Aire de Grand passage à Colmar : le groupe local interpelle les élus

Aire de Grand passage à Colmar : le groupe local interpelle les élus

Le groupe local « Alsace Nature – Colmar et environs » a rencontré l’été dernier des élus de l’agglomération afin de leur apporter nos arguments contre le projet d’implantation d’une aire de grand passage dans le secteur de la Semm pour 2 raisons principales : Il va contre la Nature et présente un risque sanitaire pour les gens du voyage (GDV)

     1. Il va contre la Nature

Car il entraine une artificialisation des terres (même de basse intensité) de 4ha
Car il est incohérent : on dit vouloir préserver la biodiversité par la création d’une trame verte et bleue et dans le même temps on anthropise cet espace par un campement pendant 4 mois sur 12.

Nous demandons :

  • La levée du flou cartographique lors de la prochaine modification ou révision du PLU de Colmar par un tracé à l’échelle cadastrale (1/5000 e) de la trame verte.
  • La prise en compte du corridor national (CN5) qui a simplement été oublié par le PLU. La ville de Colmar pourrait se prévaloir d’être traversée par ce corridor reliant les frontières ibériques et allemandes…

Nous faisons remarquer que cette création ira contre les propres règles prescrites par le SCOT CRV 2016 (DOO page 45) : toute urbanisation doit être proscrite dans la limite de 30 m des lisières des grands massifs forestiers.

 

       2. Il présente un risque sanitaire pour les gens du voyage par la pollution au dioxyde d’azote (NO2)

Par l’exposition au NO2 émis par les 50000 véhicules journaliers circulant sur l’A135. Le flux va encore augmenter avec la mise en service du GCO (+30% ?) et la fin des véhicules thermiques n’aura pas lieu dans le meilleur des cas avant 2040.

La moitié de cette aire est située à moins de 100 m de l’A35.

Les données consultées et transmises par ATMO Grand Est font fortement suspecter un dépassement des seuils réglementaires, tant en moyenne annuelles (>40µg/m3) que lors des pics de pollution (>200µg/m3 durant 18 h annuelles). Ces valeurs ont été établies par modélisation et non par des mesures réelles sur site.

Nous demandons :

  • Une campagne de mesures réelles (durant les mois d’été) des taux de pollution sur le site de la Semm (selon Atmo le cout d’une telle campagne est voisin de 8000€, que nous rapprochons des 60 000€ prévus pour l’élaboration du marché d’études)
  • En cas de dépassement des seuils règlementaires l’exposition d’une population (avec des enfants) à cette pollution serait non éthique.
  • Ne pas faire ces mesures en en connaissant les risques potentiels serait tout aussi immoral.
  • Quelle que soit la décision prise nous souhaitons vivement en connaître les motivations.
  • Mr Klinger nous a assuré qu’il transmettra la demande à Mr Meyer, maire de Colmar et président de Colmar Agglo

 

           3. Les autres options :

Conscients de la difficulté pour les décideurs de Colmar Agglo de trouver un lieu présentant le moins d’inconvénients pour la création de cette Aire de Grand Passage, nous avons demandé quelles autres alternatives avaient été discutées.

Nous avons appris que seul le Rittplatz, site de 90 ha, appartenant à l’armée avait été une option.

Notre groupe, après discussion interne, se félicite du refus de l’armée d’en céder une partie. En effet le Rittplatz est aussi une ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique) qui par un heureux effet collatéral par l’utilisation de l’armée de terre n’a pas été dégradée et garde une grande richesse de biodiversité, contrairement à la perte catastrophique de notre biodiversité commune sur les terres céréalières alentour.

Ceci rejoint notre ligne directrice : les zones de persistance de biodiversité sont des confettis dans l’espace environnant, c’est pourquoi Trame verte et bleue, Znieff non dégradées doivent être sanctuarisées.

Proposition de l’ancienne aire de fret de la SNCF.

Nous avons soulevé cette proposition de mettre l’Aire de Grand Passage (AGP)  sur un espace de 3,5 ha appartenant à la SNCF qui a d’ailleurs déjà été squatté par les Gens du voyage.

Pour cet espace nous soutiendrons toute initiative en faveur de la création d’un parc arboré (rafraichissant et capteur de CO2…) qui pourra être lieu de loisir et servir d’AGP (quelle est la politique de Colmar Agglo pour les Gens du voyage : accueil ou relégation aux marges de la ville au risque d’aggraver leur ressentiment envers les « gadjos » ?).

Ces propositions ont été transmises à Mr Meyer. Nous attendons toujours les réponses (lors d’une autre réunion ?).

