Stocamine : La cour des comptes critique sévèrement l'inaction de l'Etat

Stocamine : La cour des comptes critique sévèrement l'inaction de l'Etat

La presse a fait echo d’un rapport de la Cour des Comptes, publiée le 16 juin, concernant les opérations de déstockage de déchets dangereux sur le site de Stocamine.
 
Dans ce rapport, la Cour des comptes critique ouvertement l’inaction de l’Etat et estime que le manque de réactivité a déjà coûté 45 millions d’euros.
 » L’Etat qui n’a toujours pas pris de décision dans ce dossier a relancé en novembre 2013 une nouvelle procédure de consultation publique, qui porte sur cinq options de fermeture définitive du centre de stockage souterrain, d’un coût compris entre 84 et 150 millions d’euros. Ces options vont du retrait d’une partie des déchets les plus risqués pour l’environnement à l’extraction de la quasi-totalité des 44.000 tonnes de déchets entreposées. Selon la Cour des comptes, « il serait très regrettable » que cette nouvelle concertation « retardât encore le traitement d’un dossier dont les aspects environnementaux, techniques et sanitaires des différentes options n’ont pas changé depuis la précédente concertation ». La Cour des comptes a insisté sur « l’urgence de prendre une décision ». »
De plus, le retard dans les opérations de déstockage rend plus difficile les conditions d’accès et présente des risques d’accident accrus pour les personnes qui devront procéder aux travaux.
« De plus, cette attitude a « accru la difficulté des travaux et les aléas techniques », car « la convergence des terrains et la vétusté de la mine rendent plus délicat l’accès au stockage, la détérioration du conditionnement des déchets rend leur extraction plus délicate ». Ce qui présente des « risques d’accident corporel ou d’exposition chimique pour les personnels qui en seront chargés ». »
 
Lire les articles de presse ci-dessous :
140616-Stocamine-la-Cour-des-Comptes-épingle-sévèrement-l-attentisme-de-l-Etat-Journal de lEnv
140616-Cour-des-comptes-l-inaction-de-l-Etat-dans-le-dossier-Stocamine-a-déjà-coûté-45M-DNA-et-France3Alsace

Golf de la Sommerau : recours devant le Conseil d'Etat

Golf de la Sommerau : recours devant le Conseil d'Etat

Lors d’une conférence de presse le 10 juin 2014, Alsace Nature et l’APES ont  rappelé qu’elles  contesteront l’utilité publique du golf de la Sommerau devant le Conseil d’État. Après avoir obtenu satisfaction auprès du tribunal administratif, les associations avaient été condamnées par la cour d’appel à verser des indemnités au syndicat mixte.
Alsace Nature a décidé d’aller jusqu’au bout des possibilités de recours juridique et fera appel devant le Conseil d’Etat, en rappelant l’impact du projet sur l’environnement et son inutilité et son coût (en grande partie financé par des fonds publics).
voir l’article des DNA à ce sujet
 
 

POUR UNE TRAME VERTE ET BLEUE – Intervenez avant le 16 juin 2014

POUR UNE TRAME VERTE ET BLEUE – Intervenez avant le 16 juin 2014

vignette-srceIl est important qu’il y ait le plus d’interventions possibles en faveur du Schéma Régional de Cohérence Ecoloqiue (SRCE), d’une part pour contrer les avis opposés ou réservés qui ne manqueront pas de tomber, d’autre part pour préparer la suite, à savoir la concrétisation du SRCE dans les documents d’urbanisme (SCOT et PLU) et dans les pratiques d’aménagement et agricoles.

Soutenez notre action et renforcez notre avis sur le SRCE, en contribuant à cette enquête publique.
Pour ce faire, télécharger ci-dessous l’argumentaire d’Alsace Nature et la marche à suivre afin de répondre à cette enquête.

SRCE Enquête publique
Argumentaire Alsace Nature et marche à suivre

Journée Nature au Molodoï

Dimanche 1er juin de 14h à 22h.

Ateliers + Expos + Projections + Repas

Stands de nos associations fédérées où vous accueilleront des bénévoles d’Alsace Nature, de la Ligue pour la Protection des Oiseaux, du Groupe d’Etudes et de Protection des Mammifères d’Alsace.
Lors de cette journée sur le thème de la nature, des ateliers en après-midi (savon, confiture, nichoirs), expos, projections (Bovine, notre pain quotidien) et le soir, « Assiette paysanne » à 5€
Toute la journée : buvette, et petite restauration bio, tout à 1,5€, et d’autres surprises à venir !
Journée organisée par Lycha y Fiesta / Codisol
ENTRÉE LIBRE
:: Programme PDF ::

La biodiversité rend des services à l’ensemble de l’économie

Maurice Wintz, président régional d’Alsace Nature a été interrogé par le journal L’Alsace, sur le rôle de l’Europe pour la biodiversité.
 
Une partie de cet entretien a été repris dans un article paru le 21 mai 2014, sous le titre  : L’Europe et nous « La biodiversité rend des services à l’ensemble de l’économie« . En voici des extraits :
Perçue souvent comme une contrainte, la politique européenne de l’environnement est, de l’avis de nombre d’acteurs de terrain, une chance pour la région et le pays.
« L’Union européenne est un moteur, elle pousse les États à mettre en œuvre des mesures », confirme Maurice Wintz, président d’Alsace Nature.  Si les directives européennes sur l’eau, l’air, la faune, la flore, les déchets, ne sont pas respectées, la Cour de justice européenne peut condamner les États à de lourdes amendes.
« S’il n’y avait pas eu Natura 2000, il n’est pas sûr qu’on aurait aujourd’hui des réseaux et des espèces relativement préservés, en Alsace et dans toute l’Europe , confirme Maurice Wintz. Mais la politique agricole commune reste assez défavorable à l’environnement, notamment sa traduction par la France qui maintient une orientation industrielle de l’agriculture. »
Autres facteurs négatifs, selon Alsace Nature : « Le néolibéralisme, avec la marchandisation de tous les biens et services, l’ouverture des associations au marché concurrentiel. En les assimilant à des prestataires de services, l’Europe remet en cause leur plus-value sociale et leur rôle de contre-pouvoir nécessaire au fonctionnement démocratique de notre société. Si la protection de la nature existe en Europe, et non en Chine ou en Inde, c’est parce que des associations de citoyens l’ont demandée et ont le droit d’expression. »
Alsace Nature s’inquiète aussi du traité de libre-échange (Tafta) en cours de négociation entre l’Europe et les États-Unis : « Il risque d’ouvrir la porte aux OGM en Europe, à la possibilité pour des multinationales d’attaquer des États, sans jamais tenir compte de l’intérêt collectif. L’Europe montre là qu’elle est aussi un frein à la protection de l’environnement. Ses politiques ne sont pas toujours cohérentes. Il faut que les contre-pouvoirs puissent s’exprimer face aux résistances fortes des grands groupes industriels et du syndicat agricole majoritaire. Il y a à Bruxelles 15 000 lobbyistes. Parmi eux, une centaine seulement du monde de l’environnement, qui ont très peu de moyens financiers pour influer sur les politiques publiques. »
Lire l’article en entier