mardi 4 Sep 2012 | Communiqués de presse, Presse
La Good Food March arrive à Strasbourg le 5 septembre. Alsace Nature appelle à soutenir cette manifestation qui passera par le pont de Kehl, le Parlement Européen, pour arriver Place Kléber où un piquenique géant est organisé, suivi d’un débat à 18h. Alsace Nature se joint aux nombreuses organisations non gouvernementales qui portent onze revendications pour la nouvelle Politique Agricole Commune (PAC), symboliquement via trois caravanes itinérantes jusqu’à Bruxelles.
Ce combat d’ampleur européenne a également une forte application régionale : c’est l’heure en Alsace de
deux consultations publiques au sujet de programmes ayant un impact considérable sur l’avenir de l’agriculture en Alsace :
– l’une concerne le diagnostic territorial préparant les nouveaux programmes pour les fonds européens 2014-2020, jusqu’au 7 septembre midi
– l’autre le Plan Régional d’Agriculture Durable (PRAD), jusqu’au 14 septembre inclus
En 2014, la PAC sera réformée et les négociations sont en cours. C’est le moment de faire entendre haut et fort notre choix d’agriculture et d’alimentation !
Alsace Nature intervient et demande que chacun s’investisse pour corriger la priorité excessive accordée à la compétitivité des exploitations agricoles au détriment du respect du vivant, de l’équité et de la durabilité. Le mot d’ordre de la « compétitivité » a, pour Alsace Nature, le mauvais goût d’une propagande qui lance des troupes sacrifiées dans une guerre perdue dont surtout les marchands d’armes profitent. En effet, les outils régulateurs qui auraient dû accompagner la compétition économique ont échoué. Ils n’ont ni empêché la distorsion de concurrence, ni protégé l’environnement, ni sauvegardé l’emploi, ni vaincu la faim et la pauvreté. La loi des plus forts ou des plus cyniques règne : lobbies, multinationales, banques, spéculateurs, et filous influents. Sur le terrain la pression pour la « compétitivité » se traduit entre autre par l’agrandissement des exploitations laitières conduites en « zéro pâturage » et par les très gros tracteurs qui ne tolèrent ni arbres ni bas-fonds humides sur leur passage.
Quant au résultat global, le système Doux des poulets industriels en est le symbole : les firmes de Charles Doux auraient accaparé plus d’un milliard de fonds européens en une quinzaine d’années, dans cette grande mascarade où dumping et cynisme se déguisent en « compétitif » et « social » (des poulets pas chers !
quelques emplois en élevage concentrationnaire !). Ce système économique vit aussi des pesticides. Ainsi, le glyphosate (Roundup®), perturbateur des équilibres microbiens et de la division cellulaire, est aujourd’hui détecté non seulement dans les cours d’eau mais aussi dans les urines autant des vaches que des humains.
Il est donc grand temps de remplacer la notion de compétitivité par celle de viabilité économique. La viabilité doit être le résultat conjoint d’aides publiques pertinentes et conditionnées, de prix justes qui reconnaissent la vraie valeur des aliments, et de biens publics produits qui sont rémunérés par la société :
protection de l’eau, de la nature, des paysages, du climat, des sols, et bien-être des animaux.
A l’occasion de la Good Food March Alsace Nature poursuit sa campagne « Prix justes pour le respect du vivant ». Les grandes enseignes de la distribution ne doivent plus être dispensées de leur lourde responsabilité. La décence des pratiques et des prix ne doit pas rester une niche fragile, mais devenir une norme solide.
Contact Presse :
Anne VONESCH – Secrétaire Régionale d’Alsace Nature : 06.89.66.71.50
vendredi 4 Juil 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Communiqués de presse, Eau et zones humides
1 semaine pour sauver notre santé : voici comment vous mobiliser !
C’est la semaine décisive ! Le 8 juillet, les député·es voteront la proposition de loi Duplomb. Pour espérer son rejet, il nous faut au moins 100 voix supplémentaires. Pour y parvenir, une mobilisation massive et ciblée est indispensable.
