mercredi 4 Juin 2025 | A la une, Energies Climat, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Alsace Nature et les associations anti-nucléaires vous invitent à un événement festif autour de la lutte pour la sortie du nucléaire.
DIMANCHE 22 JUIN 2025, DE 11 H à 18 H, AU PARC DU NATALA à COLMAR
Nous célèbrerons les 5 ans de la fermeture des réacteurs de la centrale de Fessenheim et parlerons de l’avenir du nucléaire dans la région, notamment avec le projet de technocentre.
CET EVENEMENT SERA CONVIVIAL ET FESTIF :
11h-14h30 : Apéro musical
14h30-17h30 : bal folk
En continu : petite restauration et buvette et quelques interventions de nos anti-nucléaires préférés, jeux pour enfants…
infos : https://stop-fessenheim.org/3776-2/
Télécharger l’affiche ici et faites tourner !

mardi 20 Mai 2025 | Eau et zones humides, GL M2A, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse, Risques industriels
Ce jeudi 15 juin 2025, le tribunal administratif s’est réuni une xème fois pour statuer sur le sort réservé aux 42 000 tonnes de déchets industriels toxiques enfouis à Stocamine. C’est devant une salle comble pleine de militants, d’élus locaux, de scientifiques que le rapporteur public a présenté ses conclusions aux magistrats du tribunal. Il a estimé, vu l’état dégradé de la mine, que l’enfouissement définitif était la seule solution actuellement. Les avocats d’Alsace Nature, de la CeA, des associations et des communes, ont proposé d’autres solutions. Le jugement a été mis en délibéré au 17 juin.
Ce même rapporteur a reconnu que : « Nous ne vous aurions certainement pas présenté les mêmes conclusions quelques années plus tôt, mais telle n’est plus ici la question posée au tribunal » et que les magistrats se trouvaient devant « un fait accompli ».
Le confinement définitif consisterait à « remblayer les galeries vides, puis (d’)isoler le stockage de son environnement en mettant en place douze barrières de béton, de 12 mètres de long chacune, pour fermer l’ensemble des galeries menant à la zone de stockage, en remblayant les puits, en réalisant deux bouchons d’étanchéification destinés à limiter l’infiltration des eaux dans les puits, puis en recouvrant chaque puits d’une dalle de protection en béton armé« .
Alsace Nature, par l’intermédiaire de Me Zind son avocat, a dénoncé ce fait accompli….
« On évite d’engager les responsabilités en disant : “C’est trop tard.” C’est un mépris de classe avec des gens d’en haut qui décident pour ceux d’en bas. Pourquoi dépenser 200 millions d’euros s’il n’y a pas de risque« . Or, l’Etat, qui dans les années 90 avait soutenu qu’un déstockage serait tout à fait possible, a laissé ensuite la mine se dégrader après l’incendie survenu en 2002.
… et estime que d’autres solutions existent
Deux experts, invités à intervenir par l’avocat, ont présenté leurs arguments pour le déstockage.
Marcus Buser, géologue suisse, membre du comité de pilotage sur Stocamine en 2011, a déjà piloté une opération d’extraction de déchets d’une mine à Sainte-Ursanne. « Les Allemands mettent en place des déstockages bien plus difficiles que Stocamine, avec par exemple la préparation de l’extraction de déchets radioactifs de la mine de Asse. » Et, , « Le sel (des parois de la mine) se prête bien au reprofilage, dans les situations où les galeries s’affaissent trop. »
Georges Walter, ingénieur hydraulique et ancien directeur du service environnement au Conseil départemental du Haut-Rhin a, quant à lui,expliqué avoir découvert « des erreurs majeures » dans les études du risque lié à un confinement définitif. Selon lui, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) est parti d’un postulat erroné » Ils ont pris en compte l’épaisseur du cuvelage en 1910 dans leurs calculs, alors qu’il est déjà largement corrodé. J’ai trouvé ça tellement gros que je n’y ai pas cru, mais c’est bien confirmé. » Cela implique que la mine risque de se remplir de l’eau de la nappe phréatique beaucoup plus vite que prévu. et que le liquide pollué par les déchets va remonter vers la ressource en eau potable.
