L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Octobre 2014

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Octobre 2014

Peu le connaisse et rares sont ceux qui l’ont vu.

Pour surprendre sa silhouette fugitive il faut, sinon de la persévérance, surtout beaucoup de chance ! Caché dans son territoire de ronces, le micro-mammifère de cet écho est aussi difficile à localiser que l’insaisissable dahu. On suspecterait presque cette superbe boule rousse aux yeux noirs d’homophobie tant elle se fait discrète, elle vit la nuit, dort le jour et tel un Gremlin craint la pluie !

(Pendant que vous cherchez le nom de l’animal je m’étale!)

« Mais qu’est ce qu’au juste qu’un Gremlin ?! » Pour ceux qui l’ignorent, le Gremlin, animal fantasmagorique est à l’origine non une peluche cinématographique mais une farceuse créature inventée par les brittichs et utilisée pendant la 2nde guerre mondiale afin de justifier les incidents dont étaient victimes les pilotes de la Royal Air Force ! Ce lutin des airs était accusé, tenez vous bien, de détériorer les voilures, de casser les moteurs… Ceci expliquant peut être cela, il est bon de savoir qu’en cette période tourmentée, l’aéronautique expérimentait via des bombardements d’infrasons quelques variantes du fameux rayon de NicolasTesla, père spirituel des Jack Cover, Vladimir Vernadsky et Alexander Davydov à venir (ensemencements de nuages, Haarp, canon à nanoparticules…). Avion et pilote partaient en pleine forme puis s’en revenaient sur le tarmac un tantinet disloqués, mécaniquement pour l’un, psychologiquement pour l’autre…

Trèfle de plaisanterie, fermons la parenthèse et passons au héros du jour, passons au muscardin. Le muscardin, joyeux lutin, splendide sylphe, elfe bellissime, est un amour de bestiole, une merveille du bon Dieu, tous les passionnés l’ayant approchés en conviendront,

Cet écho lui est consacré au travers d’un grand jeu titré : Chassons la noisette et les autres trésors du « rat d’or » !
Pour y participer, n’oubliez pas à l’issue de ce courriel de faire un petit tour sur le site associatif régional qui vous concerne – le GEPMA pour l’Alsace – le CMNF pour le nord pas de calais – le GMA pour l’Auvergne – la LPO PACA pour la Provence Alpes Cotes d’Azur – le GMB pour ma fratrie Bretonne…Les mammalogistes y échangent volontiers leurs savoirs, ils comptent sur une remontée d’info. Les « trésors » trouvés sur le terrain par les «joueurs participants» permettent d’infirmer, confirmer, peaufiner les données cartographiques connues !

Principe du jeu :

Il s’agit de chercher les deux indices de présence que laisse derrière lui notre ami : les nids et les noisettes rongées.

1er indice (pas facile à trouver) : Les nids…

Le muscardin utilise trois sortes de nids : le nid d’hivers, le nid de maternité et le nid d’été, nous allons nous intéresser aux deux derniers. Actuellement cachés dans les branchages tels des oeufs de pâques, ils n’attendent que vous ! Vous pouvez les ramasser, ils ne seront plus utilisés, ils sont voués à être détruits par les intempéries…

Si le nid déniché est une balle de 8cm de diamètre de fibres végétales tissées, il s’agit d’un studio de célibataire. Il y en aura généralement trois ou quatre autres pas très loin. On trouve ces nids généralement à moins de cinq mètres de hauteur.

Si le nid fait près de quinze centimètres de diamètre, il s’agit d’un nid de maternité ou nid d’élevage, belle trouvaille ! Ce nid abritait cet été une maman et ses petits. Il

arrive parfois que plusieurs mamans réunissent leurs progénitures sous la bienveillance d’une gardienne allaitante agréée.

(Ainsi le muscardin avant l’homme inventa t-il la crèche ?!)

Adepte de la transition énergétique : (il mériterait d’en être l’emblème !)

Lorsqu’une tête blonde contemple le nid d’un muscardin pour la première fois, une question claironne fort et claire : Mais où est donc l’entrée ? L’adulte plus discrètement pour ne pas avoir l’air sot se le demandera à lui même ! Réponse : le muscardin, écologiquement bien élevé, qu’il entre ou qu’il sorte, derrière lui referme toujours la porte !

