Forêt en crise : 21 propositions pour préserver nos forêts

Forêt en crise : 21 propositions pour préserver nos forêts

Le réseau Forêt de France Nature Environnement vient de sortir avec Humanité et Biodiversité, le Comité français de l’UICN, Réserves naturelles de France, la LPO et le WWF un nouveau rapport pour porter 21 propositions pour les forêts françaises en métropole et Outre-mer. Ce rapport dresse l’état de la crise des forêts avant de fournir des axes devant guider l’action publique. Il fait la synthèse des échanges du 25 février dernier, entre nos six organisations et Madame la députée Anne-Laure Cattelot en charge d’une mission sur l’avenir des forêts françaises. Ce rapport est disponible en téléchargement sur l’article de FNE.

Lire l’article de FNE…

La nature en ville : réflexion post confinement

La nature en ville : réflexion post confinement

Nous savions que le modèle de développement issu des valeurs du XXème siècle devait se reformer en raison de ses impacts néfastes sur l’ environnement. (postulat de la croissance économique, accaparement illimité des ressources naturelles…)
La crise sanitaire récente a marqué un arrêt brutal à cette fuite en avant de nos comportements individuels et collectifs.
Elle aura probablement favorisé, espérons-le du moins, une prise de conscience pour beaucoup  de l’idée tant de fois reprise par les écologistes, que nous allions “droit dans le mur.”
Aujourd’hui cette phase d’arrêt doit nous conduire à exercer enfin un virage salvateur dans nos modes de production et de consommation et à renoncer à notre attitude prédatrice vis-à-vis des ressources que nous offre la planète.
L’OMS  annonce que le virus pourrait persister plusieurs années; il est donc illusoire de penser reprendre le même modèle de développement basé sur une mondialisation effrénée.
Il paraît de plus en plus clair en outre que la destruction des écosystèmes contribue, parmi ses nombreuses conséquences dramatiques pour l’environnement et donc pour l’Humanité, à multiplier les épisodes d’épidémies.

 

Cependant pour que ce changement de cap soit vraiment significatif, nous, Association de Protection Nature Environnement (APNE), avons un rôle majeur à jouer.
Ce travail nous l’avons commencé depuis bien longtemps, mais nos propositions n’ont pas suffisamment été prises en compte par les décideurs politiques.
En tant groupe local de EMS, nous avons souhaité réagir à partir de nos premières impressions “post-confinement”.

 

Quels constats après deux mois de confinement?

Parmi les mesures prises durant le confinement par les pouvoirs publics à Strasbourg pour contrer la propagation du virus, figure la fermeture des parcs, espaces verts publics et berges de l’Ill. La limitation des déplacements à 1km autour de son domicile a interdit par ailleurs de se rendre en forêt ou en montagne.
Ces mesures ont accentué l’effet de stress occasionné pour un grand nombre personnes par la disparition du rythme de vie habituel, l’impossibilité de sortir librement, la limitation des contacts humains. Nombreux sont ceux qui ont réclamé la réouverture des parcs et la possibilité d’aller marcher à la campagne. Les agents immobiliers ont paraît-il reçu de très nombreuses demandes de personnes souhaitant déménager hors des villes, « se mettre au vert » !
L’expérience que nous venons de vivre aura mis en évidence l’utilité pour les citadins de l’accès à la nature pour leur santé physique et mentale.

 

De nombreux témoignages et articles ont montré partout dans le monde des animaux sauvages s’approprier en quelques temps des espaces jusqu’alors occupés ou visités par l’Homme.
Tous peuvent ont pu constater l’amélioration de la qualité de l’air et le bénéfice que procure la baisse de la pollution sonore.
Cela démontre que si nous voulons reconquérir de la biodiversité dans nos villes, la place de l’humain sera à redéfinir dans certains espaces… en apprenant par exemple à respecter les habitats, périodes de reproduction de la faune locale.
Le rôle des APNE est certes de sensibiliser le grand public par la connaissance de ces enjeux.
Nous devons en outre être en mesure, même sur un territoire densément peuplé comme l’Eurométropole de Strasbourg (EMS), d’identifier des espaces qui doivent rester indemnes de toute activité humaine. (réserves intégrales dans les forêts urbaine,des TVB protégées etc…)

 

Lire Le communiqué de presse de FNE :

 