L’avocat d’Alsace Nature questionne les juges : « Nous avons hérité d’une nappe phréatique qui s’est formée en plusieurs millions d’années. Il a fallu une génération pour la polluer aux pesticides. Allons-nous en plus léguer ces produits toxiques aux générations futures ? »
Il demande également, en plus de l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant le confinement définitif, le maintien des galeries en état pour permettre le déstockage des déchets, sous peine d’astreinte de 6,8 millions d’euros par trimestre.
Inclure les Allemands et les Hollandais dans les processus de décisions
Me Théophile Begel l’avocat de la CeA, de l’association Consommation logement et cadre de vie 68, ainsi que des communes de Wittenheim et d’Ungersheim, a insisté sur la nécessité d’inclure l’Allemagne et les Pays-bas dans le processus de décision sur Stocamine, comme leurs populations profitent également de la nappe phréatique rhénane : « Eux aussi risquent une pollution, d’autant plus au vu des insuffisances dans les études d’impact relevées par Georges Walter. »
Les avocats de l’Etat ont essentiellement minimisé les risques de pollution de la nappe, en se basant sur d’anciennes études réalisées par des scientifiques, mais qui ne portaient pas sur la réversibilité ou non de l’enfouissement des déchets.
La décision des trois juges du tribunal administratif, présidé par Stéphane Dhers, a été mise en délibéré au 17 juin.
A suivre …
REVUE DE PRESSE :
mardi 6 Mai 2025 | A la une, GL EMS, Nature, Pollutions et santé, Vie associative
Samedi 24 mai 2025 de 13h30 à 19h
Fêtons ensemble les 60 ans d’Alsace Nature, les 50 ans de la FDCSC, les 45 ans d’Alter Alsace Energie, les 25 ans d’Emmaüs Mundo et les 25 ans de SINE.
Fort·es ensemble : Soyons nombreux·ses à porter haut la voix du monde associatif et citoyen !
Face aux restrictions des libertés qui se manifestent, à la marchandisation de l’action associative, au droit d’interpellation qui est remis en cause, comment reprendre en main notre territoire et notre vivre ensemble ? Et si on commençait par identifier en quoi nous représentons un terreau de mobilisation, et construire ensemble, dans un espace libre d’expression citoyenne, une feuille de route pour imaginer un futur désirable ?
Nous, acteur·ices associatif·ves, citoyen·nes engagé·es, militant·es, salarié·es, appelons toutes celles et ceux qui voudront nous rejoindre à une journée d’échanges et de construction collective pour ni plus ni moins changer le monde à notre échelle !
Au programme :
- Conférence « Quel monde associatif demain ? » de Jean-Baptiste Jobard, Coordinateur général du Collectif des Associations Citoyennes
- Ateliers participatifs : ouverts aux militants citoyens et associatifs
- Table ronde « Du local au national : les associations comme leviers d’actions pour traverser les crises de notre siècle » avec Claire Thoury, Présidente du Mouvement Associatif, Thierry Kuhn, Directeur d’Emmaüs Mundo, Maurice Wintz, administrateur d’Alsace Nature
- Mur des solutions : espace d’expression libre ET de MISE EN Réseau
- Buvette
- Petite restauration
- Concert
Retrouvez le programme complet de cette 5ème édition en cliquant ici !
mercredi 5 Fév 2025 | Déchets, GL Nambsheim, Groupes Locaux, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Risques industriels
Dans le cadre du débat organisé par la Commission Nationale du débat public (CNDP), Alsace Nature a envoyé sa contribution au cahier des acteurs. Nous remercions toutes les personnes qui, suite à notre appel, nous ont envoyé leurs arguments et nous ont aidé à rédiger cette contribution.
Dans cette contribution, nous rappelons notre opposition à ce projet industriel contradictoire et inutile. Il ne fait qu’entretenir un système de développement du nucléaire au détriment de l’investissement dans le domaine des énergies renouvelables. Des solutions alternatives existent.
Nous avons présenté les arguments suivants :
1) La santé des citoyens sacrifiée au profit de la filière nucléaire
- La libération sur le marché conventionnel de l’acier recyclé présente des risques sous-estimés
- Le Technocentre traitera des déchets à la fois TFA et FMA (Très Faiblement Actifs et Faiblement-Moyennement Actifs)
2) La localisation à Fessenheim, un non-sens sur le plan environnemental
- Le site est situé dans une zone sismique et inondable
- Un très mauvais bilan carbone et des risques routiers
- La bande rhénane déjà très industrialisée
3) Le projet du Technocentre : un gouffre financier
4) Des alternatives au recyclage existent, moins impactantes, moins coûteuses, et sans risque sanitaire
- Les avantages attendus du recyclage sont minimes
- Le stockage est une solution possible
- Autres alternatives possibles
5) En conclusion
La Cour des Comptes vient de cibler l’absence de calcul de rentabilité dans les projets nucléaires présentés par EDF (EPR et Flamanville) Documents | Cour des comptes. Peut-être demain le Technocentre de Fessenheim sera-t-il visé !
