lundi 12 Jan 2015 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Avant d’aborder ci dessous ma dernière note facétieuse, laissez moi vous souhaiter une « chouette » année 2015 !
« Chouette…» ?! Notifiez le sur vos agendas nature si ce n’est déjà fait, il y aura courant mars outre le sauvetage habituel des amphibiens, un événementiel devenu bisannuel chez les amis des oiseaux : une nuit consacrée aux ailes de la nuit, chats-huant, chevêche et autre effraie ! Nous en reparlerons !
Je vous le signale (et c’est un scoop qui ravira les naturalistes de la vallée), le hibou grand duc ferait peut être un come-back au pied des Vosges ! Il s’est fait entendre au Meyersbuhl il y a quelques nuits…
Sans plus tarder, par des rires ou sourires,
tout de go démarrons cet écho !
Le 23 décembre 2014 a lancé l’intoxication rituelle et cultuelle des organes digestifs. J’espère que vous vous en remettrez avant que n’adviennent les prochaines galettes de l’épiphanie !
Bien que la tendance soit à plus de frugalité, il nous est difficile d’échapper aux repas bien gras, copieusement arrosés de népenthès sucrés, d’alcoolats mielleux, de crémant et champagne. Même les plus pauvres d’entre nous quand ils le peuvent s’y adonnent : on bouffe, on s’empiffre, on se goinfre, on s’esquinte estomac, rate et foie, s’échangeant entre deux rots de contentement, un toast et trois truffes, de sempiternels cadeaux, de « joyeux noël », de merveilleux vœux de santé et de prospérité ! Dindes, saumons, esturgeons s’abstiennent bien évidemment de tout commentaire…
Cependant que les microbiens échanges qui sous le gui de la saint sylvestre auront rosi les joues de nos adolescents timides et essaimés les germes des dérèglements gastriques à venir, pimpant et guilleret hier encore, l’épicéa étoilé perdra demain inéluctablement de sa verve. Ses clins d’œils radieux cesseront d’enluminer le coin de votre salon. Au pied de son tronc, aiguilles, papiers, chaussettes, chérubins, boules et santons ne seront plus qu’un monticule à trier, à brûler, à ranger dans un casier cartonné du grenier jusqu’aux prochaines étrennes.
Votre Mistigri fait la gueule car cela dit en passant il n’avait jamais vu de si sympathique «arbre à chats » !
N’oubliez pas d’applaudir, chers ex-convives, les publicitaires du merchandising qui nous ont savamment orchestrés ces agapes pendant plus de deux mois. Ils ourdissent fort bien !
Entre les chapons, les œufs de lompes, le caviar, les rennes et la hotte du Père Noël ou de Saint Nicolas, il auront presque fait oublier à certains qu’il était pour d’autres une nativité à célébrer : il y a deux mille ans un sauveur nous naissait, désargenté, au sein d’un peuple opprimé, dans un pays militairement conquis.
Un enfant dans la paille sous le souffle d’un âne qui détenait en son sein le saint secret de la paix : « aimez vous les uns les autres ». Y’a du job !
De la Palestine à la Guinée, autres victimes, autres enjeux, autres occupants, cependant que les soldes de janvier et les prochaines hausses des prix sont d’ores et déjà ici annoncées, des parents réitèrent là bas sur les pas de Joseph et Marie le drame de la pauvreté, le drame de l’exclusion. Joyeux noël à tous.
Très, très loin de ce qui se joue sur le google-hearth-monopoly et la folie des hommes, enfoui et lové dans le creux de son arbre, blotti dessous l’étoffe douce de la queue touffue qui lui sert de couette, un rongeur échappe totalement aux étranges débordements de nos évanescences.
Il échappe au métronome du CAC 40.
Il échappe aux « néo-cultes » qu’imposent les villes-lumières.
Il semble échapper à l’histoire.
Le loir roupille.
Les pétards du jours de l’an fussent ils dans nos villages des plus bruyants l’ont à peine dérangé. 5° de température, 5 pulsations cardiaques toutes les soixante secondes, 2 respirations espacées de plusieurs minutes, l’on n’émerge pas de cet état paradisiaque d’un clignement de paupière sans préalablement réactiver la chaudière interne ! Il faut du temps.