Nid de muscardin ou nid de rat des moissons ?

L’on peut parfois confondre, en plaine, le nid du muscardin avec celui du rat des moissons. Le nid du muscardin sera posé sur des branchettes, celui du rat sera enchevêtré sur son support. Le rat des moissons affectionne les zones franchement humides type rives d’étangs, berges inondables, roselières… En cas de doute consulter une association naturaliste locale !

Où chercher ?

Il vous faut idéalement un massif de ronciers ou une zone d’herbacées bien touffu, impénétrable, fait d’ arbustif ensoleillé. Prunelliers, aubépines, églantiers, clématite des haies, houblon, chèvrefeuille, noisetiers, sorbiers, sureaux, merisiers, chênes, noyers, charmes ou bouleaux réjouiront de leur présence notre tom pouce.

Les épineux le protégeront des prédateurs, les arbres crevassés de plus de 30 ans pourvoiront à l’apport protéinique d’insectes nécessaire au printemps, les mûres nourriront sa marmaille en été, les huiles des fruits secs seront en septembre engrangées dans les sacs à gras internes prévus pour l’hibernation. Les plantes lianes fourniront quand à elles nid et système d’alarme…

Notre ami use de l’enchevêtrement des ronces et chèvrefeuille comme d’un avertisseur silencieux. La moindre intrusion déclenche la vibration qui l’alertant, le fait disparaître par une pincée subtile de poudre d’escampette ! Le muscardin se nourrit tour à tour au fil des mois d’insectes, de bourgeons, de feuilles, de fleurs, de baies, de graines. Certains l’ont surpris à prélever quelques morceaux d’écorce et de champignons, quelques lampées de sève.

Voilà qui nous fait aborder le 2nd indice : Les restes de repas !

(Plus facile à trouver, c’est donc par là qu’il vous faut commencer !)

En Alsace, les fins limiers du GEPMA se proposent de recueillir les sachets de noisettes grignotées et ainsi d’identifier pour vous qui à mangé quoi ! Un flyers explicatif est à votre disposition sur leur site.)

Bien que le fruit de l’arbrisseau symbolique des sourciers ne soit pas le met préféré de notre furtif compagnon qui lui préférera les faines et les noix, la noisette plus commune, plus aisée à trouver, est vitale. L’allevanarius fournie en effet la majeure partie de la graisse qui permettra en dix jours de faire peut être face aux sept mois d’hibernation qui attendent ce grand ronfleur. (J’utilise le mot peut être car le taux de mortalité durant cette longue période frise en certains endroits les 70 – 80%).

Bref pour le muscardinus allevanarius, sciurus allevanarius, mus allevanarius, glis allevanarius, myoxus allevanarius – nos savants ont eu beaucoup de mal comme vous pouvez le lire à s’entendre sur une dénomination commune ! – l’important, vous l’aurez compris, ce n’est ni la rose, ni le lilas…

Pour trouver le deuxième indice, il faut donc vous rendre au pied du bosquet de noisetiers le plus proche. Rayon d’action : 70 mètres autour du nid. Ce bosquet doit impérativement être accessible par les airs. Notre équilibriste est un « accroc-branche » né. Les prédateurs-fins-gourmets qui l’attendent au sol sont nombreux : fouines, chats, martres, hermines, renards, sangliers, blaireaux ! Ronciers ou noisetiers isolés au beau milieu d’un pré ne seront guère prisés par notre gliridé.

Au pied des coudriers (autre nom de l’arbre à « nutella »), quelques akènes vertes ou brunes vidées de leur nutriment témoigneront de son passage. La façon de percer l’écorce est typique. L’arrondi du trou est net, les bords légèrement obliques sont lissés comme passés au papier de verre, diamètre huit millimètres. Mulots et campagnols laissent des marques d’incisives râpeuses plus visibles et les contours du trou sont irréguliers. (Vous trouverez sur le net de nombreuses photos étayant mes propos…)

Afin de vous préparer au jeu qu vous concocte Jojo pour animer goûters d’anniversaire et après midi récréatives début d’année prochaine, voici deux, trois informations supplémentaires…

Sachez que le muscardin met prêt de 20 minutes pour se délecter d’une noisette et qu’un nouveau né pèse entre 1 et 2 grammes.

