Depuis le mois de janvier, trois associations locales se sont unies à l’initiative du groupe local Alsace-Nature Florival pour mener une vaste opération de nettoyage des bords de rivière et de lacs du Haut-Florival. Cette implication s’intègre aux travaux de recherche de la jeune biologiste Julia DUSAUCY, 25 ans, qui conduit une thèse de doctorat à l’Université de Savoie Mont Blanc, consacrée à « L’impact des microplastiques sur les lacs de montagne ». L’émission « Des Racines et des Ailes », diffusée le 5 février sur France 2, avait d’ailleurs consacré un reportage à l’équipe scientifique qui entoure la doctorante alsacienne au sein du projet « Plastilacs ». Ce programme d’études doit notamment permettre d’identifier le degré de contamination des écosystèmes par les micro-particules de plastique, d’étudier leur processus de transfert et de dégradation, et surtout de déterminer leurs effets toxiques sur la faune piscicole et sur la santé humaine.
Tout au long de cette année, des équipes de bénévoles ramassent les détritus le long de la Lauch et de ses affluents, ainsi que sur les berges du Lac de la Lauch, en partenariat avec les pêcheurs de l’AAPPMA de Lautenbach-Zell, avec le soutien technique des municipalités et du service Environnement de la Communauté de Communes de la région de Guebwiller. Les déchets sont ensuite pesés en séparant le plastique des autres matériaux. Au total, ce sont déjà 1354,50 kg d’ordures qui avaient été collectés fin juin entre le vallon du Murbach et le lac de la Lauch, dont 333 kg de plastique (avec notamment 711 bouteilles !) et 620 canettes en verre… Lors du déconfinement, les volontaires ont été confrontés à une multiplication de dépôts sauvages sur les rives (mobilier, gravats, pneus…), hélas localisés essentiellement en amont de la prise d’eau de Linthal qui alimente la vallée en eau potable.
Originaire de Lapoutroie, passionnée de plongée sous-marine, diplômée en biotechnologie et en biologie marine, Julia Dusaucy s’est engagée très tôt dans la protection des milieux aquatiques confrontés au réchauffement climatique, au Svalbard puis en Islande, avant de participer à l’expédition maritime des « Earthship Sisters », en septembre 2019 en Méditerranée. Un documentaire, « Le Chant des Cachalots », relatera cet automne l’aventure militante de ces quatorze femmes passionnées de nature et engagées dans la protection de l’eau. En octobre, Julia viendra sur le terrain, à la rencontre des équipes de bénévoles, pour présenter l’avancée de ses travaux ainsi que son initiative citoyenne et solidaire « Takapoka », soutenue par la Région Grand Est. Son enthousiasme et sa force de conviction auront réussi à impulser une dynamique citoyenne exemplaire dans la vallée…
Dans une forêt Rhénane, partons à la découverte des richesses que nous propose ce milieu. Au détour d’un chemin, ici une plante comestible, là une plante invasive, là un insecte… Découvrez la forêt sous un autre angle.
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Les étangs de la Vogelau – Lundi 27 juillet 2020
Au nord de Schiltigheim, autour des étangs et gravières bordant terres agricoles et ilots résiduels de forêt rhénane, prenez le temps d’un parcours la tête dans les branches et les yeux à la surface de l’eau. Comme il est agréable d’observer cette nature diversifiée à deux pas de la ville. Pas besoin d’aller bien loin pour se sentir loin de tout…
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La Robertsau – Mardi 28 juillet 2020
Au plein cœur d’une forêt rhénane, nous partirons aux origines de ce milieu. Une lecture de paysage permettra de repérer les transformations de ce lieu au fil du temps.
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Mundolsheim – Mercredi 29 juillet 2020
Sur la route des forts, nous partirons à la rencontre des espèces végétales et animales qui peuplent ces vestiges du passé. Comment la nature se réapproprie nos constructions.
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Lingolsheim – Jeudi 30 juillet 2020
Libérons nos poumons, décrassons les organismes et ouvrons nos yeux et nos oreilles ! Partez à la découverte des lieux chargés de biodiversité et des projets qui font de ces ilots de verdure, une ville qui lutte contre les effets du réchauffement climatique.