Comment se mobilier ? En réalisant les actions proposées ci-dessous !
📞 OPÉRATION « APPELLE TON DÉPUTÉ »
Nous avons identifié les député·es susceptibles de changer leur vote (principalement issus du bloc central). Pour cela, tu as à ta disposition :
Rejoignez notre boucle Telegram dédiée pour suivre toutes les infos et coordonner la mobilisation : https://t.me/+Tnco_13iL95lN2Y0
💻 INTERPELLE LES DÉPUTÉS PAR EMAIL
L’interpellation des député.es en ligne continue, grâce à l’outil Shake ton politique mis à jour, qui recense déjà plus de 200 000 interpellations.
📢 MOBILISATION TERRAIN AVEC LES KITS GÉNÉRATIONS FUTURES
Pour informer vos concitoyen·nes et les inciter à interpeller leur député·e, utilisez les kits disponibles en cliquant sur les liens ci-dessous. Ces kits comprennent :
- Une affiche avec l’adresse mail et la permanence du député
- Un tract avec coupon-réponse
- Les résultats du député au 1er tour des législatives
- La liste des communes et bureaux de vote où il/elle a obtenu ses meilleurs scores
🔥 Il ne reste qu’une semaine. Chaque action compte : appel, tractage, message. Merci de faire passer largement l’information et de mobiliser vos réseaux.
Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Lettre ouverte interassociative à tous les député.e.s alsaciens
Mesdammes, Messieurs les Députés,
Alors que notre pays traverse l’une des vagues de chaleur les plus intenses de son histoire, les signaux d’alerte environnementaux se multiplient. Nous avons franchi 7 des 9 limites planétaires. En France, un tiers des captages d’eau potable ont été fermés en 30 ans à cause de pollutions chimiques (source : ministère de l’Agriculture). L’air que nous respirons rend malade, les pollinisateurs disparaissent avec la biodiversité, mettant en péril 84 % des cultures qui en dépendent.
Dans ce contexte critique, vous, nos 10 députés qui ont été élus et représentent la population alsacienne, serez amenés à vous prononcer sur la proposition de loi dite « PPL Duplomb », adoptée en Commission Mixte Paritaire (CMP) le 30 juin. Ce texte, sous couvert de simplification, fragilise encore davantage les garde-fous environnementaux. Dimanche dernier, des citoyennes et citoyens, y compris de nombreux paysans, ont manifesté dans toute la France – chez nous à Strasbourg et à Colmar notamment – pour demander l’abandon de ce projet. Leur message est clair : OUI, le monde agricole a besoin de soutien, mais NON, cela ne peut se faire au détriment de notre santé, de notre eau, de notre avenir.
Par ailleurs, le texte issu de la CMP va à contresens du dialogue. Il est imposé sans débat parlementaire, sans VOTRE avis, donc sans l’avis des citoyens que vous représentez. Ce texte renforce le poids des syndicats de l’agribusiness au détriment de toutes les autres parties prenantes. Il prévoit notamment :
Sur la question de la santé :
- le retour de pesticides interdits, dont des décennies de recherches scientifiques ont prouvé la toxicité. Ces substances, interdites depuis 2016, sont destructrices pour les abeilles et les écosystèmes en plus d’être néfastes pour la santé humaine, puisque nous les consommerons via notre alimentation, notre eau… Leur réintroduction serait un non-sens éthique et écologique, d’autant que 83 % des français y sont opposés (IFOP pour Générations Futures). La filière apicole, confrontée à d’autres difficultés, ne s’en relèverait pas.
Sur la question de l’eau :
- la modification de l’équilibre des représentants siégeant dans les Comités de Bassin hydrographiques, au profit des acteurs dits “économiques” (agriculture, industriels), donc au détriment des acteurs dits « non économiques » (consommateurs, associations) Ceci rendrait toute prise de décision systématiquement en faveur des pollueurs.