En raison d’une gestion des espaces verts en sursis, chacun a pu constater que la nature pouvait à nouveau s’exprimer plus librement.
Dans les jours mêmes qui ont suivi le dé-confinement, les machines “d’entretien” des espaces verts ont cependant rapidement fait disparaître ce foisonnement si réjouissant.a
Cela pose-t-il finalement un problème à la sécurité des citoyens que les herbes folles s’expriment, est ce à ce point intolérable qu’ un gazon devienne une prairie accueillante pour de nombreuses espèces?
Alsace Nature et ses associations fédérées font un travail d’information et de formation du grand public, mais apportent aussi aux élus et services des propositions pour une gestion vertueuse des zones herbeuses (https://ftp.alsacenature.org/COM/RESEAUX-THEMA/agri/10Principes-gestion-herbe-WEB.pdf)
 Parce que la crise du Covid nous rappelle qu’une autre crise plus grave encore nous menace, celle du changement climatique et de la chute de la biodiversité.

 

Pourquoi préserver et favoriser la nature en ville?

Toute la végétation et en particulier les arbres avec leur cortège d’espèces animales associées fournissent à la société des services dits « éco-systémiques » tels que:
  • la capture du dioxyde de carbone et donc l’atténuation du changement climatique,
  • l’absorption des particules fines et donc une contribution à l’amélioration de la qualité de d’air,
  • la régulation thermique grâce à « l’évapo-transpiration » des arbres permettant de lutter contre les «îlots de chaleur »,
  • la lutte contre l’érosion des sols et les risques d’inondation
  • l’amélioration de la qualité de l’eau par le rôle de filtrage
La présence de la nature offre de plus des bienfaits considérables pour l’équilibre psychologique de chacun, qui sont de mieux en mieux documentés.
Elle représente des lieux de convivialité et de sociabilité, de support à l’éveil de la curiosité des enfants et à l’apprentissage par tous des sciences de la vie.
La « nature en ville », ce sont aussi tous les espaces de jardins ouvriers, de jardins partagés, de jardins privés, les sites de compost, qui sont indispensables pour permettre aux citadins de cultiver un esprit de curiosité vis-à-vis du vivant.
Les bailleurs privés et sociaux ont donc également  rôle à jouer dans la reconquête de la biodiversité en favorisant la nature en ville.
Avec la rédaction de chartes environnementales, la ville de Strasbourg (récompensée au niveau national) et d’autres ont amorcé un changement de vue et de pratiques envers la nature en ville; d’autres communes restent en revanche peu concernées par ces engagements.
De plus, de nombreux projets validés par les collectivités  (routiers, urbain, zones commerciales, artisanales) entament régulièrement le capital vert, agricole, voire forestier du territoire EMS.

 

Repenser la métropole en repensant la nature en ville

Des ambitions plus grandes doivent guider les élus municipaux afin de franchir un seuil qualitatif nécessité par les enjeux environnementaux actuels et futurs.
  • La nécessité de préserver les arbres anciens lors de projets d’aménagement urbain doit devenir une priorité, la compensation avec de nouveaux arbres plus jeunes étant impossible.
  • Le choix des espèces à privilégier au vu de l’évolution des contraintes climatiques doit faire l’objet d’une étude attentive.
  • La sanctuarisation de la trame verte et bleue existante doit devenir contraignante
  • Les trames vertes et bleues inscrites dans les documents d’urbanisme doivent être réalisées en urgence
  • la notion de “trame marron” doit être consacrée afin de reconquérir la qualité des sols
  • L’Objectif “Zéro artificialisation nette” doit être consacré par les municipalités (Inscrit dans la loi de Biodiversité en 2018 et réaffirmée en juillet 2019 par le gouvernement) afin de permettre la “dés-imperméabilisation” des sols
  • les efforts en faveur d’une “trame noire” doivent être renforcés dans l’objectif de protection de la faune en ville – la règlementation sur l’éclairage de nuit par les enseignes privées doit être rendue effective.

 

 Repenser la métropole en repensant l’alimentation des citadins

Ce confinement à été un marqueur fort en faveur d’une alimentation saine, simple et locale.
Est ce que tendre vers une autonomie alimentaire est envisageable au niveau de l’Alsace ?
En attendant, cette crise montre la nécessité de renforcer les circuits de proximité, respectueux des écosystèmes et des animaux.
Le développement de fermes urbaines, vecteurs non seulement d’autonomie alimentaire, mais aussi de réinsertion sociale, devrait être largement étudié et mis en œuvre.
Cette alimentation en circuits de proximité (vente directe par les producteurs locaux, AMAP) doit être rendue accessible à tous par le biais d’aides et subventions publiques.
[Pétitions] Non à l’installation d’Amazon à Dambach-la-Ville

[Pétitions] Non à l’installation d’Amazon à Dambach-la-Ville

54 organisations luttent contre un projet d’implantation d’AMAZON à Dambach-la-ville dans le Bas-Rhin. Parmi elles France Nature Environnement, ATTAC , Les Amis de la Terre, la Confédération des commerçants de France, Alternatiba et de nombreuses associations locales dont Alsace Nature.