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Holtzheim – Vendredi 31 juillet
Traversant le village, la Bruche représente une trame verte et bleue très importante pour la faune et la flore mais également pour nous. Au détour d’un méandre nous rencontrerons peut-être ses habitants.
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Réserve de Neuhof-Illkirch – Lundi 24 août 2020
Pénétrons une forêt du Rhin classé en Réserve Naturelle. Un espace forestier remarquable, à présent protégé. Pourquoi une réserve ? Partons à la découverte de ce milieu, ces habitants et leur équilibre.
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Eckbolsheim : au fil de la Bruche – Mercredi 26 août 2020
Entre bruche et canal, entre nature et culture, venez découvrir les populations qui peuplent nos campagnes. Au fil de l’eau, la vie suis son cour.
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Lipsheim – Jeudi 27 aout
Entre champs et bosquets, nous partirons à la découverte des espèces végétales et animales qui peuplent nos campagnes. L’euro-métropole offre des lieux de nature de son hyper-centre à sa périphérie.
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Ostwald – Mercredi 9 septembre
Ouvrons nos yeux et nos oreilles ! Partons à la découverte de lieux chargés de biodiversité et des îlots de verdure, qui participent à la lutte contre les effets du réchauffement climatique.
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Du Neudorf au Neuhof – Jeudi 10 septembre
Dans ces quartiers très denses, découvrez une coulée verte le long du Zigelwasser et du Rhin Tortue. Une intéressante façon de découvrir ces quartiers au sud de Strasbourg et d’y rencontrer la vie dans tous ses aspects.
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D’un parc à l’autre : de l’orangerie à la Citadelle – Mardi 15 septembre
Ces parcs sont des refuges pour un grand nombre d’animaux et de plantes, en plein cœur de la ville. Mais qu’en est-il de l’interconnexion de ces deux milieux ? de la mobilité des espèces et de la biodiversité générale ? Partez à la découverte du maillage vert entre ces deux espaces bien connus des strasbourgeois.
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D’un parc à l’autre : de l’Étoile à la Montagne Verte – Mercredi 16 septembre
C’est un parcours au fil de l’eau que nous vous proposons de suivre en compagnie d’un guide nature. Découvrez ou redécouvrez les berges verdoyantes de l’Ill, qui prend sa source dans le Jura Alsacien et traverse la ville de part en part.
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Nous savions que le modèle de développement issu des valeurs du XXème siècle devait se reformer en raison de ses impacts néfastes sur l’ environnement. (postulat de la croissance économique, accaparement illimité des ressources naturelles…)
La crise sanitaire récente a marqué un arrêt brutal à cette fuite en avant de nos comportements individuels et collectifs.
Elle aura probablement favorisé, espérons-le du moins, une prise de conscience pour beaucoup de l’idée tant de fois reprise par les écologistes, que nous allions “droit dans le mur.”
Aujourd’hui cette phase d’arrêt doit nous conduire à exercer enfin un virage salvateur dans nos modes de production et de consommation et à renoncer à notre attitude prédatrice vis-à-vis des ressources que nous offre la planète.
L’OMS annonce que le virus pourrait persister plusieurs années; il est donc illusoire de penser reprendre le même modèle de développement basé sur une mondialisation effrénée.
Il paraît de plus en plus clair en outre que la destruction des écosystèmes contribue, parmi ses nombreuses conséquences dramatiques pour l’environnement et donc pour l’Humanité, à multiplier les épisodes d’épidémies.
Cependant pour que ce changement de cap soit vraiment significatif, nous, Association de Protection Nature Environnement (APNE), avons un rôle majeur à jouer.
Ce travail nous l’avons commencé depuis bien longtemps, mais nos propositions n’ont pas suffisamment été prises en compte par les décideurs politiques.
En tant groupe local de EMS, nous avons souhaité réagir à partir de nos premières impressions “post-confinement”.
Quels constats après deux mois de confinement?
Parmi les mesures prises durant le confinement par les pouvoirs publics à Strasbourg pour contrer la propagation du virus, figure la fermeture des parcs, espaces verts publics et berges de l’Ill. La limitation des déplacements à 1km autour de son domicile a interdit par ailleurs de se rendre en forêt ou en montagne.