Ce Technocentre est un projet du passé : grande infrastructure centralisée, course au gigantisme, investissement démesuré qui ne sera pas rentable et nécessite un développement de débouchés sans prise en compte des risques réels, pour tenter d’amortir son coût. On est loin d’une logique
d’économie circulaire !
Aucun risque pour la santé ne peut être accepté.
Les gouvernants engagent leur responsabilité.
Il ne s’agit pas ici d’une dérogation ciblée, mais d’un système organisé conduisant à une dissémination radioactive IRRÉVERSIBLE dans le domaine public sans traçabilité des produits recyclés, et donc sans responsable ! On peut s’étonner du manque de lucidité de nos dirigeants, ont-ils seulement
conscience des risques qu’on leur – peut-être -cachés ?
Derrière les discours lénifiants, il reste des zones d’ombre inacceptables. Comme tous les déchets, le « meilleur déchet » est celui que l’on ne produit pas.
Pour toutes ces raisons, la Fédération ALSACE NATURE dit NON au Technocentre de Fessenheim !
Lire la contribution en entier
vendredi 31 Jan 2025 | A la une, GL Ried Centre Alsace, Groupes Locaux, Nature, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Vie associative
Nous vous invitons à une Balade commémorative
le samedi 15 février 2025 à 14h
à Marckolsheim
RDV au niveau de l’Antenne hertzienne (cf plan ci-dessous)
Marckolsheim, fin février 1975 : le terrain occupé depuis septembre 1974 par des habitants et des militants autour de la Frendschafts Hüss pour protester contre un projet d’implantation d’une usine de stéarates de plomb, est évacué par les opposants eux-mêmes.
L’Etat vient de renoncer au projet d’implantation des Chemische Werke München (CWM), et même de Bayer, dans la forêt du Rhin. L’abandon, partiel, au début des années 1970, de ces projets d’industrialisation lourde sous la pression populaire témoigne du changement de regard, porté notamment par les « nouveaux mouvements sociaux », quant aux enjeux démocratiques et écologiques dans le contexte d’un modèle social marqué par le productivisme.
De l’autre côté du fleuve, la lutte contre le projet de centrale nucléaire de Whyl sera aussi un succès.
Ces luttes ont conduit à ce que les forêts alluviales rhénanes, considérées par les aménageurs de l’époque comme de la surface à industrialiser, soient progressivement reconnues par les acteurs publics comme un patrimoine à protéger, voire même à restaurer. Comme en témoignent les Plans Rhin vivant portés aujourd’hui par les collectivités.
A l’occasion du cinquantième anniversaire de l’abandon du projet CWM, Alsace Nature souhaite rappeler l’importance de ces luttes dans cette évolution (il aura fallu de nouvelles manifestations déterminées en 1990 à Marckolsheim pour que la protection des forêts rhénanes devienne effective) , et combien cette vigilance citoyenne reste nécessaire aujourd’hui, notamment à l’heure des « plans de relance » et de la recherche d’une croissance économique dans un contexte de mondialisation économique tendu.
Pour ce faire, nous vous invitons à une balade commémorative, en présence de personnes ayant participé à cette occupation. Ce sera l’occasion de revenir sur les moments forts de la lutte, et sur l’intérêt écologique des forêts rhénanes préservées.
Cliquer sur les images pour agrandir
photos : Meinrad Schwörer
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Gedenkspaziergang – 15. Februar 2025
14:00 Uhr – „Tour hertzienne“
MARCKOLSHEIM
50 Jahre danach. Eine der ersten ZAD in Marckolsheim – Als das Elsass NEIN sagte!
Marckolsheim, Ende Februar 1975: Das Gelände, das seit September 1974 von Bewohnern und Aktivisten rund um das Frendschafts Hüss besetzt war, um gegen eine geplante Ansiedlung einer Bleistearatfabrik zu protestieren, wird von den Gegnern selbst geräumt. Der Staat hatte gerade auf die geplante Ansiedlung der Chemischen Werke München (CWM) und sogar von Bayer im Rheinwald verzichtet. Eine Kopie der Frendschafts Hüss wird auf der anderen Seite des Rheins aufgestellt, um den Kampf gegen das geplante Atomkraftwerk in Whyl erfolgreich zu unterstützen.