Le rat d’or est grisâtre la première année, sa somptueuse teinte dorée lui étant octroyée pour son premier anniversaire, à la sortie de son premier hivers.

Les muscardins plutôt « cool raoul » en matière de sociabilité deviennent territoriaux en période de reproduction pour les mâles, en période de maternité pour les femelles.

L’on compte, selon la localisation, une à deux portée par an de 4 à 5 petits.

Le muscardin peut vivre cinq ans.

2 années de mauvais temps peuvent suffire à décimer la population d’un site.

Le muscardin est européen, il est présent du sud de la Grande Bretagne jusqu’en Russie, il trouve sa limite nord en Suède et sa limite sud aux abords méditerranéens.

En dehors de l’Angleterre il ne serait pas insulaire et il n’est pas présent en Corse.

La densité du muscardin en France s’affiche avec 1 à 2 individus pour 1 hectare contre 1 à 3 en Lituanie, 1 à 4 en Suisse, 8 à 10 en Angleterre, le record étant de 15 individus à l’hectare, ce qui reste ridicule pour un si petit rongeur.

Le muscardin aime le Nord Est qu’il préfère au reste de la France ! Kikiriki !

Au vu des observations relevées, bien qu’on le retrouve jusqu’à 1350 m sur les crêtes vosgiennes, il semblerait que les effectifs du muscardin en Alsace faiblissent au dessus de 400/500 m. (Notons qu’à partir de cette altitude c’est peut être le nombre de « recenseurs » qui fait défaut !) Son record ? 1980 m ! C’était en macédoine.

Le muscardin est un grand dormeur…

15 heures de sommeil minimum chaque jour entre avril et septembre, voilà de quoi faire rêver les plus fatigués d’entre nous ! (Ce n’est peut être pas pour sa couleur que le célèbre naturaliste Buffon le nommait, lui, le « ratdort » !!!)

En octobre, notre « copain » intensifie ses phases de couette chaude : plus de 20 heures de gros dodo contre moins de quatre heures de repas continu. Dès que le poids de 40 grammes sera atteint son horloge interne sonnera le « dring » de la mise au pieu. Dans un nid fait de feuilles et de mousses, sous les racines superficielles d’un arbre ou dans une excavation du sol, cependant que les grues cendrées passeront dans le ciel, notre ami pour de longs mois s’endormira, copiant la belle au bois dormant !

Il aime la ouate moite…

Il est noté que sur le territoire du Muscardin, un ruissellement ou un cours d’eau est souvent présent. Le nid d’hiver doit être un tantinet humide ne pas être mouillé, en aucun cas trop sec, c’est un gage de survie. Pendant son hibernation notre ami ne boit pas, il lui faut donc de la fraîcheur pour ne point déshydrater.

Il est mini-mini !

Quinze centimètres à tout casser, c’est le plus petit de nos 3 gliridés.

Vous retrouverez ses deux copains, le lérot dans l’écho de novembre, le loir dans celui de décembre.

Le muscardin pratique l’autotomie !

Pour échapper à ses prédateurs, le muscardin abandonne à ses poursuivants une partie de son corps, à savoir les trois quart du fourreau qui lui entoure la queue. Un muscardin à la queue nue comme un rat n’est pas un pestiféré, c’est juste un rescapé qui l’a échappé belle !

Le muscardin est hydrophobe !

Les populations de Muscardins se raréfient là où les hivers sont doux et surtout les étés trop détrempés ! Les muscardins contrairement à d’autres rongeurs, tel mulots ou souris qui ont un pelage plus adapté, n’aiment pas l’eau. Pluies, bruines, overdoses d’humidité peuvent lui être fatales. Les récentes déclarations des climatologues ne font du fait pas leur bonheur car, pluies, bruines, humidité, c’est exactement le prévisionnel annoncé pour les étés à venir…

Le muscardin n’est pas toujours ce pierrot de la lune, artiste funambule exclusivement nocturne que l’on voudrait nous faire croire !

