8 décembre : 7e JOURNÉE INTERNATIONALE contre les projets inutiles, nuisibles et imposés !

8 décembre : 7e JOURNÉE INTERNATIONALE contre les projets inutiles, nuisibles et imposés !

« LES FEUX D’ALERTE ! »

7e JOURNÉE INTERNATIONALE contre les projets inutiles, nuisibles et imposés !

Le 8 décembre, le collectif GCO NON MERCI avec le soutien de toutes celles et tous ceux sensibles à la lutte contre les projets inutiles et imposés (GPII), participera à cette journée.
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Cette année, la coordination européenne des GPII propose le thème du FEU… Dans des temps anciens, pour signaler d’un danger, des feux visibles de loin étaient allumés. Aujourd’hui, notre danger, est de voir des projets fous remettre notre avenir en question. Prévenons du danger…
Sous le signe de la convergence des luttes,
notre collectif, le collectif Alsace de soutien à Notre-Dame-des-Landes, la Convergence des luttes en Alsace et ailleurs appellent à se mobiliser ce 8 décembre 2016

Le rendez-vous est fixé à 18h30 à la cabane* anti-GCO de Kolbsheim.

Pour prévenir du danger, des flambeaux seront allumés. Ainsi, nous signalerons le danger d’un projet qui ne règle rien des problématiques que connait Strasbourg. La lumière des flambeaux sera pour nous l’espoir de voir un autre avenir se dessiner.
À l’issue du rassemblement, un apéritif partagé sera proposé. Chacun amène ce qu’il veut. Du vin et jus de pomme chaud vous sera également proposé à prix libre. Tous unis contre le GCO, nous comptons sur vous !

*la cabane se situe sur la D45, entre Breuschwickersheim et Ergersheim

INFOS EVENEMENT :
via Facebook ici (GCO)
via la coordination européenne des GP2I :
Les FEUX de la 7ème Journée Internationale contre les Grands Projets Inutiles et Imposés, 8.12.2016

