Nouveaux comptages des Grands Hamsters

Nouveaux comptages des Grands Hamsters

Les agents de l’ONCFS ont procédé récemment au comptage des terriers de Grands Hamsters en Alsace.
Le nombre de terriers est à peu près stable par rapport à l’an dernier mais le nombre de communes où l’on trouve des indices de présence de l’espèce est en nette diminution.
Stéphane Giraud, directeur d’Alsace Nature, interrogé par Rue89 Strasbourg s’inquiète de l’inefficacité des réponses apportées par l’Etat sur cette problématique. Et reste pessimiste : «Quand on fait des relâchés, qu’on clôture autour des terriers et qu’on protège les hamsters de leurs prédateurs, je n’appelle pas ça de la protection d’espèce sauvage mais de l’élevage d’animaux de compagnie! Et plus l’aire de présence régresse, plus l’espèce peut disparaître d’un coup. »
 
Lire l’article paru le 23 mai 2013 sur Rue89 Strasbourg : Grand hamster :bientôt disparu ou domestiqué ?
 
Lire l’article paru le 24 mai 2013 dans l’Alsace : Hamsters  : Terriers en légère hausse communes en baisse
 
Lire l’article paru le 24 mai 2013 sur Romandie.com : La situation reste toujours critique pour le grand hamster d’Alsace

Journée Portes Ouvertes de la Ferme Apicole du Neuhof

La Ferme Apicole du Neuhof et Asapistra, Association Apicole de Strasbourg, organise le dimanche 01 septembre 2013 de 10h à 19h, les leur 8e Journée Portes Ouvertes.
Une occasion unique de découvrir le monde des abeilles, de déguster des produits de la ruche, de participer à des conférences et ateliers… seront proposés à la Ferme Apicole du Neuhof. On pourra y voir comment vit et travaille l’abeille et découvrir cet insecte fabuleux, mais menacé.
La JPO de la Ferme Apicole du Neuhof, organisée depuis 2006, véritable salon des miels et de l’apiculture de Strasbourg a pour vocation de rassembler les différents acteurs directs et indirects liés à cette branche agricole pour créer une véritable dynamique régionale ; carrefour d’échange et lieu de rencontre, la JPO affirme son rôle de forum convivial en jalonnant le parcours des visiteurs de rendez-vous festifs.
 
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De l'ambition que diable !

Profitant de la venue du Commissaire Européen à l’Environnement Janez Potočnik à Paris, le député bas-rhinois Philippe BIES a posé une question à ce dernier sur la condamnation de la France pour insuffisance de protection du Grand Hamster. Retrouvez sa question sur son blog.

Cela ne peut qu’appeler quelques remarques de notre part. Fut un temps, nous l’aurions fait en réunion de concertation « hamster », mais vu qu’il n’y a plus de réunion de débat sur la question de la conservation du Grand Hamster, nous exportons ce dernier sur la toile. 20 ans que les associations se battent pour la protection de cette espèce, des milliers de fois nous avons répété, argumenté, proposé, écrit… des centaines d’heures de réunion pour en arriver à une telle position !? Attendre que les mesures fassent leurs effets et pendant ce temps là casser du Renard en pensant que cela protégera le hamster (cf. article) ? Si c’est la seule ambition de l’actuel gouvernement pour favoriser la biodiversité alors effectivement nous finirons en queue de peloton des pays ayant développé une réelle stratégie pour cet enjeu majeur (nous n’en sommes plus très loin, allez encore un effort !). De plus, cela coûtera des milliards pour tenter de remplacer les services rendus gratuitement par la biodiversité.

Lire « Le coût individuel d’un hamster préservé apparaît indécent à la grande majorité de nos concitoyens » :  j’aimerais connaitre la source de cette affirmation (éventuellement à mettre en perspective avec cette grande fête populaire qu’est le Rallye de france…) et surtout si aujourd’hui il existe un calcul du coût d’un hamster sauvé (je pose la division : nombre d’argent injecté tous domaines confondus ÷ nbr de hamster recensés) c’est surtout la deuxième partie de l’équation qui est inquiétante (du point de vue mathématique, la division par zéro a-t-elle un sens ?! nous tondons vers cela pourtant) plus que l’argent qui est mis dans la première partie. Ne voyons nous pas que reconstituer de la biodiversité coûtera toujours beaucoup plus cher que de la préserver ? Pourtant nous le clamions déjà il y a 20 ans… mais nous n’avons pas été entendus. Et nous ne le sommes toujours pas sur de multiples dossiers, où les associations sont assez rapidement catégorisées « d’anti-développement », où on nous sert l’éternelle litanie sur le chômage comme si la protection de la nature était la source de ce dernier.

Sinon, sur les soi-disant mesures ambitieuses que le gouvernement développerait dans le Plan National d’Action (PNA), je renvoie à la lecture de notre analyse de la situation (cf. dossier). Alors oui, cela ne fera plaisir à personne de voir arriver l’amende en question mais face à la cécité récurrente des gouvernements successifs il n’y a malheureusement pas beaucoup d’autres solutions (comme pour d’autres dossiers qui ne manqueront pas d’arriver sur la table : N2000, biomasse…). Ce n’est pas faute d’avoir tenté de trouver des consensus locaux pour essayer d’être « intelligent » dans la protection de cette espèce : mais à la cécité citée précédemment est associée la surdité. Cela n’aura abouti à rien par désengagement des partenaires (et pas les associatifs…) qui ont cru répondre à des enjeux plus « importants » en cédant petit à petit à une vision d’une protection par zonage le plus limitatif possible (pour ne pas gêner la sacro-sainte économie agricole et le développement outrancier de l’urbanisme et des réseaux de transports dans notre région).