La communauté des communes du Pays de Barr compte autoriser l’implantation du plus grand centre logistique d’Amazon sur 150 000m2 situés sur le territoire de Dambach-la-Ville, en centre Alsace (Bas-Rhin).

Le collectif d’opposants a envoyé un courrier au président de la communauté de communes le 19 mai 2020. En voici quelques arguments :

  • Encourager le développement d’Amazon reviendrait à encourager la destruction d’emplois dans les commerces locaux et entreprises artisanales.
    Nous souhaitons des centres villes vivants avec des commerces et des emplois gratifiants.
  • Ce projet de plus grand entrepôt de France sur une surface de 18ha attirera indiscutablement un énorme trafic de camions supplémentaire et accroîtra les problèmes de pollution atmosphérique dans la région. L’ouverture de l’entrepôt provoquera une augmentation du trafic routier journalier dans la Communautés de communes d’environ 1000 poids lourds et 4500 utilitaires !
  • Cet entrepôt, sur 3 niveaux, atteindrait une hauteur supérieure à 18m soit le double des constructions existantes à proximité. Une installation aussi massive, visible depuis les vignobles, les châteaux et la plaine, enlaidirait gravement le territoire et réduirait son attractivité touristique.
  •  Le modèle économique d’Amazon est l’incitation à la consommation de masse d’objets jetables produits à l’autre bout du monde au plus bas coût. Nous souhaitons un modèle économique vertueux basé sur une limitation de la consommation (frugalité) et donnant la priorité aux produits et acteurs locaux
Lire le courrier en entier ici

 

Le collectif a également mis une pétition en ligne que nous vous encourageons à signer

Signer la pétition contre le projet Amazon à Dambach la Ville

 

 

De nombreuses actions combinées se mettent en place actuellement.

La Confédération des Commerçants De France, cosignataire de notre action, lance ainsi une pétition à destination du Président de la République, Emmanuel Macron, pour stopper la construction des 8 nouveaux projets d’entrepôts Amazon en France dont celui de Dambach !

Cette fédération représente 450 000 commerces de proximité et plus d’1 million d’emplois. Des emplois nécessaires à la transition écologique de nos territoires !

 Nous vous invitons à signer ET à partager  cette pétition nationale dans vos réseaux https://bit.ly/2XlhkTR

Lettre ouverte aux dirigeants de l’EMS pour la pratique du vélo après le confinement

Lettre ouverte aux dirigeants de l’EMS pour la pratique du vélo après le confinement

Alsace Nature a co-signé cette lettre ouverte pour l’amélioration des aménagements cyclables sur le territoire de l’Eurométropole de Strasbourg

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Lettre ouverte du 18 mai 2020 au président et aux élus de l’Eurométropole

Ce texte est une réaction citoyenne à un manque de réaction significative suite à notre première lettre ouverte du 22 avril 2020.
Nous vivons une époque exceptionnelle, face à une pandémie globalisée qui doit conduire notre civilisation à repenser nos modes de vie.
Strasbourg et l’Eurométropole passent à côté de l’opportunité unique de développer la résilience en investissant de manière significative le vélo. Malgré les propositions collectives et convergentes des associations des mobilités actives, la Ville ne s’en est pas pleinement saisi.

Strasbourg a subi depuis les années 1950, comme la plupart des villes européennes, une urbanisation fondée autour de l’utilisation massive de la voiture. Elle s’est cependant distinguée, sous l’impulsion des mobilisations citoyennes et associatives depuis près de 40 ans, en redonnant, petit à petit, un peu plus de place aux modes doux : la marche à pied et le vélo.

La capitale alsacienne affiche une vision globale de la mobilité urbaine, visant à accompagner l’abandon de la voiture personnelle. Elle s’est ainsi fixé l’objectif de doubler la part modale du vélo, de 8% à 16%, à l’horizon 2030, en mettant l’accent notamment sur les quartiers périphériques, grands oubliés de la politique cyclable. Il s’agit ainsi de traduire en actes les orientations du Grenelle des Mobilités, du Contrat Local de Santé et du plan Climat, au bénéfice de la santé, de l’environnement et de la qualité de vie.

