lundi 20 Jan 2014 | Aménagement du territoire, Energies Climat, Transports
Rapport d’expertise du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) : des conclusions non cohérentes avec les études du rapport
Si l’on examine les chiffres présentés dans les études du rapport des experts,
– la moyenne du trafic journalier en section urbaine de l’A35 est de 155 000 véhicules/jour en 2010
cf. Tableau trafic 2010 (page 32)
– la moyenne du trafic journalier en section urbaine de l’A35 (scénario GCO seul, à péage) serait en 2025 de 168 863 véhicules/jour soit une augmentation de + 9 % !! (par rapport à 2010)
cf. Tableau trafic prévisionnel 2025, scénario GCO seul, à péage (page 40)
– la moyenne du trafic journalier en section urbaine de l’A35 (scénario PDU + GCO à péage) serait en 2025 de 149 148 véhicules/jour soit une baisse de 3,8 % !! (par rapport à 2010)
cf. Tableau trafic section prévisionnel 2025, scénario PDU + GCO à péage (page 41)
Conclusions :
– Le scénario GCO seul conduit en 2025 à une augmentation de trafic de 9 % par rapport à 2010
– Le soit-disant « meilleur » scénario : « GCO + PDU » conduit en 2025 à une baisse du trafic de 3,8 % par rapport à 2010. Le même calcul effectué aux heures de pointe donne des résultats sensiblement identiques. Bref, avec un GCO à environ 600 à 700 M€ (combien de financement public ?) et une requalification de l’A35 (PDU), estimée à 200 M€ d’argent public, on arrive à seulement 3,8% de trafic en moins par rapport à 2010 : tout ça pour ça ! Alors même que l’Aspa estime qu’il faudrait que le trafic baisse d’environ 50% pour être conforme aux demandes européennes concernant la pollution aux particules et aux oxydes d’azote.
– Transformer (pour 200M€ !) l’A35 en boulevard urbain alors même que le trafic 2025 reste à 149 148 v/j est complètement impossible.
– Le GCO déversera en outre 14 000 v/j en plus sur l’autoroute de Hautepierre, déjà saturée aux heures de pointe (DRE « dossier pour un débat » 1999, page 86). Comment croire que la pollution à Strasbourg peut baisser ?
– Ces chiffres montrent bien que les bonnes solutions sont à chercher ailleurs et que l’argent public y serait bien mieux investi (voir « appel des maires pour les solutions cohérentes », tout à fait en phase avec les politiques régionales).
Autres incohérences du rapport
Page 32 : Les experts constatent une baisse des bouchons et des ralentissements entre 2010 et 2012. Pourquoi ne pas donner le tableau du trafic A35 en 2012 (au lieu de celui de 2010) ? Les ratios 2025/2012 seraient d’évidence plus décevants encore que ceux 2025/2010.

Carte page 31 : Les experts se servent d’une carte ancienne où même le pont Pflimlin n’apparaît pas, ce qui montre bien que l’aspect transfrontalier a été complètement occulté. L’analyse des flux de grand transit est inexistante. Les chiffres concernant les camions ne tiennent pas compte de l’enterrement (provisoire ?) de l’écotaxe PL. Au demeurant, la comparaison 2025 (scénario PDU+GCO) avec 2010 donne seulement 11,1 % de PL en moins sur l’actuelle A35. Il est inconcevable de prendre une décision concernant un axe nord-sud avant de mettre enfin en place l’écotaxe (cf motion récente de la région) et d’en mesurer les effets.

Selon nous, les vrais enjeux, pour la part routière, concernant le bassin de déplacement strasbourgeois sont :
– l’avenir de l’actuelle A35
– l’indispensable barreau CUS NORD – CUS SUD (où ? actuelle A35 ? VLIO ? Sachant que le GCO prend trop loin et ne permet pas au flux économique de relier Schiltigheim à la Meinau ou Bischheim à Illkirch par exemple)
– Le péage et l’écoredevance (où ? Sur quels axes ?…). A noter que les géographes (Raymond Woessner) et les architectes-urbanistes qui envisagent l’éventualité d’un GCO estiment tous qu’il ne pourrait avoir une quelconque et relative utilité que gratuit. Qui va, dès lors, sortir les 600 à 700 M€ qu’il coûterait ?
Alsace Nature est plus que jamais déterminée à contrer ce projet inutile et destructeur. Des actions concrètes seront prévues dans les prochains temps : nous comptons sur votre soutien !
vendredi 17 Jan 2014 | Nature, Presse, Revue de presse
Selon, un article paru dans les DNA, le 17 janvier 2014,
« quatre traces bien distinctes de loups ont été repérées dans la neige dans une forêt du massif du Valtin, côté alsacien. »
« Il s’agissait là de la première observation d’une reproduction en milieu naturel depuis le retour du loup dans les Vosges, constaté en avril 2011. Restait à savoir combien de louveteaux avaient vu le jour. Il semblerait que l’on ait maintenant la réponse. »
Lire l’article des DNA en entier
vendredi 10 Jan 2014 | Eau et zones humides, Nature, Rhin et Milieux alluviaux