Nous en arrivons à l’hérésie suivante : aire historique de présence de l’espèce (180 000 ha environ) ; aire actuelle dans laquelle, quand un projet d’aménagement se fait, il faut faire une analyse de son impact sur le hamster (9 000 ha). 5% de l’aire historique ! Effectivement, cela «renforce très sensiblement les mesures destinées à préserver l’habitat de cette espèce» ! Mieux ! Sur ces 9 000 ha, il est important de savoir combien de terres sont favorables au rongeur pour mesurer l’impact réel. Alors même en donnant acte à Philippe Bies des 25% (qui ne sont qu’un objectif et pas une réalité actuellement…) nous serons, aux termes du Plan d’Action si tout va bien, à 1,25% de l’aire historique. A cela, et pour compléter le tableau, il faut rajouter deux choses non anodines : les 9 000 ha ne sont pas d’un seul tenant mais en 3 zones distinctes. La continuité des milieux à l’intérieur des zones n’est pas assurée. Il eût été plus juste de présenter la situation de la sorte au Commissaire Européen…

Effectivement pour une espèce qui n’est présente qu’en Alsace et au seuil de l’extinction, l’ambition est folle et démesurée…

Si l’Alsace veut garder une image de région en tête des questions environnementales (ce qui était le cas fut un temps) il va drôlement falloir changer de paradigme et là tous les élus ont les cartes en mains, du maire de la petite commune au député… Dans une réelle vision ambitieuse (pas le cache misère du Plan National d’Action actuel) les associations seront des partenaires.

L'arrivée du printemps – CO2 MON AMOUR !

Le printemps © Radio France – 2013

L’émission du samedi 30 mars,  vous propose de savoir si le Printemps pointe enfin le bout de son nez…
Stéphane Giraud, Directeur régional d’Alsace Nature, correspondant nature de CO2, intervenant à la 35e minutes, nous énonce l’arrivée des premiers courlis et le passage d’autres migrateurs au dessus de notre sol alsacien malgré le printemps qui tarde à s’imposer.
Ecoutez l’émission

Loup dans les Vosges : cohabiter autrement

France Nature Environnement et ses deux fédérations régionales, Alsace Nature et Lorraine Nature Environnement, écrivent à madame la Ministre pour demander la création d’un comité de massif pour la gestion du loup.

Depuis le mois de juillet 2011, la présence du loup dans le nord-est de la France est attestée avec la présence de deux individus, un mâle et une femelle, dans le massif vosgien et d’un individu solitaire présent dans la plaine lorraine. Le retour du loup dans les Vosges, prévisible mais non anticipé par les pouvoirs publics, devient à présent une donnée durable au regard de la disponibilité en proies sauvages dans le massif vosgien et l’abondance de milieux qui lui sont favorables.

Cette situation nécessite de prendre les dispositions permettant d’accompagner dans les meilleures conditions possibles le retour de ce prédateur afin de le rendre compatible avec les activités humaines, notamment l’élevage ovin.

Etant donné la taille réduite du massif vosgien et son homogénéité, nos associations estiment qu’une gestion du loup par la voie de comités départementaux loup, comme cela est mis en place sur le reste du territoire français, n’apportera pas de solutions satisfaisantes. Aussi, nos associations ont-elles proposé à madame la Ministre la création d’un comité de massif pour la gestion du loup sous l’égide d’un préfet coordinateur, comme cela a été mis en place pour l’ours.

Cette proposition présente à notre sens de nombreux avantages :

  • Permettre une gestion coordonnée du loup du nord au sud et de part et d’autre du massif vosgien et une organisation facilitée de la diffusion de l’information ;
  • Assurer une meilleure coordination des administrations concernées et de mutualiser les moyens et les expériences acquises ;
  • Coordonner les mesures de protection et d’aide apportées aux éleveurs ;
  • Permettre la mise en place des mesures de protection et de soutien aux éleveurs sans attendre le choc psychologique d’une première attaque et la confirmation de l’arrivée du loup dans un nouveau secteur ;
  • Proposer des formations aux éleveurs portant sur la mise en place des mesures de protection des troupeaux et l’utilisation des indispensables chiens de protection ;
  • Permettre la mise en place de mesures pratiques, adaptées et opérationnelles afin d’aider véritablement les éleveurs, et procéder à des expérimentations face au particularisme de l’élevage dans les Vosges

Nos associations espèrent donc que l’accueil réservé au loup dans les Vosges ne se réduira pas à la mise en place de dispositifs de tirs de défense et de prélèvement, mais que dans ce massif, l’on saura mettre en oeuvre des mesures pérennes de cohabitation. Ces mesures devront comprendre une valorisation de l’image de cet élevage de montagne, de ses productions et du travail des hommes en présence du loup mais aussi du lynx.

Centrales biomasse : les ressources alsaciennes n'y suffiront pas

Rue 89 Strasbourg a publié le 27/02/2013 un très bon article qui montre à quel point nous jouons à l’aveugle dans la question du développement de la biomasse dans notre région.
Le premier geste d’un secouriste c’est « éviter le sur-accident » dans cette affaire nous sommes en train, sous couvert de transition énergétique, rajouter la catastrophe de la perte de nos forêts… »
« Centrales biomasse : les ressources alsaciennes n’y suffiront pas » – Rue89 Strasbourg
 
Lire l’article de Rue89