Si on ne regarde que les chiffres, les 700 km d’aménagements cyclables de l’agglomération permettent à Strasbourg de s’auréoler du titre de capitale française du vélo.

Ces aménagements sont pourtant encore insatisfaisants à de nombreux égards :

  • pistes trop souvent tracées sur les trottoirs sans démarcation claire, engendrant des conflits d’usage avec les piétons,
  • discontinuités (impasses cyclables),
  • carrefours complexes, dangereux,
  • absence de bandes ou pistes sur certaines voies sans alternative possible,
  • synchronisation des feux à l’avantage des seuls véhicules motorisés,
  • signalisation peu efficiente,
  • signalisation inadaptée pendant les travaux (« mettez pied à terre »).

Le déconfinement annonce un report modal en défaveur des transports en commun. En effet il est difficile d’y maintenir les gestes barrières pourtant nécessaires. La CTS n’est actuellement pas en capacité d’accueillir l’ensemble de ses usagers habituels. Ce report modal ne doit pas se faire en faveur de la voiture. C’est pourquoi le vélo participe des solutions : efficace, rapide, agréable, peu cher, sain et facile à mettre en œuvre pour les collectivités. Cette période constitue une opportunité unique d’accompagner les citoyen.ne.s vers l’usage du vélo, un mode de transport dont l’efficacité en zone urbaine, l’économie d’entretien, la lutte contre la sédentarité et le stress, l’absence de production de pollution tant aérienne, sonore qu’auditive et la préservation de l’espace public sont des atouts majeurs pour la ville d’aujourd’hui et de demain.

Mais ce développement ne peut se faire qu’à deux conditions : des axes continus et sécurisés.

Cet accompagnement des néo-cyclistes doit se faire à la condition d’assurer leur sécurité afin de lever un frein important à la pratique du vélo et ainsi de l’encourager. Plus particulièrement pour les collégiens et lycéens, qui sont parmi les principaux usagers des transports en commun, l’aménagement de pistes cyclables en site propre est une mise en sécurité. Les mettre en selle dès leur plus jeune âge est un enjeu d’avenir : un enjeu de santé publique et de citoyenneté (respect du code de la route et autonomie). Les services de l’EMS (SIRAC) et les associations (CADR67, ateliers d’auto-réparation) sont en mesure d’accompagner cette politique si elle était affichée.

De nombreuses villes se saisissent de l’enjeu que représentent les pistes cyclables transitoires, en lançant sans délai l’étude et la réalisation d’aménagements cyclables : Lyon +56 km, Paris +50 km, Bordeaux +25 km, Grenoble +18 km. Même des villes réputées hostiles aux cyclistes s’y sont mises : Marseille +23 km, Aix +13 km, Montpellier +15 km. Même Nice s’y met avec 60 km.

Et Strasbourg ? 5,4 km partagés avec des bus et des voitures.

Dès le 22 avril 2020, un collectif d’associations solidaires a présenté à la ville et àl’agglomération de Strasbourg des axes identifiés par notre expertise d’usage comme les plus dangereux pour les cyclistes. Une grande partie d’entre eux se situent en périphérie, dans les quartiers et communes depuis longtemps ignorés par une politique cyclable qui s’est focalisée sur un centre-ville, servant de vitrine. Une première réunion avec la Ville a permis d’étudier quelques pistes.

Aucune de nos revendications n’a été entendue. A ce jour, seuls sont annoncés la réouverture progressive des boutiques Vel’Hop, le passage du centre ville en zone de rencontre et la possibilité d’emprunter les quelques couloirs de bus qui étaient encore interdits aux cyclistes.

Ce n’est pas suffisant ! Ces quelques mesures ne sont véritablement pas à la hauteur des enjeux. Elles viennent confirmer le sentiment d’un décalage persistant entre les attentes des cyclistes et les réalisations sur le terrain.
Tous les aménagements transitoires, proposés en France comme ailleurs dans le monde, se font en réduisant la place dédiée aux les véhicules motorisés. La voirie déjà existante (places de stationnement, ou une des voies de circulation) est convertie pour l’usage exclusif des mobilités actives.

Le refus catégorique d’aménagements transitoires confirme l’incompréhension face à l’urgence de la situation et à la nécessité d’encourager le vélo et la marche pour cette période de déconfinement.

