Plusieurs événements ont été organisées récemment par les opposants aux projets d’installations de méga entrepôts en Alsace. Plusieurs représentants d’Alsace Nature ont participé à ces actions.
Rassemblement le 30 septembre 2020 au champ de Mars à COLMAR
Ce mercredi 30 septembre, le Conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (CODERST) s’est réuni à la préfecture de Colmar. A l’ordre du jour figurait initialement, le dossier le projet d’installation d’un projet d’entrepôt géant pour le commerce en ligne à Ensisheim ; l’avis du CODERST sur ce dossier étant la dernière étape avant l’autorisation du Préfet du Haut-Rhin permettant le démarrage des travaux, puisque le permis de construire a déjà été délivré par la mairie d’Ensisheim.
Pour protester contre l’installation de ce type d’entrepôt qui promeut un type de consommation non compatible avec les enjeux climatiques et sociaux, plusieurs associations* appelaient à un rassemblement devant la préfecture du Haut-Rhin au moment où se tenait la réunion du CODERST.
Une soixantaine de personnes ont répondu à l’appel, pour attirer l’attention des élus et des citoyens sur ce projet. En clair, ils demandentau préfet du Haut-Rhin, Louis Laugier, de stopper ce projet qui contribuerait grandement à détruire des emplois, dégrader le climat et la qualité de vie dans notre territoire.
Le sujet de l’entrepôt Amazon ne figurait finalement pas à l’ordre du jour du CoDERST. Le préfet, nouvellement nommé, a préféré reporter ce point (cf article Rue89 Strasbourg ci-dessous)
*Les citoyen·ne·s engagé·e·s du RUCSSA -Réseau d’Urgence Climatique et Sociale du Sud Alsace qui regroupe actuellement Alsace Nature, Alternatiba Soultz, l’Association de Défense des Riverains de l’Aéroport, Attac 68, Climat 3 Frontières, la Confédération du Logement et du Cadre de Vie de Wittelsheim et environs, l’Institut de la transition écologique, citoyenne et sociale d’Ungersheim, le Mouvement pour une Alternative Non-violente Centre Alsace -, du Chaudron des Alternatives et d’Extinction Rébellion Strasbourg et Colmar
Le 2 octobre : conférence de presse et plantations d’arbres
Le chaudron des alternatives a organisé ce vendredi 2 octobre une conférence de presse concernant les futures implantations éventuelles d’entrepôt logistique Amazon à Ensisheim et Dambach-la-ville en présence des élus parlementaires européens qui soutiennent cette opposition. Mme Leila Chaibi s’est déplacée spécifiquement ce jour. Mmes Manon Aubry députées européennes, Mathilde Panot députée dans le val-de-Marne ainsi que Monsieur Damien Carême, député européen, quant à eux nous ont assuré leur soutien et leur solidarité mais leur calendrier ne leur permettait pas d’être présents.
Le programme de cette journée s’est déroulé en 2 temps :
D’abord à Ensisheim de 10h45 à 11h45 avec une description de la situation actuelle et une visualisation de la zone concernée suivies par la plantation d’un alisier des bois pour marquer symboliquement et pacifiquement leur opposition à ce projet d’entrepôt de 190 000 m², sur 24 mètres de haut. Ensuite un temps de prise de paroles était organisé devant la mairie de Ensisheim où un arbre plus petit, un sorbier des oiseleurs, a été offert de manière symbolique à M. Habig maire d’Ensisheim et président de la communautés de communes d’Ensisheim, lui rappelant ainsi la réalité de l’urgence climatique.
images : le chaudron des alternatives
Ensuite, un autre temps a été dédié au site de Dambach-La-Ville de 12h30 à 13h30.
Ici c’est un prunus domestica (Quetsch d’Alsace) qui a été choisi pour être planté aux alentours de la zone artisanale concernée. A suivi une conférence de presse dans le but d’interpeller M. Hauller, maire de Dambach-la-Ville et président du pays de Barr, favorable au projet.
Les opposants ont rappelé que des alternatives existent et que le chaudron a déjà envoyé aux élus une ébauche de réflexion sur les alternatives créant des emplois pérennes et positifs pour l’économie circulaire en rapport avec les besoins de la population.
Le vice président d’Alsace Nature Christian Uhrweiller est revenu sur les recours juridiques portés par les Amis de la Terre et Alsace Nature
Une délégation du Collectif GCO non merci a rencontré récemment la Présidente et les deux premières vice-présidentes de Strasbourg Eurométropole. Le collectif a rappelé son opposition au contournement Ouest de Strasbourg dont l’avancement du chantier n’en fait pas pour autant un bon projet, mais au contraire constitue un scandale du moment que les recours au fond concernant les autorisations environnementales n’ont pas encore été purgés(1).
