Pollution lumineuse, très beau succès pour la conférence à Molsheim

Pollution lumineuse, très beau succès pour la conférence à Molsheim

Le groupe local Bruche aval organisait le 13 février dernier, une conférence sur la pollution lumineuse à Molsheim.

Après une présentation des actions du groupe local d’Alsace Nature par Anne Vonesch, Jean-Michel Lazou, membre fondateur bénévole de l ’Association nationale
pour la protection du ciel et de l’environnement (ANPCE), dans sa conférence a expliqué que l’excès de lumière la nuit a des effets non seulement sur les finances publiques mais aussi sur la qualité du ciel et l’environnement nocturne, de même que sur la biodiversité, la faune, la flore et la santé.

Alors que l’évolution du vivant se fait grâce aux rythmes saisonniers et circadiens (alternance jour/nuit) produits par l’éclairage naturel, l »éclairage artificiel désynchronise les horloges biologiques et perturbe le métabolisme des espèces. »

M. Lazou a rappelé que la notion de pollution lumineuse est inscrite dans la loi depuis 2018 et qu’à partir de 1heure du matin, les éclairages des publicités, bureaux, monuments … doivent être éteints. De plus, les éclairages doivent respecter un certains nombres de règles telles que l’orientation des lapes notamment.

Quelques villes bas-rhinoises ont expérimenté l’extinction des lumières la nuit à certains endroits, tout en accompagnant les gens pour mieux faire accepter la mesure.
Il existe d’ailleurs un label « villes et villages étoilés », remis aux communes qui prennent des mesures pour diminuer l’impact lumineux.

VOIR ICI l’article des DNA paru le 20 février au sujet de la conférence

Kochersberg : Un débat très riche autour de la permaculture

Kochersberg : Un débat très riche autour de la permaculture

Le 30 janvier 2020, le groupe local Alsace Nature Kochersberg a organisé, en partenariat avec la médiathèque intercommunale du Kochersberg, une soirée consacrée à la permaculture, qui a rassemblé entre 60 et 70 personnes très intéressées et motivées.

Après une présentation rapide d’Alsace Nature par Maurice Wintz, pilote du groupe local, François Robert, membre du même groupe et jardinier amateur, a présenté les grands principes de la permaculture.

Ainsi, nous avons appris par exemple que :
– De façon générale, l’objectif de la permaculture est de répondre aux besoins fondamentaux – boire, se nourrir , se loger, se chauffer, s’habiller … sans détériorer la planète et sans nuire aux autres espèces ..  De cette façon, la permaculture peut s’appliquer à n’importe quel site, quelle que soit sa taille ou sa vocation, qu’il s’agisse de sa maison, un jardin, un quartier, une ville …
– La permaculture s’inspire des écosystèmes naturels en place ce qui permet de créer des systèmes plus riches, plus résistants et plus stables.
– en favorisant la diversité, on augmente la productivité et la résistance du système ..
– qu’il est très utile de favoriser les éléments qui ont plusieurs fonctions, tels que les mares et les haies …
– qu’il est très utile aussi d’introduire des animaux dans le verger ou le potager (ex, poules, canards …)

Ont ensuite été projetés 2 films, l’un présentant une exploitation familiale en permaculture en Autriche chez Sepp Holzer, qui réussit à faire pousser de  nombreuses variétés de fruits et légumes en altitude, et l’autre expliquant la démarche de la ferme du Bac Hellouin en Normandie.

Après la projection, de nombreuses questions ont été posées par le public. Un groupe de jardiniers amateurs avait déjà suivi des formations sur le compostage par exemple organisée par la communauté de communes et souhaitait connaitre d’autres manières de pratiquer le jardinage pour mieux concilier, culture et respect de la nature. Ces personnes sont très intéressées par des échanges et mises en commun de témoignages et retours d’expérience sur ces thématiques. Il a été convenu que nous organiserions de nouveau des événements liés à l’agroécologie, la permaculture, les modes de production sans pesticides etc …

Un enseignant de lycée agricole a soulevé la problématique du manque de terrain pour les jeunes qui voudraient s’installer en permaculture et/ou en agriculture bio.. dans la région.

L’idée de demander aux pouvoirs publics de réserver, dans le secteur de la communauté de communes du Kochersberg, un terrain pour permettre à des citoyens qui souhaiteraient expérimenter d’autres types de cultures a été lancée… à suivre …

 

Article des DNA paru le 18 février à la suite de cette soirée-débat :

 

Marche blanche pour le lynx le 15 février à St Amarin

Marche blanche pour le lynx le 15 février à St Amarin

Suite à la destruction d’un lynx,espèce protégée, il y a quelques jours à Fellering, en plein cœur du parc naturel régional des Ballons des Vosges (voir lynx-dans-les-vosges-le-mauvais-feuilleton-se-poursuit), une marche blanche aura lieu le samedi 15 février à St Amarin (Haut-Rhin) pour protester contre cet acte odieux et réclamer une vraie protection du lynx dans les Vosges.