Délaissant sa tranche horaire habituelle 22h – 04h, il sort parfois deux, trois heures, en plein jour, lorsqu’il a plu toute la nuit ou qu’il a fait trop froid. (Notamment fin septembre début octobre !)

Avis aux amateurs ! Des études ont montré que tout verger, tout jardin de 20 à 30 ares, bien agencé et intelligemment entretenu, peut devenir un écosystème favorable au muscardin, animal bio-indicateur d’un espace faunistique riche : une haie où vit le muscardin abriterait plus de 1500 espèces, rongeurs, insectes, oiseaux…!

J’aurais encore énormément de chose à vous dire sur mon petit copain mais il se fait tard, le marchand de sable m’alourdissant les paupières, il me faut d’un long bâillement vous quitter sur un dernier rappel et deux petits points !

Rappel : le muscardin est protégé par la convention de Berne, il est strictement défendu de détruire son habitat !

1er petit point ! En jouant au jeu du mois et en envoyant vos trouvailles aux antennes régionales de France Nature Environnement, vous aiderez peut être à contrer les projets invasifs des bétonneurs végétalivores qui détériorent notre décor : là où est le muscardin : « il ne faut pas toucher » !

2nd petit point et ce sera la mot de la fin : courrez dès à présent vers les sous bois buissonnants. Peut être est il un malagnou près de chez vous !!!

* malagnou : nom donné en patois au muscardin par nos amis suisses romands…

[Actu] Venez retrouver Alsace Nature à Waldolwisheim (67) – dimanche 5 octobre – marché bio

Alsace Nature tiendra un stand dimanche 5 octobre à Waldolwisheim (67) lors de la 19ème Journée de Découverte des Goûts et des Saveurs des Produits de l’Agriculture Biologique et Bio-dynamique.

N’hésitez pas à venir nous voir pour discuter avec nos bénévoles.
Thème 2014 : Les Apiacées (les ombellifères)
Marché de produits issus de la culture biologique et bio-dynamique en Alsace,
vente de semences,
dégustations,
expositions et informations sur le jardinage bio-dynamique,
les oiseaux et leur environnement (par la LPO),
animation musicale par Sylvain Piron et ses amis,
exposition préparée par les enfants de l’école de Waldowisheim,
jeux de découverte autour des ombéllifères dotés de lots,
atelier de démonstration préparation de Foué – Turlupain,
promenades à dos d’âne pour les enfants et de nombreuses animations.
 
Le programme complet à télécharger
 

Salle polyvalente

67700 Waldolwisheim

Horaires :

Dimanche 5 Octobre 2014,  à partir de 10h

Tarifs :

Entrée libre

[presse] Fessenheim : un rapport préconise de reporter la fermeture de la centrale

[presse] Fessenheim : un rapport préconise de reporter la fermeture de la centrale