Ces mesures ont accentué l’effet de stress occasionné pour un grand nombre personnes par la disparition du rythme de vie habituel, l’impossibilité de sortir librement, la limitation des contacts humains. Nombreux sont ceux qui ont réclamé la réouverture des parcs et la possibilité d’aller marcher à la campagne. Les agents immobiliers ont paraît-il reçu de très nombreuses demandes de personnes souhaitant déménager hors des villes, « se mettre au vert » !
L’expérience que nous venons de vivre aura mis en évidence l’utilité pour les citadins de l’accès à la nature pour leur santé physique et mentale.
De nombreux témoignages et articles ont montré partout dans le monde des animaux sauvages s’approprier en quelques temps des espaces jusqu’alors occupés ou visités par l’Homme.
Tous peuvent ont pu constater l’amélioration de la qualité de l’air et le bénéfice que procure la baisse de la pollution sonore.
Cela démontre que si nous voulons reconquérir de la biodiversité dans nos villes, la place de l’humain sera à redéfinir dans certains espaces… en apprenant par exemple à respecter les habitats, périodes de reproduction de la faune locale.
Le rôle des APNE est certes de sensibiliser le grand public par la connaissance de ces enjeux.
Nous devons en outre être en mesure, même sur un territoire densément peuplé comme l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), d’identifier des espaces qui doivent rester indemnes de toute activité humaine. (réserves intégrales dans les forêts urbaine,des TVB protégées etc…)
En raison d’une gestion des espaces verts en sursis, chacun a pu constater que la nature pouvait à nouveau s’exprimer plus librement.
Dans les jours mêmes qui ont suivi le dé-confinement, les machines “d’entretien” des espaces verts ont cependant rapidement fait disparaître ce foisonnement si réjouissant.a
Cela pose-t-il finalement un problème à la sécurité des citoyens que les herbes folles s’expriment, est ce à ce point intolérable qu’ un gazon devienne une prairie accueillante pour de nombreuses espèces?
Parce que la crise du Covid nous rappelle qu’une autre crise plus grave encore nous menace, celle du changement climatique et de la chute de la biodiversité.
Pourquoi préserver et favoriser la nature en ville?
Toute la végétation et en particulier les arbres avec leur cortège d’espèces animales associées fournissent à la société des services dits « éco-systémiques » tels que:
la capture du dioxyde de carbone et donc l’atténuation du changement climatique,
l’absorption des particules fines et donc une contribution à l’amélioration de la qualité de d’air,
la régulation thermique grâce à « l’évapo-transpiration » des arbres permettant de lutter contre les «îlots de chaleur »,
la lutte contre l’érosion des sols et les risques d’inondation
l’amélioration de la qualité de l’eau par le rôle de filtrage
La présence de la nature offre de plus des bienfaits considérables pour l’équilibre psychologique de chacun, qui sont de mieux en mieux documentés.
Elle représente des lieux de convivialité et de sociabilité, de support à l’éveil de la curiosité des enfants et à l’apprentissage par tous des sciences de la vie.
La « nature en ville », ce sont aussi tous les espaces de jardins ouvriers, de jardins partagés, de jardins privés, les sites de compost, qui sont indispensables pour permettre aux citadins de cultiver un esprit de curiosité vis-à-vis du vivant.
Les bailleurs privés et sociaux ont donc également rôle à jouer dans la reconquête de la biodiversité en favorisant la nature en ville.
Avec la rédaction de chartes environnementales, la ville de Strasbourg (récompensée au niveau national) et d’autres ont amorcé un changement de vue et de pratiques envers la nature en ville; d’autres communes restent en revanche peu concernées par ces engagements.
De plus, de nombreux projets validés par les collectivités (routiers, urbain, zones commerciales, artisanales) entament régulièrement le capital vert, agricole, voire forestier du territoire EMS.
Repenser la métropole en repensant la nature en ville
Des ambitions plus grandes doivent guider les élus municipaux afin de franchir un seuil qualitatif nécessité par les enjeux environnementaux actuels et futurs.
La nécessité de préserver les arbres anciens lors de projets d’aménagement urbain doit devenir une priorité, la compensation avec de nouveaux arbres plus jeunes étant impossible.
Le choix des espèces à privilégier au vu de l’évolution des contraintes climatiques doit faire l’objet d’une étude attentive.