[Communiqué ]  Environnement : Naissance de la Confédération Grand-Est

[Communiqué ] Environnement : Naissance de la Confédération Grand-Est


Le mouvement associatif de protection de la nature et de l’environnement se fédère à l’échelle de la région Grand Est. Ainsi, les trois fédérations, Champagne Ardenne Nature Environnement, MIRABEL-Lorraine Nature Environnement et Alsace Nature, sont heureuses de vous faire part de la création de la confédération nommée France Nature Environnement Grand Est (FNE Grand Est).
Les statuts de ce nouvel acteur environnemental, protecteur de la nature dans la région Grand Est, ont été adoptés lors de son assemblée générale constitutive qui s’est tenue le 3 décembre 2016 à Nancy, au cours de laquelle son Bureau et son président, M. Arnaud Schwartz, issu d’Alsace Nature, ont été élus.
Cette confédération a pour objet principal la protection de la nature et de l’environnement, indispensable au bien-être des habitants de la région, source d’équilibre entre les différents intérêts sociaux, économiques et écologiques. Elle regroupe 50 000 citoyennes et citoyens, militant dans 250 associations.
FNE Grand Est agira en concertation avec ses membres, dans le respect de leur indépendance sur chacun de leurs territoires et des actions qu’ils y mènent.
Sa première mission sera de développer les relations entre les trois fédérations, leurs membres et les interlocuteurs institutionnels que sont l’Etat, le Conseil Régional, les Agences de bassin… Elle répondra ainsi aux attentes des acteurs publics et assumera sa fonction d’interlocuteur dans le domaine de la protection de la nature et de l’environnement en Région Grand Est, notamment dans les instances de concertation régionales.
FNE Grand Est s’attachera, avec ses associations fédérées, à permettre aux habitants de la région comme aux touristes de passage de découvrir la richesse écologique qu’abrite le Grand Est. Elle développera pour cela un programme de sorties, de conférences, de rencontres, de débats pour permettre à chacun de s’exprimer.
Souhaitant avoir une approche pragmatique elle encouragera tous les programmes de renaturation, de plus petits comme le creusement de mares ou la plantation de haies, au plus gros comme la renaturation de zones humides fonctionnelles, elle défendra l’objectif de reconquête qui lui semble nécessaire aujourd’hui.
Sur l’un des dossiers qui fît l’actualité du côté de Bure cet été, face à une expérimentation imprudente, elle défendra le développement d’une Région qui n’a pas vocation à devenir la poubelle nucléaire de la France. De même le Grand Est, avec ses centrales nucléaires non loin des frontières, n’a pas à devenir le nouveau Tchernobyl pour nos concitoyens et nos voisins du Benelux, d’Allemagne ou de Suisse. Les chiffres actuels le prouvent déjà, l’avenir économique est aux renouvelables, tandis que la solidarité locale et internationale nous invite à l’efficacité et avant tout à la sobriété énergétique, pour à la fois sortir du nucléaire et des énergies fossiles, sources de tant de conflits mais aussi de tant de risques climatiques.
En ce qui concerne l’agriculture, elle soutiendra la nécessité stratégique pour ce secteur de progressivement se libérer des entraves lui faisant perdre ses emplois et ses plus-values sociales, économiques et écologiques. Elle souhaite au contraire, aider les habitants de la région Grand Est à gagner en résilience et peu à peu se passer de l’usage des pesticides et engrais issus de la chimie de synthèse, mais aussi de pratiques négligeant le bien-être animal et la vie des sols. Elle soutiendra une agriculture tournée vers l’autosuffisance alimentaire des territoires.
Toutes ces choses étant liées par ailleurs, FNE Grand Est viendra renforcer la demande des syndicats agricoles, des associations de promotion du vélo, de la marche et des transports en communs, ainsi que des associations de protection de la nature, de la santé et de l’environnement en oeuvrant pour que cesse l’artificialisation du territoire. Agir afin de s’adapter au climat qui change, mais aussi pour conserver des emplois locaux non délocalisables et une nature qui a le droit d’exister pour elle-même en plus de nous rendre d’inestimables services va de pair avec l’arrêt de projets archaïques tels que ceux du GCO ou de l’A31bis pour n’en citer que deux.
La nouvelle fédération appuiera donc logiquement les efforts pour faciliter la mobilité douce du plus grand nombre.
FNE Grand Est soutiendra ses trois fédérations dans leur opposition aux projets qui cherchent à gangrener la biodiversité et les espaces naturels de la région. Elle défendra aussi la santé des habitants, qui méritent de vivre dans un environnement où les profits financiers d’une extrême minorité et les dégradations qui les accompagnent n’ont pas leur place.
Ainsi, elle sera vigilante, en plus de tirer vers le haut l’établissement d’un plan régional de prévention et de réduction des déchets digne de ce nom, à ce qu’une trame verte et bleue soit réellement créée à l’échelle du Grand Est, mais aussi intégrée et respectée par des politiques publiques et privées ménageant enfin le territoire et le vivant dans son ensemble, humains y compris.
En bref, cette Confédération s’inscrit, comme ses trois fédérations fondatrices, résolument dans le mouvement national France Nature Environnement, dont elle partage les valeurs.

[Communiqué de presse] Alsace Nature réclame 27 800€ au gouvernement en réparation de la non-mise en œuvre de la taxe PL

[Communiqué de presse] Alsace Nature réclame 27 800€ au gouvernement en réparation de la non-mise en œuvre de la taxe PL

Selon la loi, la « taxe poids lourds » est officiellement entrée en vigueur le 1er janvier 2016. Mais, après avoir installé les portiques de collecte de cette taxe, le gouvernement a décidé de surseoir à sa mise en œuvre, se mettant ainsi en situation de non-respect de la loi votée par le Parlement.
En janvier 2016, Alsace Nature avait mis en demeure les ministres de l’environnement et du budget de fixer les modalités d’application du dispositif de collecte de la redevance. Demande restée sans réponse.
Alsace Nature rappellera, à l’occasion du colloque « La qualité de l’air : un défi européen » qui se tient à Strasbourg ce mardi 4 octobre, que la mise en œuvre de la taxe poids lourds aurait contribué à réduire de manière significative la pollution atmosphérique et donc à améliorer la qualité de l’air.
Au contraire, la décision du gouvernement a causé un préjudice certain, non seulement aux associations engagées en faveur de l’environnement, mais également aux nombreuses personnes subissant cette pollution. Pire : l’Etat s’obstine à vouloir encore aggraver cette pollution en construisant de nouvelles autoroutes dans la plaine d’Alsace, dont le Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO, rebaptisé A355), avec le concours du géant du BTP Vinci !
Dans ces conditions, la fédération Alsace Nature demande réparation de ce préjudice au gouvernement (courrier en téléchargement ci-dessous), évalué au 4 octobre à 27 800€ (100€ par jour de retard). Elle invite les élus qui se disent préoccupés par la qualité de l’air, tels Robert Herrmann, président de l’Eurométropole, ou Roland Ries, maire de Strasbourg, ainsi que tous les citoyens concernés, à se joindre à cette demande en envoyant au plus vite un courrier au gouvernement (cf. procédure individuelle ci-dessous).
La réduction à la source de cette pollution qu’aurait déjà entraînée la taxe PL, ainsi que le développement des transports sur rail pour les marchandises et des transports collectifs pour les automobilistes pendulaires sont, entre autres, des moyens bien plus efficaces que la construction de nouvelles infrastructures routières pour améliorer la qualité de l’air à Strasbourg et dans le reste de la région.
 