Die teilweise Aufgabe dieser Schwerindustrialisierungsprojekte Anfang der 1970er Jahre unter dem Druck der Bevölkerung zeugt von einem veränderten Blickwinkel, der insbesondere von den „neuen sozialen Bewegungen“ auf die demokratischen und ökologischen Herausforderungen im Kontext eines vom Produktivismus geprägten Gesellschaftsmodells eingenommen wurde.
Diese Kämpfe haben insbesondere dazu geführt, dass diese Rheinauenwälder, die von den damaligen Planern als zu industrialisierende Fläche betrachtet wurden, nach und nach von den öffentlichen Akteuren als schützenswertes und sogar wiederherzustellendes Erbe anerkannt wurden. Davon zeugen die Pläne für einen lebendigen Rhein, die heute von den Gebietskörperschaften getragen werden.
Anlässlich des Jahrestages der Aufgabe des CWM-Projekts möchte Alsace Nature daran erinnern, wie wichtig diese Kämpfe für diese Entwicklung waren (es bedurfte neuer entschlossener Demonstrationen im Jahr 1990 in Marckolsheim, damit der Schutz der Rheinwälder wirksam wurde) und wie notwendig diese Wachsamkeit der Bürger auch heute noch ist, insbesondere in der Zeit der „Konjunkturprogramme“ und der Suche nach Wirtschaftswachstum in einem angespannten wirtschaftlichen Globalisierungskontext.
Zu diesem Zweck laden wir Sie zu einem Gedenkspaziergang ein, bei dem Personen anwesend sein werden, die an dieser Besetzung beteiligt waren, sowohl auf elsässischer als auch auf badischer Seite.
Dies wird die Gelegenheit bieten, auf die Höhepunkte des Kampfes und die ökologische Bedeutung der erhaltenen Rheinwälder zurückzukommen.
mardi 28 Jan 2025 | Pollutions et santé, Réseaux Thématiques, Transports
Le journaliste Hugo Clément pour son émission « Sur le front », et Luc Huber membre d’Alsace Nature et du collectif GCOnonmerci, ont pris des camions étrangers en filature. Cela a permis de confirmer ce qu’on redoutait : malgré le péage du GCO, des milliers de camions étrangers font un détour par la France, en rallongeant leur trajet, pour éviter de payer l’écotaxe allemande. (…) Une écotaxe devrait être mise en place prochainement en Alsace, mais elle restera moins élevée qu’en Allemagne.
Environ 3000 camions par jour traversent l’Alsace pour ne pas payer la taxe allemande LKW-Maut
Des milliers de camions étrangers font un détour par la France, en rallongeant leur trajet, sans s’arrêter chez nous ! Ils polluent dans notre pays, abîment les routes, génèrent des nuisances, sans rien apporter à notre économie.
Pourquoi ? Tout simplement pour éviter de payer l’éco taxe allemande. Eh oui, notre pays laisse les camions étrangers circuler gratuitement alors qu’ils doivent payer une contribution environnementale chez nos voisins…
On estime à environ 3000 le nombre de camions qui chaque jour font le détour par l’A35 en Alsace pour éviter de payer la taxe allemande.
Le chauffeur de poids-lourd allemand, interrogé par Luc Huber, après son passage par la France et son retour en Allemagne, explique qu’il fait ce détour 3 ou 4 fois par semaine, à la demande de son employeur. Il estime, qu’en passant par la France, Il économise entre 50 et 60 euros par trajet et jusqu’à 250 euros par semaine.
Des taxes mises en place dans la plupart des pays européens
Déclinaison de la directive européenne « Eurovignette » de 1999, adoptée avec le vote de la France et publiée au Journal officiel du 9 juin 2006, la taxe poids lourds, destinée notamment à participer au financement de l’entretien du réseau routier et du développement du rail, tout en réduisant la pollution de l’air, est présent dans une quinzaine de pays d’Europe, parfois depuis le début des années 2000, sous des formes différentes.
