Continuité écologique du Rhin : Le saumon mené en bateau ?

Continuité écologique du Rhin : Le saumon mené en bateau ?

Vendredi 2 décembre 2016, la coalition « Salmon comeback / pour le retour
du saumon dans le Rhin« , regroupant 21 associations de protection de l’environnement et des milieux aquatiques* des quatre pays traversés par le fleuve, était réunie dans les locaux d’Alsace Nature à Strasbourg.
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Le but de cette réunion était d’élaborer une stratégie commune face à la récente décision d’EDF de mettre en place une navette par bateau pour les saumons qui essaient de remonter le Rhin !
 
En effet, EDF, qui achève bientôt les travaux de la passe à poissons de Gerstheim, souhaiterait, pour des raisons budgétaires notamment, ne pas avoir à construire les 3 autres passes initialement prévues, Sa navette fluviale consisterait à faire franchir aux saumons et autres migrateurs trois barrages d’un seul coup (Rhinau, Marckolsheim et Vogelgrun).
EDF n’a plus que quatre années pour respecter les objectifs du plan saumon 2020 et pour gagner du temps propose ces « navettes ». L’idée est de capturer les poissons dans une nasse au niveau de la centrale hydroélectrique de Rhinau et
de les tracter par bateau vers l’amont via les écluses. Après le barrage de Brisach, les poissons seraient relâchés dans le Vieux-Rhin d’où ils pourraient rejoindre Bâle et les zones de frayères via la passe à poissons de Kembs.
Les associations rappellent que « la continuité écologique, c’est permettre aux saumons de remonter le fleuve par leurs propres moyens ».
Cela ne peut être qu’une solution d’attente. Le programme saumon 2020 élaboré par la CIPR, suite à une conférence ministérielle en 2007 à Bonn, ainsi que la directive-cadre sur l’eau, parlent de continuité écologique, pas de « taxi à poissons ».
De plus, rien n’est en effet prévu pour la migration des poissons vers la mer et un problème subsiste concernant les secteurs où le courant les attire directement dans les turbines des centrales où ils se font hacher.
Les ONG (dont Alsace Nature) restent mobilisées. Elles craignent en effet qu’une fois l’objectif  politique atteint (des saumons à Bâle en 2020), l’objectif écologique tombe à l’eau.
LIRE l’ARTICLE de Simone Wehrung dans les DNA du 7 décembre 2016
 
 

8 décembre : 7e JOURNÉE INTERNATIONALE contre les projets inutiles, nuisibles et imposés !

8 décembre : 7e JOURNÉE INTERNATIONALE contre les projets inutiles, nuisibles et imposés !

« LES FEUX D’ALERTE ! »

7e JOURNÉE INTERNATIONALE contre les projets inutiles, nuisibles et imposés !

Le 8 décembre, le collectif GCO NON MERCI avec le soutien de toutes celles et tous ceux sensibles à la lutte contre les projets inutiles et imposés (GPII), participera à cette journée.
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Cette année, la coordination européenne des GPII propose le thème du FEU… Dans des temps anciens, pour signaler d’un danger, des feux visibles de loin étaient allumés. Aujourd’hui, notre danger, est de voir des projets fous remettre notre avenir en question. Prévenons du danger…
Sous le signe de la convergence des luttes,
notre collectif, le collectif Alsace de soutien à Notre-Dame-des-Landes, la Convergence des luttes en Alsace et ailleurs appellent à se mobiliser ce 8 décembre 2016

Le rendez-vous est fixé à 18h30 à la cabane* anti-GCO de Kolbsheim.

Pour prévenir du danger, des flambeaux seront allumés. Ainsi, nous signalerons le danger d’un projet qui ne règle rien des problématiques que connait Strasbourg. La lumière des flambeaux sera pour nous l’espoir de voir un autre avenir se dessiner.
À l’issue du rassemblement, un apéritif partagé sera proposé. Chacun amène ce qu’il veut. Du vin et jus de pomme chaud vous sera également proposé à prix libre. Tous unis contre le GCO, nous comptons sur vous !

*la cabane se situe sur la D45, entre Breuschwickersheim et Ergersheim

INFOS EVENEMENT :
via Facebook ici (GCO)
via la coordination européenne des GP2I :
Les FEUX de la 7ème Journée Internationale contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, 8.12.2016

[Déchets] 26 nov 2016 – Au secours, nos poubelles débordent !

[Déchets] 26 nov 2016 – Au secours, nos poubelles débordent !

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Echangez votre expérience en matière de réduction des déchets ménagers.