Procédure individuelle de demande d’indemnisation :

  1. Ouvrez ou téléchargez le > courrier type au gouvernement <. Copiez le contenu du texte et créez un courrier où vous renseignez vos informations personnelles.
    Télécharger le courrier type au gourvernement
  2. Envoyez ce courrier au ministre à l’adresse indiquée en lettre recommandée avec accusé de réception ou en lettre simple (confert point 4).
  3. Renseignez le formulaire se trouvant ici (important !).
  4. Vous recevrez ou non un courrier de réponse du ministère, acceptant ou rejetant votre demande d’indemnisation. Si vous n’avez pas de réponse, il faut considérer que votre demande est rejetée tacitement au bout de 2 mois. La procédure peut s’arrêter ici :
    • si vous obtenez une réponse positive (dans ce cas vous serez indemnisé)
    • si vous obtenez une réponse négative (refus express ou non-réponse dans les 2 mois impartis) et que vous ne souhaitez pas la contester.
  5. En cas de rejet de votre demande (non réponse ou courrier de rejet), vous pouvez décider de contester le refus d’indemnisation par le ministre. Votre courrier initial doit avoir été envoyé en lettre recommandée avec accusé de réception. Dans ce cas, merci de prendre contact avec Alsace Nature pour le transmission de la procédure à suivre.

NB1 : Une demande doit être faite par individu, donc créez autant de courriers nominatifs que de résidents sous le même toit (l’ensemble des courriers peut être contenu dans la même enveloppe postale). Les mineurs doivent être attestés par leur tuteur/représentant légal.
NB2 : Vous pouvez envoyer votre courrier par voie postale simple mais ne pourrez pas témoigner de la bonne réception de votre demande par le destinataire.

 
Télécharger le courrier d’Alsace Nature au gouvernement  
10 solution pour faire sauter les bouchons

[convergence des luttes] Alsace Nature et FNE opposées à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes – participez aux "semailles de la démocratie"

[convergence des luttes] Alsace Nature et FNE opposées à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes – participez aux "semailles de la démocratie"

Dans un soucis de Convergence des Luttes, Alsace Nature, ainsi que sa fédération nationale France Nature Environnement (FNE) sont vivement opposés au projet d’Aéroport à Notre-Dame-des-Landes.
02. NDDL inventaire espeNDDL_FNE
05. De-couvir pluto-t que recouvrir  07. NDDL artificialisation terres agricoles

Pour connaitre les raisons de notre opposition, nous vous invitons à consulter le dossier de FNE : NDDL 12 raisons de dire non

Tout comme pour le GCO (Grand Contournement Ouest de Strasbourg), la réalisation de ce projet entrainerait la destruction d’espaces naturels, de terres agricoles … et les fonds publics engagés ne serviront pas l’intérêt général mais les profits de la multinationale Vinci !
 

