Des crêpes sans œuf ni lait !

Des crêpes sans œuf ni lait !

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Le 18 octobre dernier, pour les bénévoles du groupe jeunes, c’était journée vente de crêpes vegan sur le campus de Strasbourg ! Présents dès midi à la K’fet des sciences, lieu très populaire du campus, ils ont fait découvrir à un large public des crêpes sans aucun ingrédient d’origine animale. Une manière conviviale de transmettre nos valeurs sur le bien-être des animaux d’élevage, mais aussi de faire connaître l’association auprès des étudiants.
Après des retours très positifs et un bénéfice au rendez-vous, le groupe jeunes prévoit de réitérer souvent l’opération. Si vous aussi, vous avez envie de goûter aux crêpes vegan, suivez bien notre actualité pour ne pas louper la prochaine opération !
Un grand merci à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de cet événement, et particulièrement aux bénévoles qui sont restés 6h30 debout !

Carole Sirlin, bénévole du Groupe Jeunes d'Alsace Nature

Carole Sirlin, bénévole du Groupe Jeunes d'Alsace Nature

Article paru sur le site de France Nature Environnement

Carole Sirlin est l’une des bénévoles du Groupe Jeunes d’Alsace Nature, la fédération alsacienne des associations de protection de l’environnement. Récit d’un quotidien bien rempli.
 
Elle a eu l’audace des timides. Il y a cinq ans, Carole Sirlin, frustrée de ne pas connaître assez sa région, la jeune femme, originaire de Mulhouse, adhère à Alsace Nature. Elle s’inscrit à une formation de guide nature dispensée par l’association. Pleine d’idées d’actions en tête, elle a du mal à trouver sa place, au milieu des bénévoles plus âgés et aux centres d’intérêt différents. Carole prend alors sa plume pour écrire à Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, et Stéphane Giraud, directeur, et leur confier sa déception. Séduits par la démarche de la jeune femme, les deux hommes lui proposent de lancer un groupe « jeunes » au sein de la fédération basée à Strasbourg, qui réunirait les adhérents âgés de 16 à 35 ans. Le défi est relevé.
La quarantaine de bénévoles du groupe partagent la même envie d’agir et la même curiosité.  « Notre organisation met  en contact ceux qui ont de l’énergie à mobiliser. » Le groupe, créé en 2010, compte à son actif une opération de nettoyage d’un site à la périphérie de Strasbourg ou encore des extinctions d’enseignes lumineuses dans les rues de Strasbourg et de Colmar, pour faire parler de la transition énergétique. « Nous nous retrouvons davantage dans l’appellation « groupe d’intervention ». Il traduit mieux notre désir de mener des actions concrètes« , explique Carole, qui jouera dorénavant, avec trois autres jeunes actifs, la porte-parole du groupe  au sein du comité directeur d’Alsace Nature.
L’écologie, c’est une philosophie qui se répercute sur nos modes de vie La gracile – mais pas fragile –  jeune femme se passionne pour la faune et la flore. « Lors de ma formation de guide nature, j’ai appris à organiser des parcours dans des lieux remarquables, comme une tourbière, ou une prairie à orchidées, et à y guider les participants pour leur faire découvrir les curiosités de la nature. » Carole arpente avec plaisir la Vallée de Munster et la route des crêtes, dans le massif des Vosges. « Au-delà de la contemplation, analyse-t-elle, c’est le côté scientifique de la promenade qui m’intéresse, comprendre le fonctionnement de la nature, au-delà de sa beauté. » Elle s’inquiète de voir la Renouée du Japon, une espèce exotique envahissante, proliférer dans les prairies d’Alsace. Là encore, elle déploie son énergie, participant à des arrachages. « C’est un travail harassant. La Renouée pousse à toute vitesse. Il faut toute une après-midi pour désherber un mètre carré. »
Curieuse de tout, Carole Sirlin apprend au fil des rencontres. « J’ai sans cesse besoin de progresser, de travailler, raconte-t-elle en choisissant ses mots. J’aime mener des expériences dans tous les domaines. » En plus de la formation suivie à Alsace Nature et de son métier de chef de projet web, elle s’est initiée à l’apiculture grâce à une association locale – elle attend sa première récole de miel pour 2014 – et à l’utilisation des plantes sauvages et comestibles, auprès de Béatrice Sommer, une conteuse alsacienne. La jeune femme découvre comment réaliser des produits d’entretien, des lessives maison, des baumes à partir de cire.  Un savoir-faire qu’elle met au profit d’Alsace Nature, Carole aime communiquer le plaisir de fabriquer ses propres produits lors des événements auxquels participe Alsace Nature, comme lors de la Semaine de l’Environnement, festival annuel organisé par l’association étudiante Campus Vert, à l’université de Strasbourg. A ses yeux, « l’écologie, c’est un mode de vie, une philosophie qui se répercute sur notre quotidien. » Pour convaincre, elle croit plus aux méthodes douces qu’aux cailloux jetés à travers les fenêtres.
Cette fille de la génération Y, née dans les années 80 et qui a grandi avec Internet, aime aussi trouver des ponts entre nature et numérique. A l’image de cette initiative du groupe d’intervention, lancée à l’été 2012 : un concours de création sur le thème  » Ville sauvage, Nature civilisée « , et ouvert à la photographie, la vidéo et la bande dessinée. Le concours est lancé sur Facebook. «  Nous tenions à faire ce concours en ligne, explique-t-elle, pour que des jeunes de tous horizons puissent participer, voter pour la photo et débattre. »  Dans les cartons du groupe jeunes d’Alsace Nature, d’autres opérations d’extinction des feux, des arrachages. Malgré un carnet de commandes bien rempli, Carole Sirlin, quant à elle, poursuit son engagement à Alsace Nature. « Je veux être présente pour les projets concrets. J’ai aussi envie de me tourner davantage vers la sensibilisation et la formation. » Et de conclure avec malice : « A Alsace Nature, on m’a déjà montré que les choses peuvent évoluer. »

Oriane Petit et B. de Badereau