Tout en constatant que l’EMS, qui lors de la mandature précédente a tout fait pour permettre le déblocage de ce projet qui avait été enterré en 2012, n’a plus la main aujourd’hui pour obtenir son abandon, le collectif a insisté pour que le nouvel exécutif affirme clairement son opposition au GCO et s’engage pour un certain nombre de mesures susceptibles d’en limiter les effets délétères, telles que :
La mise en place d’une écotaxe (2) poids-lourds alsacienne proportionnelle à la distance parcourue et aux émissions polluantes, et au moins équivalente à la LKW Maut allemande.
L’abandon de tout projet de plate-forme logistique qui aurait pour conséquence une augmentation du trafic international de poids-lourds en Alsace (3).
Le refus, clairement exprimé et signifié aux autorités allemandes et européennes, d’un passage autoroutier entre la France et l’Allemagne au nord de Lauterbourg.
La mise en œuvre rapide et déterminée d’une stratégie visant à obtenir une diminution du mode routier, à la fois par la diminution des flux —transporter et se déplacer moins— et par le transfert modal — transporter et se déplacer avec des modes écologiquement soutenables —, rendant notamment possible un réaménagement crédible de l’A35.
Le collectif a eu l’impression d’une vraie écoute et d’une bonne compréhension des enjeux évoqués de la part des élues. Il reste à espérer que les intentions affichées puissent rapidement se traduire dans les faits et qu’elles sauront résister aux stratégies des nombreux groupes de pression qui ne doivent pas manquer. Une communication de l’Eurométropole claire et intervenant dans les meilleurs délais sur ces sujets permettrait de mesurer le véritable changement de cap de la collectivité dans ce domaine.
GCO NON MERCI, le 28 septembre 2020
(1) Le jugement sur le fond contre l’Autorisation environnementale unique, engagé en septembre 2018 par Alsace Nature devant le tribunal administratif de Strasbourg n’a pas de date connue à ce jour.
(2) L’écotaxe fait partie de mesure de réclame le collectif et qui figure notamment dans notre livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons », document édité en janvier 2016 et mis à jour en 2018.
(3) Nous faisons référence notamment aux projets d’entrepôts d’Amazon en Alsace et ou tout autre projet du même genre.
Samedi 19 septembre 2020, s’est tenue la 55e Assemblée Générale d’Alsace Nature à Holtzheim, salle de la Bruche. Malgré les conditions sanitaires particulières – et le report de l’assemblée qui aurait dû se tenir en avril – plus d’une centaine de membres s’est déplacée pour assister à ce moment important de la vie associative.
Le temps fort de cette Assemblée, a été la signature par Alsace Nature de la déclaration d’état d’urgence climatique en présence de Pia Imbs, présidente de l’Eurométropole, Danielle Dambach, présidente déléguée et Marc Hoffsess qui représentait Jeanne Barseghian, maire de Strasbourg.
Face au changement climatique, il est urgent d’agir, nous ne l’avons que trop répété. À Strasbourg, comme dans bien d’autres villes lors des dernières municipales, les citoyens ont fait le choix de programmes plus environnementaux. La nouvelle municipalité a déclaré le 4 juillet 2020 « l’État d’urgence climatique ». Il est temps de passer maintenant aux actes et Alsace Nature appuiera de ses compétences toutes les initiatives qui iront dans ce sens. C’est dans cet esprit que, profitant de la 55e Assemblée Générale, Daniel Reininger, président d’Alsace Nature a signé samedi, en présence des partenaires la déclaration d’état d’urgence climatique.
Plusieurs personnalités invitées ont pris également la parole : M. Bernard Gerber, conseiller de la Région Grand Est, M. Bruno Studer, député du Bas-Rhin, M. Vincent Debes, maire de Hoenheim, M. Marc Hoffsess, adjoint à la maire de Strasbourg, M. Klauss, de l’Office Français de la Biodiversité et représentant de l’Etat, Mme Danielle Dambach, maire de Schiltigheim et présidente déléguée de l’Eurométropole, … Martine Wonner, députée du Bas-Rhin a rejoint l’assemblée un peu plus tard dans l’après-midi.