Dimanche 26 janvier 2014
au départ de KEMBS (68).
DÉSOLÉ mais notre croisière annuelle est déjà complète !
Les guides d’Alsace Nature et de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) vous proposent de partir, comme chaque année, à la découverte des oiseaux hivernants qui viennent passer la mauvaise saison sur le cours du Rhin franco-allemand. Chaque hiver le Rhin accueille un grand nombre d’oiseaux venus de Scandinavie ou d’Europe de l’Est qui trouvent refuge sous nos latitudes et devient ainsi la 2e zone d’hivernage de France après la Camargue.
Si l’aventure vous tente, embarquez pour une croisière conviviale et ludique à bord d’un bateau chauffé où vous apprendrez à reconnaître ces oiseaux migrateurs. Jumelles et longues-vues installées sur le pont, guides passionnés, ambiance conviviale, oiseaux d’ici et d’ailleurs, autant de bonnes raisons de vous joindre à nous.
Tarifs 2014
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ADULTES |
ENFANTS
(de 6 à 16 ans)ETUDIANTS |
ENFANTS
(- 6 ans) |
MEMBRES
LPO ou Alsace Nature |
30 € |
22 € |
GRATUIT |
NON MEMBRES |
37 € |
27€ |
(Le prix comprend 4 heures de croisière, ainsi qu’une boisson chaude et une part de gâteau par personne) |
lundi 6 Jan 2014 | Aménagement du territoire, Non classé, Presse, Revue de presse, Transports
– D’après un article publié dans les DNA le 29/12/2013 intitulé : « A35: exit les camions en transit »
« La rentabilité financière du projet du Grand Contournement ouest sera liée à l’interdiction du transit des poids lourds sur l’A35. »
« En moyenne, à hauteur de Cronenbourg, l’A35 voit passer 163 000 véhicules dont 14 000 poids lourds (chiffres 2012).
Selon les estimations des services de l’État reprises par les auteurs du rapport qui relance le projet de contournement, le trafic de transit représenterait, selon les jours et les heures, de 20 % à 50 % du trafic total.
Un scénario, qui associerait aménagements sur l’A35 et construction du GCO, permettrait, selon les experts, de faire baisser le trafic global de 14 %, et de 20 % à 26 % pour ce qui est de la circulation de poids lourds. »
– dans un second article, intitulé : « STRASBOURG Circulation Quel scénario pour la requalification de l’A35 ? » , on peut lire :
« La relance du projet de contournement autoroutier de Strasbourg s’accompagne d’une relance du projet de requalification de l’A35. État, communauté urbaine, région et département se disent prêts à financer les études opérationnelles. »
« En ce qui concerne le coût, il est question depuis plusieurs semaines de 150 à 200 millions d’euros. Selon la région, une ligne de 20 millions d’euros est prévue au prochain contrat de plan non encore signé pour les études opérationnelles. « Le coût sera tributaire de l’option choisie, prévient Guy Treffot. On peut aller du simple coup de peinture à bien plus s’il faut revoir des bretelles, des insertions, ou reprendre et renforcer des bandes d’arrêt d’urgence pour y faire circuler des bus, par exemple ». »
Tout cela montre bien que les problèmes sont en train d’être pris à l’envers : au lieu de chercher à réduire le trafic, on prend comme postula de base la construction de cette autoroute, puis on va créer les conditions pour la rendre rentable : interdiction des poids lourds sur l’actuelle A35, requalification de l’A35 avec financement par les collectivités locales (= contribuables) et puis ajustements sur les prix du péage …
lundi 6 Jan 2014 | Presse, Revue de presse
Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, a été interviewé par le journal L’Alsaceà l’occasion de la nouvelle année.
Article paru le 01/01/2014
« Vivre en bonne intelligence avec la nature et développer la solidarité »
Président d’Alsace Nature, qui fédère 140 associations de protection de la nature de la région, Maurice Wintz est maître de conférences de sociologie de l’environnement à l’Université de Strasbourg.
« Je souhaite que tous ceux qui agissent pour une meilleure prise en compte de l’environnement, agriculteurs, entreprises, fonctionnaires, élus, associations, soient davantage entendus et soutenus. Que notre société apprenne à vivre en bonne intelligence avec la nature et développe des valeurs de solidarité plutôt que de compétitivité. C’est un vœu à contre-courant de cette logique de croissance qui se développe partout dans l’aménagement du territoire, la gestion forestière, l’agriculture, et qui se traduit par une pression de plus en plus forte sur la nature.
Très concrètement, je souhaite que le schéma régional de cohérence écologique, ou trame verte et bleue, reste ambitieux et devienne réalité : c’est une étape essentielle au maintien et à la restauration des écosystèmes. Que l’union sacrée autour du béton dans le contrat de plan Etat-Région se transforme en faveur de la biodiversité, de la qualité de l’air et de l’eau, du bien-être animal, de la protection des forêts. Pour l’instant, ce contrat prévoit surtout des investissements routiers façon années 1970, comme si l’on était sous-équipé.
Alors que l’on détricote le Grenelle de l’environnement, j’espère que les futures lois sur la transition énergétique et la biodiversité seront à la hauteur des enjeux, que soient favorisés des modes de fonctionnement de la société en cohérence avec la nature : ce sera plus compliqué que de favoriser le béton, mais plus bénéfique à long terme. »