 

Bruche-aval

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« 10 jours VERT le futur » à Kolbsheim

« 10 jours VERT le futur » à Kolbsheim

10 jours VERT le futur pour se remémorer les moments forts de la lutte anti GCO et pour se projeter vers l’avenir !

Le 20 septembre 2017, les habitant·e·s de Kolbsheim, les ZADistes et les militant·e·s antiGCO gagnaient un an de répit pour la forêt de Kolbsheim. 355 jours plus tard, le 10 septembre 2018 la ZAD du Moulin se faisait démantelée, les élu·e·s, militant·e·s, habitant·e·s et ZADistes gazé·e·s…

Alors du 10 au 20 septembre 2019, retrouvons-nous toutes et tous à Kolbsheim !

Pour se souvenir des sentiments forts qui nous ont traversés, des rires et des larmes, des victoires et des défaites. Pour se rappeler pourquoi on s’est battu, pourquoi on se bat encore et pourquoi on continuera de se battre. Pour aller de l’avant, imaginer et mettre en place un futur plus vert et plus solidaire.

10 jours d’expositions, de projections inédites, d’ateliers et autres animation avec notamment :

  • Mardi 10 : ouverture et projection du film “A titre exceptionnel” réalisé par une jeune habitante de Kolbsheim.
  • Samedi 14 et dimanche 15 : tartes flambées (bio), knacks, boissons ; spectacles, conférences débats, films et ateliers !
  • Vendredi 20 : Clôture et inauguration de la stèle gravée du mot “Résister” !

Mais ce n’est pas tout ! Il y aura aussi des projections, des expositions et des rencontres les autres jours ! Pour avoir toutes les infos sur le programme, c’est par ici :
➡️ http://vertlefutur.fr/le-programme/

Avant de partir, voici 2 petits textes de 2 des organisateurs, à lire si vous avez un peu de temps :
➡️ http://vertlefutur.fr/riveraingco/
➡️ http://vertlefutur.fr/le-ciel-a-pleure-aujourdhui-a-kolbsh…/

 

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INFORMATIONS : 06 71 85 59 76
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Avec : GCOnonmerci , Alsace Nature, ZAD du Moulin / Grand Hamster – Non GCO ADQVB : ADQV Duttlenheim, Duppigheim, Adévie, Réserve du BishnoïBoogrrLes ateliers chansons de BoogrrLa Soupe CompagnieTartine Reverdy – compagnie, Mony and The Hatmen – Visuel : Lili Sohn (MERCI !!)

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[Tribune et pétition] Stoppons la construction du Grand contournement ouest de Strasbourg !

[Tribune et pétition] Stoppons la construction du Grand contournement ouest de Strasbourg !

Pour engager le combat à sauvegarder notre planète et enrayer le processus de la sixième extinction massive de la biodiversité, et le changement climatique, les mots d’intention ne suffisent plus. Arrêter les travaux du GCO et stopper le projet est l’acte sur le terrain que doit prendre l’Etat pour envoyer un signal fort qu’il a enfin compris l’urgence dans laquelle nous sommes. Dans une tribune signée notamment par la députée Martine Wonner, également médecin psychiatre, des médecins et scientifiques exhortent le Président de la République à prendre ses responsabilités en stoppant le Contournement Ouest de Strasbourg, un projet à l’inverse des principes que la France doit promouvoir au prochain G7 qu’elle accueille fin août.
« Le projet de construction du Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) en Alsace est la triste et révoltante illustration de ce modèle qui conduit à notre perte : toujours plus d’artificialisation des sols, toujours plus de camions pour transporter toujours plus de marchandises, de et vers toujours plus loin pour toujours moins de zones agricoles, toujours moins de biodiversité, toujours moins de circuits courts raisonnés et raisonnables. »

 

Retrouver le texte de la tribune ici :

L’état de la nature dans le monde est si alarmant que la survie même de l’humanité est en jeu. Ce constat est partagé et décrit depuis des années par de nombreux scientifiques. L’inaction n’est plus possible, elle serait mortifère. Nous sommes face au plus grand défi que l’homme n’ait jamais eu à relever. Il y a urgence. Notre responsabilité est engagée : citoyennes et citoyens, responsables politiques, industriels, scientifiques.
 