Chaque français génère en moyenne 360 Kg de déchets/an qui sont pour la grande majorité incinérés ou mis en décharge. Que jetons nous ? De quoi sont constituées nos poubelles ? Comment pouvons-nous, chacun à notre niveau, réduire nos déchets ?
L’association Alsace Nature et le Collectif Zéro Waste viendront nous parler de nos poubelles et nous donneront des astuces pour réduire leurs contenus.
26 novembre 2016 à 15H à la Médiathèque de la Meinau
1 rue Bourgogne – 67100 STRASBOURG
Entrée libre pour tous
Information auprès dʼAlsace Nature – 03 88 37 07 58
 

[Communiqué] Ecotaxe – En France, les transporteurs routiers font la politique des transports

[Communiqué] Ecotaxe – En France, les transporteurs routiers font la politique des transports

Suite à la saisine du Conseil d’Etat par Alsace Nature pour la mise en application de l’écotaxe et aux conclusions favorables du rapporteur public du Conseil d’Etat, le gouvernement n’a pas jugé utile d’attendre les conclusions de la plus haute juridiction administrative. Le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, lors du congrès de la Fédération nationale des transports routiers (FNTR), a annoncé hier qu’un amendement serait déposé qui ferait « purement et simplement disparaître l’existence législative de l’écotaxe ».
Cédant ainsi aux pressions des lobbies routiers, le gouvernement n’a pas traîné : l’amendement est passé à l’assemblée nationale cette nuit ! Nos gouvernants montrent une nouvelle fois leur incapacité à arbitrer en faveur de l’intérêt général face aux intérêts privés.
Alors que chaque année en France, on enregistre 48 000 décès prématurés liés à la qualité de l’air (pour un coût de 100 milliards d’euros selon le travail de la commission sénatoriale, le gouvernement vient d’abandonner 40 millions de français qui sont victimes quotidiennement de la pollution de l’air.
Bafouant le fonctionnement de nos institutions en renonçant à attendre le résultat du Conseil d’Etat, le gouvernement supprime, en catimini, un des axes majeurs d’une réelle politique environnementale, retire aux collectivités territoriales la possibilité de financer des modes de transports alternatifs et favorise l’enrichissement de groupes privés au détriment de la santé et de la qualité de vie des Français.
Alors que nous sommes en pleine COP22 et au lendemain d’un « accord historique » pour le climat, nous déplorons le fossé qui sépare la communication gouvernementale des actions conduites par ce même gouvernement.
Les associations de protection de la nature attendent maintenant, avec la même célérité, la mise en oeuvre de mesures destinées à répondre à l’enjeu de l’amélioration de la qualité de l’air et au développement des transports alternatifs.
Avant les échéances électorales de l’année prochaine, les citoyens sont en droit d’exiger un environnement de qualité. Nous en appelons au chef de l’Etat pour que la politique menée ne se fasse plus dans le huit clos des amendements discrets, dictés par les lobbies privés.

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[Conférence-débat] Pollens dans l’air, une pollution ?

[Conférence-débat] Pollens dans l’air, une pollution ?

Jeudi 17 novembre 2016, l’Association pour la Prévention de la Pollution Atmosphérique (APPA) organise une conférence débat sur le thème  « Pollens dans l’air, une pollution ? »
Trois conférenciers vont se succéder lors de cette conférence débat :

  • Dr. Michel THIBAUDON, directeur du Réseau Nationale de surveillance
    Aérobiologique (RNSA),
  • Pr. Gabrielle PAULI, médecin pneumologue et directrice du CDMRT Alsace,
  • Dr. Nicolas HUTT, praticien hospitalier

Un buffet sera servi à l’issue de cette conférence débat
RDV à 18h30, salle du « 5° étage Est » du nouvel hôpital civil de Strasbourg.
Entrée libre

Stocamine : participez à l'enquête publique pour demander le déstockage des déchets toxiques menaçant la nappe phréatique

Stocamine : participez à l'enquête publique pour demander le déstockage des déchets toxiques menaçant la nappe phréatique

 
Une enquête publique pour « une demande d’autorisation de prolongation pour une durée illimitée du stockage souterrain en couches géologiques profondes de produits dangereux non radioactifs » est actuellement en cours dans les communes directement concernées.
161107-Flyers-enq-publ-StocamineL’enquête publique a lieu du 7 novembre au 15 décembre 2016, le dossier est consultable sous forme numérique dans 9 communes du bassin potassique.
Le dossier d’enquête publique est consultable sur le site:htpp://www.stocamine.com/.
Pour répondre à l’enquête publique vous pouvez passer en mairie de Cernay, Kingersheim, Lutterbach, Pfastatt, Reiningue, Richwiller, Staffelfelden, Wittelsheim ou Wittenheim. Ou écrire au à l’attention de la commission d’enquête via la mairie de Wittelsheim 68310, 2 rue Ensisheim.
SOYEZ NOMBREUX a DONNER VOTRE AVIS !
Pour vos enfants et les générations futures, ne laissons pas polluer la nappe-phréatique…
 
—————
Pour plus d’information sur le dossier :
STOCAMINE : Chronique d’une pollution annoncée de la nappe phréatique
 
En 1999 des déchets ultimes ultra-toxiques ( cyanures, dioxines, arsenic, mercure, plomb, antimoine, chrome,   ) dit de classe 0, sont stockés dans les mines de potasse, avec réversibilité. Ce site est unique en France.
En 2002, un incendie déclenché par la combustion de déchets non autorisés de stockage met un terme à l’activité de Stocamine.
Durant ses 3années d’activité, l’entreprise aura stocké quelques 44000 tonnes de déchets chimiques.
En 2004, l’amendement Sordi permet de contourner la loi et l’obligation de réversibilité.
Dans ces années-là, il a été décidé dans les « hautes sphères » qu’il valait mieux tout laisser enterré. Pourquoi ? Mystère…
 