Les autres moments de cet après-midi ont été consacrés à l’Assemblée Statutaire
Le Président et les membres du Bureau ont présenté le bilan des actions 2019 (et une partie de celles de 2020 vu la date tardive) de l’association. Les rapports moral, d’activités et financiers ont été adoptés à l’unanimité.
Maurice Wintz, vice-président, a fait la lecture d’un projet de motion « Pour une reconnaissance de l’apport associatif«
Nos actions pour la Reconquête de la Trame Verte et Bleue urbaine (Au Nord et au Sud de Strasbourg) ont également été présentés.
D’abord initié avec les communes de Lingolsheim , Schiltigheim et Bischheim, ces actions se poursuivent en 2020 avec 3 communes supplémentaires : Holtzheim, Lingolsheim et Ostwald. Il s’agit d’engager des actions visant à favoriser la biodiversité et l’adaptation au changement climatique, faire un état des lieux de la biodiversité et de la trame verte et bleue sur les territoires, accompagné de préconisations d’actions, de gestion et d’opérations de renaturation et d’organiser des événements des sensibilisation du public (enquête Hérisson, sorties natures guidées, …).
cliquer sur l’image pour voir la présentation complète…
Les membres présents ont ensuite procédé à l’élection du nouveau Conseil d’Administration pour les 2 ans à venir. (voir liste des membres du CA ci-dessous)
Avant le pot de l’amitié, de chaleureux remerciements ont été apportés à Daniel Reininger pour son engagement en tant que président d’Alsace Nature durant ces 5 dernières années.
… puis la nouvelle campagne fédérale d’Alsace Nature : « De la nature pour tous« , a été présentée.
Etant donnée l’heure tardive et l’ordre du jour très chargé, il a été décidé que cette campagne qui vise à protéger et reconquérir des milieux naturels pour freiner le déclin massif de la biodiversité, serait re-présentée plus en détail lors de la prochaine Assemblée qui aura lieu en avril 2021.
Composition du nouveau Conseil d’Administration à l’issue du vote de l’AG
Lors de ce CA, Daniel Reininger a été nommé président d’Honneur d’Alsace Nature.
Conseil d’administration – collège membres individuels
Jean-Claude CLAVERIE
Nadine FORESTIER
Denys GASS
Michèle GROSJEAN
François JOST
Michael KUGLER
Maud KUNTZMANN
Daisy MASLO
Maurice WINTZ
Violette ZAMMITE
Conseil d’administration – collège groupes locaux
Joseph BAUMANN – Groupe local Sierentz-Bande rhénane
Guillaume CHRISTEN – Groupe local Piémont
Edith ESCOLIN – Groupe local Kochersberg
Philippe LACOUMETTE – Groupe local M2A
Christian LEDUNOIS – Groupe local EMS
Ute RUF – Groupe local Liepvrette
Claudine SCHMITT – Groupe local Haute Bruche
Christian UHRWEILLER – Groupe local Jura
Jean UHRWEILLER – Groupe local Fecht
Michèle WEISHEIT – Groupe local Bruche Aval
Conseil d’administration – collège des associations fédérées
ADRA – Représentant : Bruno WOLLENSCHNEIDER
Alter Alsace Energies – Représentant : Yves HAUSS
Alternatiba Strasbourg – Représentant : Clément CHARBONNIER
ASTUS – Représentant : Gilbert FIEGEL
Atouts Hautes-Vosges (AHV) – Représentant : Francis DOPFF
BUFO (Association pour l’étude et la protection des Amphibiens et Reptiles d’Alsace) – Représentant : Jacques THIRIET
Maison de la Nature du Ried et de l’Alsace Centrale (CPIE Muttersholtz) – Représentant : Clément RENAUDET
Conservatoire des Sites Alsaciens (CSA) – Représentant : Frédéric DECK
Ligue pour la Protection des Oiseaux d’Alsace (LPO) – Représentant : Yves MULLER
Strasbourg Initiation à la Nature et à l’Environnement (SINE) – Représentant : Bruno ULRICH
Composition du nouveau bureau élu par le Conseil d’Administration réuni le 23 sept. 2020
Maurice WINTZ – Président
Jean-Claude CLAVERIE – Vice-président en charge de la coordination 67
Christian UHRWEILLER – Vice-président en charge de la coordination 68
Michèle GROSJEAN – Vice-présidente (Agriculture)
Francis DOPFF – Vice-président (Montagne)
Joseph BAUMANN – Secrétaire
Nadine FORESTIER – Secrétaire adjointe
Bruno ULRICH – Trésorier
Violette ZAMMITE – Trésorière adjointe
Le groupe local Alsace Nature – Sundgau a été contacté par une habitante de Steinsoultz en début d’été 2020 concernant un véritable dépotoir situé dans sa commune.