Comme ses cousins lérots et muscardins, notre ami ne se réveillera véritablement qu’en mars-avril quand frère printemps houspillera ce : « debout les gars réveillez vous ! Il va falloir en mettre un coup ! » qui met la nature en émoi.
Dans les précédents échos nous avons vu que les hibernants n’abordaient pas ce retrait temporel à la légère. Le loir, qui ne pèse en été qu’entre 70 et 180 gr, affiche sur la balance en septembre jusqu’à 400 gr !
Les 5-7 petits qui naîtront en juin, ne pèseront que 2 gr ! Ils devront en moins de douze semaines gonfler leur poids de plus de 150 fois pour passer le cap de l’hiver ! Faines, noix, glands, châtaignes fourniront, nous l’avons lu, les huiles lipidiques nécessaires.
Un loir qui ne sommeille c’est joli, agile, enjoué et sacrément intrépide surtout lorsqu’il s’est habitué à votre frimousse !
Si comme Pascal et Viviane, vivant dans un champ d’arbres au pied d’une montagne, vous rêvez d’une cohabitation territoriale sympathique, ne rejetez pas ce conseil : plutôt que de tous vivre sous le même toit, optez pour « un logement chacun » !
Loir et lérot dans les soupentes sont souvent gages de dégâts ! Isolation bouffée, nuitées agrémentées de cavalcades dans les greniers, paquets de biscuits, cartons de fruits, entamés, éventrés, souillés…
Comment parvenir en six points au contentement de chacun ?
Vous veillerez à ne point toucher aux vieux arbres (chêne, châtaignier, hêtre, noyer…).
Vous favoriserez la présence des cavités naturelles.
Vous ne tronçonnerez pas les arbres morts.
Vous laisserez de hautes souches se dégrader naturellement.
Vous n’hésiterez pas à rajouter ici et là quelques abris artificiels et des haies dotées de noisetiers !
Important ! Le port d’une clochette pour tout ce qui ronronne sur vos genoux est fortement recommandé !
Si malgré les installations énumérées ci dessus vous vous faites toujours grignoter votre demeure, pas de panique ! En aucun cas ne faites intervenir les pourvoyeurs de raticides. Essayez plutôt ce qui suit…
Les gliridés ont l’odorat fort développé, l’astuce consistera donc à leur chatouiller le pif par des onguents répulsifs tels poivre, menthol, vinaigre, bâtons d’encens, eucalyptol, aminosol…
Ne souhaitant point me brouillez avez les pompiers qui me lisent, vous éviterez l’usage du gas-oil, de l’essence et de toute mise à feu du lieu de « non partage » !
Le piégeage et délogement territorial est fortement proscrit par les spécialistes. Ce qui est valable chez l’homme l’est aussi au pays des plus petits, l’expatrié apatride est le plus souvent condamné à être impitoyablement chassé, pourchassé, prédaté.
Certains tentent de se débarrasser chez leurs voisins de leur loir comme ils le font de leurs souris. Surprise ! Il semblerait que le loir rayonne de façon large. Aux pays des helvètes, des observateurs ont relevés qu’à moins de 10 km, ce croqueur de fruits secs retrouverait facilement son chemin !
Bon, n’oubliez pas que le loir est naturellement sylvicole. S’il occupe votre cabane c’est parce qu’elle se situe sur son territoire (évalué à 3-4 hectares). Tant que vous ne serez pas trop pollueur notre ami de votre présence sera ravi, il est très partageur de ce qui ne lui appartient point. Vous pouvez l’avoir chez vous 10 ans ! Facilement apprivoisable, rare, il est protégé par les conventions européennes. Si toutefois vraiment vous n’en pouvez plus, faites moi en un joli paquet enrubanné, je n’en ferais qu’une bouchée, parole de mustélidé !
Comme vos ancêtres les romains, je raffole du loir au gland !
Ils sont fous ces romains !
jeudi 8 Jan 2015 | Les piques du Hérisson
L’année 2015, qui verra Alsace Nature passer son demi-siècle, commence sur une note amère. Quand nos valeurs sont atteintes au cœur comme c’est le cas avec la tuerie à Charlie Hebdo, le monde associatif ne peut rester silencieux. Au travers de cet acte mené de sang froid, d’une violence extrême, d’une cruauté sans pareil, c’est le symbole même d’un contre-pouvoir qui est atteint.