La sanctuarisation de la trame verte et bleue existante doit devenir contraignante
Les trames vertes et bleues inscrites dans les documents d’urbanisme doivent être réalisées en urgence
la notion de “trame marron” doit être consacrée afin de reconquérir la qualité des sols
L’Objectif “Zéro artificialisation nette” doit être consacré par les municipalités (Inscrit dans la loi de Biodiversité en 2018 et réaffirmée en juillet 2019 par le gouvernement) afin de permettre la “dés-imperméabilisation” des sols
les efforts en faveur d’une “trame noire” doivent être renforcés dans l’objectif de protection de la faune en ville – la règlementation sur l’éclairage de nuit par les enseignes privées doit être rendue effective.
Repenser la métropole en repensant l’alimentation des citadins
Ce confinement à été un marqueur fort en faveur d’une alimentation saine, simple et locale.
Est ce que tendre vers une autonomie alimentaire est envisageable au niveau de l’Alsace ?
En attendant, cette crise montre la nécessité de renforcer les circuits de proximité, respectueux des écosystèmes et des animaux.
Le développement de fermes urbaines, vecteurs non seulement d’autonomie alimentaire, mais aussi de réinsertion sociale, devrait être largement étudié et mis en œuvre.
Cette alimentation en circuits de proximité (vente directe par les producteurs locaux, AMAP) doit être rendue accessible à tous par le biais d’aides et subventions publiques.
Dans le cadre d’un projet de restauration de la Trame Verte porté par Alsace Nature, un piège photographique avait été installé sur le ban communal de Schiltigheim.
Vendredi 1er mai vers 6h40, en pleine période de confinement où la majorité d’entre nous étions cantonnés dans nos appartements ou maisons, une caméra placée au bord de l’Ill nous livrait une énorme surprise !
Un Chamois broutant tranquillement des rejets de saule sur la berge.
Habituellement observé dans les zones de montagne, que venait faire ce Chamois en plaine ? Une petite excursion touristique ? Un rêve de voyage jusqu’en Forêt Noire ?
Nous n’en savons rien et ne le saurons sans doute jamais !
Une chose est sûre cependant, dès que la pression que nous faisons subir à nos milieux naturels se relâche c’est l’occasion de faire de très belles observations des espèces qui y vivent. Un chamois à Schiltigheim, une famille de belettes à Saint-Louis (https://tinyurl.com/y9gd5ohc)…
Le travail que mène Alsace Nature avec les communes de Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim, Lingolsheim, Ostwald et Holtzheim pour reconstituer des trames vertes et bleues permettant la libre circulation des espèces n’a jamais été autant d’actualité.
Mais ce travail ne suffira pas si il n’est pas accompagné de la bienveillance de tous. En cette période de déconfinement nous ne pouvons qu’appeler nos semblables à rester discrets et prudents dans leurs balades quotidiennes.
Un beau clin d’oeil de la nature que l’apparition de ce Chamois dans une commune qui s’est engagée dès l’année dernière dans cette démarche environnementale à nos cotés.
Alsace Nature a participé à deux réunions préparatoires pour l’élaboration d’un projet de charte initiée par l’Association des Viticulteurs d’Alsace et a soumis ses réflexions et revendications. Lors de la dernière réunion (5 décembre 2019), Alsace Nature a estimé que les contenus et les conditions du dialogue avec les associations environnementales et de la protection des riverains n’étaient pas réunis pour valider le texte de la charte.
Si Alsace Nature reconnait que la viticulture alsacienne s’est engagée dans une voie du progrès notamment par un nombre respectable et en augmentation des exploitations en bio – biodynamie et agroforesterie et qu’il n’y a pas aujourd’hui de solution miracle de traitement des végétaux, nous affirmons clairement que le danger des pesticides de synthèse pour la santé humaine et pour la biodiversité n’est plus à démontrer et que l’enjeu de la santé publique devait primer sur les enjeux économiques.
Alsace Nature soutien le déploiement d’une viticulture biologique et, dans l’intervalle des ZONES DE NON TRAITEMENT d’au moins 150 mètres des habitations.
Même avec des techniques plus appropriées, les produits de traitement se propagent dans l’air, au sol, dans l’eau, dans le potager des riverains, sur leurs mobiliers de jardin…. Les
riverains méritent mieux qu’une simple information sur les horaires d’épandage ou les techniques d’application des produits. Nous demandons une transparence totale sur la liste des produits répandus et les risques sanitaires encourus. Un dialogue ne pouvant s’établir qu’à la condition que celui-ci soit engagé d’égal à égal. Revendications qui n’ont pas été retenues.
