voie le jour en Alsace.

Les arbres, les zones humides, sont nos alliés, mais doivent céder souvent la place, ne comptant pas face à la pensée unique, au développement. Nous aimerions solliciter des formes de vie plus douces, en harmonie avec la nature, dans les choix locaux retenus, pas sur le seul critère de passions monnayables,

Daniel Walter Président de TET, Léa Zettl de « Ma Thur sauvage » et Albert Gasser pour Alsace Nature ont défendu ces thèmes.

Christine Magendie, pédiatre ayant relié Glasgow et sa Cop 26 à vélo, a témoigné de l’exposition plus grande de nos enfants aux maladies à un environnement altéré par nos activités.

Adrien Biassin, trader repenti devenu chercheur est intervenu. Il est l’auteur d’une thèse récente en histoire sur l’effondrement en Alsace du Sud. Alors que tous les indicateurs sont au rouge, conditions de vies aggravées, pertes de la biodiversité et répercussion sur le social, il dénonce l’inaction ou l’insuffisance des actions actuelles.

Jacques Muller, pour le CCFD, a pointé du doigt la menace climatique sur la population mondiale, déjà pour près de 3,5 milliards proche de devoir migrer. Nécessité de l’accueil et de la sensibilisation de l’Europe à toutes les victimes, pas seulement aux Ukrainiens.

TET et Alsace Nature tenaient des stands d’information aux visiteurs. Les Amis de la confédération paysanne n’ont pas manqué de proposer gobelets et tartines à même de permettre de tenir jusqu’au soir.

Cet événement se voulait aussi humoristique, en proposant des scénettes entre chaque intervention. La compagnie de théâtre « L’air du temps » du groupe Alternatiba de Soultz a pleinement rempli ce rôle, par des sketches burlesques sur les travers de notre société et de l’homme lui-même.

Le film « 2040- les solutions pour la planète existent» a été projeté ensuite dans la ferme et son étable, terminant sur une note plus optimiste en exposant des réalisations en cours qui tentent de contrecarrer l’évolution négative : travail de la terre sans labour, réseau partagé de producteur d’énergie renouvelable, etc.