Lors d’une visite sur les lieux le 29 juin, le responsable du groupe local a effectivement constaté une véritable décharge, semble-t-il non autorisée. Elle est constituée d’une cinquantaine de carcasse de voitures, camionnette, chaudières, poutres, futs, gouttières, tous matériels de travaux publics, pneus usagés, tôles ondulées, tuyaux, batteries etc…
Un courrier a ensuite été envoyé au maire de Steinsoultz avec copie à la sous-préfecture d’Altkirch, demandant le déblaiement total du site, notamment en raison des risques de pollution du ruisseau Gersbach, situé en bordure.
Suite à cela, une réunion avec différents interlocuteurs, conciliateur de justice s’est tenue à la sous préfecture en juillet.
Mais pour l’instant, aucune action concrète n’a été engagée par les élus ou l’administration. Le groupe local relancera pour trouver une issue à ce dossier.
Vous l’avez sans doute entendu, le Gouvernement a annoncé cet été une nouvelle révoltante : la ré-autorisation pour la culture des betteraves des pesticides néonicotinoïdes, dont l’usage a pourtant été interdit dans la loi sur la Biodiversité de 2016 du fait de sa dangerosité, notamment pour les pollinisateurs! Ce recul est inacceptable. Au moment même où le glyphosate devrait être banni des champs (E. Macron avait promis en 2017 que cette substance ne serait plus utilisée d’ici trois ans), le Gouvernement, loin de tenir ses promesses, revient sur les rares avancées.
Pour que cette annonce devienne réalité, encore faut-il qu’une loi soit votée. Le Gouvernement s’est donc empressé de la mettre à l’agenda de l’Assemblée Nationale. Et le texte présenté est pire que prévu : l’autorisation d’utiliser les néonicotinoïdes ne concerne pas que les betteraves, le texte ouvre la voie à des dérogations pour toutes les cultures !
Nous vous invitons à participer à la campagne de sensibilisation DES DEPUTES initiée par FNE et de nombreuses organisations :
10 raisons de ne pas revenir sur l’interdiction des néonicotinoïdes
France Nature Environnement et 30 autres organisations demandent aux parlementaires d’avoir le courage politique de s’opposer au projet de loi de dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes annoncé par le Ministre de l’Agriculture en août dernier : un projet dangereux pour la biodiversité, la santé environnementale et l’avenir de notre agriculture.
(…) En contradiction totale avec des centaines d’études scientifiques accablantes depuis les années 1990 sur l’impact des néonicotinoïdes sur la biodiversité, une telle mesure constituerait un nouveau recul en matière de transition écologique et sociale. Dans un courrier adressé aux parlementaires, nous listons 10 bonnes raisons de ne pas ouvrir cette boîte de Pandore, qui conduirait tant les agriculteurs que la biodiversité dans une impasse :
Même si la betterave est récoltée avant floraison, l’usage des néonicotinoïdes aura un effet sur les pollinisateurs qui butineront les fleurs alentour, et plus largement sur l’ensemble de l’écosystème (oiseaux, insectes, espèces aquatiques…).
En pratique, il est impossible de conditionner la dérogation aux conditions météorologiques comme le prétend le Gouvernement : comment savoir en avance si l’hiver sera doux ou non ?
Une résistance des prédateurs des cultures et des pucerons aux molécules néonicotinoïdes commence d’ores et déjà à se développer, la chimie n’est donc pas une solution viable à long terme.
La survie de la filière betterave ne dépend pas des néonicotinoïdes.
Notre souveraineté alimentaire en termes de sucre n’est pas menacée.
Protéger la biodiversité est essentiel pour notre production agricole et apicole, et au-delà pour la survie humaine.
Des alternatives non chimiques aux néonicotinoïdes existent et doivent être soutenues.
Accorder une telle dérogation ouvrirait la porte à des demandes émanant d’autres filières.
Le principe de non-régression du droit de l’environnement est inscrit dans la loi.
Il est temps de cesser de recourir à des palliatifs et de repenser en profondeur notre modèle agricole pour le rendre plus résilient et durable.
Le retour des néonicotinoïdes est donc une proposition incompréhensible, qui interroge fortement sur les réelles priorités du gouvernement au moment même où un renforcement des politiques publiques environnementales est annoncé au plus haut niveau de l’État.
Vous aussi, vous pouvez interpeller les parlementaires sur ce sujet.