En 2011, le collectif Destocamine (dont Alsace Nature fait partie…) s’est constitué et a lutté et lutte toujours pour que tous les déchets soient ressortis, comme l’impose l’arrêté d’autorisation de 1997.
Destocamine entreprend dès lors une tournée de réunions publiques dans les communes du bassin potassique pour plaider la réversibilité du stockage dans le respect de la loi et des générations futures. En 2012 Destocamine remet au Préfet une pétition de 12500 signatures citoyennes. Élus et collectivités locales multiplient les interventions en faveur du déstockage total : motions des conseils municipaux, du conseil général du Haut-Rhin, du conseil régional d’Alsace, pétition du collectif auprès de la commission européenne avec grand soutien des députées européennes Sandrine Bélier Michèle Striffler et Michèle Rivasi .
Le collectif organise plusieurs manifestations qui, si elles ont été très bien suivies localement, n’ont jamais dépassé le bassin potassique. Il en est de même dans les médias, l’affaire Stocamine est restée en grande partie confinée dans les medias locaux.
Ainsi la pollution annoncée par plusieurs expertises de la plus grande nappe phréatique d’Europe reste largement méconnue des habitants du territoire rhénan.
Pour « répondre aux inquiétudes de la population », l’Etat a tout de même , au bout de 10 ans d’inaction, concédé de sortir presque tout le mercure, soit moins de 4 % de la totalité des déchets.
Le manque de transparence et la désinformation dans la gestion de ce dossier sont tels que même la population du bassin potassique, est persuadée que le déstockage opéré actuellement concerne 93% de la totalité des déchets.
De son côté l’administration a tout fait dans les règles, avec le maximum de démocratie : création d’une CLIS Stocamine, puis une Commission Nationale du Débat Public, suivi de la création d’une CSS (comité de suivi de site).
 
Dernier acte : l’enquête publique pour « une demande d’autorisation de prolongation pour une durée illimitée du stockage souterrain en couches géologiques profondes de produits dangereux non radioactifs » !
L’enquête publique aura lieu du 7 novembre au 16 décembre 2016, le dossier sera consultable sous forme numérique dans 9 communes du bassin potassique.
Ainsi malgré toutes les incertitudes, les hypothèses invérifiables, les prévisions irréalistes des experts, le choix de l’enfouissement de plus de 40000 tonnes de déchets dangereux pourrait être acté par les commissaires enquêteurs.
 
La tierce expertise diligentée par le préfet prévoit l’ennoyage de la mine dans environ 70 ans. (On est bien loin des 10000 ans de garantie de tenue des terrains vantée par le promoteur du projet). Un certain nombre d’études ont annoncé des délais allant de plusieurs milliers d’années à quelques centaines d’années : on peut donc penser que ces études comportent un certains nombre d’hypothèses fantaisistes.
 
C’est l’ennoyage de ces déchets hautement toxiques qui pose véritablement un problème majeur de pollution de la nappe phréatique.
Les tiers experts ont constaté la présence d’un produit phytosanitaire interdit de stockage, le Pyral, qui contient un tensio-actif qui peut provoquer la dispersion de certains produits chimiques et particules fines.
Tous les déchets baigneront très rapidement dans la saumure. Les produits phytosanitaires et les particules fines seront dispersés par les tensio-actifs. Il y aura formation d’ammoniac et de gaz qui seront confinés par des barrières étanches.
Autre constat inquiétant, les experts estiment à 50% les erreurs d’évaluation de la quantité et de la qualité des déchets stockés au fond.
 
Objectivement tous ces éléments réunis représentent potentiellement une bombe à retardement sous nos pieds !
Pourtant :

  • Le déstockage partiel se poursuit selon un mode opératoire techniquement performant et éprouvé, alors pourquoi ne pas poursuivre le processus pour déstocker tout ce qui peut l’être ? Déplacer et replacer les colis tel que c’est actuellement le cas, est tout aussi coûteux que de tout déstocker.
  • A ce jour, les réponses fournies par Stocamine aux questions essentielles posées par l’Autorité Environnementale sont loin d’être satisfaisantes :

– préciser la localisation, la nature et le volume des déchets définitivement enfouis au fond

– analyser l’antimoine et le chrome dans l’air

– revoir et affiner les modalités des tests des barrières prévues pour ralentir la remontée des polluants

– rappeler les coûts de l’exploitation de Stocamine depuis l’incendie

– rendre le dossier technique plus accessible par des éléments didactiques.

  • Le dossier qui sera présenté en vue de l’enquête publique comportera plus de 2000 pages ce qui rend impossible l’expression du public en connaissance de cause.
  • La solution du déstockage total, conformément à l’expression majoritaire lors de la concertation publique, n’a même jamais été examinée.

 
Pour plus d’infos voir le site du collectif : www.destocamine.fr