Rappelons que parmi ceux qui ne sont pas sortis de la conférence de rédaction, il y a avait Cabu, nom bien connu des dessinateurs satiriques français et qui, dans les années 1970, participait à nos cotés aux manifestations de Marckolsheim… Il y avait Charb, Wolinski et Tignous des gens engagés pour une meilleure protection de notre environnement. Alors aujourd’hui nous ne pouvons qu’être en deuil, nous ne pouvons qu’avoir une pensée pour leurs proches, nous ne pouvons que ressentir le vide infini qui s’est créé en nous hier.
Dans les locaux de Charlie Hebdo, il y avait aussi ce jour là, Fabrice Nicolino. plume bien connue des mouvements écologistes. Blessé sérieusement aux jambes d’après nos informations, nous lui souhaitons de vite revenir sur le devant de la scène et pensons à lui.
« Je n’ai pas l’impression d’égorger quelqu’un avec un feutre » disait Charb continuons à écrire, à dénoncer, à rire et à vivre ensemble !
jeudi 4 Déc 2014 | Eau et zones humides, Nappe phréatique, Rhin et Milieux alluviaux, Rieds

L’agence de l’eau Rhin-Meuse organise la 11ème édition des Trophées de l’eau. Cet événement qui réunit près de 300 personnes a pour ambition de faire connaître et valoriser les actions menées sur les territoires en faveur de la protection de la ressource en eau et des milieux aquatiques. Il s’agit d’une illustration concrète de la mise en œuvre de la politique de l’eau.
Les dossiers de candidature sont à renvoyer avant le 31 janvier 2015.
Les Trophées de l’eau, comment cela fonctionne ?
- D’un côté, les Trophées de l’eau récompensent des actions qui sont achevées. Tout le monde peut concourir. Les domaines éligibles sont nombreux : solidarité humanitaire, protection de la ressource en eau, réduction des pollutions, lutte contre les pollutions toxiques, économies d’eau, restauration écologique des milieux naturels aquatiques et des zones humides, préservation de la biodiversité, actions innovantes d’information, de sensibilisation et de concertation sur l’eau et les milieux aquatiques. 12 réalisations seront nominées
- De l’autre, les Prix Initiatives récompensent un projet. Seuls les associations et les établissement scolaires du bassin Rhin-Meuse peuvent concourir. Les domaines éligibles sont tout aussi variés : action de protection, d’information, d’éducation, de sensibilisation, de solidarité… en faveur de la préservation ou de la reconquête de la qualité de la ressource en eau et de l’environnement aquatique. 3 projets seront récompensés recevant chacun une bourse de 7 500 euros pour la concrétisation
Que pouvez-vous faire ?
- Vous dire que votre structure ou les acteurs que vous accompagnez sont des candidats potentiels aux Trophées de l’eau. Le dossier de candidature est assez simple à remplir (disponible en ligne). Vous disposez déjà sûrement des informations demandées. Des documents annexes peuvent être joints. Si votre action est retenue, une vidéo sera réalisée. Elle vous sera offerte.
- Faire connaître cet appel à candidatures et incitez des acteurs à candidater car la mise en œuvre de la politique de l’eau est l’affaire de tous : collectivités, agriculteurs, associations, pêcheurs, artisans, PME-PMI. Cette diversité, souvent méconnue est très appréciée du public.
- Vous arrêtez quelques instants, faire le tour des actions menées, vous dire que celle-ci ou celle-ci mérite vraiment que l’on en parle. Elle pourrait servir d’exemple, faisant bénéficier ainsi d’autres maîtres d’ouvrage de votre expérience… et cliquez sur www.lestropheesdeleau.fr pour poursuivre la démarche.
En savoir plus
Participez et devenez le porte-parole de vos plus belles actions !
mardi 2 Déc 2014 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Je vous l’avait annoncé le mois dernier, l’écho de ce mois est consacré au lérot.
Celui que l’on appelle couramment le rat bayard, le rabaillet, le rat dormeur, le rat des vergers, le rat fruitier, le loir des greniers, la souris des chênes fait parti des cinq hibernants que nous hébergeons à notre altitude.