Pour rappel, il ne subsiste que 4 ou 5 individus, tous des mâles, dont au moins 3 viennent du Palatinat allemand où se déroule actuellement un programme ambitieux de réintroduction.

Cette marche blanche est à l’initiative de quelques personnes de la vallée de la Thur. Alsace Nature soutient cette initiative et vous invite à participer à cette marche.

Le rendez vous est à 13h30 devant le centre culturel de St Amarin.

Venez nombreux !

Plus d’infos ==>> page facebook Ma Thur Sauvage

Décès de Edith Wenger

Décès de Edith Wenger

C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons appris le décès d’Edith WENGER.

Ancienne vice directrice de l’Institut des Plaines Alluviales à Rastatt, membre de plusieurs associations de protection de la nature en Alsace, dont Alsace Nature, Edith a porté une action exemplaire au sein du réseau Eau d’Alsace Nature et a siégé de nombreuses années au sein du conseil d’administration.

A l’origine du projet de classement du Rhin au titre de la convention de Ramsar sur la protection des zones humides d’importance internationale et du lancement du Plan Loire Nature, représentante des ONG auprès de plusieurs organisations internationales, défenseure des droits des peuples autochtones, Edith a apporté son indéfectible soutien aux grandes causes de l’écologie, en Alsace, en Amérique du Sud et dans d’autres régions du monde. C’est une militante d’envergure que vient de perdre la protection de la nature !

Alsace Nature s’associe à la peine de sa famille et de ses proches.

[Communiqué] Champ du Feu : préservons ce joyau cher aux bas-rhinois

[Communiqué] Champ du Feu : préservons ce joyau cher aux bas-rhinois

Le site du Champ du Feu est un site important pour le Bas-Rhin, riche d’une biodiversité remarquable. Il est aussi le lieux de nombreux projets de développement touristique de nature à porter atteinte à l’équilibre de cette chaume fragile et des milieux environnants.
Une partie du site fait l’objet d’un classement en Réserve Naturelle Biologique et est intégré au réseau Natura 2000.

Les enjeux climatiques et la perte de biodiversité sont dans toutes les têtes aujourd’hui et cela impose par conséquent de réfléchir autrement les lieux de promenade et de ressourcement.

Depuis des décennies Alsace Nature tente de mettre en œuvre cet équilibre au travers du comité de pilotage Natura 2000 et du comité de suivi de la Réserve Biologique, malheureusement sans effet face aux projets conduits jusqu’alors, abîmant voire détruisant totalement des milieux d’une richesse exceptionnelle.

L’année passée l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature a attribué au site du Champ du Feu le label « Liste verte » le plaçant ainsi au 46ème rang des sites à travers le monde détenant ce label. Mais en cas d’aménagements en inadéquation avec les principes de préservation de la biodiversité, ce label pourrait être retiré.

Les 3 millions d’Euros programmés par le Conseil Départemental pour le Champ du Feu visent à développer un modèle touristique d’autrefois.
Ce ne sont pas un nouveau stade de biathlon, ses piste macadamisées, son bâtiment de stockage et les raccordements aux réseaux d’eau et d’électricité qu’il faut mettre en place mais plutôt la restauration à moindre coût – tant financier qu’environnemental – de l’ancien pas de tir de la Charbonnière.

Face à l’absence d’enneigement, ce ne sont pas des canons à neige et leur corollaire de problème sur la ressource en eau qu’il s’agit de mettre en place, mais un autre regard qu’il faut porter sur ce site, regard basé sur la découverte et le respect de ces milieux fragiles qu’il convient impérativement de protéger.

Nul ne peut croire que ce qui se passe au Champ du Feu n’est pas en lien avec l’ensemble du massif Vosgien. La préservation de ses milieux naturels qui sont l’un des atouts de l’Alsace, mérite une réflexion bien plus décloisonnée et large qu’aujourd’hui, à l’échelle de l’ensemble du massif vosgien.

Il n’est plus possible de penser l’accueil du public sans ouvrir la focale en prenant en compte les aménagements présents ou à venir tant sur le piémont des Vosges, sur les Vosges du Nord, que sur les Hautes-Vosges.

Alsace Nature invite donc les porteurs de projets et notamment le Conseil Départemental du Bas-Rhin porteur du projet de stade de biathlon à éviter toute précipitation dans ce dossier sensible. Il convient d’inviter l’ensemble des parties prenantes à un tour de table.

En 2020, face aux enjeux climatiques et de régression de la biodiversité, il n’est plus pensable de poursuivre l’artificialisation de ce secteur naturel.

Ce serait là non seulement une atteinte inacceptable à la biodiversité et aux paysages, mais de plus les investissements d’aujourd’hui seraient rapidement rattrapés par raréfaction de la neige et de l’eau dont nous pouvons mesurer d’ores et déjà les effets dans le département du Bas-Rhin.