10 jours VERT le futur pour se remémorer les moments forts de la lutte anti GCO et pour se projeter vers l’avenir !
Le 20 septembre 2017, les habitant·e·s de Kolbsheim, les ZADistes et les militant·e·s antiGCO gagnaient un an de répit pour la forêt de Kolbsheim. 355 jours plus tard, le 10 septembre 2018 la ZAD du Moulin se faisait démantelée, les élu·e·s, militant·e·s, habitant·e·s et ZADistes gazé·e·s…
Alors du 10 au 20 septembre 2019, retrouvons-nous toutes et tous à Kolbsheim !
Pour se souvenir des sentiments forts qui nous ont traversés, des rires et des larmes, des victoires et des défaites. Pour se rappeler pourquoi on s’est battu, pourquoi on se bat encore et pourquoi on continuera de se battre. Pour aller de l’avant, imaginer et mettre en place un futur plus vert et plus solidaire.
10 jours d’expositions, de projections inédites, d’ateliers et autres animation avec notamment :
Mardi 10 : ouverture et projection du film “A titre exceptionnel” réalisé par une jeune habitante de Kolbsheim.
Samedi 14 et dimanche 15 : tartes flambées (bio), knacks, boissons ; spectacles, conférences débats, films et ateliers !
Vendredi 20 : Clôture et inauguration de la stèle gravée du mot “Résister” !
Mais ce n’est pas tout ! Il y aura aussi des projections, des expositions et des rencontres les autres jours ! Pour avoir toutes les infos sur le programme, c’est par ici : http://vertlefutur.fr/le-programme/
Avant leur procès au Tribunal de Grande Instance de Strasbourg du 26 juin prochain, les militants expliquent leur démarche concernant l’action de décrochage du portrait présidentiel afin d’alerter sur l’urgence climatique.
Ils appellent les citoyens à les soutenir et s’engager pour dénoncer le manque d’ambition de la part du gouvernement pour lutter contre le changement climatique.
Suite à l’audience du 7 février 2019 (cf notre article ICI), le tribunal administratif de Strasbourg a rendu se décision vendredi 14 février 2019.
Il fait suite à la demande d’Alsace Nature et prononce l’annulation du permis d’aménager le viaduc de Kolbsheim.
Pour cela, il s’appuie sur l’argument selon lequel l’avis de l’Architecte des Bâtiments de France n’était pas définitif, alors qu’il était requis.
Par contre, il ne retient pas le second argument évoqué par Alsace Nature et retenu par le Rapporteur public lors de l’audience, relatif à l’absence d’étude d’impact réévaluée dans le dossier de demande de permis.
Ce Jeudi 7 février 2019, s’est tenue au tribunal administratif de Strasbourg, l’audience sur le recours déposé par Alsace Nature contre l’arrêté préfectoral autorisant l’aménagement du viaduc de Kolbsheim.
Rappel : (petit résumé des épisodes précédents)
Nous avions gagné le référé suspension, ce qui avait permis de stopper les travaux sur ce secteur. Le tribunal s’est réuni le 20 décembre pour juger le dossier sur le fond MAIS, à la surprise générale, a décidé de suspendre l’audience et la reporter au 7 février !! En prétextant que notre avocat avait remis ses conclusions tardivement mais surtout parce que ARCOS avait déposé un nouveau dossier de demande de permis d’aménager … Depuis, les services de l’Etat ont instruit le nouveau dossier d’ARCOS et le préfet a pris un nouvel arrêté d’autorisation pour le viaduc le 25 janvier.
L’audience de ce jeudi portait sur le recours au fonds de l’ancien arrêté MAIS le tribunal annulera-t-il en arguant du fait que ce l’ancien arrêté n’est plus valable puisqu’un nouvel arrêté a été pris par le préfet ?