Blaireau, Muscardin, Loir, Lérot, Chiroptère sont les 4 autres.
Le forestier lérot, blanc-gris-café-au-lait, est facilement reconnaissable : sa queue se termine par un pinceau bicolore et il ne sort jamais sans son bandeau de fantômette sur la tête. On prête à cet agile animal la capacité de courir à la verticale le long des murs. Plus montagnard que ses cousins, loirs et muscardins, il affectionne le bon vieux plancher des vaches et sera rarement vu en train de jouer à Tarzan dans les cimes des arbres.
Mesurant près de 20 à 30 centimètre queue comprise pour un poids oscillant entre 60 gr au printemps jusqu’à des records de 200 gr avant l’hiver, c’est un adorable rongeur. Comme vous le dirait très certainement mon tonton Breton : «On lui donnerait le bon dieu sans confessions ! »
Un grand dormeur devant l’éternel !
Le lérot, comme tout bon gliridé qui se respecte, dort le jour vit plutôt la nuit. Cet « Alexandre le bienheureux » passe, figurez vous, jusqu’à plus de la moitié de l’année au lit.
Il pousse le vice à hiberner parfois en plein été !
Moins de 12° Celsius vous l’enverra illico presto au dodo.
Son rythme cardiaque passe, quand il dort ainsi, de 300 pulsations à 2 battements minutes. Vertigineusement sa température corporelle quand à elle chute à 5°Celsius !
Si ça c’est pas de l’économie d’énergie !
Le long sommeil de ce fainéant sera ponctué de courts réveils, c’est une question de survie, l’on ne peux sommeiller six mois impunément en continu sans se détériorer. Contre le pourrissement des cellules par manque d’oxygénation, rien ne vaut un peu d’action ! Si vous localisez ce ronfleur pendant sa léthargie ne soyez pas surpris de ne point le voir réagir à votre présence : monsieur dort à poings fermés comme déconnecté. Il lui faudra parfois plusieurs minutes pour se « réactiver », autant pour se « ré-endormir » !
Accessoirement durant ces « insomnies » répétitives il grignotera un peu, il fera fonctionner ses voies urinaires, se dégorgera les sphincters.
Dans quatre mois, en mars, après un bon toilettage printanier et quelques séances de prise de poids on l’entendra sonner la charge de la reproduction de l’espèce. Le lérot est bruyant ! Il grince, chuinte, claque des dents, caquète, siffle, murmure et ses cris sont perçants ! Lorsqu’il court dans les greniers on le dirait de bottes chaussé !
Les jeunes « garden dormouse » comme les appellent nos voisins outre-manche sont précoces, adultes à la 10ème semaine, ils ont l’aptitude requise pour gonfler la densité de leur territoire dès le quatrième mois ! Damoiseau et damoiselle courtisent très jeune !
Compter une à deux portées par an selon votre localisation, 2 à 7 petits par « livraison » dès le début de l’été prochain !
(En Alsace ce sont les cigognes qui acheminent les paquets, c’est bien connu !)
Le lérot peut se confectionner un cercle de mousses et d’herbes pour nid d’été.
Sachez toutefois qu’il squatte plus facilement qu’il ne construit et toute cavité fera l’affaire : arbre creux, tas de bois, cabane de jardin, boite aux lettres, nichoir à oiseaux, vieux murs…
Au refuge, l’endroit le plus insolite où j’ai trouvé l’un de ces joyeux drilles était une bassine stockée sous abris au jardin. Ce farceur dormait entre deux replis de couvertures sur lesquels notre chat papoose avait lui même ses habitudes !
Il est mignon, il est charmant, mais attention, c’est un brigand !
Notre ami fait parti de ces rongeurs qui possèdent, outre les incisives des grignoteurs, les dents pointues d’un carnivore ! Contrairement au Muscardin, plus poète, qui privilégie les fleurs, les bourgeons, les fruits et les baies, le lérot gnaque volontiers dans la barbaque de dame musaraigne !
Grenouilles, oiseaux, escargots, insectes, souris figureront massivement sur la liste des besoins établie par son coach en diététique ! La matière carnée qu’il se met sous ses 20 dents représenterait jusqu’à 80% de son nécessaire alimentaire ! On le dit même carrément cannibale lorsqu’il s’agit de se débarrasser de la dépouille d’un rival !