- la reconnaissance d’un « intérêt général » à des projets de prélèvements ou d’ouvrages hydrauliques contestés,
Sur la question de l’alimentation :
- l’assouplissement des règles pour les élevages industriels inhumain, alors que 84 % des Français sont opposés à l’élevage intensif (IFOP, 12/02/24),
- la remise en cause du rôle des agences d’État dans la protection de l’environnement.
Vous êtes attachés, comme nous, à l’Alsace, à la qualité de son eau potable (menacée de toute part, notamment par Stocamine, les PFAS, etc.), à la préservation de ses paysages et de ses milieux naturels. L’agriculture façonne nos territoires : ses choix nous engagent collectivement. Mais ces choix doivent être débattus, co-construits, et non imposés.
Nous vous demandons solennellement de ne pas voter cette proposition de loi. Ce rejet ne doit pas clore le débat, mais au contraire ouvrir un véritable chantier de concertation : celui d’un modèle agricole viable, juste, et respectueux de la santé humaine comme de la planète. Il est temps de sortir de la logique d’opposition pour construire ensemble des solutions durables.
Avec toute notre considération,
Alsace Nature
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
Fédération des Syndicats des Apiculteurs du Bas-Rhin
Union Nationale de l’Apiculture Française


jeudi 26 Juin 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Eau et zones humides, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Nous vous en avions parlé il y a quelques jours, la loi Duplomb qui doit définir le futur de notre agriculture, de notre santé et de notre environnement, est un mortifère retour en arrière.
Sous prétexte de “simplifier” le travail agricole, la loi Duplomb :
- Facilite l’expansion des élevages intensifs, sources de nombreuses pollutions et de mal-être animal
- Favorise l’implantation de mégabassines au profit de l’agriculture intensive, en facilitant les dérogations à la protection des espèces protégées
- Affaiblit la protection des zones humides, pourtant essentielles à la régulation du climat, la gestion des inondations et sécheresses et la préservation de la biodiversité
- Réautorise l’acétamipride, 7 ans après que la France a interdit les néonicotinoïdes en raison de leur dangerosité pour les pollinisateurs et la santé humaine
- Encourage indirectement l’usage des pesticides, alors même que leurs effets délétères sur la santé humaine et l’environnement sont largement documentés
+ d’INFOS ICI
À partir du 30 juin, la loi Duplomb sera discutée en Commission Mixte Paritaire le 29 juin 2025
Alsace Nature, la LPO et de nombreuses associations appellent leurs membres et sympathisants à se rassembler pour dénoncer cette loi et faire pression sur la commission.
APPEL NATIONAL A MANIFESTATION !
📣 Le dimanche 29 juin, à la veille de la Commission Mixte Paritaire, des dizaines de manifestations décentralisées sont organisées partout en France.
En ALSACE :
Rassemblement à STRASBOURG
place de la République
le 29 juin à 9h30
et
Banquet paysan à COLMAR
devant la préfecture
le 29 juin à 11h
Venez nombreux !
(cliquez sur les images pour agrandir)
vendredi 20 Juin 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Eau et zones humides, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
LE CONTEXTE
Depuis plusieurs mois, le gouvernement et certains parlementaires, allant de la macronie au Rassemblement national, formulent des propositions qui constituent de véritables reculs en matière de protection de l’environnement et de bien-être animal, de la biodiversité et de la santé publique : remise en cause des compétences de l’Agence de sécurité sanitaire (ANSES), accaparement de la ressource en eau, réintroduction des néonicotinoïdes, pulvérisation de pesticides par drone, allègement des normes pour les élevages les plus intensifs, etc.
Dans la lignée de la proposition de loi “Ferme France”, adoptée au Sénat en 2023, le sénateur Laurent DUPLOMB (LR) revient à la charge avec une nouvelle proposition de loi régressive.
Favorable à un modèle intensif, cette proposition de loi vise, entre autres, à maintenir notre agriculture dans une dépendance aux pesticides de synthèse, abaisser la protection des zones humides et faciliter les projets d’élevage industriel.
UNE OPPOSITION
Générations Futures, France Nature Environnement, Greenpeace France, la Fondation pour la Nature et l’Homme, 4PATTES, CIWF France et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) dénoncent cette proposition de loi et appellent les députés à s’opposer à cette loi rétrograde.