L’information a été largement reprise dans la presse ce matin :
Un rapport parlementaire sur le coût anticipé de la fermeture de Fessenheim (réalisé par les députés Hervé Mariton (UMP, Drôme) et Marc Goua (PS, Maine-et-Loire) recommande de reporter la décision de fermer la centrale.
Selon ce rapport, fermer la centrale de Fessenheim d’ici à la fin 2016 pourrait coûter au moins 5 milliards d’euros à l’État, sans même commencer son démantèlement. Cette somme a été calculée essentiellement en évaluant le montant de l’indemnité qu’EDF pourrait obtenir devant un tribunal (près de 4 milliards d’euros) suite à la fermeture anticipée des deux réacteurs, et en partant de l’hypothèse selon laquelle la centrale mise en service en 1977 pourrait fonctionner jusqu’en 2040 (soit 60 ans).
Les députés ajoutent à cela le coût social de la fermeture  « près de 2 000 emplois qui, en tenant compte des familles des salariés, concourent aux revenus de 5 000 personnes en Alsace « ainsi que la perte de recettes fiscales pour les collectivités locales.
Les rapporteurs en concluent donc qu’« une telle décision ne peut pas être prise sans que dans le débat, les aspects financiers ne soient pris en compte»….
Voir les articles suivants :
140930-Un-rapport-parlementaire-préconise-le-report-de-la-fermeture-de-Fessenheim-LeMonde
140930-Fessenheim-Un-rapport-préconise-de-reporter-la-fermeture-DNA
140930-Centrale-de-Fessenheim-le-rapport-parlementaire-préconise-de-reporter-la-fermeture-LALSACE
140930-Fessenheim-une -fermeture-a-5-milliards-LALSACE
Interrogée ce matin, Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, a déclaré que la fermeture ne coûterait pas 5 milliards. Elle n’a cependant pas confirmé la fermeture de Fessenheim en 2016 ; elle ne sait pas encore quelle centrale pourrait fermer pour compenser la mise en service de l’EPR de Flammanville (il est prévu en effet dans la loi de transition énergétique qu’une ou plusieurs centrales ferment lors de la mise en service de l’EPR pour ne pas dépasser un seuil de production nucléaire de 63.2 GW).
140930-FESSENHEIM-Ségolène-Royal-Je-ne-céderai-à-aucun-chantage-la-fermeture-ne-coûtera-pas-5-milliards-LALSACE
Les associations anti-nucléaires ont réagi en dénonçant ce rapport totalement à charge. « Le rapport est exclusivement à charge ! Il ne pèse pas les avantages économiques qui résulteront de la sortie, au moins partielle, du tout nucléaire »
Ces associations avaient été invitées par la commission en charge de la rédaction de ce rapport. Or, leur contribution est totalement absente du rapport.
Jean-Jacques Rettig (Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin), André Hatz (Stop Fessenheim), Jean-Marie Brom (Stop Transport Halte au Nucléaire) et Jean-Paul Lacôte (Alsace Nature), tous représentants également du réseau Sortir du Nucléaire ont été auditionnés le 27 mai par la commission à Paris. «aucun des éléments que nous leur avons fournis n’a été repris. C’est quoi une commission parlementaire qui fait venir les gens uniquement pour les piéger et pas les écouter ? »
Les militants alsaciens avaient rappelé tous les risques pesant sur l’exploitation de l’énergie nucléaire à Fessenheim : une seule enceinte de confinement, aléa sismique, faiblesse du radier « malgré son récent et coûteux renforcement », risque d’inondation (la centrale est bâtie en contrebas du canal d’Alsace), vulnérabilité des piscines de combustibles… Ils avaient listé une quinzaine de risques spécifiques à la centrale alsacienne mais le rapport conclut « qu’aucune raison objective ne conduit à privilégier le choix du site de la centrale de Fessenheim pour une fermeture […] La centrale n’a jamais été aussi sûre »…
Les militants antinucléaire contestent le chiffre de 200 millions annuels de manque à gagner alors que la centrale n’aurait généré « que 131 millions de revenus en 2012 », pourtant année exceptionnelle en terme de production.
Les autres coûts relevés point par point dans le rapport seraient tout autant sujets à caution : les travaux sur le réseau de transport d’électricité par exemple, « étaient de toute façon programmés, fermeture de Fessenheim ou pas ».
« le rapport est insoutenable dans la mesure où il ne prend pas du tout en compte le risque financier énorme qui découlerait d’un accident nucléaire ».
140930-Partial-et-exclusivement-à-charge-DNA
 
 

Hommage à une militante de la première heure : Solange FERNEX

La petite étincelle, un film de Simone Fluhr et Daniel Coche sera projeté :
vendredi 26 septembre à 20 h au Cinéma Bel Air à Mulhouse et samedi 27 septembre à 13 h 45 au Cinéma Bel Air à Mulhouse.
En Alsace, Solange Fernex est une pionnière de l’écologie au moment où on ne parlait pas encore d’écologie.
Quand je la contacte en 2006 pour faire un portrait d’elle et de son parcours, elle me demande de faire vite car ses jours sont comptés en raison d’un cancer.
Ce film retrace nos rencontres où s’expriment ses souvenirs des actions les plus marquantes menées pour préserver la vie menacée par une idéologie de profit et de compétitivité, de « bulldozer » disait-elle.
Ce film est également pétri par ses convictions de lutte non-violente et positive, convictions jamais lâchées, avec, à l’appui, des images d’archives tournées par elle sur différents lieux d’occupations de terrain et de manifestations de protestation.
Enfin, ce film porte aussi la question de la finitude, Solange Fernex étant décédée avant son aboutissement. En quelque sorte, un testament qu’elle adresse au monde qui nous entoure et à son devenir.