Lors de son exposé le rapporteur public a demandé à ce qu’on examine le fonds même si un nouvel arrêté a été pris (ARCOS estime que l’Arrêté préfectoral initial n’existe plus puisqu’il y en a un nouveau). Il a demandé l’annulation de l’Arrêté préfectoral attaqué sur 2 arguments : le premier relatif à l’absence de prise de position de l’Architecte des Bâtiments de France (AFB) et l’autre sur l’absence d’étude d’impact réactualisée. S’en est suivi un débat sur le fait de savoir s’il devait y avoir examen au fond même si un nouvel arrêté a été pris, sur comment l’AFB devait intervenir et s’il fallait une étude d’impact réactualisée (et à l’intérieur de ce débat question de savoir si en l’espèce le maître d’ouvrage est le concessionnaire ou l’Etat). Bref des échanges très technico-juridiques…Le tribunal rendra sa décision dans 2 ou 3 semaines.
Réaction de François Zind, avocat d’Alsace Nature, à la sortie du tribunal (vidéo) :
GCO Grand Contournement Ouest de Strasbourg Tribunal Administratif Suite des recours déposés par rapport au Viaduc De Kolbsheim
Cette semaine est particulièrement agitée autour du dossier GCO. Lundi la FDSEA a mené une action violente contre le siège des associations de protection de la nature et aucune voix ne s’élevait chez les responsables politiques pour dénoncer les méthodes employées. Alors qu’aujourd’hui des citoyens alsaciens se sont physiquement opposés au début des déboisements de la forêt de Kolbsheim, les Dernières Nouvelles d’Alsace relatent le fait que des grands élus et deux présidents de chambres consulaires réagissent, dès ce soir, en faisant appel au Premier Ministre pour passer en force le projet de Grand Contournement Ouest de Strasbourg.
Malgré le fait que la gestion de ce dossier par le concessionnaire accuse de très nombreuses approximations, des travaux illégaux, le non-respect des arrêtés préfectoraux et ministériels émis jusqu’alors, les élus n’hésitent pas à demander au Premier Ministre qu’il les « rassurent sur une réalisation dans les délais de cette infrastructure ». Drôle de positionnement pour des élus de la République.
Au passage, remarquons que ce sont toujours les mêmes qui se mobilisent pourdéfendre un projet dépassé, dont tout le monde sait qu’il ne répond pas aux enjeux réels. Ceci en usant des mêmes contrevérités ressassées à l’envi : désengorger Strasbourg, soulager de milliers d’automobilistes prisonniers des bouchons de l’A35 ; il ne manque que la diminution de la pollution de l’air mais ils ont dû hésiter en cette journée nationale de la qualité de l’air. Devant une telle rhétorique surannée, on peut s’inquiéter de l’avenir de la planète. D’autant qu’on perçoit également entre les lignes, l’air de « l’environnement, ça commence à bien faire »…Les personnes qui se préoccupent vraiment de ces questions savent bien que l’urgence et l’enjeu sont de « changer de logiciel », notamment pour tenter d’éviter la catastrophe écologique qui s’annonce. Dans ce conflit, il y a quelque chose de la querelle des Anciens contre les Modernes. Nous osons croire que le Premier ministre se range du côté des Modernes
D’autant qu’il faut souligner que jusque-là, l’Etat, au niveau local et ministériel, a saisi l’importance de ces enjeux et ne considère pas les questions environnementales comme accessoires. Cette lucidité des représentants de l’Etat a permis de mettre un terme assez rapidement à la confrontation qui s’est entamée ce matin. Lucidité sur le fait d’éviter un affrontement d’une part mais aussi lucidité sur l’application de l’arrêté préfectoral qui autorise Vinci à réaliser, sous conditions, les travaux préparatoires. Lucidité enfin sur le respect des outils qu’il a créé et notamment le Conseil National de Protection de la Nature qui s’est prononcé sur la gestion du dossier par le concessionnaire en émettant un avis défavorable. Faire appel de cette manière au Premier Ministre pour espérer qu’il renie ses ministres est une curieuse perception du fonctionnement démocratique. Ainsi, nous saisissons nous aussi le Premier Ministre pour une rencontre autour de ce projet et pour pouvoir, au cours d’une audience, lui exposer la réelle situation de ce projet, les risques qu’il fait courir à l’Etat français vis-à-vis des partenaires européens, l’absence de solutions qu’il apportera tant sur la congestion de Strasbourg que pour le scandale sanitaire de la qualité de l’air et tout autre éclaircissement que le Premier Ministre voudrait avoir. Plus que jamais ce dossier reste la plus mauvaise réponse apportée à des vrais problèmes de milliers de nos concitoyens !