Si comme nous, vous êtes opposés à l’aéroport de NDDL, nous vous invitons à participer aux Semailles de la démocratie, grande fête à Notre-Dame-des-Landes qui aura lieu samedi 9 et dimanche 10 juillet 2016.
Pour vous y rendre, vous avez la possibilité de rejoindre les Amis de la Conf’Alsace qui organisent un bus 
Les arrêts et horaires
Départ le vendredi 8 juillet au soir
  • 17h00 : départ de Cernay, sur la route de Thann à côté de la halle du marché, pour les passagers de la région mulhousienne, des vallées de Masevaux, Thann et Guebwiller
  • 17h40 : Colmar : arrêt à Logelbach, parking Leclerc
  • 18h40 : Strasbourg ; à côté de la gare, face au Crédit agricole
  • 21h : Moncel les Lunéville : sur le parking du Lidl
  • 21h30 : Nancy Brabois : à l’arrêt de tram coté hôpital
  • 22 h : Dommartin les Toul : à la station de carburant sur l’autoroute A4
  • 23 h : Ligny en Barrois : devant Ligny Automobiles, 61 rue des Etats-Unis (sur la N135, avant de rejoindre la N4)
  • 23h45 : Saint-Dizier, 1ère station service à la sortie de la ville sur la N4
  • 00h10 : Vitry le François (sous réserve)
Arrivée à Notre Dame des Landes (lieu-dit Montjean) samedi entre 9 et 10 h
Départ de NDDL le dimanche 10 à partir de 18 h
Retour dans la nuit du dimanche au lundi (arrivée au dernier arrêt vers 11h du matin)
L’heure de retour n’est pas définitive ; elle dépendra de vous partipants-es. Elle peut être avancée ou reculée.
Lors de la réservation, donnez-nous votre avis de même que pour l’heure de départ à Cernay le vendredi.
Comme il faut passer la nuit du samedi au dimanche sur place, prévoyez une tente pour camper.
Le cout proposé pour le voyage aller/retour est de 60 euros*.
Pour y arriver, cela dépendra de vous, des associations auxquelles vous adhérez et de celles et ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas venir mais qui souhaitent apporter leur contribution.
Les collectifs et associations qui souhaitent s’associer à la démarche sont les bienvenues.
*Le ramassage pour un autocariste a un coût ; cela explique le choix des arrêts. Le prix du bus est de 3225 euros plus les frais d’hôtel et de repas des chauffeurs (base 300 euros). C’est pourquoi nous proposons 60 euros pour le trajet aller/retour.
Vous pourrez faire du covoiturage à partir des villes où aucun arrêt n’est prévu.
Sur demande nous vous mettrons en contact avec les personnes qui viennent du même endroit.
Les personnes ne pouvant être du voyage peuvent aussi payer tout ou partie d’une place, voire plus ! Merci à elles.
Dans la limite du possible, ce tarif pourra être abaissé ; merci de nous contacter.
Inscriptions
Contacts pour tous renseignements :
◘ Irène GUNEPIN • 06 81 71 54 52 • gunepin.irene@wanadoo.fr
◘ Martine HERBER • 03 88 44 06 69 ou 06 02 31 21 59 • herber.martine@orange.fr
◘ Béatrice QUETANT • 03 29 86 10 50 • confederation.paysanne.55@wanadoo.fr
◘ Christian VINCENT • 03 89 71 26 22 • christian.vincent68@orange.fr
Chèques à faire à l’ordre
de la Confédération Paysanne et envoyer à :
pour l’Alsace : Christian VINCENT 277 Schoultzbach 68370 ORBEY – 03 89 71 26 22
pour la Lorraine : Béatrice QUETANT, Confédération paysanne 20 rue du 19ème BCP 55100 VERDUN – 03 29 86 10 50 • confederation.paysanne.55@wanadoo.fr
Merci d’accompagner votre chèque des renseignements suivants :
  • lieu de montée dans le bus
  • téléphone portable si vous en avez un ; sinon un N° de fixe
Diffusez dans vos réseaux.

[Tribune] Un Gothard dans les Vosges ?

La Suisse a inauguré le tunnel ferroviaire le plus long du monde, plus de 57 km sous les Alpes. Au-delà de la prouesse technique et de l’importance des travaux que cet ouvrage représente, ce tunnel est une concrétisation de la volonté politique Suisse en faveur de solutions de mobilités efficaces et respectueuses de l’environnement.
En effet, c’est lors d’une votation en 1987 que les Helvètes ont adopté le plan « Rail 2000 », consistant à inverser la tendance à l’abandon du ferroviaire d’après-guerre, en augmentant l’attrait de ce dernier : modernisation et optimisation des matériels, des infrastructures, augmentation de la qualité des services à la fois pour les voyageurs et pour le fret.
Une des déclinaisons du plan « Rail 2000 » a été l’application de la taxe poids lourds (RPLP) assurant d’une part le financement et favorisant d’autre part le report des camions vers le train, notamment via le ferroutage.
Le tunnel du Gothard (57km) est une autre déclinaison du plan « Rail 2000 », qui, en plus d’agir pour les mobilités douces, crée de l’emploi !
Aujourd’hui, près de 40% du fret en Suisse est transporté par le rail alors qu’en France, c’est au mieux 12%.