Et qui représente les riverains ? Le Maire de la commune qui a délivré les permis de construire et rédige les Plans d’Urbanisme sans prévoir des zones tampons de protection et de développement de la biodiversité ? Est-ce aux riverains d’adapter leur cadre de vie et de se calfeutrer pour ne pas respirer et toucher les produits répandus ? Est-ce aux espaces naturels et à la biodiversité de faire les frais de l’urbanisation et du développement du vignoble ?
Parmi les solutions préconisées par la profession, la réduction des quantités de produits, le ciblage précis et la maîtrise de la dérive et de la volatilisation par des moyens techniques de récupération sont louables, mais ne peuvent pas légitimer la poursuite de l’usage de produits dangereux. Alsace Nature affirme que l’usage du soufre et du cuivre (dont il faudra savoir se passer demain), en réduisant les doses, est préférable à l’usage de pesticides de synthèse.
L’ambition d’une charte ne serait-elle pas de donner une réelle impulsion aux viticulteurs pour accompagner les évolutions attendues par les citoyens, d’aller bien au-delà de l’application stricte de la réglementation qui autorise encore la dispersion de tonnes de produits chimiques nocifs ?
L’ambition d’une charte ne serait-elle pas d’encourager la recherche et l’usage de produits non dangereux fut-ce au détriment de quelques grandes multinationales ?
L’ambition d’une charte ne serait-elle pas d’aller au-delà d’un simple outil de communication et de tentative d’apaisement ?
En cette période de pandémie du Covid-19, n’est-il pas urgent de prendre au sérieux les préconisations de nombreux scientifiques et d’ONG qui appellent à cesser immédiatement l’épandage des pesticides ? Sous prétexte de négociations de chartes en cours, le gouvernement a publié des instructions et communique sur les possibilités de réduction des distances des zones de non traitement. Selon ATMO France, une exposition chronique à la pollution de l’air est considérée comme un facteur aggravant les conséquences d’une infection par le Covid-19.
Alsace Nature appelle les riverains à ne pas se laisser piéger par un « pseudo » dialogue qui n’apporte aucune garantie de protection et aucun changement au système de production actuel.
Après les annonces officielles et au regard de la propagation du coronavirus et de la nécessité de mettre en oeuvre une stratégie collective pour éviter la propagation, les organisateurs de la Marche pour le climat initialement prévue ce 14 mars à Strasbourg ont décidé d’annuler cette manifestation. (idem pour les marches de Mulhouse et de St-Louis)
La décision n’a été guidée que par la volonté de venir en soutien des organisations sanitaires dans leur lutte contre la propagation, toutefois, nous souhaitons rappeler l’importance de poursuivre la mobilisation pour le climat.
Les incendies en Australie, les récentes inondations dans de nombreux pays, les épisodes de tempêtes de plus en plus fréquents en France ne sont que quelques-uns des signaux pour nous dire qu’il est plus qu’urgent d’agir.
Et comme le montre cette « crise » du coronavirus, le ralentissement de l’économie en Chine et dans de nombreux pays s’est accompagné d’une baisse significative des émissions de CO2 et de la pollution, prouvant bien que nos modes de production – et de transports qui y sont liés – sont les premiers responsables de la crise écologique actuelle. Notre société de surconsommation nous mène tout droit à la catastrophe… Il est grand temps de passer à un autre modèle, moins énergivore, qui ne gaspille plus les ressources naturelles, et qui ne soit plus dicté par les sautes d’humeur de la bourse et des actionnaires des multinationales.
Dans son allocution d’hier, le président Macron a dit que des moyens financiers allaient être débloqués pour faire face à la crise sanitaire et pour indemniser les milieux économiques. Nous prenons acte de la capacité de l’Etat à prendre les mesures nécessaires en cas de crise majeure…
Or le déclin vertigineux de la biodiversité et l’urgence climatique constituent une crise écologique, sociale et à terme économique majeure qui demande des mesures à la hauteur des enjeux au même titre que la santé publique.
Nous appelons chacun de vous à s’engager dans une transition écologique nécessaire et inéluctable et à continuer à faire pression sur les pouvoirs publics pour prendre les mesures qui s’imposent.