Dans la chaîne des je te mange – tu me manges notre ami sera lui même apprécié par les chats, les fouines, les effraies et les hulottes.
Un lérot farci à la groseille ? Hum ! Un régal ! « Le pt’it Jésus en culotte de velours !» vous dicterait là encore mon bretonnant tonton s’il était un chat-huant !
Contrairement à son cousin le muscardin, elyomis quercinus aime cohabiter avec les petits fillots d’Adam.
L’habitat de l’être humain est, pour lui, une bénédiction du bon Dieu tant que n’est pas passé par là l’épouvantable pourvoyeur de mort à rat.
Si vous avez autour de chez vous 2, 3 hectares de disponibles, excellent, c’est pile poil ce qu’il lui faut !
Outre les sous toitures, véritable paradis de la literie, greniers et buffet, recèlent de trésors ! On y trouve à manger, à sucer, à croquer, des pommes par ci, des poires par là, des confitures, des céréales et des biscuits !
Le top des top c’est la chocolaterie, la confiserie, la pâtisserie de renom !
Une fois qu’il s’y est installé, difficile, croyez moi, de l’en déloger !
Saches le, cher ami touriste, nous sommes bien achalandé dans la vallée !
Entre Grimmer le chocolatier de Wintzenheim et Willy le patissier de Munster, nul ne saurait ignorer l’incontournable Marie qui sévit à Turckheim et Whir au val pour le plus grand bonheur de nos papilles !
Ah ! Ces lieux évocateurs ne font pas rêver que les lérots j’en fais le pari !
Tenez, j’en ai moi même le cœur tout chaviré !
Notez qu’en hibernant d’Octobre à Avril, les lérots loupent un tas de friandises que nous concoctent ces maestros du cacao et du rouleau à patisser entre Novembre à Pâques !
Enfin, ne nous égarons pas revenons au lérot…
Je n’insiste pas vous l’avez compris, si vous voulez accueillir chez vous ce petit colocataire que le bon Dieu nous a confié, il vous est conseillé de maîtriser l’espace gîte et couvert.
Bref veillez à bien isoler votre grenier et tenez fermé sous clé toutes vos bonnes denrées !
Au besoin installez lui dehors comme nous dortoir et mangeoire.
J’aurais encore tout plein de choses à vous narrer sur ce bandit masqué grand amateur de graines de tournesol et de miel mais l’aube point et il nous faut nous quitter. Je vous rassure ce n’est qu’un au revoir mes frères, je reviendrai dans deux, trois semaines pour le dernier écho de l’année il sera consacré comme prévu au gliridé qui nous reste à aborder : le loir !
Sachez qu’il me fut compliqué de vous écrire la bafouille de ce mois !
Essayez de taper un texte avec deux petits monstres qui vous griffouillent, vous mordouillent, vous mâchouillent, vous léchouillent et courent sur les touches de votre clavier comme les doigts de Jerry Lee Lewis sur les notes d’un piano :
la tache n’est pas aisée !
« Louve et Miss T » sont les petites victimes d’une « Cruella » des temps modernes, anthroposophique mystique ébranlée, qui pour gagner de l’argent asservissait leur mère en vendant ses portées.
Une bien pauvre chatte en vérité.
L’infâme femme déménageant dans un espace inadapté ayant cessée sa lucrative activité s’est empressée le mois dernier de déposer l’exploitée devenue inutile à la SPA de Colmar.
Les bébés invendus quand à eux ( y figurait Louve et Miss T) ont été abandonnés, largués, semés en Forêt tel les cailloux du petit poucet.
Les habitants de la Forêt, les animaux des sous bois, Cruella, te le scandent avec moi : « Houuu ! Honte à toi ».
Le mot de la fin ?
Malgré les dégâts que le lérot peut faire dans notre laine de verre, Il nous faudrait être dératiseur ou bien mal embouchés pour ne point réussir à aimer sa jolie frimousse, sa mignonne trogne.