La Suisse est le premier pays européen à avoir adopté une écotaxe en installant, dès 2001, portiques et boîtiers pour réduire la pollution répandue chez elle par les poids-lourds européens. La taxe helvétique est en moyenne de 1 € / km. Mais le montant dépend du poids du véhicule, du kilométrage parcouru et de ses émissions polluantes.
En 2004, l’Autriche a suivi l’exemple de son voisin suisse et lancé une écotaxe sur les poids lourds de plus de 3,5 tonnes sur ses autoroutes et voies express. L’argent récolté va aux infrastructures routières et au réseau ferroviaire.
En 2005, l ’Allemagne a instauré à son tour l’écotaxe – LKW-Maut -, d’abord sur les camions de plus de 12 tonnes. Depuis 2015, ce sont tous les véhicules poids lourds de plus de 7,5 tonnes circulant sur les autoroutes et certaines routes fédérales allemandes qui doivent s’acquitter des taxes de péage. Depuis le 1er juillet 2018, l’écotaxe allemande concerne aussi toutes les nationales. Le montant du péage, en moyenne de 0,34 € par km, dépend de la classe de polluant, du nombre d’essieux et de la longueur du trajet.
Il existe aussi une taxe poids lourds en Belgique, en Pologne, en Slovaquie, en République thèque, au Portugal et en Grande-Bretagne. La Suède, le Danemark, les Pays-Bas, le Luxembourg ont opté pour a mise en place d’une eurovignette.
Et, en France ?
La collectivité européenne d’Alsace (CEA) a approuvé le 21 octobre 2024 le principe de la mise en place de la taxe poids lourds R-Pass. Cette taxe devrait être mise en place fin 2026 ou début 2027.
Les paramètres du dispositif ne seront définitivement fixés que fin 2025 après une nouvelle phase de dialogue que la CEA souhaite mener avec les acteurs locaux.
A priori, le réseau taxé comprendrait l’autoroute non concédée A35, le tronçon non concédé de l’A36 (du point frontière d’Ottmarsheim à la sortie 16 b/Lutterbach), la RD 504, qui relie l’A35 au point frontière d’Iffezheim, et la RD 502, qui relie l’A35 au point frontière de Gambsheim.
Tous les poids-lourds de transport de marchandises de plus de 3,5 tonnes seraient concernés, sauf – comme le prévoit la loi – pour les véhicules de la défense nationale, de la protection civile, des sapeurs-pompiers et des forces de l’ordre, poids lourds affectés à l’entretien des routes, camions de collecte de déchets ménagers, tracteurs agricoles, collecte de lait, transport d’animaux, transport de récoltes agricoles vers les silos, etc.
D’autres exonérations sont également envisagées par la CEA notamment pour les véhicules de moins de 7,5 tonnes propulsés au gaz ou à l’électricité, pour les véhicules de collection ainsi que pour certains types de véhicules relevant des filières du bâtiment, des travaux publics, de l’industrie foraine, du transport de fonds et des activités équestres.
Pour l’instant, la CEA propose un tarif moyen de 15 centimes/km. Pour un trajet Bâle-Lauterbourg, la contribution moyenne serait donc d’environ 27 euros. A cela s’ajoute le péage de l’A355 (Grand contournement ouest de Strasbourg, 24 km) , un itinéraire obligatoire pour le transit. Les tarifs y sont modulés avec un montant moyen de 60 centimes/km, soit environ 14 euros. Ce qui ferait en moyenne 41 euros pour un trajet Bâle-Lauterbourg de 193 km. En passant par l’Allemagne, le conducteur de poids-lourd devrait s’acquitter de 65 euros en moyenne pour ce même kilométrage, pour un temps à peu près équivalent.
En conclusion,
La taxe R-Pass proposée par la CEA est une bonne chose mais, telle qu’elle est envisagée, n’aura qu’un faible impact pour limiter le trafic de transit en Alsace. Tant qu’elle restera nettement moins chère que la LKW-Maut, les poids lourds étrangers continueront de passer par l’Alsace qui se transforme progressivement en couloir à camions. Les associations environnementales ont régulièrement alerté les élus de la CEA sur ce point, mais c’est sans compter sur le poids des lobbys !
Voir la video « Sur le front » diffusée le 21 janv 2025 (disponible jusqu’au 25/06/2025)
Cliquer sur l’image pour l’agrandir