Nous appelons la Ville et l’Eurométropole à se saisir avec enthousiasme de ces propositions.

Ensemble, nous pouvons enfin faire de la capitale du vélo, la capitale des cyclistes !

 

télécharger la lettre au format pdf

[Enquête] Pesticides : cette toxicité qu’on nous cache

[Enquête] Pesticides : cette toxicité qu’on nous cache

Lorsqu’un agriculteur achète et manipule un bidon de pesticides il voit une étiquette destinée à l’informer des dangers. Cette information est très codifiée, selon des règles européennes. Elle est exprimée par des codes commençant par H suivi de chiffres et d’une « phrase de danger » plus explicite, comme vous pouvez le voir sur l’exemple ci-dessous. C’est à ces phrases de danger que nous allons nous intéresser. Que vaut cette information ? Est-elle sincère et suffisante ?

Pour trouver des réponses, Anne Vonesch, avec l’aide d’Alain Bertrand, de Michèle Weisheit et de Michèle Grosjean du groupe local Bruche aval, a analysé les effets chroniques sur la santé de 89 substances pesticides (sur un total de 199) achetées en 2017 dans le secteur du code postal 67120.

Bref, c’est du concret et du local ! L’analyse consistait à comparer les dangers annoncés par les phrases de danger officielles européennes/nationales (exemple ci-dessus), aux effets à long terme sur la santé répertoriés dans deux autres bases de données, l’une anglaise, l’autre canadienne. L’écart est considérable ; c’est le résultat de tout ce travail. Par exemple, 8 % de substances actives sont cancérigènes officiellement selon les étiquettes, mais 48 % au total présentent un risque cancérigène dès lors qu’on intègre les données venant des deux autres sites. Jamais les phrases de danger officielles ne mentionnent un effet toxique sur le foie, jamais une perturbation endocrinienne.

Découvrez la suite… et apprenez pourquoi, après le dernier avis de l’ANSES datant de cet avril, le gouvernement devrait prendre son courage entre deux mains et respecter son propre arrêté du 27 décembre 2019, à savoir : imposer une distance minimale incompressible par rapport aux riverains de 20 m pour les 126 perturbateurs endocriniens listés par l’ANSES. Tout en accélérant la sortie des pesticides, notamment avec les outils de la PAC.

Cette enquête vous introduit aussi dans l’usine à gaz des règlementations et dans le « mythe de l’usage sûr » des pesticides. Et les riverains ? Qu’ils applaudissent les paysans bio en achetant leurs produits !

Télécharger l’intégralité de notre enquête – PDF (3,3 Mo)

[Communiqué de presse] Un Chamois dans la plaine, la nature reprend ses droits ?

[Communiqué de presse] Un Chamois dans la plaine, la nature reprend ses droits ?

Dans le cadre d’un projet de restauration de la Trame Verte porté par Alsace Nature, un piège photographique avait été installé sur le ban communal de Schiltigheim.

Vendredi 1er mai vers 6h40, en pleine période de confinement où la majorité d’entre nous étions cantonnés dans nos appartements ou maisons, une caméra placée au bord de l’Ill nous livrait une énorme surprise !

Un Chamois broutant tranquillement des rejets de saule sur la berge.

Habituellement observé dans les zones de montagne, que venait faire ce Chamois en plaine ? Une petite excursion touristique ? Un rêve de voyage jusqu’en Forêt Noire ?
Nous n’en savons rien et ne le saurons sans doute jamais !

Une chose est sûre cependant, dès que la pression que nous faisons subir à nos milieux naturels se relâche c’est l’occasion de faire de très belles observations des espèces qui y vivent. Un chamois à Schiltigheim, une famille de belettes à Saint-Louis (https://tinyurl.com/y9gd5ohc)…

Le travail que mène Alsace Nature avec les communes de Schiltigheim, Bischheim, Hoenheim, Lingolsheim, Ostwald et Holtzheim pour reconstituer des trames vertes et bleues permettant la libre circulation des espèces n’a jamais été autant d’actualité.

Mais ce travail ne suffira pas si il n’est pas accompagné de la bienveillance de tous. En cette période de déconfinement nous ne pouvons qu’appeler nos semblables à rester discrets et prudents dans leurs balades quotidiennes.

Un beau clin d’oeil de la nature que l’apparition de ce Chamois dans une commune qui s’est engagée dès l’année dernière dans cette démarche environnementale à nos cotés.