Signé : Jojo, le zazou zorro des sous bois
vendredi 21 Nov 2014 | Agriculture et Alimentation, Alsace, Aménagement du territoire, Eau et zones humides, Nature
Venez nombreux pour dire non au golf de la Sommerau
Ca se passe samedi 22/11 à SAVERNE
RDV devant la gare à 14h30
Cher(e)s Ami(e)s,
Alsace Nature reste plus que jamais mobilisée contre le projet de Golf de la Sommerau à Birkenwald (*voir arguments ci-dessous).
Lundi et mardi nous avons fait des permanences sur le site pour essayer de bloquer le chantier.
Le premier engin est arrivé mardi vers midi, mais pour l’instant les travaux n’ont pas commencé.

En effet après avoir mis en échec le début des travaux, nous avons eu un entretien avec le Président du Syndicat mixte le mardi soir, qui s’engage à suspendre les travaux pour l’heure (jusqu’à lundi) si nous nous engageons à ne plus occuper les terrains.
Bien entendu nous restons opposés à ce projet sur des arguments de fond et lui reste attaché à sa réalisation. Cela ne met donc pas un terme à ce dossier mais nous laisse quelques jours pour pousser plus à même les discussions que nous avons entamées.
Maintenant il est PRIMORDIAL d’être présent samedi pour manifester notre volonté de voir ce projet enterré.
Pour tout renseignement :
apesommerau@gmail.com
François CENKI 06 64 87 16 51
Stéphane GIRAUD 06 84 94 97 26 et/ou 03 88 37 55 46
CONTRE le GOLF PUBLIC de la SOMMERAU
MARCHE CITOYENNE
SAMEDI 22 NOVEMBRE
Rendez-vous 14h30 à SAVERNE, Place de la Gare
Le début des travaux est imminent alors que les procédures ne sont pas terminées et que le budget n’est pas bouclé.
Nous avons décidé d’alerter une fois de plus l’opinion sur l’inutilité de construire un golf sur le site de la Sommerau. Les promoteurs gaspillent les terres agricoles et les espaces naturels, gaspillent l’argent public, (le budget de 5,6M€ est déjà dépassé de plus d’1M€).
20 ans d’obstination de leur part et 20 ans d’opposition…
– 2010 projet déclaré d’utilité publique !!!
– 2013 déclaration d’utilité publique annulée par le Tribunal administratif suite au recours des associations Alsace Nature et l’APES
– 2014 rétablissement de l’utilité publique (la Cour d’appel a annulé le jugement du tribunal)
– 2014 saisie du conseil d’état par les opposants (en cours)
Venez nombreux pour que ce projet soit enfin abandonné.
Merci de diffuser largement l’information dans vos réseaux
En même temps la campagne de signatures des électeurs de Saverne et de la Com/Com de Marmoutier-Sommerau se poursuit pour appeler à un référendum d’initiative populaire :
Pour soutenir cette initiative, il vous suffit de télécharger la pétition en cliquant sur le lien ci-contre : https://alsacenature.org/wp-content/uploads/2014/11/Pétition-référendum-GOLF-1.pdf
de l’imprimer, de la remplir et de la signer et de nous la retourner (l’original) à : Alsace Nature 8,rue Adèle Riton 67000 Strasbourg.
Attention ! : pour participer, il est IMPERATIF d’être résidant et inscrit sur les listes électorales d’une des communes de la communauté de communes de Saverne sinon ça n’est pas valable.
* Arguments contre le projet :
- écologiques : le site concerné (entre Vosges et plaine d’Alsace) fait partie des rares sites de la plaine à ne pas être touché par l’agriculture maïsicole intensive. C’est une zone calme, peu fréquentée, de prairies, dont certaines très humides, de petits cours d’eau, de vergers qui assure la connexion entre deux massifs forestiers. A ce titre, elle figure comme corridor écologique dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique qui devrait être adopté fin de cette semaine par le Conseil Régional. L’installation d’un golf avec Club house à cet endroit aura pour effet de perturber la faune et la flore.
- économiques : de l’avis de nombre d’élus le gros point faible de ce projet est sa viabilité économique (6 Millions € de dépenses publiques à ce jour, et sans doute plus si le projet n’est pas « rentable »). Le risque est de détruire un espace naturel pour un projet qui peut capoter dans quelques années ou alors qu’on cherche, pour accroître son attractivité, à développer de l’hébergement-restauration, impactant encore davantage la zone.