Les Suisses ont décidé d’agir pour ne pas subir.

Le transport de marchandises par la route engendre de nombreuses nuisances : congestion des réseaux routiers, pollution de l’air, dérèglement climatique, aggressions sonores, problèmes de santé variés avec décès associés et accidents de la route, ainsi que dégradation continuelle des enrobées. En outre, il contribue fortement à la consommation de terres agricoles et naturelles pour installer des zones logistiques et construire toujours plus d’autoroutes justifiées par l’accroissement du trafic poids lourds.
Localement, ces nuisances se font notamment ressentir dans les traversées des principales agglomérations alsaciennes mais aussi dans les Vosges. La situation n’y est plus tenable, d’autant qu’il existe que peu d’alternatives, faute de politiques publiques ambitieuses telle que « Rail 2000 ».
Pire, c’est la schizophrénie : pour assurer des niveaux de revenus minimum aux sociétés privées d’autoroute, l’Etat, grand chantre de l’écologie durant la récente COP21, encourage le trafic camion par l’aménagement de routes nouvelles, tout en maintenant les sous-investissements dans le secteur du rail et de la voie d’eau… Comprenne qui pourra. Y-a-t-il un psychiatre dans la « maison qui brûle » ?
Pour illustrer cela, voyez par exemple le cas du projet de GCO à péage aux portes de Strasbourg, mais aussi celui du tunnel Maurice Lemaire sur la RN59. En témoigne ainsi le récent accord entre l’Etat et APRR (concessionnaire du tunnel) en faveur de la baisse du tarif du péage du tunnel pour les camions (de 68€ à 28€) contre un chèque de 30M€ donné par APRR à l’Etat pour accélérer la construction de la déviation de Châtenois et contraindre tous les camions à l’emprunter. Cela s’effectue au détriment des populations des vallées concernées et évidemment sans les consulter.

Inspirons-nous de la politique Suisse !

Le ferroutage, qui a démontré son efficacité en Suisse (73% du transit par ce moyen) peut être décliné dans la traversée des Vosges. La proposition consiste au réemploie de l’ancienne ligne ferroviaire entre Sélestat et St-Die-des-Vosges (42km, dont 24km existants), dont les emprises ont été préservées, pour y accueillir les trains navettes de ferroutage.
Les gares ferroviaires de Sélestat et St-Die sont situées à la croisée de lignes ferroviaires électrifiées d’importances, bénéficiant de larges emprises foncières et à proximité de réseau autoroutier, facilitant la création de pôles de ferroutage.
Le tunnel Lemaire retrouvera ainsi sa vocation ferroviaire initiale, bordée de part et d’autre (Ste-Marie-aux-mines et Lusse) de gares « auto-trains » pour le franchissement du massif par les
autos, à l’instar du Lötschberg (Suisse).
En complément de la navette de ferroutage, la ligne rouverte pourra proposer une offre de trains TER, plus rapide et confortable que les cars. L’intérêt de la proposition est ainsi double.
Cette solution offre une vraie alternative pour réduire les risques routiers par l’effacement des camions sur les routes et les cols vosgiens, tout en diminuant la pollution de l’air et les autres nuisances évoquées plus haut. Elle limite les émissions de bruit (un train transporte 40 camions en une fois) et offre une perspective de développement soutenable des vallées vosgiennes. Les embranchements ferroviaires des industriels seront pérennisés (société Hartmann).
Les Régions sont devenues Autorité Organisatrice de la Mobilité depuis 2015 : en conséquence, elles détiennent le pouvoir d’agir, y compris en matière de fret. Localement, nous disposons d’un industriel (Modalohr) spécialisé en ferroutage : toutes les cartes sont ainsi disponibles pour agir !
Le montant de l’investissement à consentir est largement à la hauteur des enjeux économiques et environnementaux du Grand Est.
Agissons avec des solutions qui ont fait leur preuve.
Arnaud Schwartz
Responsable du réseau énergies d’Alsace Nature & Secrétaire National de France Nature Environnement