De nombreux rapports et études d’instituts de recherches, d’organisations environnementales et paysannes pointent les limites du modèle intensif et démontrent que le virage agricole dépend avant tout d’une volonté politique. Une telle proposition de loi ne ferait que retarder cette transition agricole.
Cette proposition de loi va inévitablement asseoir un modèle agricole industriel passéiste qui ne répond ni aux enjeux d’enrayement de l’effondrement de la biodiversité, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et de pollution globale (eau, air, sol), etc.
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE !
Le rapporteur de la proposition de loi, Julien Dive, a fait adopter une motion de rejet préalable avec le soutien des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine) et les voix des groupes LIOT, UDR et RN.
Cette manœuvre a pour conséquence d’envoyer directement la proposition de loi en commission mixte paritaire (CMP), sur la base du texte adopté au Sénat, privant les députés d’un débat sur le fond en séance publique et contournant ainsi le processus démocratique.
La date et la composition de la CMP ne sont pas officiellement connues. Une nouvelle lecture du texte sera faite dans les deux chambres du Parlement après la CMP donc continuons d’interpeller nos décideurs!
INTERPELLEZ VOS DÉPUTÉS
ET LE GOUVERNEMENT !
INTERPELLEZ VOS DÉPUTÉS ET LE GOUVERNEMENT
Le rapporteur de la proposition de loi, Julien Dive, a fait adopter une motion de rejet préalable avec le soutien des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine).
Une nouvelle lecture aura lieu à l’Assemblée après la commission mixte paritaire (CMP), il est donc toujours temps d’interpeller nos décideurs !
Les cibles prioritaires sont indiquées en bleu sur la page en lien ci-dessous. Il s’agit :
- de certains ministres et leurs conseillers
- ainsi que le rapporteur, les chefs de file et présidents des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine), qui ont déposé la motion de rejet.
!! SEULS LES DEPUTES DE CES GROUPES
SONT INTERPELLABLES !!
N’hésitez pas à personnaliser votre message !
ENVOYEZ VOTRE MESSAGE
AVEC SHAKETONPOLITIQUE.ORG
mardi 17 Juin 2025 | A la une, Communiqués de presse, Eau et zones humides, GL M2A, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Revue de presse, Risques industriels
Le Tribunal Administratif de Strasbourg vient de rendre son jugement dans le dossier Stocamine et rejette le recours d’Alsace Nature ouvrant ainsi la porte à la poursuite des travaux de confinement définitif.
Alors qu’il avait suspendu l’arrêté en référé, notamment au regard du droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain, le tribunal vient de faire volte-face en cédant aux sirènes du « fait accompli », du « il est trop tard on ne peut plus le faire » lancées par l’État qui montre de plus en plus son incapacité à protéger sa population. C’est le cas dans le dossier des PFAS et de l’eau potable de Saint-Louis, dans celui des pesticides d’une manière générale qui rendent impropre à la consommation l’eau de très nombreux puits de captage alsaciens et aujourd’hui dans le dossier de Stocamine où l’État s’entête encore, contre l’avis des parlementaires et des citoyens, à vouloir durablement polluer la nappe phréatique qui alimente le cœur de l’Europe.
La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient pourtant, de son coté, de demander des éléments d’explication dans ce dossier Stocamine suite au recours déposé par Alsace Nature et des citoyens.
Le rejet aujourd’hui du tribunal ne fera que rallonger les montants financiers et les délais d’engagement de la seule solution possible à savoir le déstockage de l’intégralité des déchets. Ce dernier est réclamé non seulement par les citoyens mais aussi par les parlementaires alsaciens et nos collègues allemands.
Espérons que le nouveau Préfet qui prendra sous peu ses fonctions dans le Haut-Rhin aura, dans sa feuille de route, l’apaisement de la situation et l’engagement du déstockage afin de cesser de perdre un temps précieux.
Alsace Nature étudiera dans les jours qui viennent les suites juridiques de ce dossier.
REVUE DE PRESSE