Comment imaginer que notre génération puisse porter la responsabilité, la culpabilité de la sixième extinction de masse ? Après une dégradation massive de la biodiversité qui a pour origine une consommation exponentielle débutée le siècle dernier, nos modes de consommation sont uniquement motivés par le besoin de satisfaire des intérêts particuliers dans une société où le bonheur serait proportionnel à nos possessions. Or ce consumérisme nous surcharge de biens matériels par l’exploitation des ressources naturelles aux dépens de la biodiversité. Nous passons à côté de l’essentiel depuis trop longtemps : il est temps d’appeler à un véritable éveil social. Seul un changement profond de nos modèles de production et de consommation permettra d’éviter ce déclin de notre environnement qui nous est vital.
 
Le projet de construction du Grand contournement ouest de Strasbourg (GCO) en Alsace est la triste et révoltante illustration de ce modèle qui conduit à notre perte : toujours plus d’artificialisation des sols, toujours plus de camions pour transporter toujours plus de marchandises, de et vers toujours plus loin pour toujours moins de zones agricoles, toujours moins de biodiversité, toujours moins de circuits courts raisonnés et raisonnables. Cette sixième extinction massive de la biodiversité, et le changement climatique dont nos activités sont la cause, sont précipités par des projets comme celui du GCO dont les impacts sur les espèces et les écosystèmes seront désastreux et non compensables. Nous détruisons ainsi notre propre support de vie de telle sorte que 60% des milieux naturels ont été dégradés au cours des cinquante dernières années sur la planète.
 
Le modèle basé sur le développement des infrastructures de transport, telles les autoroutes, sur une urbanisation croissante et sur l’exploitation des ressources, n’est plus applicable, ni défendable. Si nous poursuivons dans cette voie, l’impact des activités humaines sur les milieux d’ici à 2050 fera disparaître 25 à 50% des espèces. L’effondrement même de la civilisation devient plausible. La vulnérabilité de la société est entière et nous devons avoir conscience des conséquences sur nos vies et surtout celles de nos enfants, par l’altération de nos moyens de subsistance, de notre santé, de notre économie, de nos cultures.
 
Monsieur le Président, au lendemain du G7 et de la publication du rapport du groupe d’experts de l’ONU sur la biodiversité, vous avez annoncé une série de mesures pour la préservation de cette biodiversité. Vous l’avez compris, «ce qui est en jeu est la possibilité même d’avoir une Terre habitable», ce «qui appelle à l’action». Ces actions concrètes doivent être couplées à une ambition législative ambitieuse et sincère. Il est à ce titre fondamental d’asseoir le pouvoir et les compétences de l’Autorité environnementale. Reconnaissons à cette instance toute l’importance qui lui est due notamment par le respect des avis rendus. Car au regard de l’exigence de transparence exprimée par les citoyens, ces expertises sur les évaluations des impacts des grands projets et programmes sur l’environnement sont indispensables. Le sens des responsabilités doit nous conduire à prendre les justes décisions : STOPPONS le projet du GCO qui va à l’encontre de cette ambition écologique et donnons-nous les moyens de proposer un modèle viable aux générations futures.
 
Liste des premiers signataires : Martine Wonner médecin psychiatre, députée du Bas-Rhin, Fabrice Scheurer chercheur au CNRS, physicien, Dietmar Weinmann chercheur au CNRS, physicien, Bernard Carriere physicien, professeur émérite de l’Université de Strasbourg, Yves Holl professeur des Universités retraité, Strasbourg, Anne-Véronique Auzet géographe spécialiste des sols, professeure de l’Université de Strasbourg, Odile Petit, DR CNRS, équipe d’éthologie cognitive et sociale UMR 7247 CNRS-INRA-Université de Tours-IFCE, Dominique Bourg professeur, Université de Lausanne (UNIL), IGD/FGSE, Matthieu Picher ingénieur de Recherche en sciences physique à l’IPCMS, Pascal Maillard professeur agrégé, Université de Strasbourg, Sheila Sandon mathématicienne, chargée de recherche au CNRS, Institut de recherche mathématique avancée de l’Université de Strasbourg, Florence Lecomte chargée de recherche à l’Institut de recherche mathématique avancée CNRS et Université de Strasbourg, Nathalie Wach enseignant-chercheur, Université de Strasbourg, Patricia Zander maître de Conférences Géographie/aménagement – HDR, Brice Martin maître de Conférence Géographie, coordinateur du programme ANR DFG TRANSRISK.

 

  • Cette tribune a été publiée le 28 juin 2019 sous le titre : « Stoppons le projet de construction du Grand contournement ouest de Strasbourg ! »
Voir l’article ici : https://www.liberation.fr/debats/2019/06/28/stoppons-le-projet-de-construction-du-grand-contournement-ouest-de-strasbourg_1736866  
 
 
  • Elle est actuellement relayée sous forme de pétition