Bande annonce : http://www.dailymotion.com/dorafilms
Page du Bel Air : http://www.cinebelair.org/les-films-du-mois/les-films-du-mois476.html

[mobilisation] Marche mondiale pour le climat, forte mobilisation des citoyens

[mobilisation] Marche mondiale pour le climat, forte mobilisation des citoyens

A STRASBOURG
Environ 250 personnes se sont mobilisées hier à Strasbourg à l’appel d’Alsace Nature et de plusieurs associations environnementales ( collectif GCO non merci, Alter Alsace Energies, CSFR, Stop Fessenheim, Stop Transports Halte eu Nucléaire, ASTUS, la LPO, Campus Vert ….) pour rappeler aux dirigeants (élus, représentant de l’Etat ..) l’urgence de prendre des mesures concrètes pour enrayer le réchauffement climatique.
Nous nous sommes d’abord rassemblés place de l’Etoile pour interpeller les élus de la CUS sur  la question du climat et tout particulièrement du projet de Grand Contournement Ouest, qui ne résoudra pas les problèmes de circulation sur l’A35 et qui contribuera à l’augmentation du rejet des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
 
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Sous la pluie, nous avons avons marché jusque la place de la République, où nous avons rappelé à l’Etat, devant la Préfecture, que le nucléaire n’est pas une énergie « propre » et qu’elle ne doit pas être considérée comme une solution dans  la lutte contre le réchauffement climatique.
Ont été également évoqués les coût de l’industrie nucléaire et surtout l’urgence de fermer la centrale de Fessenheim au regard des risques d’accident que son exploitation prolongée fait courir sur la population.
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La marche a continué ensuite jusqu’au siège de la Région Alsace, où nous avons dénoncé le financement par des collectivités publiques d’un événement qui fait l’apologie de la voiture  tel que le RALLYE. Si nous voulons vraiment agir collectivement pour ralentir notre impact sur le climat, nous ne pouvons accepter que les collectivités publiques encouragent et mettent en avant des pratiques qui gaspillent des énergies fossiles.
Il est grand temps pour les collectivités, de montrer l’exemple et d’accompagner les citoyens pour les aider à vivre dans une société moins énergivore.
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Nous avons insisté sur les nécessité de poursuivre les efforts pour améliorer l’offre de transports en commun et de mettre en place des systèmes d’intermodalité efficaces dans les transports.
MERCI ENCORE A TOUS CEUX QUI SE SONT MOBILISES !
Voir l’article de presse des DNA sur notre action à Strasbourg : télécharger ICI
 
 A SAVERNE
Malgré la concomitance de la Journée Patrimoine, ce ne sont pas moins de 50 personnes qui se sont déplacées tout au long de l’après-midi d’hier, pour assister à l’une ou l’autre des conférences (voire les trois) organisées par le groupe locale Alsace NAture -Mossig, Osmonde21, Les Piverts …
La manifestation en vélo a rassemblé une quinzaine de personnes, merci à elles de s’être « mouillées » pour la cause….
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Merci encore à tous pour votre participation : conférences, animation, prêt de matériel, buvette, installation et rangement de la salle….
 
A PARIS et DANS LE MONDE
Cette action s’inscrivait dans un mouvement beaucoup plus global : la marche pour le CLIMAT, qui  a rassemblé hier des citoyens du Monde entier, afin de faire pression sur les Chefs d’Etats 2 jours avant le sommet international sur le Climat qui se tiendra à New York le 23 septembre 2014. Le mot d’ordre pouvait se résumer ainsi : Chefs d’Etats,  AGISSEZ ! MAINTENANT !
Voir les articles de presse ci-dessous :
140922-New York fait ville pleine contre le réchauffement climatique-LEMONDE
140922-Marche pour le climat succès à Paris triomphe à New York-REPORTERRE